Oui à la réforme du collège
20 Mai 2015 , Rédigé par Thierry BILLET
Alors que le système de reproduction des inégalités sociales organisé par l'école et dénoncé par BAUDELOT et ESTABLET dès le début des années 1970 se poursuit et s'aggrave, le statu quo scolaire n'est plus tenable si l'on veut essayer de corriger cette machine inégalitaire.
Le recours aux matières telles que le latin, le grec, l'allemand première langue...ou le chinois et le russe dans certains établissements urbains pour échapper au collège unique ou à la carte scolaire et créer des classes moins hétérogènes n'était pas une solution efficace ni morale. Or quelle famille ne s'est pas posée cette question et n'a pas tenté de le faire ? Pleurer leur mise en cause est une hypocrisie notoire : elle va dans le bon sens.
Quant à la nécessité de travailler de manière pluridisciplinaire autour de thématiques ouvertes sur le monde d'aujourd'hui, qui peut en constester l'utilité voir la nécessité ?
La grève lancée par les syndicats enseignants, mais pas par le SGEN CFDT qui affiche ainsi son utile soutien à la démarche engagée, marque en réalité l'angoisse des enseignants à envisager de travailler en équipe... Les arguments sur les moyens, la charge de travail des enseignants, etc. sont de ce point de vue assez pitoyables en face de l'enjeu du décrochage scolaire et de l'accroissement des inégalités au sein du collège.
Pour couper court à ces débats, la mise en oeuvre d'un horaire de présence des enseignants au collège de 35 heures par semaine avec un bureau à leur disposition et intégrant les temps de préparation des cours et de correction des copies permettrait d'assurer les temps de travail en commun nécessaires.
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