Stratégie lumière, soirée débat le 27 mars
David HICKS | Directeur de recherche de l'Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale à l'Institut de Neurosciences Cellulaires et Intégratives à Strasbourg |
Patricia SAJOUS | Enseignant - Chercheur Maître de conférences Géographie Aménagement à l'Université du Havre |
Pascal MOESCHLER | Chargé de recherche au Muséum d'histoire naturelle de la ville de Genève |
Florence COLACE | Architecte-éclairagiste Service de l'aménagement, du génie civil et de la mobilité à ville de Genève |
Séminaire sur la transition numérique
Un séminaire d'une journée entière a réuni 150 cadres territoriaux et élus le 1er mars malgré les difficultés de circulation pour rejoindre Cap Periaz sur les enjeux de la transition numérique. C'était la première fois qu'une réunion de cette ampleur réunissait la Ville et l'agglomération pour une démarche conjointe de formation interne, mais aussi de réflexion sur les projets dans lesquels l'usage du numérique pouvait permettre un fonctionnement plus efficace du service public.
Dans mon introduction, j'ai insisté sur les motivations politiques de ce séminaire car il correspond à un choix politique fort d'affirmation de nos valeurs dans le débat sur la ville numérique.
Nous sommes en effet, sur les usages du numérique, en permanence sur le fil du rasoir. Un outil sympathique comme "airbnb" permet aujourd'hui une spéculation foncière qui nécessite de le réguler pour éviter les abus. Les vélos en "free floating" géolocalisés qui devaient permettre une utilisation plus souple des vélos en libre service se transforment en poubelles roulantes abandonnés n'importe où dans les villes. Le numérique nécessite un pilotage politique, des choix, une stratégie. Ce séminaire est la première pierre de cette stratégie : acquérir une culture commune du numérique pour mettre en place des projets communs.
Avec la fusion des six communes, aucun modèle d'organisation des communes historiques n'est adapté à une ville de 130.000 habitants. Nous manquons encore de transversalité, nous disposons de données éparpillées, redondantes, mal protégées qui nous imposent de changer de mode de fonctionnement pour mieux répondre aux besoins des habitants. Eux mêmes sont habitués à utiliser ces outils numériques dans leur vie de tous les jours, et comprennent de moins en moins que l'administration municipale ne soit pas aussi réactive qu'ils le souhaiteraient.
Si nos collectivités territoriales ne font pas ce saut dans le présent, des grands groupes imposeront demain leurs modèles fermés "propriétaires" de la gestion de la ville . Or nous n'avons pas le même objectif que ces groupes; notre souci est celui de la qualité du service rendu au public et non celui des actionnaires.
Nous devons donc prendre en mains une transition numérique désintéressée au service de nos concitoyens : ce sera l'objet de la délibération stratégique sur les usages du numérique qui sera adoptée dans les mêmes termes par le conseil communautaire et le conseil municipal lors de leurs réunions de fin mars 2018.
Le GRAND ANNECY teste le travail à distance
Mis en avant dans notre plan local sur la qualité de l'air, le travail à distance va être testé par l'agglomération à partir de l'automne prochain. Une phase préparatoire est lancée pour repérer les postes éligibles à ce dispositif et aboutir à la sélection de volontaires qui testeront la mise en oeuvre à partir d'octobre 2019.
Il s'agira non pas de télétravail depuis le domicile mais depuis les sites déconcentrés du GRAND ANNECY à SAINT JORIOZ ou THORENS GLIERES et d'autres sites pertinents dans l'ALBANAIS par exemple. Le GRAND ANNECY ne s'interdit pas de rechercher des lieux qui soient proches du domicile des cadres territoriaux concernés qui peuvent habiter en dehors du territoire de l'agglomération.
Tout ceci a un but évident pour l'agglomération : retirer des véhicules des flux de circulation, notamment pendant les périodes de pics de circulation, faire gagner du temps aux agents et améliorer leurs conditions de travail.
Ou va la Ville numérique ?
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