Quel paysage nocturne voulons nous vivre ?
Passionnante soirée des semaines du développement durable sur l'éclairage public, avec les interventions notamment de Mme Florence COLACE, architecte éclairagiste de la ville de GENEVE, de M. David HICKS, neurobiologiste à l'INSERM de STRASBOURG et de Pascal MOESCHLER, du Muséum d'histoire naturelle de GENEVE.
D'abord Pascal MOESCHLER : le sur éclairage est préoccupant pour la biodiversité car on a doublé l'éclairage en 30 ans & les mammifères vivent majoritairement la nuit. 9 espèces de papillon sur 10 sont nocturnes par exemple et donc le sur éclairage a un effet sur ces animaux qui sont outillés pour la vision nocturne et qui vivent mal dans une ambiance de plein jour. Pendant des millions d'années, la vie s'est organisée sur l'alternance du jour et de la nuit; et nous venons de faire "clic" sur la planète en quelques dizaines d'années, ce qui provoque des déséquilibres mortels pour de nombreuses espèces. Il est temps de prendre la mesure de ces dérèglements et de corriger les erreurs nées de l'enthousiasme de la victoire sur les ténèbres. Pascal MOESCHLER nous invite à retrouver ce contact cosmique avec nos origines que nous ne voyons que la nuit par un beau ciel étoilé et qui a structuré l'humanité.
David HICKS nous a rappelé que dans le vivant tout est rythmique car tout organisme vivant s'organise pour utiliser de manière optimale l'énergie pour survivre. Ceci nécessite une horloge commune à tous les organismes vivants, et cette horloge se règle grâce à la lumière sur les 24 heures de la journée. Des cellules des yeux sont directement connectées au cerveau pour gérer cette horloge circadienne; ce mécanisme est essentiel pour le vivant. Dès lors, l'éclairage le soir perturbe le cerveau d'une manière considérable qui est de mieux en mieux connue.
C'est en particulier vrai de la "lumière bleue", celle émise par les écrans notamment, qui inhibe la sécrétion de la mélanine, cette hormone indispensable au sommeil, qui prévient de nombreuses maladies. Le lien a été scientifiquement fait avec le cancer, le diabète, les tendances dépressives, etc. Il faut donc se préoccuper de réduire l'exposition des hommes à cette lumière bleue.
Pour y parvenir, Florence COLACE nous a invités à "éclairer l'usage autant que l'image" de manière à éclairer au plus juste en fonction des besoins des usagers différents selon le lieu, l'heure de la nuit, les activités humaines, etc. Arrêtons d'éclairer de manière uniforme sans tenir compte de la réalité de l'utilisation de l'espace urbain. Eclairons plus les pistes cyclables et éclairons moins les routes. Eclairons quand quelqu'un a besoin de l'éclairage à son passage; n'éclairons plus des nuits entières des parkings déserts.
Inégalités
Les bénéficiaires des inégalités ont réussi le tour de force de persuader nos concitoyens que le danger venait non pas du partage inégal des ressources qu’ils ont bien organisé depuis Reagan et Thatcher jusque Trump et Macron en passant par Schroeder et Blair; mais de la menace des plus pauvres qu’eux (chômeurs, réfugiés, etc.). Alors que ce qui mine le monde c’est la cupidité des 1% les plus riches. Voyez le tableau ci-contre publié dans le newsletter New York Times à partir de travaux de l’école d’économie de Paris sur les bénéficiaires de la croissance de 1980 à 2016.
Visites des Espaces Naturels Sensibles d'ANNECY
NVIRONNEMENT Visites des Espaces Naturels Sensibles
Pour tout connaître des Espaces Naturels Sensibles de la Commune nouvelle et de leurs habitants,le Département de la Haute-Savoie organise des animations gratuites à la découverte de ces lieux de vie et de protection des espèces. Ces visites vont concerner les sites de Taillefer à Cran-Gevrier, la mare du mont Veyrier à Annecy-le-Vieux, le Bois des
Côtes à Meythet et la zone humide de Pré-Pugin à Pringy. Mare du mont Veyrier (Annecy-le-Vieux)
Dimanche 1er avril de 14h à 16h : Les trésors cachés de la mare
La mare recèle de trésors ! Venez découvrir toutes le petites bêtes qui rampent, nagent, sautent... dans cette eau secrète.Vendredi 8 juin de 20h à 22h: La nuit de la mare
Ils arpentent nos rues la nuit et pourtant on ne les voit presque pas. Venez découvrir qui peuple la mare du mont Veyrier.
Inscription obligatoire pour ces visites : Gaelle.sousbie@lpo.fr - 07 67 61 40 33
Pré-Pugin (Pringy)
• Lundi 2 avril de 20h à 12h : La zone humide de Pré-Pugin, entre nature et culture
Le temps d'une matinée, immergez vous au coeur de la zone humide de Pré-Pugin et venez découvrir ses richesses cachées.
Lundi 2 avril de 14h à 16h : Théâtre d’improvisation dans la zone humide
Impr’eau au Pré-Pugin. Installez-vous confortablement pour découvrir ce milieu naturel via des scénettes improvisées.Lundi 2 avril de 16h30 à 19h : Les plantes comestibles et médicinales du Pré-Pugin
Inscription obligatoire pour cette visite : Aude.soureillat@asters.asso.fr - 04 50 66 91 95
Accompagnez-nous pour une balade gustative autour des plantes comestibles et médicinales qui poussent sur la zone humide du Pré-Pugin. La promenade se terminera par un apéro nature avec un pique-nique tiré du sac.
• Lundi 2 avril de 19h à 22h : Les dragons du Pré-Pugin
Affrontez l’obscurité pour tenter d’apercevoir les créatures nocturnes de la zone humide. Equipez-vous d’une dose de courage et d’un soupçon de curiosité pour vous laisser vous entrainer au cœur de la zone humide.
Inscription obligatoire pour ces visites : Sebastien.walternesmes@frapna.org - 07 69 14 30 62
Taillefer (Cran-Gevrier)
• Samedi 5 mai de 14h à 18h, Sur les traces de nos voisins sauvages
Venez découvrir la diversité sauvage qui marche, vole, rampe, grimpe, grouille et pousse près
de chez vous.
• Samedi 5 mai de 19h30 à 22h : Qui se cache dans l’obscurité ?
Baladez-vous dans les ombres du Taillefer et ouvrez vos yeux, vos oreilles et tous vos sens pour mettre en lumière les habitants sauvages de la nuit.
Inscription obligatoire pour ces visites : Thibault.goutin@frapna.org - 09 72 52 92 26
Bois des Côtes (Meythet)
• Vendredi 6 juillet de 21h30 à minuit : On en pince pour le Marais de Côte Merle
Après avoir fait connaissance avec les différents milieux du site, nous partirons avec un spécialiste à la recherche des écrevisses à pattes blanches qui peuplent les ruisseaux.
Inscription obligatoire pour cette visite : Francois.panchaud@asters.asso.fr - 04 50 66 47 60
Migrants, les libyens et leurs sévices, plutôt que les ONG caritatives...
Depuis fin 2016, l’Italie – soutenue par l’UE – a initié une double stratégie pour mettre un terme aux arrivées de personnes migrantes par la Méditerranée centrale : criminaliser les secours citoyens, et faire à nouveau de la Libye le gendarme de l’Europe. Ces deux dimensions se sont accentuées au cours de l’été 2017 avec l’imposition d’un « code de conduite » aux ONG et la mise sous séquestre des bateaux des organisations récalcitrantes. Dans le même temps, des navires militaires italiens étaient déployés dans les eaux territoriales de la Libye, laquelle déclarait unilatéralement sa zone de recherche et de sauvetage (SAR) interdite aux navires étrangers non autorisés, singulièrement ceux des ONG.
Au cours des derniers jours, cette double stratégie a franchi une nouvelle étape. Le 15 mars 2018, l’ONG espagnole de secours en mer Proactiva Open Arms, mène plusieurs opérations de sauvetage dans les eaux internationales au large des côtes libyennes. L’ONG est alors contactée par les garde-côtes de Tripoli, qui lui ordonnent de transférer les personnes migrantes secourues sur un de leurs navires. Connaissant les privations de liberté et les sévices dont sont victimes les boat people réacheminés en Libye, l’équipage refuse de les livrer. Après plusieurs heures de fortes tensions au cours desquelles les garde-côtes libyens italiens, armes à la main, menacent l’équipage du Proactiva Open Arms, ceux-ci se retirent finalement. L’ONG espagnole se dirige alors vers l’Italie pour y débarquer en toute urgence les 216 personnes secourues et reçoit l’ordre de débarquer les exilé.e.s à Pozzallo (Italie), pour qu’ils soient acheminés au hotspot. Le 19 mars, le procureur de Catane ordonne l’immobilisation du bateau dans le port et procède à sa saisie. Suite au refus de l’ONG de remettre les personnes secourues aux garde-côtes libyens, une enquête a été ouverte et trois membres de l’équipage sont poursuivis, semble-t-il, pour « association criminelle visant à faciliter l’immigration clandestine ».
Si les ONG de secours en mer gênent tant, c’est qu’elles constituent l’ultime verrou empêchant les garde-côtes libyens d’intercepter les personnes migrantes en toute impunité, et qu’elles permettent de témoigner du sort réservé à celles et ceux qui échappent à l’enfer libyen. En finançant [1], équipant, et coordonnant les activités des garde-côtes libyens pour renvoyer les personnes interceptées vers des sévices que certains dirigeants européens ont eux-mêmes, comble de l’hypocrisie, qualifié de « crimes contre l’humanité » [2], ceux-ci s’en rendent complices. C’est pour tenter d’enrayer cette politique que les réseaux Migreurop et Euromed Droits défendent le respect du droit international (dont le droit d’asile) la liberté de circulation pour toutes et tous (dont le droit de quitter tout pays, y compris le sien - article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme), et soutient celles et ceux qui sont accusé.e.s de délit de solidarité.
42% des annéciens vivent seuls
Les éléments statistiques sur la commune nouvelle d'ANNECY montrent la spécificité de notre Ville dans le concert des 30 plus grandes villes de FRANCE.
Le chiffre de 42% de personnes "isolées" est de ce point significatif. Bien sûr des personnes veuves, mais aussi des divorcés ou des célibataires; mais ce pourcentage est en forte croissance. En contre exemple, seulement 13% des ménages annéciens comptent plus de 4 personnes.
Un autre élément marquant est l'indice de vieillissement qui mesure le rapport entre les personnes de 65 ans et ceux de 20 ans : il est de 82,6 à ANNECY. Et seulement de 61,4 en HAUTE SAVOIE pour 74,1 pour la FRANCE entière. Notre population senior est proportionnellement plus importante qu'ailleurs. Nous comptons d'ailleurs 31% de retraités dans la population annécienne.
En outre 30% des familles avec des enfants sont monoparentales (elles ne sont pas dans les 42% de personnes isolées); ce qui représente 17% des familles annéciennes. Ces statistiques font découvrir une ville fort éloignée de l'image classique de la famille de 4 personnes.
50% des annéciens sont propriétaires de leur logement. Et les frontaliers en forte croissance depuis 2009 sont environ 7 000 et représentent 12% de la population active. On mesure là l'impact croissant de nos concitoyens qui travaillent en SUISSE avec son cortège de salaires élevés, mais aussi de besoins de déplacement pendulaire croissants essentiellement réalisés en voiture...
Deux semaines du DD pour le prix d'une !
Cette année, la semaine du développement durable, devenue une des manifestations classiques de la Ville, a su dès l'année dernière - alors que la fusion des 6 communes venait juste de se produire - s'étendre à toutes les anciennes communes. Ce sera encore le cas cette année, et pour tenir compte de cette extension géographique, la semaine va devenir presqu'une quinzaine avec des manifestations dans toutes les communes déléguées. Le programme complet est ici; mais aussi sur le site de la Ville à partir du 27 mars avec la soirée sur l'éclairage public avec le SYANE jusqu'au 9 avril sur les monnaies locales complémentaires.
Sans oublier le village du développement durable les vendredi 30 et samedi 31 mars place François de Menton autour de 38 exposants : amenez vos appareils ménagers à réparer, mais aussi vos textiles notamment sportifs pour leur redonner une nouvelle vie.
Le CNB appelle à une journée "justice morte" le 21 mars
PROJET DE LOI DE PROGRAMMATION POUR LA JUSTICE : les avocats contre la privatisation de la justice, pour les droits des citoyens
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Fukushima, l’ex premier ministre japonais ne veut plus du nucléaire
PARIS (Reuters) - "Le sens de l'Histoire va vers l'arrêt du nucléaire", a déclaré mardi à l'Assemblée nationale l'ancien Premier ministre Naoto Kan, qui dirigeait le Japon au moment de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2011.
En visite en France à l'occasion du septième anniversaire de l'accident nucléaire, il a été invité par le groupe La France insoumise au Palais-Bourbon à faire part de son expérience et à partager sa ferme opposition à l'énergie nucléaire.
Devant des députés et des journalistes, l'ex-dirigeant a raconté comment il avait géré l'une des plus graves catastrophes de l'Histoire du nucléaire civil avec celle de Tchernobyl, survenue en Ukraine en 1986.
Depuis lors, et après avoir "changé d'avis à 180 degrés" quant au bien-fondé du nucléaire, Naoto Kan plaide pour l'abandon de ce type d'énergie.
"Aucune technologie ne peut nous protéger d'un accident comme celui-ci", a dit l'ancien Premier ministre, dont le pays s'est passé pendant près de deux ans du nucléaire après la catastrophe, et compte aujourd'hui cinq réacteurs en fonctionnement.
Naoto Kan a dit l'importance de favoriser les énergies renouvelables au détriment de l'atome, à l'origine de 75% de l'énergie produite en France, qui compte 58 réacteurs.
"Le sens de l'Histoire va vers l'arrêt du nucléaire", a-t-il dit, selon une traduction du japonais vers le français, soulignant notamment "le coût faramineux du nucléaire, encore augmenté par le relèvement des normes de sécurité à la suite de la catastrophe de Fukushima".
Présente dans la salle, la députée La République en marche Barbara Pompili l'a interrogé sur la lutte contre le réchauffement climatique - sachant que le nucléaire ne produit aucune émission de gaz à effet de serre, à la différence des énergies fossiles.
"Je voulais entendre quelqu'un qui a été confronté à la gestion d'une crise grave", a dit à Reuters la présidente de la commission Développement durable de l'Assemblée. "On se rend compte, à travers certaines paroles dont la sienne, que c'est une question de volonté politique et de vision. Quand on a une vision des choses assez claire, on met en place les outils."
Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a officialisé en novembre dernier le report de l'échéance de 2025 pour réduire de quelque 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France.
Un débat de qualité sur l’éclairage public
Dans le cadre de la semaine du développement durable de la ville d’Annecy, le SYANE et le Grand Annecy organisent une conférence sur la lumière nocturne : « Eclairage public et urbain, comment concilier économies d’énergies, sécurité, préservation de la biodiversité et développement durable ? »
Nous vous donnons rendez-vous le mardi 27 mars à 19h30, à la salle Pierre Lamy (12 rue de la république, 74 000 Annecy)
AU PROGRAMME ?
Ø Des débats d’experts autour de 3 thématiques :
o L’impact de l’éclairage artificiel sur la santé de l’Homme et de la biodiversité
o Le rôle de l’éclairage public dans le processus de transformation des espaces nocturnes
o Les performances de la technologie LED en éclairage public et les contraintes de l’électronique en milieu extérieur
Ø Témoignage de la ville de Genève sur les actions entreprises pour lutter contre la pollution lumineuse et réaliser des économies : avec Madame Florence COLACE, Architecte-éclairagiste au service de l’aménagement, du génie civil et de la mobilité à la ville de Genève
Ø Un temps d’échange entre les intervenants et le public, animé par Monsieur Bruno REBELLE
LES INTERVENANTS ?
- Monsieur Alain VAN DER HAM, Président du centre régional Rhône-Alpes de l’Association Française de l’éclairage
- Monsieur David HICKS, Directeur de la recherche de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale à l’institut de Neurosciences cellulaires et intégratives à Strasbourg
- Madame Patricia SAJOUS, Enseignante-Chercheur et Maître de conférences en géographie et aménagement à l’Université du Havre
- Monsieur Pascal MOESCHLER, Chargé de recherche au Muséum d’histoire naturelle de la ville de Genève
La soirée est accessible à tous (Elus et grand public) sans inscriptio