Jeanne CHERHAL chante les PUSSY RIOT
En ces jours où ANNECY accueille de nombreux hotes russes dans le cadre d'ANNECY CLASSIC FESTIVAL, n'oublions pas la situation dramatique des Droits de l'Homme dans ce pays.
La chanson de Jeanne CHERHAL en solidarité avec les PUSSY RIOT embastillées pour avoir osé mêler dans leur dénonciation POUTINE et l'église orthodoxe russe est un bel hommage à la liberté d'expression.
Des impôts verts pour une meilleure qualité de vie
Réduire le prix du gasoil de 4 centimes d'euros, quel superbe challenge politique... Faisons un détour par la Confédération voisine pour nous redonner le moral.
Pour assurer la transition énergétique, le passage aux énergies renouvelables ne suffit pas. Il faut aussi réduire les consommations, si l'on ne veut pas que les Alpes disparaissent sous les murs de barrages, les éoliennes et les centrales photovoltaïques. Comment y parvenir ? Une discussion est actuellement en cours en Suisse.
Une mer d'éoliennes dans la Baltique et des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) dans les Alpes, et entre les deux un réseau
électrique haute tension : le tournant énergétique est aujourd'hui une urgence pour protéger l'espace de vie sensible que sont les Alpes. Mais cela doit-il se faire aux dépens de la nature ?
Suffit-il de mieux isoler les habitations et d'utiliser des pompes à chaleur ? Eveline Widmer-Schlumpf, ministre des Finances de la Confédération helvétique, veut introduire d'autres instruments.
Son objectif : présenter dès 2013 un projet de réforme fiscale environnementale et le mettre en œuvre progressivement d'ici à 2020.
La fiscalité verte réduit à long terme la consommation énergétique
L'impôt écologique est une taxe incitative, qui tient compte des coûts écologiques et sociaux de la production d'énergie. Il élève le prix de toutes
les formes d'énergie, qu'il s'agisse des carburants ou de l'électricité hydraulique. Les recettes de l'impôt sont ensuite redistribuées aux ménages et aux entreprises, par exemple par le biais
d'une baisse des primes d'assurance-maladie et des cotisations sociales des employeurs.
Les entreprises et les ménages qui consomment moins d'énergie paient une taxe moins élevée, mais touchent la même somme en retour que ceux qui
consomment beaucoup. Les investissements dans la performance énergétique et les énergies renouvelables deviennent ainsi économiquement plus intéressants. Ce potentiel est énorme, affirme Eveline
Widmer-Schlumpf. Selon elle, l'impôt environnemental pourrait contribuer pour moitié aux économies d'énergie visées par la Suisse à moyen terme.
Une meilleure qualité de vie pour une consommation en baisse
Le principe de la croissance économique est le fondement de la politique régionale dans les Alpes. " Une politique qui se base sur une consommation
croissante des ressources naturelles et accepte que les paysages continuent d'être détruits est un problème ", déclare Dominik Siegrist, Président de CIPRA International. Les projets de la CIPRA
comme climalp montrent qu'une économie fondée sur la réduction de la consommation des ressources améliore la qualité de vie. C'est aussi ce que confirme l'Agence européenne de l'environnement
dans une étude publiée en janvier : l'impôt écologique encourage l'innovation, et a par exemple contribué à créer 250 000 emplois en Allemagne. Contrairement à la tendance générale, les
cotisations d'assurance retraite ont baissé dans ce pays grâce à la réforme fiscale écologique introduite entre 1999 et 2003. La baisse des cotisations sociales et un coût de l'énergie beaucoup
plus élevé qu'aujourd'hui (soit 68 euros par tonne de CO2 rejeté dans l'atmosphère) pourraient contribuer à créer 152 000 emplois supplémentaires d'ici à 2020.
POUR VOUS ABONNER A LA LETTRE D'INFORMATION DE LA CIPRA, d'où j'ai extrait cet article, allez sur le site :
www.cipra.org/alpmedia
Reconversion des remontées au BIOT.
Le bulletin de la CIPRA présente cet exemple d'une commune de HAUTE-SAVOIE qui veut démonter ses remontées mécaniques et adapter son offre touristique au réchauffement climatique.
La neige se fait de plus en plus rare au Biot, et le domaine skiable est fortement déficitaire. Le maire veut aujourd'hui démonter les remontées et reconvertir la commune à d'autres formes de tourisme. Une décision visionnaire dans les Alpes occidentales.
La station de Drouzin-le-Mont, dans la petite commune du Biot, en Haute-Savoie, est située à 1 230 mètres d'altitude. Ces dernières années, les pistes et remontées inaugurées en 1973 ont enregistré des déficits atteignant jusqu'à 150 000 euros par an. Le propriétaire de la station a décidé d'en arrêter l'exploitation : avec le changement climatique, les stations de moyenne montagne n'ont pas d'avenir.
Selon l'OCDE, seules 30% des pistes des Alpes bénéficieront à l'avenir d'un enneigement garanti si les températures augmentent de quatre
degrés.
Le maire Henri-Victor Tournier veut donc démonter les télésièges et deux des quatre téléskis.
Son idée : développer de nouvelles activités telles que le ski de fond, les raquettes, le VTT ou la randonnée. Le sous-préfet soutient le projet
: selon lui, plus une station se reconvertit tôt, et plus elle sera attractive.
Les cas de fermeture de stations sont extrêmement rares en France.
Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère) en est un exemple : la station n'ouvre plus ses pistes en semaine en dehors des vacances d'hiver, et a lancé en 2011 la première station de France dédiée au trail (course en pleine nature).
L'exemple de la société de remontées mécaniques Stockhornbahn AG, dans le Haut-Pays bernois/CH, montre que la diversification est rentable: elle
a arrêté en 2003 l'exploitation des pistes et développé un nouveau modèle commercial mettant l'accent sur la restauration, les activités douces en été et en hiver, et l'accueil des
groupes.
Source et informations complémentaires : www.brecorder.com/world/europe (en), www.lexpress.fr/actualites/1/societe
Depuis 1960, le prix de l'énergie est stable en euros constants
Voici son interview dans SUD OUEST.
Selon Guillaume Sainteny, une baisse de la taxe sur les carburants entrave l'essor des voitures propres
Ancien directeur des études économiques et de l'évaluation environnementale au sein du ministère de l'Environnement et du Développement durable, Guillaume Sainteny enseigne le développement durable à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'École polytechnique. Il est l'auteur de « Plaidoyer pour l'écofiscalité » (Buchet-Chastel, 2012).
Sud Ouest. Vous donnez à voir que le prix moyen du carburant a baissé depuis les années 1960 et que la fiscalité qui lui est appliquée est stable depuis ces années-là. Comment dès lors
expliquer l’extrême sensibilité de l’opinion aux prix à la pompe ?
Guillaume Sainteny. Le discours ambiant fait abstraction du fait que la hausse sur la durée n’est effective qu’en euros courants, avec l’inflation. C’est ce que ressentent les
gens. Mais quand vous comptez en monnaie constante, vous vous rendez effectivement compte qu’il n’y a pas d’augmentation. Par ailleurs, depuis la première crise pétrolière en 1973, les
performances énergétiques des moteurs se sont considérablement accrues. A prix égal si une automobile consomme aujourd’hui 6 l/100 km alors qu’elle consommait 12 litres il y a 20 ans, cela
signifie que le coût du km parcouru a été divisé par deux. A l’inverse, cette évolution a été moins franche aux Etats-Unis puisque les prix des carburants y sont restés nettement plus bas.
Troisième élément : le revenu moyen des Français a beaucoup augmenté depuis les années 1960. En conséquence, la part du revenu consacrée à l’achat d’un litre d’essence a diminué.
Qu’est-ce qui a changé dans les manières de se déplacer ?
Il faut avoir en tête qu’il y a une différence très importante entre les combustibles et les carburants. La directive européenne qui sert de cadre à la taxation autorise les états membres à
adopter des taux de taxation plus bas pour les combustibles, parce que ceux-ci répondent à des besoins incompressibles comme le besoin de se chauffer. Il est plus complexe en revanche de cerner
le besoin de se déplacer. Il y a d’une part la liberté d’aller et venir et d’autre part les déplacements contraints. Deux éléments ont bouleversé la donne par rapport à la situation des années
1960/ 1970. D’abord, le déclin de la part des transports collectifs, avec un corollaire qui est le multi-équipement, le fait de posséder deux voire trois voitures par foyer. Ensuite,
l’augmentation massive des déplacements contraints. Jusqu’aux années 1970, on avait encore une France très rurale, où habitaient des gens qui se déplaçaient très peu, et une autre partie de la
population qui résidait à proximité des emplois et qui se déplaçait en train et, pour la région parisienne, en métro. Depuis, la SNCF a investi massivement sur le TGV en délaissant les TER. Et
les transports intra-urbains n’ont pas du tout suivi l’étalement de l’habitat, c’est vrai pour Paris et pour les autres grandes conurbations françaises. La voiture, qui restait un luxe il n’y
pas longtemps – son achat était taxé à 33% de TVA il y a encore 20 ans, le taux appliqué aux produits de luxe – est devenue de plus en plus indispensable parce que les politiques du logement et
des transports n’ont pas été coordonnées. Dans le gouvernement actuel, la séparation du ministère du Logement de celui de l’Ecologie, qui a conservé les transports, n’augure pas d’une meilleure
coordination.
Que pensez-vous d’une baisse de la fiscalité sur les carburants ?
Cela me semble contradictoire avec le plan Montebourg de relance de l’automobile, qui a pour objet de promouvoir les véhicules efficients et les véhicules électriques et hybrides. On ne peut y
arriver qu’en baissant le différentiel de prix entre ces véhicules-là et ceux qui carburent aux énergies fossiles. Si trois semaines après, vous baissez le coût des carburants fossiles, qui
peut s’y retrouver ? Vous recréez un écart de prix entre les deux catégories. Soit cette absence de cohérence n’a pas été perçue lors des discussions interministérielles, soit les pouvoirs
publics ont considéré qu’il fallait malgré tout faire un geste au retour des vacances, geste par ailleurs modeste. Mais cette mesure a un deuxième inconvénient : elle n’est pas socialement
ciblée. Tout le monde en profite, y compris les propriétaires de Ferrari. En outre, sur le plan budgétaire cela est couteux : le plan Montebourg augmente les dépenses et la baisse de la TICPE
diminue les recettes. 1 centime d’euro en moins sur le litre, c’est environ 500 millions de TICPE (taxe intérieure sur la consommation des produits pétroliers) en moins en année pleine. On ne
va guère dans le bon sens par rapport aux problématiques budgétaires du pays. En outre, arrive bientôt la conférence environnementale programmée les 14 et 15 septembre. Il y a cinq tables
rondes prévues, dont l’une sur « énergie-climat » et une autre sur l’éco-fiscalité. La baisse de la TICPE, trois semaines avant, est un mauvais signal.
Que faudrait-il faire ?
On ne peut pas à la fois ériger en priorité politique la « transition énergétique » et la retarder en diminuant la fiscalité des énergies fossiles. La « transition énergétique » se fera
précisément par une diminution du coût des énergies renouvelables et une augmentation du coût des énergies fossiles qui rend plus rentable leur économie et leurs alternatives. La hausse du prix
de l’essence oriente les efforts de recherche et développement des constructeurs vers la réduction de la consommation de carburant. C’est au bout du compte le consommateur qui en profite. Et
cela nous ouvre des marchés à l’export, par exemple en Chine. La réponse à long terme, c’est la diminution des déplacements contraints, le développement des transports collectifs et une
nouvelle politique de l’urbanisme avec des villes plus denses et plus mixtes, qui séparent moins les lieux de travail des lieux de résidence. Mais les retombées politiques ne sont elles aussi
qu’à long terme.
Les programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle étaient muets sur les solutions de long terme.
Elles sont tout aussi absentes du débat actuel. Qu’en pensez-vous ?
Je suis très frappé que les forces politiques ne se saisissent pas de ce sujet. La problématique de l’étalement urbain semble avoir disparu du discours politique. Les priorités en matière de
logement semblent pour l’instant se limiter à la libération du foncier et à la mobilisation de nouveaux moyens financiers, notamment via le relèvement du plafond du Livret A. Mais, si ces
moyens ne sont pas fléchés en priorité sur la rénovation de l’ancien, la densification de l’existant et la construction près des transports collectifs, la question de l’étalement urbain ne fera
que croitre. Or, il s’agit clairement d’un développement « anti-durable » tant pour des raisons économiques (coûts des transports, des réseaux, des voiries, disparition des terres agricoles
etc.), environnementales que sociales. Par exemple l’isolement des personnes âgées qui ne peuvent plus conduire ou qui ne possèdent pas de véhicule.
La fiscalité sur les carburants est selon vous une « fiscalité de rendement » qui vise à engranger des recettes avant d’orienter la consommation vers tel ou tel type de carburant. S’en
servir demain pour abaisser les prix à la pompe participe-t-il de cette logique ?
Dans un sens, oui. Car si on fait baisser la fiscalité, le consommateur est incité à consommer un peu plus. Non, si l’on considère que les possibilités d’action sur la fiscalité sont
relativement minimes. D’une part, la variation des taxes est nettement moindre que celle des cours du pétrole brut. Celle-ci est quasi-journalière alors que le temps requis pour une décision
gouvernementale est très long. La preuve, on en parle depuis le début de l’année. Deuxièmement, les contraintes budgétaires sont fortes. Pourra-t-on aller beaucoup plus loin que 500 millions de
recettes fiscales en année pleine, soit un centime d’euro de moins par litre ? Enfin, le consommateur est intéressé par le prix global au litre, pas par la part des taxes.
Quelle est l’histoire de la taxation des carburants en France ?
La TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers), maintenant TICPE, a été inventée en 1928 et c’était dès le départ un impôt de rendement à une époque ou les considérations d’environnement
ne pesaient guère. A l’époque, elle n’avait aucun but incitatif. Mais on se rend compte que le prix des carburants a quand même un effet sur la consommation. A partir de 2008, la pente continue
d’augmentation de la consommation de carburant s’est interrompue. Il y a un effet de ce qu’on appelle l’élasticité, c'est-à-dire la façon dont la variation d’un prix influence la demande d’un
bien. A court terme, l’élasticité est faible. Si vous êtes obligés de déposer vos enfants à l’école et d’aller à votre travail en voiture, vous allez continuer. A long terme, elle est plus
importante. Elle joue sur les possibilités de se relocaliser par rapport à son lieu de travail, ou encore sur les efforts de recherche et développement des constructeurs automobiles. C’est pour
cela qu’il est crucial d’avoir un signal prix constant sur la durée. Le mouvement de yoyo qui consiste à baisser les prix maintenant pour les remonter ensuite n’est pas bon, ni pour les
consommateurs, ni pour les constructeurs, ni pour les industriels qui cherchent à développer des énergies alternatives.
Le gouvernement allemand vient de déclarer que son rôle ne consistait pas à faire baisser le prix de l’essence. Quelle est la doctrine en vigueur en Allemagne ?
Leur politique est remarquable en matière d’éco-fiscalité. Le gouvernement Schröder (NDLR : 1998 – 2005) avait décidé d’augmenter la taxation de l’essence et du gazole de trois centimes d’euro
par litre par an pendant cinq ans. C’était clairement affiché. Les consommateurs le savaient, les constructeurs aussi. Tout le monde avait ce signal en tête et a adapté son comportement sur le
long terme. Le gouvernement a gagné sur les deux tableaux. Les recettes issues de la fiscalité de l’énergie ont crû de 35% entre 1998 et 2009, elles sont passées de 34 à 46 milliards d’euros
alors qu’on est resté stable en France, à 24 milliards d’euros. En Allemagne, ce surplus de recettes fiscales a permis d’alléger les charges sociales sur le travail. Et la consommation finale
d’énergie provenant des produits pétroliers y a diminué de 10%. Ce qui prouve bien que la fiscalité de l’énergie habilement maniée peut à la fois procurer des recettes fiscales et orienter les
comportements.
Quelles incidences au final sur la société française ?
Depuis les années 1960, il n’y a pas eu d’augmentation du prix de l’énergie, en euros constants, notamment par rapport aux revenus. Mais cette augmentation a été colossale sur les prix de
l’immobilier. Imaginez un seul instant que l’évolution ait été inverse : le prix de l’immobilier constant et celui des déplacements en très forte hausse. On aurait un urbanisme totalement
différent. Vous auriez des villes denses, mixtes et multifonctionnelles, et beaucoup moins de besoins de déplacements contraints. Le rapport relatif des prix est donc très important. La
coordination de la politique de l’urbanisme avec la politique des transports aussi.
Le nucléaire contre la transition énergétique !
Les VERTS n'ont que ce qu'ils méritent. Après avoir dit qu'ils ne signeraient jamais un accord de gouvernement qui n'annoncerait pas la sortie du nucléaire, ils ont accepté de signer un document qui prévoit ce que MONTEBOURG annonce... ni plus, ni moins. La sortie de MONTEBOURG sur le nucléaire ne doit rien au hasard. C'est déjà lui qui avait déjà servi d'avant-garde pour les gaz de schiste : le PS a tiré les conséquences des votes de blocage des VERTS par exemple à la Région RHONE ALPES où ils n'hésitent pas à faire capoter des projets portés par la majorité à laquelle ils appartiennent (cf. le mémorable plantage du Plan climat régional que les VERTS et l'UMP ont fait rejeter en votant contre le texte présenté par le rapporteur VERT Benoist LECLAIR).
Il ne veut pas se retrouver avec une majorité qui branle du manche pendant tout le mandat et pose rapidement ses conditions aux VERTS : rester au gouvernement et perdre définitivement toute crédibilité écologique ou partir.
Le pari du PS est que le binôme PLACE/DUFLOT avalera toutes les couleuvres pour rester aux manettes et que les VERTS suivront en maugréant...
Pour cela, PLACE/DUFLOT ont l'art et la manière : affirmer une posture "à gauche toute" dans les congrès internes pour se faire élire par la base adhérente bien plus à gauche que l'électorat écolo. Et ensuite mener la barque où ils veulent en octroyant les postes à qui aura été fidèle pour faire taire la contestation interne.
Par exemple, la Légion d'honneur offerte par Mme DUFLOT à la secrétaire régionale des VERTS RHONE-ALPES qui a bien verrouillé les listes aux européennes et aux régionales et placé suffisamment d'élus du courant de la dite dame.
Ou l'embauche au Comité régional du Tourisme d'Ile de France pour qui a été gentil avec M. PLACE (comme le rapporte le Canard Enchaîné) dont on oublie qu'il a appris la leçon de réal politik au sein des Radicaux de gauche avant de sentir que la bonne guinche était chez les écolos... Le dit PLACE qui, élu sénateur, n'a toujours pas démissionné de son mandat de conseiller régional, alors qu'un nouvel élu écolo y siège en remplacement d'un député socialiste... Par ici la monnaie !
Pour une idée du personnage :
http://www.thierry-billet.org/article-europe-ecologie-l-enterrement-est-de-1-classe-96150270.html
C'est l'EUROPE qui va faire les frais de cette manipulation : pour conserver cette image "à gauche toute", PLACE annonce qu'ils vont voter contre le traité européen (alors que les eurodéputés verts ont voté POUR !) : cela fera passer la pilule de l'abandon de tout engagement sérieux en faveur de la transition énergétique qui commence par réduire nos consommations d'énergie fossile au lieu de les rendre moins chères comme l'envisage le gouvernement : baisse du prix de l'essence, gaz de schiste, nucléaire,...
DUFLOT/PLACE ont réinventé le "molletisme" (du nom de Guy MOLLET) qui a déshonoré la SFIO avec l'expédition du canal de SUEZ et
bien d'autres turpitudes dans les années 1960 : on gagne un congrès sur la gauche du parti et ensuite on mène une politique qui enterre toute morale. Je l'avais craint, ils l'ont fait
:
http://www.thierry-billet.org/article-2011-l-enterrement-d-europe-ecologie-95234098.html
Cors des Alpes à ANNECY
J'ai découvert les capacités muiscales du cor des Alpes lors d'un concert "Cor des Alpes et Orgue" de Robert Scotton avec Eric Latour à la Cathédrale d'ANNECY.
Lorsque nous avons été élus Ville des Alpes, l'idée d'utiliser le cor des Alpes pour une manifestation festive m'a parue évidente, et René NOVEL et Robert SCOTTON ont su rassembler autour d'eux des sonneurs de SUISSE et de FRANCE pour un rassemblement européen remarquable ce week-end à ANNECY.
La qualité musicale atteinte par certains groupes donne à cet instrument une place à part entière et les concerts donnés par tous les groupes autour de la Mairie et en grand ensemble sur le PAQUIER ont permis aux annéciens de l'apprécier.
Ce rassemblement de 160 cors des Alpes aura été un événement marquant de cette année Ville des Alpes 2012 autour d'un élément patrimonial de l'arc alpin.
Jamais autant de cors des ALPES n'avaient été réunis en FRANCE...
COHN BENDIT encore
Dany COHN-BENDIT a profité des Journées d'été des VERTS pour remettre les pieds dans le plat.
Si cela intéresse encore les journalistes qui aiment l'absence de toute langue de bois chez Dany, cela
n'intéresse plus la grande majorité des adhérents des VERTS qui y sont restés; ils le considérent comme un "papy grincheux" comme le dit Mme DUFLOT, oubliant que c'est grâce à lui qu'ils ont
connu leurs meilleurs scores électoraux car il sait s'adresser à toute la population. Les statistiques exactes des départs ne sont pas publiées et pour cause, mais le parti est léthargique et ne
tient que par ses élus régionaux, députés et sénateurs et les nombreux collaborateurs de ces élus : les Verts sont devenus l'équivalent écologique des radicaux de gauche.
Le Canard Enchainé de cette semaine dénonce les embauches de complaisance au Comité régional du tourisme d'Ile de France présidé par un Vert et Jean-Vincent PLACE reconnaît "recommander" des personnes...
Triste écologie politique devenue pourvoyeuse de sinécures pour les amis des dirigeants des Verts.
Gaz de schiste, AYRAULT remet le couvert
Je découvre au retour de quelques jours de randonnées en SAVOIE que le Premier ministre n'a rien trouvé de mieux à dire à propos des gaz de schiste que :
"le débat, il n'est pas tranché". La conférence environnementale du 14 septembre se penchera sur la transition énergétique, a noté Jean-Marc Ayrault. "La fracturation hydraulique (...) c'est interdit", a-t-il rappelé. "Par contre, il faut qu'on mette sur la table les différentes solutions qui pourraient exister et (...) qui ne seraient pas polluantes".
On comprend le débarquement de Mme BRICQ au Ministère de l'environnement dont le seul
grand fait d'armes écologiste avait été de s'opposer fermement aux explorations de gaz de schiste en SEINE et MARNE : il fallait quelqu'une de plus souple sur la question.
M. AYRAULT oublie juste qu'il s'agit d'une énergie fossile qui produit des gaz à effet de serre et que la planète a un petit problème à résoudre avec le réchauffement climatique.
Ce gouvernement espère t'il vraiment que les associations de protection de l'environnement lui donneront quitus sur cette question lors de la Conférence environnementale ?
En quoi les gaz de schiste sont-ils des éléments d'une transition énergétique... vers encore + de combustibles fossiles "pas chers" ?
C'est à pleurer.
Connaissez vous l'ONERC ?
Savez vous qu'il existe un "observatoire national sur les effets du réchauffement climatique", l'ONERC ? Sans
doute pas, car ce petit organisme est bien maigrelet. Mais son rapport "l'adaptation de la FRANCE au changement climatique"
mérite le détour.
Tout y est de ce qui devrait être la ligne directrice du pays en la matière; c'est à dire comment anticiper les menaces que le réchauffement climatique va engendrer pour les populations de
manière à prendre dès maintenant des décisions utiles pour limiter les conséquences néfastes des changements climatiques.
Par exemple : quelles essences d'arbres planter aujourd'hui pour résister aux températures plus extrêmes dans 50 ans ? quelles alternatives à la climatisation électrique grosse consommatrice de gaz à effet de serre qui aggrave le réchauffement ? quelles mesures prendre pour que les différentes installations classées pour la protection de l'environnement intègrent le changement climatique dans leurs procédures de sûreté (ou le refroidissement des centrales nucléaires dans une perspective de carences croissantes en eau...).
Bref, un programme d'actions pertinent...qui est rangé au fond d'un tiroir depuis 2010.
Mme Delphine BATHO, totalement muette depuis que ce gouvernement est désigné, pourrait s'en inspirer. Mais où
est-elle ?
La cornitude
Vous, je ne sais pas, mais moi je ne supporte pas que l'on coupe les cornes des vaches. Si cela continue au même train, nos enfants ne sauront plus que les vaches avaient des cornes. Et quand, au détour d'un alpage, je découvre de vraies vaches, avec des vraies cornes, j'ai l'impression de redécouvrir un trésor perdu.
Bien entendu, cette "écornation" est le fruit amer du productivisme agricole : il faut que la vache ne se coince pas la tête dans les stabulations quand elle mange. On lui coupe donc les cornes...
Ces vaches atrophiées, mutilées, continuent de regarder les humains et leurs trains délirants en se demandant ce que le productivisme leur imposera encore.
Ce fut "la vache folle", c'est maintenant "la vache sans cornes".
Demain, qui sera le c... ?