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thierry billet

Arrêtez de chauffer les rues !

15 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


Quand j'étais petit, mes parents et mes grands parents me répétaient sans cesse "arrête de chauffer les rues !". On ne connaissait pas le chauffage central et le poêle à charbon était peu efficace. Alors on se calfeutrait...

Maintenant, on chauffe les rues grâce aux parapluies chauffants des terrasses des cafés et des restaurants.

Les députés verts ont déposé un projet de loi pour les interdire. Qu'en est il ?

Le 1er janvier 2008, le décret interdisant de fumer dans les lieux publics entrait en vigueur, incluant indistinctement les bars, brasseries et discothèques entre autres. Pour faire face à ce coup dur qui menaçait de faire fuir une clientèle notamment composée de fumeurs, certains gérants d’établissements eurent recours à des solutions alternatives dont la plus pratiquée fut l’acquisition de parasols chauffants extérieurs.
Mais, alors qu’ils n’ont cessé de se multiplier au cours des derniers mois, ces radiateurs d’extérieur pourraient prochainement disparaître des terrasses des cafés. C’est du moins l’ambition de Noël Mamère, d’Yves Cochet et de Martine Billard, trois députés Verts à l’origine d’une proposition de loi visant la suppression de ces systèmes de chauffage énergivores. Invoquant une totale contradiction avec la politique environnementale actuelle du gouvernement, les trois auteurs du texte pointent du doigt la non-conformité de ce type d’équipement avec une réglementation de plus en plus stricte relative à la consommation énergétique du bâtiment. En atteste la loi de programme du 13 juillet 2005, laquelle a considérablement renforcé les critères de performance énergétique et les caractéristiques thermiques des constructions nouvelles comme du parc immobilier ancien. Alors que l’Etat consacre une part de son budget à financer des crédits d’impôts en vue de soutenir financièrement les particuliers soucieux d’optimiser la performance énergique de leur logement, il est impensable pour les trois représentants du parti Vert que l’on envisage encore la possibilité de gaspiller inutilement de l’énergie pour « chauffer la rue ».
Sourds aux arguments d’économies énergétiques, les tenants de bars et brasseries voient en ce projet de loi la mort annoncée de leur commerce. Pour ce secteur déjà en crise, le projet de loi tombe comme un couperet. Farouchement opposé à cette initiative, le Synhorcat (Syndicat national hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs) exhorte à ne pas durcir des conditions d’exercice jugées déjà contraignantes, arguant que le chiffres d’affaires de la profession a enregistré en moyenne une chute de près de 8 % sur l’année. Parallèlement, le nombre de « défaillances d’entreprises » spécialisées dans les débits de boissons connaît une augmentation de plus de 56 % pour le 1er semestre 2008.

Convaincus du paradoxe que représente un chauffage destiné au plein air, les députés ont soumis à l’Assemblée nationale le 29 octobre dernier une proposition de loi renforçant le droit de regard du maire sur les équipements installés sur la voie publique.

En effet, la mise en place des terrasses n’est valable que si elle fait l’objet d’une autorisation publique de droit de terrasse délivrée par le maire selon les règles en vigueur sur les autorisations de voirie.

Dans l’hypothèse où le texte serait validé, « le maire ne pourrait ni octroyer, ni renouveler, pour des activités commerciales en terrasses […] un permis de stationnement sur la voie publique ou une autorisation de voirie, si cette occupation est accompagnée d’une installation de chauffage contrevenant aux normes de déperdition thermique déterminées par décret […] en équivalence avec la réglementation thermique en vigueur concernant le bâti ».


Si les difficultés que traverse le secteur sont bien réelles, l’impact que pourrait avoir la suppression des parasols chauffants sur la fréquentation des bars doit cependant être relativisé. Le fléchissement de la clientèle ne peut être intégralement mis sur le compte du confort accordé aux fumeurs alors que le contexte économique actuel, caractérisé par un pouvoir d’achat frileux, n’incite pas à multiplier les sorties et les dépenses qui leur sont associées.

Au final, le simple fait de se vêtir plus chaudement pourrait ainsi permettre d’économiser, pour chacun des gros réchauds à gaz retirés, un kg de propane brûlé et environ 3 kg de dioxyde de carbone  rejetés pour une unique heure d’utilisation.

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Débat sur l'énergie nucléaire

14 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


78% de l'électricité est d'origine nucléaire en FRANCE, est-ce un choix durable ?

La FRANCE est le pays le plus nucléarisé du monde : pourquoi une telle spécificité ?

Qu'apporte réellement le nucléaire face à l'urgence climatique ?

Est-ce une solution pour lutter contre les gaz à effet de serre ?

Venez comprendre la supercherie de l'argumentaire du lobby électronucléaire français,

le mardi 18 novembre à 20 heures,
Maison AUSSEDAT
7 rue de la providence à ANNECY

Débat animé par Yann FORGET

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C2A : débat d'orientation budgétaire

13 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale


Le conseil d'agglo de ce jeudi 13 portait sur le débat d'orientation budgétaire.

Alors même que chacun s'accorde à considérer que la situation des collectivités territoriales est insupportable compte tenu des transferts de charges de l'Etat et de l'absence de compensation, Pierre HERISSON et Bernard ACCOYER ont plaidé l'inverse. C'est troublant alors que l'audit financier de l'agglo prouve que ce sont les conséquences de la politique de l'Etat en matière de fiscalité qui plombe la situation.

Mais ce n'était pas l'essentiel.

Le débat a permis de préciser une offensive nette et coordonnée de l'UMP autour du thème "on dépense trop, il va falloir réduire les services rendus"... En clair, l'agglo dépense trop d'argent dans le sport...et  surtout dans la culture; il faut donc réduire la voilure du service rendu à la population.

Bien sûr, on ne cite aucun domaine en particulier, mais personne ne s'y est trompé...

Le second point porte sur la gratuité des transports.

Pierre HERISSON reprenant la demande de Philippe METRAL BOFFOD  (LCR) sur la gratuité dans les bus (dont j'ai déjà dit tout le mal qu'il fallait en penser d'un point de vue écologique et social), a clairement ouvert la porte d'une privatisation du service public des transports collectifs.

Mais cette gratuité des bus acquise grâce à une privatisation du service s'accompagnerait d'une stagnation du versement transports  (VT) par les entreprises de l'agglomération : la quadrature du cercle autrement dit !

Comment concilier la gratuité pour les usagers, des bénéfices pour l'exploitant privé qui doit rémunérer ses actionnaires et le maintien des ressources du fait de la stagnation du VT ?

Tout simplement en réduisant la qualité du service et la taille et la régularité du réseau : on ferme les lignes non rentables, on réduit les cadences des bus et on pressure le personnel ! Bernard ACCOYER avait déjà abordé ces perspectives dans l'ancien mandat.

Car c'est cela l'objectif inavoué : la gratuité comme moyen de s'attaquer à la qualité du service public. Habile et retors...

Heureusement, la LCR est plus responsable que Pierre HERISSON : M. METRAL BOFFOD veut la gratuité des bus, mais par l'augmentation du VT payé par les patrons.

Sortir de ce débat est pourtant simple : nous devons faire MIEUX, pas MOINS.

 Pour cela il faut se parler et travailler ensemble à un mode de gouvernance qui ne se contente pas de la situation actuelle de l'agglo, figée depuis sa création. Et avancer sur les projets de mutualisation qui permettront des économies d'échelle comme le souhaite Jean Luc RIGAUT.


Gilles FRANCOIS, maire d'ARGONAY, a utilement rappelé que l'alternative passait selon lui par une réflexion sur l'adéquation entre les services actuellement remplis et l'évolution des habitudes et des besoins.

Citant l'exemple des déchets, il a rappelé la réflexion engagée par la commission ENVIRONNEMENT de l'agglo : adapter le nombre de ramassages à la réduction des volumes et au développement du tri sélectif ne réduit pas la qualité du service rendu et coûte moins cher aux habitants tout en protégeant l'environnement.

Un cercle vertueux qui permet d'envisager une issue solidaire et une qualité du service public que la majorité municipale annécienne défend bec et ongles.











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Réchauffement climatique: un pessimisme actif !

13 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


Le MoNDE a publié cet entretien de Claude LORIUS qui a reçu le 12 novembre le prix Blue Planet.





 

 

 

 

C'est l'une des plus prestigieuses récompenses internationales dans le domaine de l'environnement. En 1987, avec Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il a été le premier à exploiter la présence de CO2 dans les carottes de glaces polaires pour établir un lien expérimental entre changements climatiques et concentrations des gaz à effet de serre.

Comme Claude LORIUS, je suis dubitatif sur la capacité de l'espèce humaine à prendre assez tôt, c'est à dire MAINTENANT, les mesures qui s'imposent en matièer environnementale...

Par exemple, on trouve encore normal de chauffer les rues
pour permettre à des fumeurs qui pourraient garder leurs manteaux de s'intoxiquer en plein air et au chaud.

Pour autant, peut on se résigner et ne rien faire ?

Un peu plus de vingt ans après vos travaux publiés en 1987 dans la revue Nature, tout le monde se pose la question : est-ce réversible ?

Honnêtement, je suis très pessimiste... Sur les CFC (chlorofluorocarbures), on voit bien que l'arrêt de leur utilisation a permis de réduire le trou dans la couche d'ozone, mais en ce qui concerne la crise climatique, on sait que même si on stabilisait aujourd'hui les émissions de CO2, ce gaz à effet de serre ne disparaîtrait pas pour autant. Il est là pour un moment...

Il est difficile de dire si on a dépassé les limites, mais il est évident qu'on va subir un réchauffement : on prévoit d'ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en dix mille ans pour passer de l'âge glaciaire à l'holocène ! Et je ne vois pas que l'homme ait actuellement les moyens d'inverser la tendance.

Poussant jusqu'au bout la logique d'un dérèglement du climat, certains évoquent aujourd'hui le retour d'une ère glaciaire. Est-ce envisageable ?

Dans un certain nombre de milliers d'années... Aujourd'hui, c'est totalement hors de propos ! Les périodes de réchauffement et de glaciation montrent des cycles de 100 000 ans, dus à la trajectoire de la Terre autour du Soleil en suivant une ellipse qui s'altère très légèrement, mais suffisamment pour modifier le climat sur ces très longs termes. Ce qui est nouveau, et que nous avons montré avec l'analyse des bulles d'air emprisonnées dans la glace, c'est que désormais l'homme, en multipliant les gaz à effet de serre, a accéléré un cycle de réchauffement sur un très court terme.

Rapide, irréversible... Cela ressemble tout de même à un scénario catastrophe.

Je ne crois pas que l'homme va disparaître. Les paysages vont changer, les glaciers vont fondre : la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant... Ainsi, si le permafrost - ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques - fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l'effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement...

C'est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s'amplifieront, mais l'homme sera toujours là. Ce que nous devons comprendre, c'est que nous entrons dans une nouvelle ère, l'anthropocène, où pour la première fois dans l'histoire de la Terre, l'homme gouverne l'environnement. Il est la première cause des menaces et modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu'il veut en faire et comment il va se comporter avec elle.

Une nouvelle ère ?

L'idée n'est pas de moi, mais elle est essentielle dans la compréhension des évolutions du monde dans lequel nous vivons. C'est le Prix Nobel de chimie Paul Crutzen, qui - le premier - a associé le début de l'anthropocène à l'augmentation des concentrations en CO2 telle que l'a montrée l'analyse des glaces. Mais cet impact humain ne concerne pas seulement le climat. L'occupation des sols, l'utilisation des ressources, la gestion de nos déchets sont autant d'agressions à la planète qui relèvent de l'homme et le menacent.

Pour le réchauffement climatique, la question de l'énergie est le levier essentiel. Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d'énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! Certains affirment aujourd'hui que la courbe d'augmentation de la population va se calmer. Sans doute. Mais la courbe de la consommation d'énergie, elle, n'a aucune raison de plonger !

Si l'homme est responsable, gardien de cette Terre, quels moyens a-t-il de la sauver ?

Pour le coup, ce n'est pas mon domaine de compétence... Je ne sais pas. Et c'est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s'en sortir. Le problème majeur est la question de l'énergie. Il faut arriver sur ce plan à une gouvernance internationale, mais ce n'est pas possible actuellement, ou en tout cas je ne vois pas comment... Regardez le Grenelle de l'environnement ! C'était un bel effort, mais au final, il n'y a pas l'argent suffisant pour mener une politique efficace à court terme... La moindre velléité de mettre une taxe sur les 4×4 rend les politiques fébriles de devenir impopulaires... et ce n'est pas en habillant Total en vert qu'on va changer quoi que ce soit.

N'existe-t-il pas de possibilité d'un nouvel ordre économique basé sur le développement durable ?

Le développement durable est une notion à laquelle je ne crois plus. On ne peut pas maîtriser le développement. Et pour être durable, il faudrait être à l'état d'équilibre, or cet équilibre n'existe pas. C'est un terme trompeur. Avant, j'étais alarmé, mais j'étais optimiste, actif, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J'étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd'hui, je ne le suis plus... sauf à espérer un sursaut inattendu de l'homme.

Propos recueillis par Laurent Carpentier




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Ligue des droits de l'homme

13 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Fondée au moment de l'affaire DREYFUS, la Ligue des droits de l'homme est sans doute l'une des plus anciennes - et des plus respectées - associations de défense des droits humains.

J'en suis adhérent depuis plusieurs années, soutenant son combat en faveur des exclus, des étrangers rejetés et partageant ses valeurs, au premier rang desquelles celle de laïcité.

C'est à ce thème que la revue trimestrielle d'été consacre son dossier thématique, alors que les "entailles" à ce principe fondateur de la République deviennent de plus en plus fréquentes.

D'abord parce que l'intégrisme religieux monte, et pas seulement du côté des musulmans... Ces intégrismes imposent un déplacement de la norme dans notre vie sociale vers des limites inconnues il y a peu, comme ces juges qui estiment qu'une femme non vierge est une tromperie pour son mari suffisamment grave pour annuler le mariage. L'auraient ils jugé ainsi d'une femme athée ? Bien sûr que non.  Il nous faut réaffirmer des principes forts et assurant l'égalité de tous devant la loi quelle que soit notre religion.

Ensuite parce que SARKOZY s'affiche de plus en plus clairement en fils aîné de l'Eglise, prêt à accepter que la constitution européenne se place dans la filiation de l'Eglise catholique, comme le demandent les polonais et d'autres qui n'ont pas sorti le crucifix des salles de classe. Cela menace le contenu de l'enseignement et les acquis d'une liberté de conscience et de culte reconnue à tous. Il n'y a pas de religion d'Etat dans un pays laïc.

Enfin parce que la question de la liberté religieuse et celle de ne pas croire en Dieu sont encore et toujours le lieu central du conflit idéologique entre les humanistes et les doctrinaires. Et il est bon de rappeler cette opposition frontale que l'on voit à l'oeuvre aux USA avec la pression mise par les "créationnistes" qui tiennent pour vérité scientifique que Dieu a créé l'univers en 6 jours et refusent l'enseignement des thèses de DARWIN.

Pour en savoir plus et rejoindre la LDH.

www.ldh-france.org







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Les encombrants sur les trottoirs

12 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale


Alors que leur tonnage diminue d'année en année, les problèmes majeurs rencontrés aujourd'hui sur ces collectes des encombrants sur les trottoirs sont:

1. Le non respect des jours de présentation
2. Le non respect des consignes
3. La fouille systématique des tas déposés dans la nuit étalant ainsi textiles, cartons et autres déchets non conformes sur le trottoir

Mais surtout, sur le plan environnemental, les encombrants sont déposés en vrac pour la collecte ; ce qui oblige à un tri coûteux par le prestataire et par une diminution du volume recyclable  en lien avec la non qualité du matériau apporté : compactage des réfrigérateurs, et présence de déchets toxiques : peintures, produits chimiques divers...

Cela évite aux commerçants de reprendre les appareils électroménagers pour lesquelles vous payez lorsque vous achetez les appareils neufs.

Or nous savons tous que nous devons trier encore plus et encore mieux nos déchets pour que le taux de recyclage augmente toujours plus : nos déchets sont une source de matières que l’on doit valoriser pour éviter de trop prélever sur les ressources naturelles. Il est fini le temps où l’on cherchait simplement à s’en débarrasser en cachette.

Voilà ce que cela donne sur les trottoirs annéciens :




























Vous pouvez donc :

1)    apporter les encombrants en déchetterie : c’est simple et c’est gratuit !
2)    faire appel aux associations caritatives et solidaires qui peuvent parfois venir chercher gratuitement vos encombrants et qui les utilisent pour l’insertion économique de personnes en difficulté
3)    participer aux vide greniers des associations d’ANNECY, c’est un moyen convivial et ludique de donner une seconde vie à ce que vous ne voulez plus

Si vous n’avez pas de véhicule, vous pouvez contacter le service environnement de la Communauté de l’agglomération d’Annecy au 04 50 33 02 12 qui assure la collecte  directement à votre domicile  dans un délai de quinze jours au plus.

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Prévert et le musée du quai Branly

11 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Peut-on dire que l'on n'a pas aimé l'exposition "PICASSO & ses maîtres" au GRAND PALAIS ? Sans doute, car la rumeur court à ce propos et que l'on s'en moque d'être considéré comme un béotien. Quelques (mauvaises) toiles de PICASSO en parallèle de celles de quelques maîtres, accrochées les unes prés des autres pour que l'on comprenne bien qu'il s'agit de copies...

Par contre, l'exposition (gratuite !) sur Jacques PREVERT et PARIS à l'Hôtel de Ville est une petite merveille. Entre midi et deux, pas trop de monde, et le plaisir de redécouvrir PAROLES, Louis JOUVET & Michel SIMON "Bizarre vous avez dit bizarre", et l'anticléricalisme et l'antimilitarisme de notre poète, ami de PICASSO, d'ailleurs. Et ce poème magnifique "Etranges étrangers"... dont Nicolas SARKOZY a oublié de prévoir de rendre obligatoire l'enseignement en CE2.

Et puis la découverte du Musée du quai BRANLY, il paraît qu'on ne dit plus "musée des arts premiers". Quelle réussite muséographique ! Le bâtiment d'abord est superbe. Et puis la mise en scéne des oeuvres est remarquable. A tel point que l'émotion provoquée par un os de morse sculpté en visage de phoque (vous savez ceux que l'on continue de massacrer sur la banquise qui fond à toute vitesse) est à la hauteur de l'intérêt culturel de la réflexion sur les mythes et les productions culturelles de nos frères aborigènes ou inuit.

Juste un mot de l'exposition des "futuristes italiens" à BEAUBOURG qui illustre le foisonnement artistique du début du XX° siècle.

Surprenant en cette commémoration de la fin de la grande boucherie que fut la guerre de 14, de constater que la peinture était en pleine révolution et que la polémique entre les courants picturaux faisait rage quelques mois avant que la guerre n'éclate.

J'y ai découvert quelques toiles de Jacques VILLON dont j'ignorais même l'existence et qui m'ont touchées.



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Omerta sur les clandestins

5 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Je suis très fier qu'Eva JOLY dont je vous ai recommandé la lecture de ses bouquins depuis que ce blog existe, ait rejoint le rassemblement des écologistes pour les européennes de juin 2009.

Elle livre ici son premier papier de campagne pour le journal LE MONDE.
Omerta sur les clandestins
Le 29 oct. 2008 à 23:07 par Eva Joly

S'adressant au pape, Nicolas Sarkozy affirmait que"c'est en pensant à la dignité de l'homme que nous affrontons la si délicate question de l'immigration, sujet immense qui demande générosité, respect de la dignité et en même temps prise de responsabilités". Il est temps de lever le voile sur la triste réalité que cachent ces belles paroles.

Depuis vingt-cinq ans, la Cimade porte le regard de la société civile au coeur des centres de rétention français. Cette association avait été approchée par le gouvernement dès la création en 1984 de l'enfermement administratif des étrangers, car son histoire était liée, plus que toute autre, à cette problématique. Au fil des ans, la Cimade s'est adaptée à une législation sans cesse modifiée par les gouvernements successifs, pour exercer tant bien que mal sa mission : la mise en oeuvre de l'exercice effectif du droit des étrangers enfermés.

Depuis 2003 avec l'instauration d'une politique chiffrée des expulsions, la Cimade a dû réagir. Le plus souvent dans l'indifférence générale, elle a tenté d'alerter l'opinion publique sur ce dont elle seule pouvait témoigner : la dégradation considérable de la situation des étrangers "retenus".

Mais aujourd'hui le rôle de cet organisme indépendant est menacé. En effet, cette mission répond à un marché public, qu'à l'occasion de son renouvellement, le gouvernement s'apprête à transformer en profondeur. Désormais, il n'y aura plus sur le territoire français un seul observateur à même de publier des rapports couvrant l'ensemble des sites de rétention, mais une multiplicité d'intervenants locaux.

Plus personne ne sera en mesure de relever les disparités de pratique administrative et judiciaire de la rétention sur le territoire ; et ce d'autant plus que les titulaires de ces marchés seront tenus par une clause de neutralité et de confidentialité. N'importe quelle "personne morale" pourra répondre, de l'organisme parapublic - à l'indépendance très relative à l'égard du gouvernement - à l'entreprise privée.

La rédaction de l'appel d'offres suscite le doute sur la nature de la nouvelle mission : alors que la Cimade aide activement les "retenus", les assiste pour rédiger des recours administratifs, le nouveau marché semble ne prévoir que la distribution d'un fascicule d'information "en vue de l'exercice de leurs droits". Soit un double feuillet en guise d'introduction au code des étrangers, voilà une touchante attention qui ne risque pas de rendre les retenus trop procéduriers.

Je ne veux pas prendre la défense de cette association à laquelle je ne suis liée en aucune manière, mais je veux témoigner de ce que la mission qu'elle occupait jusqu'à présent est d'une importance fondamentale. A ceux qui m'objectent qu'aucun pays européen n'est doté d'une telle structure, je réponds que la Chine et les Etats-Unis non plus ; et qu'il n'est en cette matière aucune norme supérieure à celle que nous dictent nos principes, dont le fondement doit demeurer la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Cette réforme mineure en apparence est emblématique de la perte de repères de notre pays et de sa dérive vers des pratiques toujours plus éloignées des idéaux qui l'ont fondé. Les étrangers sans papiers sont vulnérables et c'est l'honneur de notre pays que de leur garantir de pouvoir exercer réellement ce peu de droits que notre législation leur concède.

Chacun sait que la lutte contre l'immigration clandestine est un arbitrage permanent entre le respect des droits humains et la volonté de réduire le flux migratoire. Cette équation n'a pas varié depuis que le pays a fermé ses frontières en 1974. Ce que chacun doit comprendre, c'est que cet arbitrage ne peut pas être indéfiniment en défaveur des droits de l'homme. Il arrive un moment où le dispositif ne peut plus être durci sans trahir ce que nous sommes.

Cette limite atteinte, il faut savoir admettre - publiquement - que malgré tous les efforts de la force publique, le dispositif laisse du jeu. Même la Corée du Nord ne parvient pas à rendre totalement étanche ses frontières. Je m'étonne de ce que la question de cette limite ne soit pas publiquement posée. Il faut dire qu'elle comporte certains aspects peu reluisants.

La politique du chiffre est en effet une course en avant. Des résultats tangibles en valeur absolue étant hors de portée (la diminution du nombre de clandestins sur le territoire par les reconduites demeure dérisoire), le gouvernement focalise sa communication sur l'augmentation du chiffre de reconduites d'une année sur l'autre. La mise en oeuvre de cette augmentation statistiquement marginale a un coût moral tout à fait exorbitant.

Mais le spectacle du volontarisme politique ne s'encombre pas de ce genre de détails. Ainsi, si la France ratifie la directive retour votée récemment au Parlement européen, autorisera-t-on l'enfermement des étrangers pendant dix-huit mois consécutifs ? Cette mesure est aussi cruelle qu'inutile puisque l'on sait qu'une reconduite matériellement réalisable intervient presque toujours dans les premières semaines de la rétention. De même, doit-on redouter qu'en vertu de ses objectifs chiffrés, la France n'entérine le principe des reconduites de mineurs isolés vers des pays de transit où ils n'ont aucune attache.

Cette politique recèle d'autres dangers : la pression grandissante exercée sur les préfectures, les services de police, de gendarmerie et sur la justice est une incitation permanente à franchir la ligne rouge de la légalité républicaine. Des traquenards autour des écoles aux guets-apens devant les guichets de préfecture en passant par les rafles aux sorties de métro, la réalité d'aujourd'hui menace d'ores et déjà notre identité nationale. Ne louvoyons pas avec l'Etat de droit, nous avons tout à perdre et rien à gagner.

Alors que dans les services publics, l'heure est à la modernisation, les administrations concernées par l'immigration clandestine s'enfoncent tous les jours, un peu plus, dans des méandres kafkaïens.

Je sais que dans le pays de Voltaire et de Rousseau, il est devenu chic de mépriser le "droit-de-l'hommisme", je sais que le terrain est idéologiquement quadrillé et que quelques formules lapidaires ont chauffé à blanc les opinions : "angélisme", "régularisation massive", "appel d'air", "immigration choisie"...

Je sais aussi que la gauche est pétrifiée par ce sujet, mais je veux prendre ici à témoin ceux qui ont l'espoir de refonder une démocratie sociale sur des idées claires : nous ne gagnerons jamais en reniant nos principes.

Tribune publiée dans Le Monde, le 3 octobre 2008

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SAINT GERVAIS : qualité de l'air moins bonne qu'espérée

4 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement



L'air de l'ain et des Pays de Savoie vient de publier une étude sur la qualité de l'air à SAINT GERVAIS.

Elle est disponible à l'adresse suivante link

La pollution à l'ozone qui n'est pas produite en station, mais se trouve être une transformation de produits chimiques polluants primaires (les oxydes d'azote et les composés organiques volatils) est particlièrement prégnante. L'ozone qui est produit dans a journée dans les villes disparaît pendant la nuit sous l'effet d'autres polluants; alors qu'en altitude en revanche, l'ozone n'est pas détruit la nuit en raison de la faible quantité de ces substances pour l'éliminer. Ce mauvais ozone, à la différence de celui de la haute altitude (20 kilomètres) qui nous protège des rayons ultraviolets, est un irritateur de l'appareil respiratoire et un allergène.

Comme cet été, il a plu, la quantité d'ozone a été plus faible que d'habitude sur la HAUTE SAVOIE, même si les seuils d'alerte ont été plusieurs fois franchis.

Il n'y a pas de secret : c'est le transport qui, en été, est la cause de tous ces maux. Laissons notre voiture au garage autant que faire se peut !




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SILA, une compétence optionnelle TRANSPORTS ?

3 Novembre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale


J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de l'initiative du Conseil de développement Rhone Alpes du Bassin Annécien, piloté par Patrick LANDECY & Serge LESIMPLE, comme instance ouverte de débats sur notre avenir commun.

La réunion de la commission TRANSPORTS de la semaine dernière a permis de confronter nos points de vue sur l'avenir du territoire en matière de transports, grâce à trois groupes de travail.

Je suis intervenu sur trois propositions :

1. Moratoire des investissements routiers de capacité :   il faut montrer dès maintenant que l'on infléchit d'une manière radicale notre politique des transports en faveur du transports collectifs. Dans une situation de contraintes financières fortes, on ne peut continuer à dépenser l'essentiel de l'argent dans la route et saupoudrer quelques crédits dans les transports collectifs comme le fait le Conseil général = il faut une véritable inversion des priorités.

2. Les parkings doivent être payants : même si l'offre de transports publics est excellente, comme c'est le cas dans la C2A, les gens préfèreront prendre leur voiture, symbole de liberté, pour se déplacer. Les études suisses prouvent que seules la réduction des places de parking et le fait de les rendre payantes permet un transfert modal significatif. Il faut donc arrêter la gratuité des parkings pour être cohérents avec nos investissements en faveur des transports collectifs. Je plaide personnellement pour rendre payant le stationnement Place des Romains et à l'intérieur du périmètre de la rocade d'ANNECY.

3. L'autorité régulatrice des transports est à construire : Tous les représentants du territoire en dehors de la C2A se sont plaints de l'absence de transports collectifs vers la Cluse du Lac ou vers SILLINGY. J'ai rappelé que les choix d'urbanisation qui avaient été faits étaient irresponsables car on a construit sans prévoir l'offre de transports. Aujourd'hui ces communes deviennent demandeuses d'entrer dans l'agglo pour que la SIBRA aille jusque chez eux. Cela pose la question du financement de ces investissements colossaux et du fonctionnement du service public. Pour cela, il faut que la future autorité régulatrice des transports, plus large que l'agglo, puisse récupérer le versement transports de la part des entreprises. Il faut donc une structure de coopération intercommunale qui préfigure une agglomération annécienne allant de CRUSEILLES à FAVERGES et puisse se saisir du dossier des transports. Les temps sont mûrs pour cela.  Le Conseil général finance une étude technique pour un site propre sur la RN 508 depuis ANNECY le long du lac : des aménagements sur place sont possibles et permettraient de mettre des bus efficaces d'ANNECY à SAINT JORIOZ. Michel BEAL, maire de SAINT JORIOZ en est un fervent partisan.

Dans ce contexte, j'ai suggéré que le Syndicat du Lac puisse offrir une compétence optionnelle "TRANSPORTS" pour permettre d'avancer sur ce dossier. Jean BOUTRY a eu la gentillesse de reprendre cette piste de travail dans sa synthèse.




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