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thierry billet
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Chroniques du travail n°7

10 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Maria, ses CDD à l’hôpital de Rumilly et les trop-perçus de Pôle emploi
Par

Prise dans les filets de la bureaucratie depuis trois ans, Maria Mota se bat contre son ex-employeur, l’hôpital public de Rumilly, pour se faire payer des indemnités chômage que Pôle emploi lui demande de rembourser de son côté.

Elle parle d’une voix douce, teintée d’un léger accent portugais. Maria Mota déroule cependant son histoire sans accroc. Elle l’a répétée maintes fois depuis trois ans. Elle se bat contre Pôle emploi, qui lui demande un trop-perçu qu’elle juge indu, et contre son ancien employeur, l’hôpital public de Rumilly (Haute-Savoie), qui refuse de lui payer les indemnités qui lui valent son contentieux.

Maria Mota a travaillé à la blanchisserie pendant trois ans au sein du petit hôpital. Une succession de contrats courts, d’abord de trois mois, puis deux d’un an à la suite. « On m’a proposé un dernier contrat de trois mois en avril 2016. La DRH m’a confirmé que je n’étais pas titularisée. Je suis partie parce que je ne voulais pas revenir en arrière au bout de trois ans », explique-t-elle.

Elle quitte donc son emploi pour trouver un autre CDD, dans une entreprise privée cette fois, fait l’expérience d’une courte mission d’intérim, avant de s’inscrire à Pôle emploi en novembre de la même année. Elle y détaille ses périodes d’emploi, comme une élève appliquée et honnête, le tout évidemment sur la plate-forme Internet. Ses droits sont ouverts et elle perçoit une indemnisation à la hauteur des salaires perçus les deux années précédentes.

Mais bientôt Pôle emploi ne l’entend plus ainsi. Au bout de quatre mois, il lui réclame un versement de 5 469,53 euros. Quatre mois sans avoir alerté Maria Mota d’un quelconque problème lors de son inscription avant de se retourner contre elle. Motif : durant une partie de la période indemnisée, elle travaillait dans un hôpital public, qui ne verse aucune cotisation chômage et qui doit, par conséquent, prendre en charge le financement de cette partie des allocations.

Dès lors, Maria Mota doit se battre sur deux tableaux. Contre Pôle emploi pour suspendre l’injonction de rembourser et contre le centre hospitalier pour récupérer son dû. Une bataille éreintante pour cette femme aux revenus modestes, qui travaille désormais auprès de personnes handicapées. « Je suis très triste. J’ai toujours travaillé. Ça me fait mal, ce qui se passe, ce n’est pas juste », confie-t-elle à Mediapart.

Pour Pôle emploi, demander ce trop-perçu est parfaitement légitime. En droit, certainement. En humanité, pas vraiment. L’institution indique que Maria Mota n’a pas utilisé toutes les voies de recours et qu’il n’est pas dans les attributions de l’organisme de se retourner vers un employeur, quel qu’il soit.

Il campe donc sur sa position. Et ce, malgré un jugement du tribunal d’instance d’Annecy du 2 décembre 2019 qui annule la contrainte à payer de Maria Mota. Pôle emploi avait mal formulé son motif de demande de remboursement. Qu’importe : il vient de relancer une procédure devant la justice pour récupérer son dû. « Ce n’est plus du droit, c’est de l’acharnement », tempête l’avocat de Maria Mota, Thierry Billet.

Acharnement également du côté du centre hospitalier de Rumilly, dont la direction a refusé de répondre aux questions de Mediapart. « Il appartient dès lors à la justice de trancher sereinement le débat », fait-elle savoir par retour de mail.

De fait, une procédure est toujours en cours devant le tribunal administratif de Grenoble. Pourtant, un premier jugement du tribunal administratif d’Annecy, datant de mai 2019, indiquait que « la décision du 13 avril 2017 par laquelle le directeur du centre hospitalier de Rumilly a refusé à Mme Mota le bénéfice de l’allocation d’aide au retour à l’emploi est annulée ».

En outre, les juges écrivent : « Il y a lieu d’enjoindre au directeur du centre hospitalier de Rumilly de réexaminer la situation de Mme Mota dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement. » Une décision laissée lettre morte puisque la demande de l’ex-blanchisseuse n’a toujours pas trouvé d’écho au sein de l’établissement.

Car le centre hospitalier ne désarme pas face à son ex-salariée. Il continue de prétendre que son refus d’accepter un nouveau CDD de trois mois, après trois ans de collaboration dont deux contrats consécutifs d’un an, est assimilable à une démission. Et donc n’ouvre pas de droits à des allocations.

L’obstination de la direction de l’établissement de santé fait amèrement sourire l’avocat de Maria Mota : « Ces deux procès devant le tribunal vont coûter plus cher au centre hospitalier en frais d’avocats que la simple indemnisation de Mme Mota. »

« Mme Mota n’a jamais triché, elle a toujours agi de bonne foi », défend Thierry Billet. Mais ni Pôle emploi ni le centre hospitalier de Rumilly ne veulent l’entendre. Et cette comédie désespérante du pot de terre contre deux pots de fer continue de se jouer.

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Dans la famille conflit d'intérêts LARDET/ASTORG, cherchez le journaliste

9 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Dans l'équipe LARDET/ASTORG en course pour le prix national de la plus grande tolérance au conflit d'intérêts, après le papa aviateur en charge de l'aviation, la maman DRH en charge de l'industrie, voici le fils journaliste en charge de la promotion de l'équipe municipale et du débinage de l'opposition. Monsieur Guillaume TATU ne semble avoir pris connaissance de la Charte d’éthique professionnelle des journalistes SNJ, 1918/38/2011 qui dispose notamment :

"Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ;

N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;

Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication"

Ni de la Charte de Munich de 1971 " Déclaration des devoirs et des droits des journalistes" adoptée  par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), par l'Organisation internationale des journalistes (OIJ), et par la plupart des syndicats de journalistes d'Europe.

"9. Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste"

Monsieur TATU profite, en violation manifeste de ces principes déontologiques, de ses articles dans LE FAUCIGNY pour attaquer JLR et défendre les positions de la nouvelle majorité municipale alors qu'il perçoit de la part de la Mairie une rémunération importante en tant que Maire adjoint. Fonction politique qu'il ne déclare pas dans une déclaration d'intérêts en annexe de ses articles.

Le premier concernait l'état du Lac, 3 jours avant l'élection municipale de juin et critiquait toute la gestion de la masse d'eau au détriment de la vérité;  le second, l'abandon du Tunnel sous le SEMNOZ il y a quelques jours. A chaque fois, la même tonalité agressive, des informations erronées ou carrément inventées et bien entendu sans annoncer qu'il est maire-adjoint et donc directement intéressé. Pour ne donner qu'un exemple, le passage de l'article de juin sur une pollution du lac qui n'aurait pas été déclarée sur le site de la Ville d'ANNECY mérite le détour de l'incompétence et/ou de la mauvaise foi.

Je saisis donc le Conseil de déontologie journalistique et de médiation de ces 2 articles  qui constituent à mes yeux des manquements répétés à l'éthique journalistique de la part de Monsieur TATU que le FAUCIGNY tolère ou organise. Nous verrons ce que son responsable éditorial répondra au Conseil de déontologie.

 

 

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Parc des sports d’ANNECY : une fermeture inutile et coûteuse

8 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Communiqué de presse du groupe « pour Annecy naturellement »
 
5 mois de fermeture pour rien !
 
Le résultat des études complémentaires montre que l’équipement ne présente pas de danger pour le public comme pour les sportifs.
Ce que nous savions dès cet été.
 
Alors quand l’actuelle maire-adjointe aux sportsMadame Allard,se satisfait de la décision favorable de la commission d’ouverture du parc des sports, et termine son propos en osant saluer une opération réussie… on se demande pour qui elle parle !
 
Comment se réjouir de 5 mois de privation pour les sportifs, de complications pour les clubs, déjà éprouvés par le premier confinement, de perte énorme d’énergie, de moyens, d’argent, de dépenses supplémentaires pour la ville.... après avoir inutilement  décidé de fermer le parc des sports malgré nos alertes répétées ?
 
Pour mémoire :
Après l’avis défavorable fin juin de la commission de la préfecture, le 15 juillet dernier, un bureau d’études avait jugé la structure en bon état et préconisé un programme de suivi complémentaire; rapport confirmé par un autre bureau d’études le 30 juillet classant l’équipement en catégorie C « bon état d’usage ».
 
Et plutôt que de reconvoquer immédiatement avec la préfecture une commission, et maintenir le parc des sports ouvert pour  nos clubs comme l'avait demandé début août Jean Luc Rigaut et Pascal Bassan, précédent maire-adjoint aux sports, le maire F Astorg, réfugié derrière un principe de précaution incohérent, est resté campé sur sa position.
 
Il va falloir maintenant qu'il s’explique sur cette fermeture inutile et coûteuse pour les Annéciennes et les Annéciens !
 
Bien sûr,il fallait discréditer l'ancienne équipe municipale....Mais faire cela à tout prix n’est pas sérieux.
Priver nos écoles et nos jeunes d’un espace d’activités sportives, empêcher nos clubs de s’entraîner et mener leurs compétions dans les meilleures conditions, pour des motifs politiciens, n’est pas responsable.
 
 Cet exemple montre bien aujourd’hui que la politique politicienne a pris le pas sur le bon sens et l’intérêt général. C’est Annecy et ses habitants qui sont perdants. Et cela, nous n’en voulons pas !
 
Le groupe « pour Annecy naturellement »
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Nous sommes des privilégiés

7 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Merci à Monsieur MOGENET, maire de SAMOENS, de remettre quelques pendules à l'heure. "Ma démarche alerte aussi sur l'image qu'on donne. Tout le monde ne peut pas aller aux sports d'hiver, pour beaucoup c'est un luxe inaccessible. Et demain ce sera peut-être même encore plus compliqué".

Dans le même ordre d'idées je trouve cela dans Libé :  "A Lambersart, près de Lille, le maire doit faire face à une polémique autour de la fermeture d’une friterie, soutenue par pas mal de personnes. Ce qui casse un peu les pieds de l’édile centriste Nicolas Bouche, qui ne comprend pas pourquoi autant d’énergie est dépensée pour cette cause. «Les gens qui mangent des frites c’est sûr ils se mobilisent, ils sont nombreux. La mobilisation pour une friterie, c’est incroyable», ironise-t-il dans des propos rapportés samedi par la Voix du Nord, ajoutant : «Si les gens pouvaient se mobiliser pour les SDF comme ils se mobilisent pour une friterie, j’en serais ravi.» 

 

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/manifestations-des-stations-une-image-deplorable-pour-le-maire-de-samoens-nous-sommes-des-1607249437?xtor=EREC-43&actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7a57ET3fWtrS9aSTj894k6MtU2o-TuoAs8&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=506056

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Cyril DION répond à Emmanuel MACRON

7 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Je vous invite à prendre connaissance de la réponse de Cyril DION, initiateur de la convention citoyenne sur le climat,  à Emmanuel MACRON qui l'a vivement mis en cause lors de son interview sur "BRUT" il y a quelques jours. Nous avons un problème démocratique à résoudre avec ce Président et ce gouvernement : celui de la parole donnée en matière climatique.

Cyril Dion à Emmanuel Macron :
« Tenir parole, pour un président de la République,
c’est le socle de nos démocraties »

En réponse aux propos du chef de l’État sur « Brut », le cinéaste demande le respect de l’engagement à soumettre, « sans filtre », au Parlement ou par référendum, les propositions de la convention citoyenne pour le climat.

Monsieur le Président,

Puisque vous m’avez apostrophé avec une certaine véhémence dans votre live pour le média Brut [vendredi 4 décembre], je me permets de vous adresser ici une réponse.

Vous semblez touché que je vous ai « aidé » et qu’aujourd’hui je vous critique. Vous me traitez « d’activiste » comme si c’était un gros mot. Vous dites que je ne suis pas « honnête », que je fais une « caricature ». Au-delà de la perplexité que m’évoque cette morgue à mon endroit dans la bouche du président de la République, il me semble que c’est vous qui ne respectez pas la parole que vous avez donnée. Et que c’est préoccupant pour plusieurs raisons.

En février 2019, je suis effectivement venu, avec Marion Cotillard, vous proposer d’organiser une assemblée citoyenne pour le climat, reprenant la proposition que nous vous avions faite avec le collectif des « gilets citoyens » le 23 janvier dans Le Parisien. Pourquoi ? Parce que depuis quarante ans, tous les gouvernements savent pertinemment que le dérèglement climatique existe, en connaissent les causes, les conséquences et les remèdes.

Opérer des changements systémiques

Pourtant, depuis quarante ans, leur réponse à cette urgence vitale pour l’humanité est indigente. Elle l’est pour plusieurs raisons. D’abord parce que des groupes d’intérêt (l’exemple le plus célèbre est celui d’Exxon aux Etats-Unis) ont pesé de tout leur poids pendant des années pour semer le doute sur la réalité du phénomène. Ensuite parce que notre modèle économique fondé sur une croissance sans limite s’accorde mal avec la frugalité que la crise écologique demande. Enfin, parce que c’est très compliqué. Les changements à opérer sont systémiques, massifs. Opérer le virage écologique implique de bouleverser nos sociétés. Certains y voient l’occasion d’un monde meilleur. D’autres la perte d’une forme de confort, de certains acquis, de leurs emplois…

Chacune des parties prenantes de notre société cherche légitimement à défendre ses intérêts. C’est la cacophonie et le tiraillement. Bien souvent, les élus en quête de réélection cherchent à contenter tout le monde et ont rarement le cran d’aller aussi loin que la situation le demanderait. Ils se rabattent donc sur le plus petit dénominateur commun : des mesures tièdes, en demi-teinte, rarement à la hauteur de l’enjeu. Ce fut le cas du Grenelle de l’environnement, de la loi EGalim sur l’agriculture et l’alimentation, de la plupart des COP climat. Résultat, la catastrophe est maintenant à nos portes et il sera bientôt trop tard pour éviter le pire.

« Il s’agit de faire participer les citoyens à la décision. Renouveler un pacte démocratique affaibli et parfois même piétiné par le nombre de promesses non respectées »

Nous avons parlé de tout cela. Et je vous ai partagé une conviction : pour surpasser ces difficultés, nous avons besoin de modèles démocratiques innovants, qui permettent une véritable délibération des Français, dans leur diversité, pour trouver des solutions justes et efficaces, acceptables par le plus grand nombre. On accepte plus facilement une décision difficile que l’on a participé à prendre qu’une décision imposée d’en haut, par un gouvernement.

Le mécanisme proposé était le suivant : une assemblée de Français tirés au sort, représentatifs de toutes les réalités du pays, auditionne des experts incontestables sur la science, puis des parties prenantes de toute la société (entreprises, ONG, syndicats, élus, etc.). Ils délibèrent à ciel ouvert (tout est accessible en ligne) et formulent des propositions qui sont ensuite soumises au reste des Français par référendum ou, au minimum, au Parlement.

Simulacres de démocratie participative

J’ai été très clair avec vous : pour que cette initiative démocratique fonctionne, il est indispensable que vous vous engagiez à reprendre les propositions issues de la délibération des citoyens « telles quelles » pour les soumettre aux Français ou aux députés. Pour une raison simple. Depuis des années, des responsables politiques organisent des simulacres de « démocratie participative ». Les citoyens sont consultés et ensuite les élus n’en font, très souvent, rien. Des experts sont mandatés, travaillent d’arrache-pied (comme lors du Grenelle de l’environnement, comme le Haut Conseil pour le climat), puis leurs recommandations sont ignorées, détricotées, affaiblies par le phénomène décrit plus haut. Là, il s’agit d’autre chose : faire participer les citoyens à la décision. Renouveler un pacte démocratique affaibli et parfois même piétiné par le nombre de promesses non respectées.

Le 25 avril 2019, après des mois de discussions entre l’Elysée, le ministère de la transition écologique et des membres des « gilets citoyens », vous avez annoncé la création d’une assemblée citoyenne composée de 150 citoyens tirés au sort. Vous avez déclaré : « Ce qui sortira de cette convention sera, je m’y engage, soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit au référendum, soit à application réglementaire directe. »

Le 10 janvier, vous avez rendu visite aux membres de la convention. Vous êtes revenu sur cette notion de « sans filtre » et avez déclaré : « Si à la fin de vos travaux vous donnez des textes de loi, des choses précises, là je m’engage à ce qu’ils soient donnés ou au Parlement ou au peuple français tels que vous les proposerez. » C’est le cas pour de très nombreuses propositions. Le 29 juin, vous nous avez reçus dans les jardins de l’Elysée. Vous avez une nouvelle fois été très clair sur le débouché des propositions de la convention : « Je vous confirme que j’irai au bout de ce contrat moral qui nous lie en transmettant la totalité de vos propositions à l’exception de trois d’entre elles.»

De mon côté, je me suis engagé, si vous ne respectiez pas votre parole, à me manifester et à être le garant du respect de votre engagement auprès des citoyens. Cet engagement, c’est vous qui l’avez pris. Personne nous vous y a obligé. C’était d’ailleurs extrêmement courageux de votre part.

« Les détricotages se multiplient »

Vous avez également donné aux citoyens de la convention un « droit d’alerte ». Depuis plusieurs mois maintenant, de nombreuses alertes vous sont adressées, sont adressées à vos conseillers à l’Élysée, à la ministre de la transition écologique.

Des mesures qui devaient être transmises sans filtre aux parlementaires sont modifiées et parfois amoindries par le gouvernement, d’autres que vous aviez dit retenir sont finalement écartées, dont l’une – un moratoire provisoire sur la 5G – que vous avez rejetée en déclarant ne pas croire dans « le modèle amish » et ne pas vouloir revenir « à la lampe à huile »…

Malgré ces alertes, les détricotages se multiplient. Ils ont été analysés par le Réseau Action Climat. Parallèlement, des députés s’alarment de ne pas pouvoir participer à la concertation avec les citoyens, qui avait été promise. J’ai donc relevé le niveau d’alerte et lancé une pétition pour vous appeler à respecter votre engagement. Elle a déjà été signée, au moment où je vous écris, par plus de 321 000 personnes.

Ce que nous – signataires de cette pétition – vous demandons n’est ni un « sketch », ni une trahison, ni une « solution de fainéant », mais simplement de tenir parole. Nous vous le demandons aujourd’hui car c’est en ce moment qu’ont lieu les arbitrages de la grande loi climat qui doit reprendre le plus grand nombre des propositions de la convention citoyenne. Et qu’elle pourrait être la plus ambitieuse que la France ait jamais connue.

Nous vous le demandons parce que les climatologues misent sur un réchauffement de 3 à 7 °C d’ici à la fin du siècle et que notre planète pourrait devenir partiellement inhabitable.

Nous ne vous donnons pas de leçons

Parce que l’avis du Conseil d’Etat donne trois mois à votre gouvernement pour justifier que la trajectoire de réduction à l’horizon 2030 pourra être respectée.

Parce que le Haut Conseil pour le climat a rappelé maintes fois que la France ne tient pas ses objectifs pour respecter les accords de Paris.

Parce que « sans mesures urgentes, la crise climatique pourrait saper les progrès des cinquante dernières années en matière de santé publique, perturbant des millions de vies et submergeant les systèmes de santé », prévient une étude publiée le 3 décembre par la revue britannique The Lancet.

Nous ne vous donnons pas de leçons. Nous savons que tout ceci est complexe. C’est justement pour cela que les citoyens ont travaillé depuis un an à proposer un plan robuste « dans un esprit de justice sociale ».

Par-dessus tout, nous vous le demandons, parce que nous croyons toujours, même si c’est un peu vieux jeu, que tenir sa parole, pour un président de la République, c’est le socle de nos démocraties.

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Il n'y aura pas de vaccin pour la crise climatique

6 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Il faut se féliciter de la perspective maintenant proche d'un vaccin obtenu - ironie du sort en ces périodes de repli sur soi - grâce à une immigrée hongroise aux USA Katalin KARIKO et deux immigrés turcs en Allemagne les époux SAHIN. Cette bonne nouvelle a fait passer au second plan que 2020 est dans les 3 plus chaudes années pour le climat malgré un épisode "El Nino" intense qui aurait dû la disqualifier. Évacuons tout de suite l'idée que les confinements auraient pu avoir un impact sur le climat en 2020 : il y a une telle quantité de carbone déjà stockée dans l'atmosphère qu'une baisse des émissions en 2020 aura un effet en ... 2030 ? Pour autant, nul ne peut ignorer que le Dr RAOUT avant de raconter n'importe quoi sur le COVID-19, faisait partie des climato-sceptiques. Les mêmes mauvais génies sont à l’œuvre soutenus par les mêmes politiciens populistes.

Mais surtout il n'y aura jamais de Mme KARIKO ni de M. SAHIN pour le climat. Stéphane FOUCART dans LE MONDE du 6 décembre pointe notre "incapacité à saisir dans toute leur ampleur les phénomènes qui produisent des risques individuels faibles mais des risques systémiques élevés" . Ces risques qui à bas bruit déstabilisent nos systèmes de santé, nos équilibres biologiques, notre accès aux ressources vitales que sont l'air et l'eau.

Ne rien faire aujourd'hui ou ne pas en faire assez pour le climat, c'est aller doucement mais sûrement vers des décisions tardives et d'une radicalité telle que les mesures de confinement d'aujourd'hui apparaîtront pour ce qu'elles sont, des pichenettes désordonnées pour ne pas affronter le désordre global que nous occultons.

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NE PAS FAIRE, ce n'est pas FAIRE

4 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Que retenir des 6 premiers mois de la nouvelle équipe municipale ? M. ASTORG avait indiqué à la presse que le programme des 100 premiers jours était écrit et qu'on verrait ce qu'on verrait. On n'a rien vu. Trop absorbés par gérer les désaccords de cette équipe de bric et de broc, et à palabrer à en donner le tournis aux fonctionnaires municipaux déboussolés par ces armées mexicaines d'élus en contradiction permanente, 2 décisions ont seulement été prises : NE PAS FAIRE le parking de la préfecture et le tunnel sous le SEMNOZ.

Cela aura réjoui les opposants au Tunnel. Mais cela pose deux problèmes.

1/ pour des admirateurs de la concertation, prendre une décision radicale sans attendre l'issue des études complémentaires engagées suite au débat public de 2018 est une contradiction absolue. JLR avait proposé un référendum local une fois les compléments d"études achevés pour permettre la discussion démocratique. LARDET/ASTORG passent en force. J'imagine la colère des élus seynodiens fermement engagés pour le Tunnel ... et pour Mme LARDET !

2/ et quel est le plan B ? M. ASTORG lors d'un débat sur FR3 avait annoncé sans rire que le tramway vers SAINT JORIOZ était tracé au millimètre en montrant une carte à l'écran. Il mentait ; car comment faire passer de front à la PUYA un tramway, 2 voies de voiture, une piste cyclable bidirectionnelle et un cheminement piéton ? Alors que la "coronapiste" devant L’Hôtel de Ville a été abandonnée, comment faire une voie bus/vélo dédiée en site propre sans dévier les voitures avant qu'ils ne passent l'Hôtel de police ? Et comment les dévier sans le Tunnel ?

Quant au parking de la préfecture, comment renforcer la piétonisation du cœur de ville si on n'offre pas une alternative le soir aux voitures des habitants qui y vivent et qui partent travailler la journée et rentrent le soir chez eux en voiture ? Les parkings privés sont déjà à des prix inabordables : il faut une offre publique de parking pour les habitants de l'hyper centre en complément de la piétonisation de l'îlot de la rue du collège Chapuisien ou de la rue du président FAVRE. C'était notre vision des usages du parking de la Préfecture. En ne le faisant pas, la nouvelle municipalité empêche de facto un apaisement général de la circulation en ville.

Et oui, NE PAS FAIRE n'est pas une politique pour l'avenir si ce n'est pas accompagné par des solutions alternatives immédiates. A chaque fois, le Maire essaie d'endormir les annéciens en évoquant de vagues études ou des projets à venir qui seront évidemment débattus démocratiquement et décidés collectivement. Mais en réalité, il ne se passe RIEN de nouveau. NE PAS FAIRE, ce n'est pas FAIRE, c'est juste le plus petit commun dénominateur entre un maire "écolo" et une députée qui vote l'article 24 de la loi sur la sécurité globale. S'entendre sur des renoncements ne fait pas la politique d'avenir dont la Ville et le GRAND ANNECY ont besoin en 2021.

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On lâche rien !

2 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Le vocabulaire utilisé dans la communication de la nouvelle municipalité est tout sauf anodin. Par exemple, l'utilisation dans la communication sur le COVID-19 ou dans l'édito du maire dans le bulletin municipal de l'expression "on lâche rien". L'hymne des gilets jaunes est ainsi devenu un mantra d'une équipe conspuée entre les deux tours des municipales par ce mouvement social. Bien entendu, cette utilisation qui vise à faire "jeune" ne doit rien au hasard : il faut paraître dans le mouvement, dynamique quand on n'a fait avancer aucun dossier depuis 6 mois.

Mais allons plus loin avec cette analyse de Laurent JOFFRIN sur cette expression dans LIBÉRATION en 2019 :

"Cette stratégie du «tout ou rien» pose un problème démocratique essentiel. La démocratie consiste aussi, dans le cours ordinaire du temps, à concilier les aspirations contradictoires de la société, autour de compromis négociés, ou bien arrachés par la lutte sociale. Dans ce scénario favorable, le gouvernement lâche des concessions et le mouvement social, en contrepartie, lâche une partie de ses revendications. Mais si personne «ne lâche rien», tout échoue. A moins de provoquer le «grand soir» du remplacement brutal d’un pouvoir par un autre, perspective aussi nébuleuse que lointaine.

Ainsi cette «punchline», comme on dit désormais, combative et séduisante, traduit aussi, si on la prend au sens strict, le recul de la culture démocratique dans le pays. Pour les amateurs d’histoire, on rappellera une autre «punchline», celle de Siéyès, qui avait toutes sortes de défauts, mais s’y connaissait un peu en stratégie révolutionnaire : «Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A être quelque chose.» Ainsi Siéyès ne voulait ni tout ni rien, mais quelque chose. Il est probable qu’à la fin du «grand débat» et une fois les décisions du gouvernement connues, le mouvement des gilets jaunes se retrouvera dans la même position : il n’aura ni tout ni rien, mais quelque chose. «On ne lâche rien ?». Si : c’est comme cela qu’on progresse."

Pour tout vous dire, je crains que l'équipe de communication de la Ville abondamment renforcée depuis l'élection municipale, n'ait pas cherché à voir plus loin que la "punchline". C'est dommage quand on prétend chercher la discussion et le débat.

Du fond de ma cité HLM Jusque dans ta campagne profonde Notre réalité est la même et partout la révolte gronde Dans ce monde on avait pas notre place On avait pas la gueule de l'emploi On est pas né dans un palace On avait pas la CB à papa SDF, chômeur, ouvriers Paysans, immigré, sans papiers Ils ont voulut nous diviser Faut dire qu'ils y sont arrivés Tant que c'était chacun pour sa gueule leur système pouvait prospérer Mais fallait bien qu'un jour on se réveil et qu'les têtes s'remettes à tomber On lache rien, on lache rien on lache rien, ON lache riiiiiien On lache rien (wallou) On lache rien (wallou) On lache rien, on lache rien Ils nous parlaient d'égalité et comme des cons on les a cru Démocratie fait moi marrer Si c'était le cas on l'aurai su Que pèse notre bulletin de vote face à la loi du marché, C'est con mes chers compatriotes mais on s'est bien fait baiser Que baise les droits de l'homme face à la vente d'un airbus Au fond y a qu'une règle en somme se vendre plus pour vendre plus La république se prostitue sur le trottoir des dictateurs Leurs belles paroles on y croit plus, Nos dirigeants sont des menteurs C'est tellement con, tellement banal de parler d'paix, d'fraternité quand des SDF crève sur la dalle et qu'on mène la chasse au sans papiers Qu'on jette des miettes aux prolétaires Juste histoire de les calmer, qu'ils s'en prennent pas aux patrons millionnaires trop précieux pour notre société C'est fou comme ils sont protégés tout nos riches et nos puissants Y a pas à dire ça peut aider d'être l'ami du Président Chers camarades, chers électeurs, chers citoyens consommateurs le réveil à sonné il est l'heure D'remettre à zéro les compteurs Tant qu'y a d'la lutte, Y a dl'espoir Tant qu'y a dl'a vie, Y a du combat Tant qu'on se bat c'est qu'on est debout Tant qu'on est debout on lâchera pas La rage de vaincre coule dans nos veines maintenant tu sais pourquoi on s'bat notre idéal bien plus qu'un rêve Un autre monde , on a pas l'choix

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ANTICOR attend encore son agrément

1 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Parce que la Loi empêche un citoyen isolé de saisir le Procureur de la république en cas de présomption de fraude ou de délit d'un élu, et réserve cette faculté à une association agréée par le gouvernement, le retard pris à renouveler l'agrément de l'association ANTICOR est une source d'inquiétude. J'ai gardé le souvenir du refus du gouvernement sous SARKOZY de m'accorder la reconnaissance d'association de victimes aux habitants intoxiqués par l'incinérateur de GILLY SUR ISERE. Refus "motivé" par le fait qu'ils n'étaient pas victimes d'un "accident" mais d'une pollution chronique. Et décision impossible à contester devant le Juge administratif. La vidéo ci-dessous vous explique pour quelles raisons il faut soutenir ANTICOR avec force !

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DARMANIN démission !

28 Novembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Il n'y a pas de policiers qui "déconnent" selon l'expression ministérielle ; il y a des responsables politiques qui dysfonctionnent et autorisent des agissements répréhensibles et dangereux. Et le premier d'entre eux est le Ministre de l'Intérieur Gérald DARMANIN. Rappelons nous qu'en 1968, le Préfet de police, Monsieur Maurice GRIMAUD, a réussi à éviter l'irréparable en refusant que le policiers ne frappent des manifestants à terre par exemple. Mais qu'en 1961, le préfet PAPON avait autorisé la répression mortifère des algériens soutenant le FLN. Ce sont les chefs qui sont responsables, pas les exécutants.

La question n'est donc pas celle de simples "brebis galeuses", mais celle des dirigeants politiques qui autorisent et de ce fait excusent par avance par leurs discours de tels comportements. Sauf quand ils sont filmés, d'où le fameux article 24 de la loi sécurité globale pour interdire ces films... Et alors si ils sont filmés, on les "isole" comme "brebis égarées" sans rien changer aux coups de mentons virils imités de SARKOZY.

Si l'on y ajoute la fameuse ordonnance de DUPONT-MORETTI permettant de "visio conférencer" la fin d'un procès criminel en rupture avec tous les principes démocratiques de notre histoire judiciaire et que le Conseil d’État vient de suspendre en référé, force est de constater que ce gouvernement déraille complètement en matière de libertés publiques.

Plus amusant et dérisoire, cette déclaration à FR3 de Mme LARDET, disant en substance qu'il n'était "pas plus dangereux d'être sur ses skis que dans le métro"... alors que nous savons tous que la question posée par l'interdiction de rouvrir les stations de ski n'est pas la diffusion du virus, mais la traumatologie qui risque d'emboliser nos hôpitaux. Effectivement difficile de présider le GRAND ANNECY, d'être maire adjoint au commerce, députée de la République, et de prendre le temps de la réflexion sur des sujets majeurs comme la pandémie ou les libertés publiques. 

Tout ceci au final participe d'une même dévaluation de la parole des responsables politiques : démagogie et autoritarisme.

 

 

 

 

 

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