Gougnafier...
Une image du THIOU ce 28 juin...
Sans doute une entreprise de maçonnerie qui a vidé de la laitance de béton ou carrément un fond de bétonnière dans le réseau d'eaux
pluviales... Bien entendu, la Ville cherche à déterminer l'auteur de cette pollution.
JO 2018, après l'avis du CIO
L'avis rendu par le CIO dans le dossier de candidature des JO 2018 peut etre interprété de diverses manières : une seconde chance pour les optimistes, une condamnation quasi définitive pour les opposants et les déçus de la manière dont le comité d'organisation travaille et défend la candidature.
Ce qui est sûr, c'est que l'obligation faite par le CIO au resserrement sur seulement deux sites : ANNECY et les ARAVIS d'une part et CHAMONIX d'autre part, va laisser sur le chemin des stations de sports d'hiver qui voulaient bénéficier de l'image olympique dans leurs scénarios touristiques.
Loin d'une diffusion sur l'ensemble du département, le projet de demain sera un projet bicéphale qui ne sera plus soutenu de la même manière, voir plus soutenu du tout, en particulier dans le CHABLAIS.
La difficulté foncière de construire dans la vallée de CHAMONIX un équipement comme le village olympique ( où reste t'il de la place pour un tel équipement ?), tout comme la modification des règles d'urbanisme sur EPAGNY, METZ TESSY, etc. pour y installer le village des médias apparaissent au premier abord difficilement surmontables.
Le gouvernement a décidé que l'on ne pouvait renoncer après ce sérieux avertissement : la candidature n'est plus la candidature de la Ville d'ANNECY; elle est celle de la FRANCE et c'est au gouvernement qu'il appartient de prendre la décision finale. C'est normal.
Reste maintenant le contenu du dossier de candidature pour lequel il ne reste que quelques mois pour déposer un dossier complètement remanié. C'est un travail gigantesque.
Ma préoccupation est que le comité d'organisation oublie avec ce revirement stratégique les fondamentaux environnementaux qui ont permis à la candidature de la Ville d'ANNECY de s'imposer aisément sur le plan national.
Le silence du directeur général de la candidature sur l'écologie était déjà frappant avant l'avis du CIO. Si il perdure avec le dossier définitif, nous ne comprendrons plus du tout.
Dépenser beaucoup (trop ?) d'argent pour la fête de l'olympisme du 23 août pour réunir 30.000 personnes pour un concert gratuit : où est l'utilité d'une telle dépense pour motiver des gens qui sont simplement venus consommer un spectacle qui aurait pu être organisé pour dix autres motifs sans lien avec les Jeux ?
Monter pour DOGORA le 18 juin puis remonter pour cette fête le 23 juin deux scènes gigantesques sur le PAQUIER ne pouvait-il être anticipé par le Conseil général pour réduire les coûts, au moment où le CG crie famine selon son président ?
Je ressens autour de moi grandir le désamour pour ce projet enthousiasmant mais qui se rapproche aujourd'hui bien trop du bling bling et de la dépense facile et pas assez de l'effort d'association et de conviction.
A quand une réunion publique d'information des habitants par les directeurs de la
candidature ?
Alliance dans les Alpes au MONNETIER LES BAINS
Réunion de travail ce week-end de l'alliance dans les ALPES, le réseau des communes qui se sont engagées dans le soutien de la convention alpine.
Echanges sur la question touristique et de la diversification de l'offre même dans une commune comme le MONNETIER qui est l'une des portes d'entrée de SERRE CHEVALIER.
La construction de thermes ludiques pour un investissement de plus de 10 millions d'euros valorisant la résurgence d'eau chaude fossile a permis la création d'une quarantaine d'emplois et offre une alternative lorsqu'il manque de neige ou que la météo est mauvaise.
Ce type de réunions permet de croiser les regards et de permettre de comparer les
pratiques des uns et des autres, y compris des conseils régionaux grâce à la présence de Joël GIRAUD, député et vice président du CR Provence Alpes Côte d'Azur et de Claude COMET, en charge de la
montagne et du tourisme en Rhône Alpes.
SILMAS à Serre Ponçon
Réunion de travail du programme européen SILMAS à SERRE PONçON pour ces deux jours autour de la problématique du développement soutenable des lacs de l'arc alpin.
Je participe à une réunion centrée sur la question des conflits d'usage et des modalités de gestion de ces conflits.
L'exemple de SERRE PONçON où un syndicat mixte créé récemment gère ce lac de barrage avec EDF qui exploite le barrage fait face à des contraintes bien différentes de celles d'ANNECY.
Ici la question n'est pas la pression foncière ou la pêche entre amateurs et professionnels (il n'y a pas de pêcheurs pro, mais il est prévu d'en installer un...).
Le lac ici a un marnage de 35 mètres et l'alimentation en eau des agriculteurs de la vallée de la DURANCE dépend de l'eau qu'EDF relâche au moment opportun.
Mais le réchauffement climatique est ici aussi à l'oeuvre, l'été dernier la température du fond du lac était de 16° ! Et les poissons modifient leurs habitudes : les truites ne s'y plaisent plus et elles migrent semble t'il dans les torrents plus frais. La gestion de la pêche est donc totalement "artificielle" par un alevinage annuel : 1 million de poissons par an dans le lac !
Les pêcheurs de SERRE PONçON apportent au lac 30.000 brochetons par an, et 160.000 alevins d'ombles chevaliers sans aucun résultat
pour le moment. En revanche, concernant les corégones, 4 millions ont été versés au lac pendant 5 ans, et pendant 20 ans, personne n'en a pêché et soudain, à l'occasion d'une pêche scientifique
on a (re)découvert des corégones et la pêche explose : 3 en 2007, 60 en 2008 et 800 en 2009....
Si les abondantes chutes de neige et la pluie du printemps ont permis de remplir les objectifs de débit pour l'agriculture ces dernières années; rien ne permet d'assurer que cela durera les prochaines années.
Les exemples de CARINTHIE et de LOMBARDIE illustrent la diversité des situations puisque leurs lacs sont dans un état biologique incompatibles avec le respect de la directive cadre sur l'eau.
La CARINTHIE a par exemple présenté un projet de 7,5 millions d'euros sur la lutte contre les algues vertes dans un lac avec la création de bassins de sédimentation pour piéger les polluants agricoles avant leur entrée dans le lac.
Et nos amis italiens estiment impossible le respect de la bonne qualité des eaux avant 2027 !
Tout ceci permet de montrer combien la situation à ANNECY est favorable puisque nous buvons l'eau du lac sans traitement chimique. Quelle chance nous avons !
SILA, quelle croissance de la population ?
Le SILA travaille d'arrache pied sur la question de la meilleure solution pour adapter l'usine d'incinération d'ordures ménagères au tonnage en baisse des ordures résiduelles.
Les scénarios techniques sont fondés sur des hypothèses de croissance démographique issues des travaux préparatoires des différents SCOT.
Ces hypothèses sont une augmentation de l'ordre de 22% de la population qui fait traiter ses déchets par le SILA; soit entre 335.000 et 352.000 habitants contre 280.000 en 2007.
Pour aller vite, ces travaux ont en fait repris les pourcentages de croissance des vingt dernières années et ils les ont appliqués sur la population de 2007.
Le problème c'est que l'on partait d'un chiffre plus élevé, et surtout que l'on ne sait pas si une telle croissance permet de sauvegarder les espaces agricoles et les corridors biologiques dont nous avons absolument besoin pour que notre département demeure attractif sur le plan des payasages comme sur celui de son avenir agricole et écologique.
Ces scénarios sont ils soutenables ?
Augmenter la population de 1,6% par an dans la Vallée de THONES, de 2,1% sur CRUSEILLES, de 2,1% sur FIER & USSES, de 1,8% sur le Pays de Fillières, de 1,6% sur la rive gauche du Lac, est-ce compatible avec le maintien d'une agriculture de pays ?
Pris annuellement, ce chiffre apparaît faible; mais au bout de 18 années, puisque l'on travaille à l'échéance de 2025, cela augmente la population de 25 à 30%... au moment où tout le monde fait semblant d'être d'accord pour sauver les terres agricoles.
Avec de tels chiffres et sans engagements sérieux de densification urbaine dans des
secteurs ruraux, on court à la catastrophe.
Comité régional du tourisme
Voici le compte-rendu par ENVISCOPE de l'élection de M. PERISSIN FABERT à la présidence du comité régional du Tourisme.M. QUEYRANNE
lui a renvoyé l'ascenceur qu'il lui avait promis pour que M. PERISSIN FABERT rejoigne la liste socialiste aux régionales après avoir été refusé sur la liste de l'UMP.
Gérard Périssin Fabert a été élu ce jeudi président du Comité Régional de Tourisme de Rhône-Alpes l’organisme qui anime le
développement du secteur touristique. L’élection a été très disputée, Claude Comet, candidate pour les Verts Europe Ecologie ayant présenté une vision du tourisme assez opposée à la vision
du président élu.
Quatre candidats briguaient ce jeudi les suffrages des 66 membres du conseil d’administration de l’association, dont 61 seulement ont voté. Gérard Périssin
Fabert a été élu avec 33 voix, Claude Comet (Verts Europe Ecologie réunissant 16 voix). Le Front national avait présenté un candidat qui a obtenu 5 voix. Le Front
de Gauche avait aussi son candidat, en la personne d’Antoine Fatiga, responsable de la CGT des Transports en Savoie, souvent porte parole des salariés du secteur des remontées mécaniques et des
stations de sport d’hiver, qui a retiré finalement sa candidature.
Des conceptions très différentes sous tendant les stratégies envisagées pour le tourisme régional. Les enjeux sont sociaux et environnementaux. Le tourisme
régional, surtout dans les Alpes doit-il accroitre son offre de lits, miser sur le ski, sur la neige, en remplissant pendant des périodes courtes, un parc sous utilisé? Ou doit-il
privilégier la réhabilitation du parc immobilier existant par des incitations fiscales efficaces sur le plan environnemental. Quelle doit être la place de la protection des milieux, le lien
avec l’agriculture, avec les produits locaux ? Quelle doit être la place du tourisme social, la place des salariés, des saisonniers ?
Ces questions devront être intégrées dans la stratégie définie par Rhône-Alpes Tourisme. Gérard Périssin Fabert devra préparer dans les semaines qui viennent sa
feuille de route. Une feuille de route qui tiendra compte des moyens accordés par la Région... ... où Claude Comet, est conseillère déléguée à la Montagne et au Tourisme. « Les dissensions du Conseil régional arrivent à Rhône-Apes Tourisme et ce sera
difficile ». Ce constat d'un membre de Rhône-Alpes Tourisme suit l’élection ce jeudi, à la présidence du Comité Régional du Tourisme de Gérard Périssin Fabert ( notre photo)
, maire du Grand Bornand, conseiller régional appartenant à la majorité, mais à sa composante emmenée par Jean Jack Queyranne. Gérard Périssin Fabert venant du Parti radical-UMP, s’est rallié à
la liste de Jean-Jack Queyranne pendant la dernière campagne électorale.
WOERTH, BETTENCOURT, et les retraites
Abonnez vous sans tarder à MEDIAPART, l'un des rares médias français qui revendique une indépendance remarquable.
Grâce à MEDIAPART, on sait maintenant que Mme BETTENCOURT a fait des dons significatifs, y compris au président de la République en exercice, mais aussi à Mme WOERTH qui gère sa fortune et est la femme de l'homme qui est à la manoeuvre pour nous dire qu'il faut se serrer une nouvelle fois la ceinture.
Dans tous les pays européens, pour moins que cela, un ministre démissionne. Le principe est ancien : on ne doit pas suspecter la femme de César.
En France, non seulement il ne démissionne pas, mais il se rengorge.
Les enregistrements volés diffusés par MEDIAPART confirment que les conseillers de Mme BETTENCOURT craignaient les comptes suisses ouverts sans déclaration dans ce pays. Or Mme BETTENCOURT fait un don à Mme WOERTH au moment où son mari prétend faire la chasses aux exilés bancaires suisses.
Et Mme WOERTH prend cet argent alors qu'elle gère la fortune de Mme BETTENCOURT...
La plus élémentaire morale serait de démissionner.
Ce que M. WOERTH ne fait pas.
Tandis qu'il faudra à un salarié présenter un certificat médical établissant une incapacité de travail de 20% pour être considéré avoir travaillé dans un métier
pénible... Demandez à votre médecin dans quel état physique il faut être pour être affecté d'un taux d'IPP de 20% ! La cynisme gouvernemental n'a pas de limite. C'est la profession qui doit être
classée et pas l'individu. Par exemple sur des critères d'espérance de vie professionnelle.
Mme et M. WOERTH sont de toutes façons hors concours : leurs revenus leur permettent de prendre dès maintenant une retraite heureuse sans taux d'IPP à 20%.
Je complète cet article ce dimanche soir avec un extrait de l'entretien d'Eva JOLY avec MEDIAPART :
Que demandez-vous?
Il faut que les enquêtes qui soient ouvertes ne concernent pas seulement les enregistrements, mais aussi des vérifications fiscales sur les conseils de Mme Bettencourt, et sur Mme Bettencourt elle-même. Il doit y avoir aussi une enquête fiscale immédiate sur le départ évoqué d'un compte vers Singapour. On ne peut pas s'abriter derrière le respect de la vie privée dans cette affaire, car le contenu des discussions est trop violent, dans ce qu'il nous dit des rapports entre pouvoirs financiers et politiques! Enfin, ces enregistrements mettent en lumière la valeur des paroles et de la rhétorique d'Eric Woerth sur les paradis fiscaux. Il y a une contradiction d'intérêts incroyable, par rapport à sa prétendue lutte contre les paradis fiscaux, alors même que sa femme a participé à l'évasion fiscale de la fortune Bettencourt. Quel crédit après ça accorder à la notion d'égalité des citoyens devant la loi?
Eric Woerth doit-il démissionner?
Oui. Il n'est pas extraordinaire de demander à un ministre d'être irréprochable! Les fonctions de sa femme ne sont pas contestées, la validité des enregistrements non plus. Dans une démocratie normale, la démission s'impose. Mais dans une démocratie normale, on ne peut plus tolérer non plus que l'action publique à Nanterre et à Paris soit encore menée par MM. Courroye et Marin, car l'indépendance de la justice n'y existe pas. Comment demander un effort à tous les citoyens en période de crise économique, en ayant en même temps autant de prébendes au sommet de l'Etat? On n'essaie pas de trouver la vérité dans l'affaire Karachi comme dans les Hauts-de-Seine. On laisse le ministre du développement soumettre un permis de construire falsifié, et cet acte, détachable de la fonction ministérielle, doit être renvoyé devant le tribunal. Quant à Christian Blanc, il semble ne plus voir les réalités derrière ses volutes de cigares! Tout ça est de trop!
Si on tolère cela, on mithridatise notre vie publique. A force d'injecter un peu de poison chaque jour dans notre démocratie, on pense vacciner peu à peu les citoyens à l'indécence. Mais ici, l'issue de la mithridatisation est létale, et notre démocratie est en danger de mort.
TRICASTIN, le procès d'AREVA du 17 juin
Bref compte-rendu de l'audience du 17 juin, le procès de la SOCATRI, filiale d'AREVA, poursuivie pour avoir rejeté dans la nature au moins 72 kilos d'uranium.
Les débats ont permis de se rendre compte de l'écart entre les discours théoriques entre la politique de sécurité développée par AREVA, en la personne d'un amiral en retraite, et la réalité du travail quotidien sur le site. Les ergonomes appellent cela le travail prescrit (celui qui est écrit dans les procédures qualité) et le travail réel (celui que les salariés mettent en oeuvre au quotidien pour que l'usine fonctionne).
Et bien l'analyse de l'accident (je tiens un arbre des causes sommaires de l'accident à votre disposition) est révélatrice d'un écart stupéfiant.
Donnons un exemple. Lorsque l'accident est enfin détecté, le directeur d'exploitation fait chercher des pelles pour déterminer si l'eau s'est infiltrée sur une grande profondeur. Ces pelles sont des pelles à neige (à TRICASTIN !) enfermée dans un bureau fermé et on va perdre une heure à trouver la clé vers 1 heure du matin, plutôt que de lancer l'alerte aux autorités, ce qui fit dire à un avocat des parties civiles que l'on cherchait en réalité à déterminer si cette fuite se verrait pour éviter de donner l'alerte.
Un autre exemple : les opérateurs interrogés disent presque tous qu'il y avait en permanence des alarmes sans objet, qu'ils avaient alerté la hiérarchie qui n'avait rien fait, et que lors de cette nuit du 7 au 8 juillet 2008, l'ordinateur qui avait signalé le débordement était daté au 12 avril 2006, ce qui les avait confirmé dans l'idée que c'était une alerte. L'un d'eux indique qu'il y avait eu, après l'accident, une alerte sur un stocker qui n'existait plus ! Imaginez la perte de vigilance qu'entraîne une telle persuasion qu'il n'y a pas de danger réel quand une alarme se déclenche !
C'est la réalité du nucléaire aujourd'hui en France. L'accident nucléaire aura lieu un jour ou un autre parce que cet écart entre les règles théoriques des entreprises et leur fonctionnement quotidien est une réalité qu'AREVA refuse de reconnaître, ouvrant la voie à la dissimulation par les travailleurs et leur hiérarchie des incidents qui surviennent pour qu'ils ne soient pas l'objet de sanctions, de reproches ou de mise à l'écart professionnelle.
Voilà qui n'a rien de rassurant.
Encore moins rassurant quand AREVA fait citer comme témoin un médecin militaire qui vient expliquer que les règles en matière de
radioprotection sont surdimensionnées et comparent les doses utilisées en radiothérapie pour tuer des cellules cancéreuses et celles qui sont acceptables pour les salariés...
Métropole transfrontalière, une bombe pour la HAUTE SAVOIE
Pendant que l'on s'amuse - non sans craindre les conséquences à moyen terme - avec l'arrivée de l'ETG à ANNECY, une véritable bombe institutionnelle a été votée à l'assemblée à l'occasion de la réforme des collectivités territoriales : la métropole transfrontalière, ou plutôt le "pôle métropolitain" transfrontalier.
On en a pas ou peu parlé dans la presse, les citoyens ne sont pas au courant. Monsieur PLATINI ne s'en est pas
ému. Bref, c'est un flop intégral. Et pourtant, c'est une vraie bombe.
Il y aura d'ici peu dans le paysage institutionnel français des "métropoles" d'une taille d'au moins 450.000 habitants (LYON, BORDEAUX, etc.) aux pouvoirs accrus et disposant d'une fiscalité propre et de la compétence économique : de quoi dépouiller les Régions et les Départements de leurs attributions les plus convoitées.
Voilà qu'on y a ajouté les "pôles métropolitains" qui seront des établissements publics constitués par accord entre des EPCI, en vue d’entreprendre des actions d’intérêt métropolitain en matière de développement économique, écologique, éducatif, de promotion de l’innovation, d’aménagement de l’espace et de développement des infrastructures et des services de transport. Le seuil de création du pôle est de 300 000 habitants ; l’un des EPCI constitutifs devant comporter au moins 150 000 habitants.
Jusque là, nous pouvions dormir sur nos deux oreilles : la HAUTE SAVOIE ne rentrait pas dans ce schéma.
Mais, un amendement du Gouvernement inspiré par MM. Etienne BLANC, député du Pays de GEX et Martial SADDIER, député de BONNEVILLE, a permis d’instaurer un dispositif dérogatoire pour les zones frontalières. On a donc taillé sur mesure au bassin genevois un seuil d'au moins 300 000 habitants, dont un EPCI de plus de 50 000 habitants.
Cette réforme des institutions voulue par M. SARKOZY qui devait clarifier le paysage institutionnel français la complique donc à souhait : on y ajoute deux strates supplémentaires: la métropole et le pôle métropolitain.
Que restera t'il de la HAUTE SAVOIE dans un tel scénario
?
Ainsi ETG pourra devenir le club de foot du pôle métropolitain du GENEVOIS,
de quoi faire rêver le haut savoyard qui se demande où on va.
EUROPE ECOLOGIE et les alliances
Les derniers scrutins électoraux en Rhône Alpes conduisent à poser la question des alliances.
Lors d'une législative partielle en ISERE, les écologistes ont décidé de ne pas appeler à voter pour la candidate socialiste qui refusait de s'engager clairement sur quelques points chers aux défenseurs de l'environnement.
Lors d'une cantonale partielle à VILLEURBANNE ce dimanche la candidate EUROPE ECOLOGIE a été battue de 11 voix par le candidat socialiste. Ils sont tous les deux membres de la majorité municipale dans cette commune. La candidate EE est 2° maire adjoint à la Mairie. La droite avait été éliminée au premier tour...
Claude COMET, conseillère déléguée au Tourisme et à la montagne dispute demain à M. PERISSIN FABERT la présidence du Comité régional
du Tourisme que M. QUEYRANNE lui avait promis en échange de sa désertion de la liste UMP en HAUTE SAVOIE...
Ainsi se dessine une carte politique où en Rhône Alpes, EE maintient ses scores des Régionales dans les élections partielles, par exemple récemment dans le canton de LA RAVOIRE, mais où loin d'être automatique, la question du désistement "républicain" en faveur du candidat de gauche le mieux placé ne donne plus lieu à une réponse univoque.
Ceux-là même qui défendent un ancrage nécessairement à gauche de l'écologie revendiquent d'être traités d'égal à égal par le PS et exigent des engagements pour se désister officiellement.
Cette nouvelle donne ouvre la voie à un changement profond de notre conception des alliances : des alliances sur des programmes et des engagements réciproques et non plus des alliances sur des théories et des belles paroles.
Pour autant, ces alliances sont nécessaires car l'écologie ne peut plus se permettre d'être en marge des prises de décisions et de ne pas participer aux exécutifs.
Se retirer sur son aventin après avoir réalisé un bon score au premier tour est stérile : il faut s'allier au second pour avoir des élus.
Mais si cela fonctionne aisément avec un scrutin majoritaire à la proportionnelle à deux tours (les régionales de 2010), cela ne fonctionnera plus avec les scrutions départementaux et régionaux que l'UMP nous prépare pour 2014 : uninominaux à deux tours. L'objectif de l'UMP est clair : liquider les centristes et les écolos. Et à ce jeu-là, l'UMP a un allié qui ne dit pas son nom mais est ravi de ce renforcement de la bipolarité.
Les écologistes auront le choix : être en tête au premier tour ou disparaître au second.
A moins qu'un partenarait équilibré du style de celui que nous avions conclu en 2002 avec le PS soit possible : c'est la seule chance
d'obtenir plus d'élus écolo et plus d'élus socialistes au Conseil général, comme nous l'avons réussi pour le régionales de cette année.