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thierry billet

Plus de prêts à taux zéro...

28 Juillet 2014 , Rédigé par Thierry BILLET

Libé nous annonce une bonne nouvelle : Rénovation : les prêts vont passer au feu vert

Travaux. Dès septembre, les aides publiques seront soumises à une certification écologique des artisans.

Vous envisagez des travaux de rénovation énergétique dans votre logement ancien ? Bonne idée : c’est bon pour le climat, l’emploi et votre porte-monnaie. Sauf que réduire la consommation de l’habitat est rentable à long terme - quinze à vingt ans pour un pavillon - mais il faut débourser l’argent tout de suite (environ 300 euros le mètre carré pour une réhabilitation performante). Or, les règles du jeu pour obtenir une aide publique viennent d’être précisées par décret. «Pour bénéficier des aides et être assurés de la qualité des travaux effectués, les particuliers devront faire appel aux professionnels "reconnus garants de l’environnement" (RGE)», soulignent les ministères de l’Ecologie et du Logement dans un communiqué.

Concrètement, pour l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), cette obligation s’appliquera à partir du 1er septembre. Le gouvernement espère «faciliter [leur] distribution en simplifiant les procédures bancaires» et «passer de 30 000 à 100 000 prêts distribués par an». Il y a en effet urgence. Car le nombre d’éco-PTZ, principal outil de soutien aux rénovations globales (isolation du toit, des murs et des huisseries, ventilation et étanchéité, chauffage économe…) est en chute libre : «De l’ordre de 70 000 en 2009-2010, environ 40 000 en 2011 et seulement 6 000 au premier trimestre 2014, soit une tendance à 24 000 pour cette année», note Raphaël Claustre, directeur du Cler (réseau pour la transition énergétique). Qui déplore le peu d’appétence des banques pour ces prêts : «Elles estiment faire trop peu de marges dessus et ne sont pas motivées pour traiter leur volet technique, considérant qu’il y a un risque, des contraintes, et qu’elles ne les maîtrisent pas».

Désormais, les artisans «reconnus garants de l’environnement» (RGE) pourront réaliser cette instruction technique des prêts. Ce qui pourrait contribuer à débloquer la situation en déchargeant les banques. «Avec un risque toutefois : la plupart des artisans, même qualifiés RGE, n’ont pas une approche globale du bâtiment mais le voient à travers leur métier. Il va falloir qu’ils montent en compétence et apprennent à travailler ensemble», nuance Claustre. Pour l’instant, la France compte 18 000 entreprises labellisées RGE et au moins autant doivent l’être prochainement.

Pour obtenir un crédit d’impôt développement durable (CIDD), l’obligation de recourir aux artisans RGE entrera en vigueur le 1er janvier. En outre-mer, cette «éco-conditionnalité» entrera en vigueur le 1er octobre 2015 pour les deux aides.

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