Commission de déontologie supprimée, elle gênait...
20 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel
Nicolas SARKOZY est très fort.
Il s’agite partout construisant l’actualité sous les yeux médusés des journalistes auxquels il donne le tournis et qui perdent pour la plupart toute capacité à analyser ce tourbillon qu’ils alimentent eux -mêmes.
Cet emballement lui permet de faire passer pas à pas ses projets stratégiques, et notamment celui d’une société policière où les garanties des droits de l’homme sont rognées.
On le voit avec la suppression du juge d’instruction qui va rendre la juridiction pénale totalement dépendante du pouvoir politique.
On le voit encore avec une mesure symbolique, la suppression de la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), en charge notamment de la lutte contre les bavures policières.
Les membres de la CNDS ont appris la disparition de leur autorité administrative indépendante par le communiqué du conseil des ministres du 9 septembre, au cours duquel a notamment été présenté le projet de loi décrivant les futures attributions du “défenseur des droits”, a dit à l'AFP le secrétaire général de la CNDS, Benoît Narbey. «On n'a pas été associé à la réflexion sur ce projet de loi. On l'a tous découvert la semaine dernière», a-t-il poursuivi, précisant que les 14 membres de la CNDS devaient se réunir le 21 septembre pour arrêter une position. La CNDS a été créée par une loi de 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin, afin de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité (policiers, gendarmes, surveillants pénitentiaires, vigiles...). Lieu de recours et de contrôle, elle émet des avis et recommandations et peut, le cas échéant, saisir les autorités compétentes en vue de sanctions disciplinaires ou pénales.
C’est ce lieu indépendant auquel les citoyens s’estimant victime de bavures ou de violences policières pouvaient s’adresser et qui n’a pas manqué de pointer l’augmentation de celles-ci depuis que SARKOZY a été ministre de l’Intérieur, que le dit SARKOZY veut supprimer...
Casser le thermomètre qui permet de mesurer la croissance des dérapages policiers dûs à sa politique pour qu’on ne puisse plus les lui reprocher. Il fallait oser le faire, SARKOZY l’a fait.
En attendant, Ségolène fait son show et le PS compte ses plaies et ses bosses.
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