Mouillages écologiques sur le lac d'ANNECY
Il est toujours très agréable de "voir le bout de ses actes".
Il y a trente ans lorsque Huguette BOUCHARDEAU m'a fait lire "50 millions d'individus sans appartenance" de Gérard MENDEL , je ne pensais pas utiliser cette image pour parler de la réalisation de la plaquette du SILA sur les mouillages écologiques...
Mais ce travail partenarial réalisé dans le cadre de la Conférence Lac et du groupe de travail constitué pour réduire l'impact des mouillages sur le fond du lac vient d'aboutir à la publication d'un guide de bonnes pratiques que vous pouvez télécharger sur le site du SILA :
http://www.sila.fr/inter.php?rubrique=39
Si le lien ne fonctionne pas, dans l'onglet SILA, cliquez sur télécharger et vous trouverez le guide dans le menu déroulant après les résultats des mesures de pollution à AVIERNOZ, et d'autres documents utiles.
Ce travail est parti de la constatation que les corps morts classiques créent autour d'eux des zones étendues où la végétation est abrasée par le frottement de la chaine mère qui crée un espace rond autour du corps mort sans herbier.
Le guide permettra aux propriétaires des bateaux du lac de mettre en place des mouillages qui respectent la végétation sub lacustre.
Le SILA a présenté au CDDRA un projet de réalisations de plusieurs sites destinés à l'accueil des bateaux de plongeurs notamment, de manière à initier ce
mouvement.
SEVRIER, la nuit...
Retour d'une randonnée en montagne le soir, et traversée de SEVRIER la nuit.
Le rapport de l'Inspectrice générale de l'architecture qui a sonné le glas de la candidature du lac d'ANNECY au patrimoine mondial de l'Humanité me revient en mémoire.
"Architecture banale" écrivait-elle.
Et cela saute encore plus aux yeux la nuit que le jour.
Les éclairages clinquants des restaurateurs en bord de route, des maisons dans tous les sens sans parti architectural...
Aucun plan d'ensemble, aucun effort de cohésion architecturale, aucune réflexion sur l'aménagement de la Route Nationale et de ses abords, alors que l'on est au bord du Lac dans un secteur privilégié...
Ce ne sont pas les moyens qui ont manqué, ni l'entregent politique, juste le manque d'idées, juste le manque de prospective. L'architecte générale avait raison, c'est nul.
Rappelez moi qui fut le premier magistrat de SEVRIER, responsable de ce gâchis ?
Tunnel du Mont Blanc, le rapport d'activité 2011
Je reçois le rapport d'activité 2011 de "Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc".
Depuis notre combat contre le retour des camions au Mont Blanc (comme j'en veux à Lionel JOSPIN de ne pas avoir décidé après la catastrophe que le dernier camion à passer en ITALIE était celui qui avait brûlé !), je suis devenu très attentif à cette société qui fut un des fromages de la République où l'on casait les copains du Président (Balladur, Chardon, etc.).
Il faudrait écrire l'histoire du Tunnel, celle de l'extension de ses compétences en vue de construire l'autoroute A 40 dans le
CHABLAIS annulée par le Conseil d'Etat, puis l'A 41 stoppée par les textes européens.
Le dessin de couverture est superbe : le Mont-Blanc et l'autoroute avant le viaduc des EGRATZ. Mais il manque quelque chose pour faire "vrai"...
Et on constate que le dessin ne fait apparaître aucun...camion ! Comme si il n'y en avait pas sur l'autoroute blanche et que l'ATMB
n'était pas d'abord un gigantesque aspirateur à camions à travers les ALPES.
Au milieu de ce rapport évidemment résolument positif et constructif, une statistique : la baisse de 22% du trafic Poids lourds dans le tunnel entre 1998 et 2011.
Et l'ATMB annonce un excédent brut d'exploitation égal à 60% du chiffre d'affaires : le Tunnel est particulièrement rentable ! A ce train là, les 301 millions d'euros de dettes seront vite effacés...
Comme il faut faire dans le durable, le PDG nous apprend qu'il s'engage à réduire le bruit, à améliorer la qualité de l'air et l'intégration paysagère...
Comme si la cause de ces pollutions pouvait en être une solution...
Des papillons mutants découverts après Fukushima
Environ 12% de petits papillons bleus de la famille des lycénidés exposés à la radioactivité à l'état de larves lors de la catastrophe nucléaire de mars 2011 à Fukushima ont développé des anomalies, notamment des ailes plus petites et une malformation des yeux, ont expliqué des chercheurs.
Ces insectes, courants au Japon (Zizeeria maha), attrapés non loin de la centrale accidentée Fukushima Daiichi; en mai, soit deux mois après l'accident, ont ensuite été élevés en laboratoire à des fins de reproduction. Quelque 18% de la génération suivante ont développé des problèmes similaires, a souligné Joji Otaki, professeur à l'université Ryukyu d'Okinawa.
Effets des mutations observés sur les pattes, les antennes, les yeux et les formes des ailes, observés par les biologistes japonais sur la deuxième génération de papillons. Crédit photo: Scientific Reports
La proportion a encore grimpé (à 34%) pour la troisième génération, alors que les scientifiques avaient pris soin de choisir un papillon sain d'une autre région pour l'accoupler avec un papillon de Fukushima.
Six mois après le désastre, un nouveau lot de papillons a été attrapé près de Fukushima Daiichi et cette fois le taux d'anomalie de la génération suivante a été mesuré à 52%, a précisé M. Otaki.
Les scientifiques ont aussi réalisé une expérience test sur une population de papillons non affectés. Ils les ont exposés en laboratoire à de faibles doses de radioactivité et ont constaté la même proportion d'anomalies que chez la première génération de papillons de Fukushima.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans Scientific Reports, un journal sur Internet diffusé par l'éditeur du magazine Nature.
«Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons», a souligné M. Otaki.
Il a toutefois prévenu que ces résultats devaient être pris avec précaution, précisant que l'effet observé n'était avéré à l'heure actuelle que sur les papillons et sur aucune autre espèce animale ni sur l'homme.
Son équipe va mener de nouvelles expériences sur d'autres animaux.
Aucune personne n'est morte directement du fait des radiations provoquées par l'accident de Fukushima, mais les habitants de la région et les travailleurs qui interviennent sur la centrale endommagée redoutent toujours des effets à long terme.
Des associations affirment que des effets de la radioactivité se sont transmis sur plusieurs générations à Hiroshima et Nagasaki (sud-ouest), après le lancement de bombes atomiques par les Américains en août 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
(avec AFP)
SEYNOD, sous le contrôle de la Préfecture
Laurent VIOTTO, conseiller municipal centriste d'opposition à SEYNOD, me communique ce courrier de la Préfecture de la HAUTE SAVOIE concernant la situation financière de SEYNOD.
Les emprunts toxiques dénoncés par Laurent ne sont pas la conséquence de la voracité de la Ville d'ANNECY dans le cadre de la mise en place de l'agglo; sujet de polémique préfére de Mme CAMUSSO depuis des années...
Reste que Laurent n'arrive pas à obtenir de données précises sur la situation financière de la Ville face à ces emprunts toxiques qui constituent de véritables bombes à retardement pour les finances d'une commune puisque leurs taux peuvent varier de manière exponentielle en fonction des évolutions des taux de change.
Le Préfet a donc mis en place une cellule de suivi des finances locales...
Sans aucun doute, DEXIA a prêté sans bien expliquer les risques de ces emprunts toxiques, mais si
les élus n'avaient pas eu la folie des grandeurs, ils n'auraient pas eu besoin de ces emprunts.
TARDY, candidat aux Municipales à ANNECY
Je ne sais pas si Lionel TARDY l'a fait volontairement, mais annoncer sa candidature à la Mairie d'ANNECY en plein mois d'août est une méthode de communication aléatoire.
Bien sûr, cela fait le titre de la presse...mais il y a peu de monde pour le lire.
Plus sérieusement, l'information est importante.
On savait bien que l'UMP n'avait pas digéré l'échec de 2008 et que le parti reviendrait à la charge.
Le symbole que représente ANNECY qui manque au grand schlem de l'UMP dans le département lui reste insupportable.
Dès lors, Lionel TARDY, qui n'a rien à perdre et doit en avoir marre des aller-retour à PARIS loin de sa famille, annonce qu'il renoncerait à son mandat de député si il était élu maire.
Cette promesse n'engage que ceux qui la croiront : JUPPE avait promis la même chose aux bordelais avant de repartir Ministre...
En tous cas, chacun prendra ses responsabilités dans les mois qui viennent avec un scénario qui va ressembler à celui de 2008, mais avec une préparation plus soignée par l'UMP de sa campagne municipale.
Lionel TARDY a eu tout le temps d'analyser l'échec de Pierre HERISSON, il en sera d'autant plus
dangereux.
Du photovoltaïque comme si il en pleuvait
Retour de BAYREUTH dans le cadre du jumelage d'ANNECY avec cette ville de BAVIERE connue pour son festival WAGNER.
Dès qu'on sort de BAYREUTH la campagne est couverte de champs de capteurs photovoltaïques implantés en bordure d'autoroute sur des terrains agricoles, sur les toits des maisons mais surtout sur ceux des hangars agricoles, des bâtiments collectifs, des locaux industriels.
L'impression d'ensemble est saisissante tant l'effet est massif.
Nos interlocuteurs allemands nous ont expliqué qu'après FUKUSHIMA et l'engagement de l'ALLEMAGNE à poursuivre sa
sortie du nucléaire, une politique ambitieuse d'encouragement du solaire avait été initiée. Et qu'elle avait immédiatement porté ses fruits.
Et le résultat est patent : des panneaux photovoltaïques comme si il en pleuvait à 8 heures de route au nord d'ANNECY.
Tonton HOLLANDE, c'est quand la fin des vacances ?
Un appel pour les MASAI de la part d'Avaaz
Chères amies, chers amis,
À tout moment, une grosse entreprise spécialisée dans les chasses commerciales pourrait signer le contrat qui chassera de leurs terres ancestrales jusqu’à 48
000 membres de la fameuse ethnie Masaï, afin de permettre à de riches émirs du Moyen-Orient de chasser lions et léopards. Les observateurs nous disent que le président de Tanzanie
pourrait donner son accord d’un moment à l’autre, mais si nous nous mobilisons maintenant, nous pouvons stopper la vente de la plaine du Serengeti.
La dernière fois que cette même entreprise a contraint des Masaï à quitter leurs terres pour le plaisir de riches chasseurs, plusieurs personnes ont été
battues par la police, des maisons ont été réduites en cendres et des troupeaux sont morts de faim. Mais suite à la controverse médiatique, le président Kikwete avait annulé le contrat
et rendu leurs terres aux Masaï. Cette fois, la presse n’est pas encore au rendez-vous mais nous pouvons changer le cours des choses et amener Kikwete à annuler ce contrat si nous unissons nos
forces et nos voix.
Si nous sommes 150 000 à signer, nous envahirons les médias en Tanzanie et dans le monde entier, de sorte que le président Kikwete comprenne qu’il doit
mettre un terme à ce contrat meurtrier. Signez la pétition et envoyez-la à vos contacts:
http://www.avaaz.org/fr/sauvons_la_terre_des_masai/?bsnOvab&v=17076
Les Masaï sont des chasseurs semi-nomades qui vivent en Tanzanie et au Kenya depuis des siècles, jouant un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes
fragiles. Mais pour les familles royales des Émirats Arabes Unis, ils sont juste un obstacle à l’établissement de concessions pour leurs luxueuses chasses aux animaux sauvages. Un contrat
visant à évincer les Masaï de leurs terres pour faire de la place aux riches chasseurs aura de graves conséquences tant pour la nature que pour les communautés qu’il détruirait. Alors
qu'auprès des élites favorisées le président Kikwete tente de présenter l'accord comme bon pour le développement, la grande majorité des gens veulent juste garder la terre que le président
pourrait saisir un simple par décret.
Le président Kikwete sait que ce contrat susciterait la controverse auprès des touristes prêts à visiter la Tanzanie -- le tourisme y est une source
importante de revenus -- et c’est pour cette raison qu’il essaie de détourner l’attention du grand public. En 2009, un accaparement de terres similaire, par la même entreprise,
avait provoqué un tollé médiatique qui avait permis de le stopper. Si nous pouvons générer le même niveau de pression médiatique, alors ce contrat pourrait lui aussi être annulé.
Une pétition signée par des milliers d’entre nous peut attirer l’attention des antennes des grands médias internationaux en Afrique de l’Est et en Tanzanie et ainsi
compromettre cet accord controversé. Signez la pétition pour appeler Kikwete à enterrer cet accord:
http://www.avaaz.org/fr/sauvons_la_terre_des_masai/?bsnOvab&v=17076
Les représentants de la communauté Masaï ont demandé à Avaaz de tirer la sonnette d’alarme au niveau mondial pour sauver leurs terres. À chaque fois, la réponse de
notre extraordinaire communauté a pu transformer des causes perdues en succès durables. À nous de protéger les Masaï et de sauver ces animaux sauvages que l’on préfère voir en photos qu’en
trophées!
Avec espoir et détermination,
Sam, Meredith, Luis, Aldine, Diego, Ricken et toute l’équipe d’Avaaz
Pour plus d’informations:
Des Maasai expulsés et incarcérés pour faire place à des concessions de chasse (Survival France)
http://www.survivalfrance.org/actu/4887
Chassés de leurs terres, les Masaï sont menacés (Rue89)
http://www.rue89.com/2010/06/27/chasses-de-leurs-terres-les-masai-sont-menaces-156143
La culture Masaï en péril, vous ne partirez plus en safari (Courrier International)
http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/11/vous-ne-partirez-plus-en-safari
Voices of Loliondo: court-métrage tourné à Loliondo sur l'impact de l'expulsion des Masai (en anglais)
http://vimeo.com/35311385
J'aime bien Christiane TAUBIRA
L'entretien que donne Christiane TAUBIRA, ministre de la Justice, à LIBERATION ce matin est excellente.
Mme TAUBIRA dit ce qu'il faut dire : arrêtons de mettre en prison n'importe qui pour n'importe quoi car le premier séjour en prison ne remet pas le délinquant sur
la bonne voie : il l'enfonce dans la récidive. Cela conduit à la surpopulation carcérale qui aggrave encore l'effet dévastateur de l'emprisonnement.
Dans les pays civilisés du Nord de l'EUROPE, on ne dépasse pas les capacités d'accueil des prisons : les gens prennent leur tour en attendant qu'une place se libére.
Nous, nous entassons les prisonniers les uns sur les autres de manière ignoble.
SARKOZY nous a intoxiqués sur le thème : tous les délinquants en prison et haro sur les juges laxistes.
TAUBIRA s'inscrit clairement en rupture avec cette politique liberticide.
Bravo Madame !
Corinne LEPAGE, l'Inde et le risque nucléaire
L'évolution de l'Inde au regard du
nucléaire devrait intéresser nos concitoyens à un double titre.
L'Inde est la plus grande démocratie du Monde mais c'est aussi un pays traumatisé par la catastrophe de Bhopal. 28
ans plus tard, non seulement les dizaines de milliers de victimes n'ont pas ou peu été indemnisés par Union Carbide et ses successeurs, mais de surcroit, la décontamination n'est jamais
intervenue de telles sorte que la pollution des eaux se pérennise.
Chacun peut dès lors comprendre l'évolution du droit indien pour empêcher que ne puisse se renouveler cette double catastrophe. L'Article 47 de la Constitution indienne reconnaît le droit de jouir d'une eau et d'une atmosphère non polluées, pour apprécier pleinement la vie. La justice indienne reconnaît le principe pollueur-payeur et l'impose au législateur. La Court Suprême d'ailleurs rappelle les règles sur les réparations du préjudice "une fois que l'activité exercée est hasardeuse ou dangereuse en soi, la personne qui exerce une telle activité est responsable pour le préjudice causé à toute autre personne par son activité indépendamment du fait qu'il ait pris un soin raisonnable en exerçant son activité." La règle est fondée sur la nature même de l'activité exercée. C'est que l'entreprise (l'exploitation de l'activité dangereuse ou dangereuse en soi) doit se prémunir contre les risques ou les dangers qu'elle crée du fait de sa seule activité.
Ces principes sont applicables- et il s'agit d'une grande différence par rapport à la France, -dans le domaine du nucléaire-. L'Inde fut la première à mettre en place un ministère des énergies renouvelables pour répondre à ses engagements en matière de réduction des gaz à effets de serre dans un pays où les coupures d'électricité sont encore régulières avec des pertes sur le réseau de 30 à 40% de l'électricité transportée, selon certains spécialistes. L'énergie d'origine nucléaire, soit 3%, repose sur un régulateur unique et un opérateur, qui est une entreprise nationale publique. La loi de 1948 qui initie le programme a été complétée par une loi, le "civil liability for nuclear dommage act" qui vise à imposer des règles aux acteurs étrangers après la levée de l'isolement international nucléaire indien. L' 'Inde n'a pas ratifié la convention sur la responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire responsabilité globale à un plafond de 1, 5Md d'euros. Une bagatelle face au coût réel d'une catastrophe nucléaire évaluée en France à un minimum de 75MDS d'euros et sans doute beaucoup plus !
La loi indienne fixe un plafond applicable de 300 millions de DTS pour le fournisseur contrairement aux règles de la justice indienne qui ne met pas de limites aux indemnités.
Lors de la prochaine session parlementaire indienne, l'application de cet acte va être discuté. Le lobby nucléaire
international s'emploie à faire revenir le Parlement sur une législation qui exigera une assurance pour les constructeurs mais limiterait à une somme minime le risque pour le producteur, c'est-à
dire l'exploitant. Le débat porte également sur l'exclusion des risques naturels. Or, Fukushima nous l'a prouvé une nouvelle fois : une catastrophe nucléaire est bel et bien une catastrophe
industrielle dont le fait générateur peut-être une catastrophe naturelle. Les contraintes naturelles doivent être prise en compte initialement pour réduire le risque d'accident, car il est
évident que dans le choix d'un site, la responsabilité des régulateurs et de l'état délivrant le permis de construire est essentielle , davantage encore que celles de l'exploitant ou du
fabricant.
Quoiqu'il en soit le débat indien nous interpelle à double titre.
- Tout d'abord, il met en lumière la question essentielle de la responsabilité en cas d'accident nucléaire et de la couverture des dommages causés. Le précédent de TEPCO et du manque de moyens du gouvernement japonais pour assurer la sécurité des personnes en élargissant la zone d'évacuation et en indemnisant les pécheurs et producteurs de produits contaminés est dans toutes les mémoires. L'assurance de l'activité nucléaire comme de toutes les activités industrielles devrait être une obligation et la Cour des Comptes a commencé à poser la question dans son rapport.
- En second lieu, la loi indienne risque de coûter très cher au contribuable français. En décembre 2010 le président de la République français avait signé un accord sur la propriété intellectuelle visant à limiter l'exploitation des brevets (le nucléaire ayant un statut particulier sur la propriété intellectuelle internationale) mais pas à limiter les risques financiers pour les investissements français en Inde. La conséquence est simple. Si le constructeur porte le risque nucléaire de manière illimitée - ce qui est logique- sans le partager avec l'exploitant et le régulateur - ce qui ne l'est pas-, la promotion du nucléaire et la construction de 2 EPR en Inde conduisent inéluctablement le contribuable français à assurer une catastrophe nucléaire en Inde. Pour Areva la couverture de ce risque est hors bilan et comme toujours il n'y a pas d'assurance pour couvrir l'intégralité du risque nucléaire sur ses investissements.
Ainsi, le contribuable français supporterait-il le risque financier d'un accident nucléaire en France et l'assurance de facto du risque financier indien. Le biais de la non couverture des externalités nucléaires est constant. Aucune comptabilité ne prend en compte les risques nucléaires fournissant ainsi un avantage comparatif à ce secteur et excluant toute rationalité dans les calculs économiques.