Déchets verts, bientôt une usine à compost ?
Il en est ainsi de la question des déchets verts.
Retenez que sous ce terme, il y a exclusivement les déchets végétaux liés aux tontes de gazon, aux élagages d'arbres, etc. Cela ne concerne pas la fraction fermentescible des ordures ménagères.
C'est un gisement de l'ordre de 22.000 tonnes sur toutes les EPCI dont pour la C2A ,37%.
Il est en croissance régulière du fait du réchauffement climatique qui accélère la pousse des végétaux du fait des échanges accrus de carbone.
Actuellement, à PERRIGNIER, le SILA composte 7.500 tonnes pour la C2A, Thônes, la rive gauche lac, la Fillière, la communauté de communes de la Tournette, et celle de Cruseilles
A Montmélian , le SILA fait composter les déchets des déchéyeries de la C2A , de Faverges et de Fier et Usses , soit 9.200 tonnes
A la Station de la SAMBUY, la communauté de communes de FAVERGES effectue du broyage sur pistes de ski pour 1200 tonnes seulement l’été.
Le SITOA a développé un filière agricole pour 4.000 tonnes.
avec une progression à 18.000 tonnes en 2013 du fait de l'évolution du gisement.
Pour produire ce compost conforme à la norme française et aisément commercialisable, le coût d'une usine de production serait de 5 millions d'euros pour une usine de 18.000 tonnes et de 3,1 millions d'euros pour une usine de 8.000 tonnes traitées.
Le prix de revient du compost serait donc de 45 euros à 62 euros HT la tonne selon le volume. Si il est entre 15.000 tonnes et 18.000 tonnes par an, les coûts de production sont compétitifs; d'autant que les débouchés commerciaux sont assurés tant les besoins en apports de compost sont en croissance du fait de la dégradation de la qualité de l'humus et de la demande agricole.
Débouchés commerciaux :
18.000 tonnes de déchets verts produisent de 7 à 8.000 tonnes de compost.
Le SILA sera prochainement appelé à décider de ce qu'il fera en ce domaine.
Du point de vue du bilan carbone, envoyer nos déchets verts par camions
à MONTMELIAN ou PERRIGNIER est une aberration.
Les associations de protection de la nature avaient soulevé ce point
dans leur recours contre le plan départemental d'élimination des déchets, sans être entendues par le Conseil général et par l'Etat : nous avons perdu du temps, mais il est évident que nous sommes
maintenant en situation de le faire.
Rappelons que cette usine n'a rien à voir avec les investissements nécessaires à la méthanisation et/ou au compostage de la fraction fermentescible des ordures ménagères.
SILA et C2A, changement de paradigme
Rappelons que le SILA traite les déchets et les eaux usées et que la C2A collecte les déchets et produit de l'eau potable.
En sciences sociales, le terme "paradigme" est employé pour décrire l'ensemble d'expériences, de croyances et de valeurs qui influencent la façon dont un individu perçoit la réalité et réagit à cette perception.
Le SILA était jusqu'à présent dans une logique de croissance de la demande qui semblait ne plus avoir de limite : toujours plus de déchets à incinérer, et toujours plus d'eau à traiter pour les habitants.
Ce paradigme du toujours plus est aujourd'hui renversé : de moins en moins d'ordures ménagères à brûler et de moins en moins d'eau à traiter.
Il faut se féliciter de cette réduction de la "ressource" : cela signifie que les citoyens se sentent concernés par le tri sélectif et les apports en déchéterie.
Mais cela modifie sensiblement la méthode de travail du SILA : tant que l'on était en pahse de croissance des volumes à traiter, la question de la tarification ne se posait pas réellement : on divisait le coût du traitement par le volume incinéré ou dépollué pour obtenir un prix à la tonne ou au mètre cube.
Les nouvelles donnes de réduction de la ressource ont pour effet de nous obliger à revoir la méthode de tarification.
Cela passe en particulier, s'agissant de l'assainissement, par l'instauration d'une part fixe qui couvrirait les frais fixes du SILA et qui soit donc déconnectée des rejets réels qui sont faibles car saisonniers.
Jusqu'à présent, la famille de 3 enfants en ville payait pour le résident secondaire qui consomme peu mais pour lequel le SILA a tiré un tuyau coûteux en secteur rural excentré.
L'instauration d'une part fixe vise à assurer la pérennité du service rendu au public car chacun veut que ses eaux usées soient traitées même si il n'utilise le service que ponctuellement.
Jusqu'à présent, un habitant qui gaspillait l'eau pour laver sa voiture était une bénédiction pour le SILA si cette eau se retrouvait dans le réseau d'eaux usées : plus le volume d'eau était important, moins le prix au mètre cube était élevé.
D'un point de vue écologique, c'est une aberration; mais d'un point de vue comptable, c'était une manne...
Il fallait donc changer de paradigme : assurer la sécurité des finances en assurant un service de grande qualité et en faisant reposer les recettes sur autre chose que les seules consommations...
Il s'agit d'une réflexion complètement nouvelle qui aura des conséquences également sur la C2A qui est un contributeur important du SILA.
VORALBERG et congrès FNCCR
Je commence par la fin et la réunion de jeudi après -midi sur la valorisation de la biomasse avec une intervention décevante d'un directeur du Ministère de l'écologie, mais des témoignages intéressants de deux expériences : CALAIS et DUNKERQUE.
A CALAIS, le choix a été celui de la méthanisation suivie de la fabrication de compost, à DUNKERQUE, seule la fabrication de compost a été décidée.
Ce dernier procédé est évidemment bien plus simple que la méthanisation qui nécessite la mise au point et la maintenance d'un digesteur avec une intervention de microbes dans une ambiance confinée, alors que le compostage est une technologie plus simple qui donne des résultats rapidement, sans phase plus ou moins longue de mise au point du process.
Dans les deux cas, la collecte des déchets fermentescibles est faite au porte à porte. A CALAIS, elle inclut les papier carton, mais aussi les couches de bébé, les huiles de friture, etc. Les huiles de friture ont en effet un pouvoir de "gazéification" remarquable en méthane.
On a donc là un exemple qui fonctionne bien dans une collectivité de taille comparable à celle de l'agglomération annécienne.
L'enjeu pour le SILA et la C2A est là : en fermant le 3° four de CHAVANOD, et en lançant des études sur la méthanisation et le compostage, faut-il collecter les déchets verts en porte à porte ou trier à l'entrée de l'usine du Champ de l'Ale ?
Demain, j'essaie de prendre le temps de vous parler de tarification.
Sarkozy, le trou dans la couche d'ozone et le carbone
Ce n'est pas gagné à COPPENHAGUE.
Nicolas SARKOZY ne sait pas que les gaz à effet de serre n'ont rien à voir avec le trou dans la couche d'ozone, pour lequel la suppression des fréons a réglé le problème depuis la conférence de MONTREAL... Bien entendu, les journalistes qui n'en savent pas plus ne le lui font pas remarquer...
Photovoltaïque : le grand essor
Mais je n'y étais pas pour cela, mais pour assister à la conférence sur le développement du photovoltaïque (PV).
Les intervenants lui ont prédit un bel avenir, assurant que la parité du prix de production de l'électricité solaire serait acquise dans les prochains mois en CALIFORNIE ou en ITALIE compte tenu du prix élevé de l'électricité.
En FRANCE, le prix sous estimé (le démantélement des centrales et la gestion des déchets nucléaires ne sont pas sérieusement provisionnés) de l'électricité nucléaire retarde l'accession à cette parité, mais les prix de rachat de l'électricité solaire sont suffisamment élevés (60 cts d'euro le kilowatt pour des toitures intégrées en solaire et 45 cts sur des toitures où l'on ajoute des panneaux PV) pour que les investissements dans le PV soient économiquement rentables.
Soulignant que la CHINE a développé en 5 ans une industrie du PV qui est incontournable aujourd'hui, la FRANCE compte rattraper son retard en développant la technologie "d'après" significativement plus performante, tout en soulignant que les progrès sont lents et qu'il ne faut pas retarder les investissements car les installations ne seront pas obsolètes demain. Le rythme des améliorations techniques n'a rien à voir avec celui de l'informatique.
On peut donc très raisonnablement investir largement dans le PV; d'autant que la question du recyclage des panneaux est absolument maîtrisée dès maintenant alors qu'ils seront efficaces pendant 30 ou 40 ans et garantis quant à leur rendement pendant 20 ou 25 ans.
Je ne dirai rien de la conférence de Jean-Louis ETIENNE. La notoriété ne donne pas forcément la compétence sur une thématique particulière. Mais les bons sentiments sont toujours agréables à entendre dans ce monde de brutes sans idéal.
Parking Day, première expérience réussie
La Ville d'ANNECY avait décidé de soutenir l'action internationale "Parking Day" le vendredi 18 septembre 2009.
Premier bilan positif pour cette action spontanée à la rencontre des annéciens.
Pour en savoir plus sur le bilan de cette journée, merci de cliquer sur le lien ci-dessous :
link
Rendez vous est pris pour l'année prochaine, en attendant la Ville continue son action de fond en faveur des déplacements doux et de la réduction de la vitesse des voitures en ville.
Merci aux activistes qui ont mené cette action de sensibilisation !
La ressource en eau dans les ALPES fout le camp...
Avec une augmentation de plus de 2°C des températures moyennes entre la fin du XIXème et le début du XXIème siècles, les Alpes ont connu une évolution bien plus rapide que le reste de l’hémisphère Nord, qui a subi en moyenne une hausse de 1°C. Ces changements affectent à la fois la disponibilité et la qualité de la ressource en eau.
Les modèles climatiques tablent pour cette zone montagneuse sur une augmentation des températures variant entre +2,6°C et +3,9°C d’ici la fin du XXIème siècle ; ils prévoient aussi des précipitations moins importantes en été et plus fréquentes au printemps et en hiver – avec des pluies remplaçant de plus en plus les épisodes neigeux.
Ces transformations touchent les habitants et les entreprises des communes alpines mais aussi les usagers situés dans les bassins alimentés par le « château d’eau de l’Europe » : les plaines du Rhône, du Rhin, du Danube et du Pô. Agriculteurs, forestiers, gestionnaires d’installations électriques, industriels et bien sûr milieux naturels et services de l’eau verront la concurrence augmenter pour l’accès à la ressource, notamment en été.
Certains effets du réchauffement climatique pourraient aussi menacer indirectement l’alimentation en eau ou son traitement : ainsi, plusieurs études lient l’augmentation des métaux lourds dans certains lacs du Tyrol au relargage de ces métaux lors de la fonte des glaciers.
Stratégies d'adaptation
Un rapport publié début septembre par l’Agence européenne de l’environnement (EEA) intitulé « The Alps facing the challenge of changing water resources » détaille, usage par usage, l'ensemble de ces effets du réchauffement climatique, à la fois sur la ressource en eau et sur ses usagers. Il se penche aussi sur les stratégies d’adaptation.
Il en conclut notamment qu’il faudrait :
*créer une plate-forme d’information régionale sur les impacts du changement climatique ;
*mettre en place des politiques d’adaptation sur le long terme, participatives et intégrées ;
*mêler des approches jouant sur l’offre en eau et sur la ressource. Le rapport souligne par exemple qu’en Savoie, le choix a été fait des solutions technologiques permettant d’accroître la ressource ; elles sont très utiles mais insuffisantes sur le long terme. Un travail sur les comportements doit venir en complément ;
*favoriser la coopération régionale ;
*améliorer les flux d’information entre les différents niveaux d’acteurs, de gestionnaires et de décideurs politiques.
Commission de déontologie supprimée, elle gênait...
Nicolas SARKOZY est très fort.
Il s’agite partout construisant l’actualité sous les yeux médusés des journalistes auxquels il donne le tournis et qui perdent pour la plupart toute capacité à analyser ce tourbillon qu’ils alimentent eux -mêmes.
Cet emballement lui permet de faire passer pas à pas ses projets stratégiques, et notamment celui d’une société policière où les garanties des droits de l’homme sont rognées.
On le voit avec la suppression du juge d’instruction qui va rendre la juridiction pénale totalement dépendante du pouvoir politique.
On le voit encore avec une mesure symbolique, la suppression de la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), en charge notamment de la lutte contre les bavures policières.
Les membres de la CNDS ont appris la disparition de leur autorité administrative indépendante par le communiqué du conseil des ministres du 9 septembre, au cours duquel a notamment été présenté le projet de loi décrivant les futures attributions du “défenseur des droits”, a dit à l'AFP le secrétaire général de la CNDS, Benoît Narbey. «On n'a pas été associé à la réflexion sur ce projet de loi. On l'a tous découvert la semaine dernière», a-t-il poursuivi, précisant que les 14 membres de la CNDS devaient se réunir le 21 septembre pour arrêter une position. La CNDS a été créée par une loi de 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin, afin de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité (policiers, gendarmes, surveillants pénitentiaires, vigiles...). Lieu de recours et de contrôle, elle émet des avis et recommandations et peut, le cas échéant, saisir les autorités compétentes en vue de sanctions disciplinaires ou pénales.
C’est ce lieu indépendant auquel les citoyens s’estimant victime de bavures ou de violences policières pouvaient s’adresser et qui n’a pas manqué de pointer l’augmentation de celles-ci depuis que SARKOZY a été ministre de l’Intérieur, que le dit SARKOZY veut supprimer...
Casser le thermomètre qui permet de mesurer la croissance des dérapages policiers dûs à sa politique pour qu’on ne puisse plus les lui reprocher. Il fallait oser le faire, SARKOZY l’a fait.
En attendant, Ségolène fait son show et le PS compte ses plaies et ses bosses.
EUROPE ECOLOGIE ANNECY a son blog
Vous pouvez désormais prendre connaissance des activités et des projets du comité local d’EE à ANNECY sur le site internet :
Le comité s’est réuni une nouvelle fois le 17 septembre pour préciser ses positions sur les élections régionales et l’intérêt d’une tête de liste de rassemblement comme celle de Philippe MEIRIEU.
Il a décidé de travailler aux succès de la manifestation « le Jour de la Nuit » du 24 octobre et de
préparer plusieurs actions de sensibilisation auprès des annéciens en vue de la Conférence de COPENHAGUE, dont une action autour du réchauffement climatique et de la fonte des glaciers et une
soirée avec Richard DESJARDINS, le chanteur québécois ("tu m'aimes -tu") qui dénonce le saccage de la forêt canadienne dans son film "L'erreur boréale" que nous projetterons le 6
novembre à 20 heures 30 à la salle Yvette MARTINET.
Retenez cette date dès maintenant !
Réunion de travail sur la gestion des déchets à GENEVE
L’objectif de cette réunion au service de la propreté urbaine de GENEVE était d’aborder la manière dont les genevois traitent le tri sélectif lors de leurs grandes manifestations et comment ils collectent et transforment leurs déchets organiques.
Le maire adjoint en charge de ces politiques nous a d’abord indiqué la philosophie du nouvel exécutif genevois qui applique le principe « pollueur/payeur » de manière radicale.
En effet, depuis cette année, les producteurs professionnels de déchets (commerçants, artisans, etc.) doivent faire appel à des industriels privés pour la collecte et le traitement de leurs déchets. Cette solution vise à les responsabiliser économiquement en leur faisant supporter intégralement le coût de leurs déchets.
Cette démarche correspond au seul choix écologique responsable : il n’est pas possible de continuer comme nous le faisons dans l’agglomération annécienne - à part à CRAN GEVRIER - que les producteurs professionnels de déchets ne soient pas responsabilisés par une tarification incitative. C’est le sens de la redevance « DIB » (déchets industriels banals) dont le bureau de l’agglo a reporté l’application, sans en remettre en cause le principe.
Concernant les fermentescibles (déchets de restauration, déchets verts, etc.), la collecte se fait au porte à porte dans des bacs spéciaux qui sont collectés deux fois par semaine dans des sacs plastique en l’absence de sacs biodégradables suffisamment résistants. Ces collectes alimentent une usine de méthanisation et de production de compost.
Ce choix d’un tri par les citoyens me paraît préférable à celui d’une usine de tri qui éventrerait les sacs d’ordures ménagères remplis « en vrac » par les habitants pour en extraire la fraction fermentescible. Le risque étant, au delà du manque d’implication civique, que le compost en fin de cycle soit truffé de déchets plastiques qui le rendent impropre à une utilisation agricole ou horticole...
Pour les grandes manifestations (Fête du lac, Fête de la musique, etc.) les genevois ont développé une logistique qui intègre tous les bacs de tri qui sont bien plus nombreux que dans notre agglomération avec une obligation réglementaire aux organisateurs de participer à cet effort de tri sélectif.
Les genevois ont rendu obligatoire l’utilisation de couverts compostables ou de couverts lavables : les couverts en plastique sont excus.
Enfin, la consignation des boissons est devenue la règle. C'est un gage de propreté urbaine et
de réduction des déchets à la source.
Voilà deux pistes concrètes pour améliorer notre mode de gestion des déchets : la consigne systématique et les couverts biodégradables à rendre obligatoires dès 2010 dans le cadre de l’éco labellisation des manifestations de la Ville d’ANNECY.