Club climat sur la ville intelligente
Après le succès de la conférence d'Henri BUREAU sur les "incroyables comestibles" ce mardi 26 mai qui a réuni une soixantaine d'annéciens intéressés par cette initiative qui se développe à ANNECY à NOVEL et rue de LOVERCHY en attendant d'autres développements, le club climat se réunit le jeudi 4 juin à 18 heures en mairie pour une présentation de la réponse de la Ville d'ANNECY à l'appel à projet européen sur les "villes intelligentes".
L'objectif de la réunion est de partager et de débattre de la démarche adoptée par la Ville en matière de stratégie numérique et d'amélioration de la qualité de vie des habitants à partir de l'exemple très concret des propositions que nous avons faites sur un quartier de la Ville dans les domaines des infrastructures, des transports (véhicules électriques) et de la maîtrise des consommations énergétiques.
Nous aurons la réponse de l'union européenne à ce propos en octobre prochain.
A partir de cet exemple concret que nous présenterons dans le détail, les membres du club climat pourront partager leurs réactions, s'approprier les enjeux de la ville intelligente et envisager des applications ultérieures et des synergies.
Cette réunion est ouverte à tous, bien entendu. Annoncez simplement votre venue par courriel à
Economie de la fonctionnalité
« L’économie de fonctionnalité privilégie l’usage à la possession et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes. » ADEME
Avec les débats actuels sur la diminution des impacts environnementaux d’un facteur 4 ou 10, l’important nombre des produits de grande consommation, leurs changements rapides et les flux de déchets qui en résultent, les approches « réparer au lieu de jeter » et « louer au lieu d’acheter » sont aujourd’hui d’actualité.
S’inscrivant dans cette logique, l’économie de la fonctionnalité est une approche émergente qui vise à remplacer la vente de produits par la vente de l’usage. C’est passer de l’économie du chiffre d’affaires à celle de la valeur ajoutée. Au-delà d’une « servicisation » de l’économie, il s’agit pour l’entreprise envers son client d’une contractualisation sur une performance d’usage et non plus sur la mise à disposition d’un produit. Elle propose ainsi une offre complète qui intègre au maximum les enjeux du territoire à travers des dimensions à la fois matérielles et immatérielles.
La valeur d'un produit pour le consommateur réside dans la fonction, donc les bénéfices qu'il retire de son utilisation en réponse à son besoin, et non dans la possession du produit en question.
Par exemple, dans une économie de la fonctionnalité, les consommateurs achètent – dans une certaine durée - de la mobilité plutôt qu’un véhicule, une climatisation constante à 18 degrés plutôt que du gaz ou de l’électricité, un service de nettoyage régulier plutôt qu'un lave-linge, etc. Dans une telle optique, la valeur économique du produit ne repose plus sur sa valeur d'échange, mais bien sur sa valeur d'usage.
Cette approche a un bon nombre d’exemples de réussite à son actif :
![]() |
![]() |
![]() |
- Michelin facture les kilomètres parcourus par les camions équipés de ses pneus au lieu de les vendre
- Xerox facture les photocopies à l’unité, au lieu de vendre ou de louer les machines
- JC Decaux et la mairie de Paris louent des Vélib’ au lieu de vendre des vélos
Le non-transfert de propriété incite les fabricants à favoriser la durabilité des produits et donc à diminuer la vitesse du flux de ressources en énergie et en matériaux. Il privilégie aussi l’utilisation intensive (mutualisée) qui en diminue le volume. Le remplacement de la vente de biens par la vente de services conduit donc au découplage de la création de valeur et de la consommation de ressources pour concilier augmentation du profit et diminution de la pollution.
En suscitant une réorientation de l’innovation, cette nouvelle approche apporte aux entreprises les moyens d’assurer la profitabilité de leurs nouveaux modèles économiques :
- moindre dépendance de l’approvisionnement,
- plus grande maitrise des produits sur le cycle de vie,
- compétitivité,
- fidélisation et plus grande proximité avec le client,
- informations plus précises sur l’utilisation des produits…)
Cette approche offre un concept utile et prometteur pour aller dans le sens de la durabilité, mais ce potentiel doit être vérifié au cas par cas. C'est seulement quand elle contribue effectivement à réorienter les tendances actuelles non durables dans la production et de consommation, qu'elle peut être considérée comme une approche durable (internalisation donc optimisation du coût d’utilisation et de maintenance, augmentation de la durée de vie, optimisation de la consommation de matières premières et d’énergie, création d’emplois (de service) non délocalisables, amélioration du service rendu au consommateur).
Ainsi, l’économie de la fonctionnalité permet le développement des entreprises et de leurs territoires en valorisant leurs ressources immatérielles (confiance, compétence, pertinence d’organisation, santé). Elles sont mobilisées à travers les jeux d’acteurs et la coopération aussi bien en interne (collectifs de travail) qu’en externe (clients et partenaires) et doivent être rémunérées à leur juste valeur. Il s’agit de revoir la chaîne de valeur en recomposant le système d’acteurs qui la constitue. Ces modes d’organisation doivent être facilités par une montée en compétences collectives et la mise en place de dispositifs d’innovation servicielle, d’évaluation et de professionnalisation afin de répondre au mieux aux besoins des consommateurs et plus largement des territoires. C’est par cette logique que seront non seulement pris en compte les enjeux environnementaux mais aussi les enjeux économiques et sociaux.
![]() |
Source : ATEMIS
Aider à l'installation d'un apiculteur
J'ai été sollicité par un apiculteur qui souhaite s'installer... mais il n'a pas de sous et doit commander rapidement des essaims pour pouvoir débuter son activité dans quelques mois.
Si vous souhaitez l'aider en lui prêtant quelques sous qu'il rembourserait sous forme de miel , merci de m'envoyer un courriel avec le montant de ce que vous pourriez investir avec lui : th.billet@wanadoo.fr
Je vous mettrai en relation directement.
La sortie du nucléaire n'encourage pas le charbon !
Voici un excellent article sur la production d’électricité dans la transition énergétique allemande.
1 – Les émissions de CO2 n’augmentent que de 1.5 % depuis la fermeture d’une partie des centrales nucléaires en 2011
2- L’augmentation de la production électrique par les centrales à charbon ne compense pas la diminution de la production nucléaire, mais permet d' exporter davantage
3 – L’Allemagne exporte presque 2 fois plus d’électricité qu’elle n'en importe
4- La production d’électricité renouvelable atteint plus de 28 % de la consommation (160 TWh) et a compensé largement la diminution du nucléaire 50 TWh contre 40 TWh (+ 25 %).
Faites passer ces infos, car les lobbies de toute sorte disent n’importe quoi sur la sortie du nucléaire en Allemagne et sa "compensation" par les centrales thermiques au charbon.
Les critiques des énergies renouvelables n’ont eu de cesse de railler l’Energiewende – la transition énergétique allemande –, prétendant qu’elle avait conduit à une augmentation de la consommation de charbon dans les centrales et, en conséquence, des rejets de CO2. Cependant, Conrad Kunze [1]et Paul Lehmann [2], du centre de recherche environnementale de Helmholtz (UFZ) en Allemagne montrent qu’il s’agit d’un mythe.
La production allemande de charbon et les rejets de CO2 ont augmenté non à cause de la transition énergétique, mais malgré elle. Ces rejets auraient été encore plus élevés si l’Allemagne n’avait pas arrêté ses centrales nucléaires et opté à la place pour une remarquable politique en faveur des énergies renouvelables. "La transition énergétique n’a pas de face sombre."
La transition énergétique allemande a suscité son lot de railleries dans les médias internationaux, et plus particulièrement anglo-saxons et français.
Dernière en date, la navigatrice Maud Fontenoy, "écologiste" auto-déclarée et proche de Sarkozy et de l’UMP, invitée par Michel Drucker sur le plateau de l’émission Vivement Dimanche, a accusé l’Energiewende d’entraîner une "explosion" des émissions de CO2 outre-Rhin, s’attirant jusqu’à la contradiction du climatologue Jean Jouzel, membre du Comité Scientifique de... la Fondation de Maud Fontenoy. [3]
Les médias n’ont eu de cesse d’évoquer les rejets de CO2 en Allemagne, connue pour sa position antinucléaire et son programme de plusieurs milliards d’euros en faveur des énergies renouvelables. Ce programme a d’ailleurs bénéficié d’un soutien financier accru en 2013 (et 2012). Certes, les rejets de l’Allemagne en 2013, bien que largement inférieurs à ceux de 1990 et 2000, ont augmenté de 1,5 % (figure 1). Cette évolution est imputable à l’augmentation de la production d’électricité dans les centrales à charbon (figure 2).
Figure 1 : historique des rejets de CO2 en Allemagne
Source : Office allemand de l’environnement 2014
La plupart des commentateurs ont été prompts à relier cette tendance – augmentation des rejets de CO2 et de la production d’électricité dans des centrales à charbon – à la transition énergétique allemande. En février 2014, le National Geographic écrivait : "Certains imputent le retour du charbon à la fin imminente de l’industrie nucléaire allemande". [4] Le même mois, le New York Times y allait de son couplet : "L’appétit soudain de l’Allemagne pour le charbon est apparu comme la face cachée de la volonté de Mme Merkel de fermer les centrales nucléaires du pays à l’horizon 2022, les Allemands devant passer par la suite principalement aux énergies renouvelables." [5] Le Guardian enfonçait le clou en août, brodant sur ces affirmations en évoquant une connexion nucléaire-lignite : "La consommation de lignite (...) en Europe est restée stable depuis la fin des années 90. Elle a toutefois augmenté légèrement ces dernières années en raison du prix élevé du gaz et de l’abandon progressif du nucléaire en Allemagne." [6]
Est-ce bien vrai ? La transition énergétique a-t-elle réellement suscité un appétit démesuré pour le charbon en Allemagne ?
Figure 2 : évolution de la production d’électricité dans les centrales à charbon (lignite et charbon), d’origine nucléaire et à partir de sources d’énergie renouvelables (en térawatts-heure, données partiellement estimées pour 2014)
Source : données 2014 fournies par AG Energiebilanzen e.V.
L’argument selon lequel la transition énergétique allemande serait polluante repose sur l’idée que les énergies renouvelables ne seraient pas en mesure de combler le vide laissé par l’abandon du nucléaire. Ce vide doit donc être comblé par le charbon.
Pourtant, si on examine les chiffres, le tableau est bien différent. La ligne jaune de la figure 2 ci-dessus montre la baisse de la production d’électricité d’origine nucléaire entre 2000 et 2014. Suite à l’arrêt des centrales les plus âgées, la part du nucléaire n’a cessé de décliner. Lorsque le gouvernement allemand a décidé en 2011 l’abandon progressif du nucléaire, certaines centrales ont été arrêtées immédiatement et la baisse s’est accentuée. Ensuite, elle a poursuivi son déclin régulièrement.
La ligne verte montre la progression régulière des énergies renouvelables au cours de la même période. En 2011, elles produisaient davantage d’électricité que toutes les centrales nucléaires réunies. En 2014, les renouvelables représentaient 29 % de la production totale d’électricité. Non seulement elles ont ainsi compensé la baisse du nucléaire en production totale annuelle, mais cette tendance est appelée à se poursuivre jusqu’en 2022, lorsque la dernière centrale nucléaire fermera ses portes.
Certes, ces observations doivent être interprétées avec prudence. Compte tenu de l’irrégularité du vent et de l’ensoleillement, la production au moyen des énergies renouvelables ne correspond pas toujours à celle du nucléaire. Même si les renouvelables peuvent compenser la réduction de la production nucléaire sur l’ensemble de l’année, des pénuries peuvent se produire les jours sans vent ou de faible ensoleillement. Ce creux doit donc être comblé par d’autres sources d’énergie.
Toutefois, ces baisses ne sont pas nécessairement compensées par les centrales à charbon ni les centrales nucléaires, qui manquent de souplesse. Les centrales au gaz naturel sont mieux adaptées, car elles peuvent monter en puissance plus rapidement que les centrales à charbon. Elles apparaissent ainsi mieux à même de faire face à une chute soudaine de la production d’origine renouvelable. Comme on le constate, rien ne prouve que le secteur du charbon a pris le dessus lorsque les renouvelables étaient indisponibles.
Nous savons toutefois que la production à partir du charbon a effectivement augmenté en 2012 et 2013. Pour quelle raison si ce n’était pour compenser les insuffisances des renouvelables ? En fait, il existe une explication toute simple. Avec l’augmentation de la production à partir des énergies renouvelables et du charbon, la production totale de l’Allemagne est passée de 613 à 633 terawatts/heure (TWh) entre 2011 et 2013. Les Allemands consomment-ils dont autant d’énergie ? Non ! En fait, la consommation intérieure a diminué au cours de cette même période !
La figure 3, qui montre les exportations et les importations d’énergie, nous éclaire sur ce point. La ligne bleue du graphique indique, en TW/h, la quantité d’électricité importée. De 2000 à 2007, les importations sont restées stables malgré un pic de courte durée. La ligne rouge représente la quantité d’énergie exportée. En 2002, les exportations ont commencé à augmenter fortement et sont restées bien au-dessus de la ligne bleue. Autrement dit, l’Allemagne est depuis 2002 un pays exportateur d’électricité. Elle en importe aussi, mais les exportations restent supérieures aux importations.
On assiste à une baisse des exportations en 2011, année où a été prise la décision d’arrêter le nucléaire. Pourtant, en dépit de cette baisse de la capacité de production en 2011, l’Allemagne parvenait encore à exporter plus de 50 TW/h. Depuis, et malgré l’arrêt programmé du nucléaire, elle n’a plus importé d’électricité.
Surtout, les exportations ne cessent de progresser depuis 2012 ! On peut en toute logique en déduire que le boom du charbon est lié à l’augmentation globale de la production et de l’exportation d’électricité, mais pas à la transition énergétique en tant que telle.
Figure 3 : importation et exportation d’énergie par l’Allemagne (en térawatts-heure ; données partiellement estimées pour 2014)
Source : Données 2014 fournies par AG Energiebilanzen e.V.
Qu’est-ce qui explique cette prospérité du charbon ? La réalité n’a pas grand-chose à voir avec la transition énergétique allemande. Elle est plutôt liée aux marchés internationaux. En fait, le coût de production d’électricité dans les centrales à charbon ne cesse de baisser depuis plusieurs années. Le prix mondial du charbon a accusé une baisse considérable de plus de 30 % depuis 2011 (voir figure 4). Comme le relève l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport récent sur les perspectives à moyen terme du marché du charbon, les prix ont subi les effets d’une offre surabondante, en partie à cause du boom du gaz de schiste aux États-Unis, mais également de l’augmentation de la capacité de production en Asie.
Surtout, le prix du crédit carbone, dont les exploitants de centrales électriques fonctionnant aux énergies fossiles doivent se munir, s’est effondré, passant de 15-17 euros par tonne de CO2 en 2011 à 5-7 euros en 2014.
La double chute du prix du charbon et du crédit carbone a fait de cette source d’énergie un carburant extrêmement rentable pour la production d’électricité. Ce qui est remarquable, c’est que ces deux évolutions se sont produites en 2011, l’année où a été décidé l’arrêt programmé du nucléaire.
Lorsqu’on connaît le grand nombre de centrales à charbon existantes en Allemagne, l’augmentation de leur production et des exportations depuis lors n’a rien de surprenant. À l’évidence, le boom allemand du charbon a été suscité principalement par l’évolution du marché international des carburants et du carbone, mais bien peu, voire pas du tout, par la transition énergétique allemande. Il est d’ailleurs extrêmement probable que la même chose se serait produite si l’Allemagne n’avait pas décidé l’abandon du nucléaire et la promotion des énergies renouvelables.
Figure 4 : prix d’importation du charbon en Allemagne (en euros par térajoule, estimation pour 2014)
Source : Données 2014 fournies par le BAFA
Beaucoup d’observateurs ne croient tout simplement pas qu’il soit possible pour un pays industriel moderne d’abandonner à la fois les centrales nucléaires et les centrales aux énergies fossiles, comme le prévoit la transition énergétique allemande. De ce point de vue, cette initiative fait figure d’essai grandeur nature pour une économique ne reposant plus à la fois sur les énergies fossiles et nucléaire. L’essai est-il concluant ?
Si la transition énergétique allemande repose sur ces deux piliers, abandonner les énergies fossiles pour les remplacer par les énergies renouvelables, ces dernières sont de toute évidence à la hauteur. En octobre 2014, elles ont atteint un record de production d’électricité de 27,7 % de la capacité totale, dépassant pour la première fois le lignite (26,2 %) comme source principale d’énergie. [7]
L’autre pilier est toutefois moins assuré. Les centrales nucléaires sont arrêtées progressivement, mais ce qui fait défaut, c’est un dispositif pour abandonner les centrales à charbon. Le plus efficace serait de rendre le régime d’échange de droits d’émission (ETS) européen plus contraignant, par exemple en abaissant le plafond du total des rejets ou en imposant un prix plancher. De toute évidence, cette option n’est guère envisageable en raison d’objections politiques prévisibles de certains États membres, notamment de la Pologne. D’autres mesures, telles que l’arrêt progressif par décision politique ont déjà été envisagées, mais rejetées.
Le ministre de l’économie Sigmar Gabriel, responsable de la transition énergétique, insiste sur la nécessité du charbon qui, selon lui, représente une technologie de transition permettant d’éviter ce qu’il appelle la "désindustrialisation de l’Allemagne". Cependant, le secteur de l’énergie, lui, semble aller dans la direction opposée. En 2014, le géant du charbon RWE, était encore aux prises avec des difficultés financières. Le principal producteur de lignite, Vattenfall, a annoncé son retrait du marché du lignite dès 2015. Quant à E.On, il a annoncé qu’il allait se séparer de toutes ses centrales à charbon et nucléaires. C’est désormais aux décideurs allemands (et européens) d’intégrer entièrement le facteur environnemental dans la baisse des prix et d’accélérer l’abandon du charbon.
La chaîne de télévision franco-allemande Arte a appelé l’extension d’une des mines de lignite à ciel ouvert "la face sombre de la transition énergétique". [8] Cette affirmation est fondamentalement erronée : la production de charbon et les rejets de CO2 qui en découlent ont augmenté malgré la transition énergétique, non à cause d’elle. On a d’ailleurs tout lieu de penser qu’ils auraient été encore plus élevés sans la promotion des énergies renouvelables.
Les derniers chiffres en date soutiennent cet argument : la production d’électricité dans les centrales à charbon et les rejets de CO2 associés ont recommencé à décliner en 2014, même en excluant l’effet saisonnier d’un hiver relativement doux (AG Energiebilanzen 2014).
De plus, il convient de souligner que la transition énergétique ne vise pas seulement à atténuer les effets du dérèglement climatique. Elle vise également un objectif plus vaste, à savoir, rendre la production d’énergie plus durable. Outre le dérèglement climatique, il s’agit de répondre à des problématiques très diverses telles que les risques liés au nucléaire, les problèmes environnementaux locaux, la dépendance à l’importation de carburant et même la démocratisation de l’économie de l’énergie (Kunze/Becker 2014, Gawel et al. 2014). En conséquence, une évaluation de la transition énergétique ne doit pas reposer uniquement sur la réduction des rejets de CO2, mais sur tous les avantages sociétaux impliqués.
En Allemagne, il a fallu beaucoup de temps pour que les énergies renouvelables ne soient plus considérées comme une activité de niche, incapable de produire de l’électricité à grande échelle. Dans les débats internationaux, cette idée reste un lieu commun. À tort, comme nous l’avons montré.
Conclure que la transition énergétique a pris la bonne direction ne revient pas à dire qu’elle a surmonté les principaux obstacles. Certains problèmes importants restent à résoudre, tels que la sécurité de l’approvisionnement sur un marché où la part des énergies renouvelables est très volatile, ou les conflits sociaux et écologiques associés à celles-ci. Tels sont les enjeux réels à affronter dans les discussions autour de l’avenir de la transition énergétique allemande en dépit du rôle du charbon, qui semble n’avoir été qu’un intermède.
Conrad Kunze et Paul Lehmann
17 février 2015
Article publié en anglais sous le titre "The myth of the dark side of the Energiewende" sur EnergyPost
Traduit pour le Réseau "Sortir du nucléaire" par Gilles Chertier. Graphiques traduits et adaptés par le Réseau "Sortir du nucléaire"
AG Energiebilanz, Energieverbrauch ist 2014 kräftig gesunken, 17th of December 2014
AG Energiebilanz/Contratom, Statistic on Energy Exports
Arte, 30/03/2014, Deutschland : Die Energie-Wende und die Sorben
DUH (Deutsche Umwelthilfe), Statistic on Energy Exports and Imports
The Guardian, 27/08/2014, New coal power stations threat to EU’s emissions target.
International Energy Agency, Medium-Term Coal Market Report 2014
National Geographic, 11/02/2014, Germany Plans to Raze Towns for Brown Coal and Cheap Energy
New York Times, 19/02/2014, German Village resists plans to strip it away from the coal underneath
(Le New York Times mentionne un pic de l’usage du charbon jamais vu depuis 24 ans, mais il s’agit d’une information fausse. Voir “AG Energiebilanz 2013“ dans cette liste de sources.)
UBA / Umweltbundesamt, 25/2/2014, CO2 Emissions in Germany
[1] Conrad Kunze est sociologue et historien au sein du Département de Sociologie Urbaine et Environnementale du Centre de Recherche Environnementale de Helmholtz
[2] Paul Lehmann est économiste environnemental au sein du Département d’Économie du Centre de Recherche Environnementale de Helmholtz
[3] Paragraphe ajouté par le Réseau "Sortir du nucléaire" au texte original
[4] National Geographic, 11/02/2014, Germany Plans to Raze Towns for Brown Coal and Cheap Energy
[5] New York Times, 19/02/2014, German Village resists plans to strip it away from the coal underneath
[6] The Guardian, 27/08/2014, New coal power stations threat to EU’s emissions target
[7] Deutsche Wirtschaftsnachrichten, 1/10/2014, Stromquellen : Öko-Energie überholt erstmals Braunkohle
[8] Arte, 30/03/2014, Deutschland : Die Energie-Wende und die Sorben
6 juin, assises de la vie associative
Le samedi 6 juin les associations annéciennes sont invitées à participer aux premières assises de la vie associative à la salle des allobroges.
Le matin, Mme TCHERNONOG, chargée de recherches à la SORBONNE interviendra notamment sur les thème "les associations, entre crise et mutation, les grandes évolutions".
L'après midi, des ateliers réuniront les associations autour de 5 thématiques :
- le bénévolat, valeurs et ressources,
- le dirigeant associatif,
- le projet associatif et les ressources des associations,
- la visibilité, la valorisation et la communication des associations,
- les associations citoyennes (les manifestations éco responsables, la valorisation de l'engagement citoyen et des compétences associatives, des acteurs de la concertation).
Des témoignages d'associations permettront de lancer le débat dans chaque atelier. J'aurai le plaisir d'animer l'atelier sur les associations citoyennes avec un représentant associatif comme dans chaque atelier ou un binôme association/élu aura pour tâche d'animer la discussion entre les responsables associatifs.
Les responsables des associations sont invités à se pré inscrire par courriel à relations.extérieures@ville-annecy.fr ou par téléphone au 04 50 33 88 02; un formulaire d'inscription est également disponible sur le site internet de la Ville qui permettra aux responsables associatifs de choisir l'atelier dans lequel ils souhaitent travailler l'après-midi.
Collecte de biodéchets, vers une expérimentation
Une expérimentation de collecte des biodéchets issus de la restauration est projetée dans le coeur de ville d'ANNECY. Il s'agit de profiter de la livraison des commerces de l'hyper centre en véhicule électrique par la société PURE pour que les véhicules repartent non pas à vide, mais en enlevant les biodéchets qui auront été mis de côté par les restaurateurs. Ces biodéchets seront ensuite envoyés en méthanisation à GRUFFY. Tous les commerces de bouche sont concernés pour réduire encore les déchets incinérés comme la C2A et le SILA se sont engagés à le faire.
Une initiative à saluer en espérant que les commerces de bouche joueront aussi bien le jeu que les autres commerçants pour la collecte des cartons qui rencontre un succès qui ne se dément pas avec le temps.
Même si l'objectif est clairement de ne pas produire de déchets alimentaires, le recyclage de ce qui ne peut être évité par les restaurateurs est une opportunité qu'il convient de saisir absolument. La mise en oeuvre sera réalisée dès que les ambassadeurs du tri auront pu s'entretenir avec tous les commerçants concernés .
Ne passez pas à coté des jardins fabrique
Cette programmation culturelle est calquée sur le rythme des saisons et des récoltes, pilotée par un collectif de cinq designers-artistes récemment diplômés de l'École Supérieure d'Art de l'Agglomération d'Annecy.
LE PROJET
Jardins Fabriques est un projet culturel qui a pour but de faire vivre les jardins du Haras d’Annecy, ouvert récemment au public. Le projet est porté par cinq jeunes artistes/designers, Marion Raimbault et Jérémy Lanchon sont les concepteurs du champ et de la brasserie, Dorian Degoutte est à l’origine du rucher partagé, Hind Chahoub s’occupe plus particulièrement de la champignonnière tandis que Pénélope Yatropoulos coordonne le projet.
Jardins Fabriques propose l’ouverture d’un espace public, associant art contemporain, architecture, usages agricoles, ateliers participatifs et espaces de rencontres. Ce projet in-situ, propose une brasserie, un rucher et une champignonnière au coeur d’une zone urbaine. Chacun de ces «pôles» est pensé d’un point de vue fonctionnel, d’un point de vue architectural et artistique, mais aussi d’un point de vue social.
Calqué sur le rythme des saisons, le calendrier culturel du projet se déploie du mois d’avril à la fin du mois de septembre. Il est fait de moments festifs qui sont la récolte du miel, le battage du grain d’orge, la projection de films ou l’invitation d’architectes, urbanistes, agriculteurs, artistes lors de conférences. Ces moments sont toujours accompagnés de dégustations des produits cultivés et fabriqués sur place. Des ateliers et visites commentées sont organisés pour assurer une médiation quotidienne sur le lieu.
>> Du vendredi 10 avril au mercredi 30 septembre 2015.
- Du 10 avril au 14 mai, du mercredi au dimanche de 10h à 19h.
- Du 15 mai au 23 juin, du mercredi au dimanche de 10h à 22h.
- Du 24 juin au 5 juillet, tous les jours de 10h à 22h sauf le lundi de 12h à 21h et le mardi de 11h à 21h.
- Du 6 juillet au 31 août, du mardi au dimanche de 10h à 22h sauf le mardi de 11h à 19h.
- Du 1er au 30 septembre, du mercredi au dimanche de 10h à 22h.
Lieu : Haras d'Annecy, 19 rue Guillaume Fichet.
Association Jardins Fabriques - www.jardinsfabriques.fr
/https%3A%2F%2Fwww.jardinsfabriques.fr%2Fimages%2Fharas-annecy.jpg)
Jardins Fabriques | Haras Annecy
Jardins Fabriques est un projet culturel qui a pour but de faire vivre les jardins du Haras National d'Annecy. Le projet est porté par 5 jeunes artistes/designer
Contamination des aliments en cas d'accident nucléaire
La CRIIRAD dénonce le travail scandaleux des experts Euratom et appelle à
une mobilisation massive contre le projet de la Commission européenne !
Le projet de règlement européen
La Commission européenne a élaboré un projet de règlement fixant les Niveaux Maximaux Admissibles (NMA) de contamination radioactive qui seront appliqués aux aliments en cas d’accident nucléaire. Ce projet est en cours d’examen par le Parlement (pour avis) et par le Conseil de l’Union européenne (pour décision). Les limites sont fixées pour 4 groupes de radionucléides et 5 catégories d’aliments, eau potable incluse. Aucune modification n’a été apportée aux valeurs établies en 1987-1989. Si les niveaux de contamination mesurés dans les aliments n’excèdent pas les NMA, ils pourront être librement commercialisés au sein de l’UE ou à partir de pays tiers.
Des niveaux de risque inacceptables
Si l’on en croit la Commission européenne, le projet garantit le respect de la limite maximale de dose efficace de 1 mSv/an (une limite qui correspond à un niveau de risque déjà élevé). Cette affirmation est totalement fausse. Les vérifications conduites par la CRIIRAD font apparaître des doses de l’ordre de 10 fois supérieures (et jusqu’à 100 fois pour des scénarios pénalisants) et montrent que les enfants paieront le tribut le plus élevé.
Une accumulation d’anomalies gravissimes et orientées
La CRIIRAD a procédé à l’analyse du rapport scientifique qui valide le choix de Niveaux Maximaux Admissibles de contamination radioactive. Daté de 1998, ce document a été rédigé par les experts officiels de la Commission (experts dits Euratom car membre du groupe d’experts établi en application de l’article 31 du traité Euratom).
L’analyse critique a permis à la CRIIRAD d’identifier toute une série d’erreurs, d’incohérences et d’irrégularités. Elles sont graves et vont TOUTES dans le même sens : minimiser les risques et aboutir à la fixation de limites de contamination excessivement élevées. Les dysfonctionnements les plus marquants sont détaillés dans la version longue du communiqué. Un seul exemple est développé ci-après mais il s’agit d’une incohérence majeure, rédhibitoire, entre la conception des limites et le champ d’application du règlement qui les édicte.
En effet, de l’aveu même des experts, les Niveaux Maximaux Admissibles du règlement européen ont été définis pour l’impact d’un accident lointain, survenant à plus de 1 000 km des frontières de l’Union européenne. Partant de ce postulat, les experts ont considéré que la contamination ne toucherait qu’une faible part de la ration alimentaire des consommateurs européens (10% des aliments solides, 1% de l’eau potable). Problème : le règlement s’applique à tous les accidents nucléaires majeurs et en premier lieu à ceux qui surviendraient en Europe ! Mais dans ce cas, les hypothèses de calcul ne tiennent plus : le pourcentage d’aliments contaminés serait bien plus élevé ce qui impose des limites beaucoup plus basses ! Il faut : soit revoir à la baisse, et de façon drastique, les NMA ; soit rédiger un second règlement applicable aux accidents susceptibles d’affecter fortement les Etats membres de l’UE. C’est urgent : plus de 42% des 438 réacteurs électronucléaires en fonctionnement dans le monde sont implantés en Europe. La probabilité que le prochain accident nous concerne est donc très élevée.
Vu le nombre et la gravité des anomalies identifiées, il importe que toutes les responsabilités soient établies, tant au niveau des experts, que de la Commission, tant au niveau des élus que des Etats membres. Un courrier a été adressé au Commissaire européen en charge de la santé publique et de la sécurité alimentaire, afin d’obtenir communication des coordonnées des experts Euratom à l’origine de l’expertise de 1998 et de l’avis favorable de 2012. Diverses actions sont également en préparation, en premier lieu en direction du Parlement européen, le vote de la commission ENVI devant intervenir le 26 mai prochain.
Appel à mobilisation
La CRIIRAD appelle tous les citoyens européens à se mobiliser pour défendre leur santé et celle de leurs enfants. Elle les invite à s’informer et à signer, et diffuser, la pétition demandant une refonte complète, transparente et démocratique de la réglementation applicable en cas d’accident.
Signature en ligne à : http://criirad-protegeonsnotrealimentation.wesign.it/fr
Voir le dossier complet : http://www.criirad.org/aliments-nma-accidentnucleaire/sommaire.html
Compostage collectif, une solution d'avenir
Oui à la réforme du collège
Alors que le système de reproduction des inégalités sociales organisé par l'école et dénoncé par BAUDELOT et ESTABLET dès le début des années 1970 se poursuit et s'aggrave, le statu quo scolaire n'est plus tenable si l'on veut essayer de corriger cette machine inégalitaire.
Le recours aux matières telles que le latin, le grec, l'allemand première langue...ou le chinois et le russe dans certains établissements urbains pour échapper au collège unique ou à la carte scolaire et créer des classes moins hétérogènes n'était pas une solution efficace ni morale. Or quelle famille ne s'est pas posée cette question et n'a pas tenté de le faire ? Pleurer leur mise en cause est une hypocrisie notoire : elle va dans le bon sens.
Quant à la nécessité de travailler de manière pluridisciplinaire autour de thématiques ouvertes sur le monde d'aujourd'hui, qui peut en constester l'utilité voir la nécessité ?
La grève lancée par les syndicats enseignants, mais pas par le SGEN CFDT qui affiche ainsi son utile soutien à la démarche engagée, marque en réalité l'angoisse des enseignants à envisager de travailler en équipe... Les arguments sur les moyens, la charge de travail des enseignants, etc. sont de ce point de vue assez pitoyables en face de l'enjeu du décrochage scolaire et de l'accroissement des inégalités au sein du collège.
Pour couper court à ces débats, la mise en oeuvre d'un horaire de présence des enseignants au collège de 35 heures par semaine avec un bureau à leur disposition et intégrant les temps de préparation des cours et de correction des copies permettrait d'assurer les temps de travail en commun nécessaires.