La boulangerie et la piste cyclable
Imaginez une boulangerie qui existe depuis 40 ans. Imaginez une piste cyclable depuis vingt ans devant la boulangerie. Imaginez que les poubelles de la boulangerie ont été déposées depuis toujours devant la boulangerie le long de la piste. Imaginez que le nouveau géant de la boulangerie ait envie de mettre ses poubelles ailleurs; sans doute parce que ses emballages explosent en volume. Imaginez qu'il les dépose sauvagement devant un immeuble qui n'en veut pas et l'oblige à les reprendre devant chez lui. Imaginez que le boulanger reçoive un courrier du Grand Annecy l'autorisant à déposer ses poubelles devant l'immeuble qui n'en veut pas au motif que ses poubelles gênent ... la piste cyclable.
Imaginez que le frère d'une élue travaille dans la boulangerie. Imaginez que cette élue se soit déplacée sur place personnellement entrant même dans l'immeuble en question lors de sa visite. Imaginez que cette élue s'occupe du vélocipède.
Et vous avez un exemple d'un nouveau conflit d'intérêts de Mme LAFARIE qui, sous prétexte de gêne vélocipédique, rend service à l'employeur de son frère. Rien de mieux à faire pour une maire adjointe d'une ville de 120 000 habitants que d'aller s'occuper personnellement de déplacer les poubelles d'un boulanger et de remuer les services de l'agglomération pour ce faire ?
Plutôt nourrir...
Sous-titré "L'appel d'une éleveuse", le livre de Clément Osé et Noémie Calais, anciens élèves de Sciences Po qui ont "bifurqué" vers l'agriculture nourricière mérite le détour. D'abord parce qu'élever des porcs noirs dans le GERS quand on a commencé une carrière de cadre sup en ASIE n'est pas si courant. Ensuite, parce que Noémie Calais prend le risque d'exposer un point de vue décapant à la fois vis à vis de l'agriculture productiviste et vis à vis d'une nouvelle "bien pensance" qui rejette la viande sous toutes ses formes.
Noémie est une intellectuelle : les extraits de son journal sont écrits avec finesse et des mots choisis pour bien qualifier sa pensée. Mais une intellectuelle qui mène ses cochons à l'abattoir et cuisine ensuite la viande. Pour tenir les deux bouts, il faut un raisonnement politique et personnel qui tienne la route. C'est celui d'une démarche paysanne solidaire et collective, respectueuse du vivant au sein d'un système alimentaire durable ayant abandonné les énergies fossiles. Le livre n'esquive pas les doutes, les moments de découragement, les difficultés, le mal au dos; mais quelle envie de vivre dignement d'un travail qui a du sens !
A offrir ou à s'offrir pour Noël ou pour la Toussaint.
POUR ANNECY 2026
JLR et son équipe relancent les réunions à travers les communes historiques d'ANNECY; cette fois à MEYTHET le 26 octobre au Quart de cercle à 18 heures 30. Un moment d'échanges sur la vie municipale et sur les attentes des annéciens au terme des ces trois premières années de mandat des LARDORG.
Les nuages s'amoncellent en cette fin d'année sur la tête de la présidente de l'agglomération avec le rapport à venir de l'enquête indépendantes consécutive au signalement de risques psycho-sociaux qui lui sont personnellement imputés. Ségolène GUICHARD et Pierre BRUYERE qui sont les vice-présidents qui recevront ce rapport devront en tirer les conséquences politiques sur l'incapacité de Mme LARDET à gérer sereinement le Grand Annecy sans agresser les agents et sans mettre ceux-ci dans des situations professionnelles intenables. Un modèle de harcèlement managérial qu'elle a déjà mis en oeuvre chez ACCOR ? C'est la question que 52 conseillers communautaires se pose en lui ayant signifié leur inquiétude.
Monsieur SARDA, ANGON n'est pas un village !
Le 18 août 2023, le Juge des référés de la cour administrative d'appel de LYON vient de donner au maire de TALLOIRES, Monsieur SARDA, une leçon de droit de l'urbanisme pour s'opposer à la construction d'un immeuble entre le hameau de ANGON et la départementale qui l'aurait densifié exagérément . On sait qu'autour du lac, "l'extension de l'urbanisation ne peut se réaliser qu'en continuité avec les agglomérations et villages existants" en vertu de l'article L 121-8 du code de l'urbanisme.
L'arrêt poursuit "bibliquement" :
"Ce hameau s'inscrit au sein d'une zone naturelle. Celle-ci se poursuit de l'autre côté de la route départementale, jusqu'au lac, et supporter deux campings ouverts au public et quelques équipements, plus particulièrement, de restauration qui y sont liés. Bien que qualifié d'historique et d'ancien village vigneron, le centre de ce hameau ne comprend que quelques constructions d'habitation resserrées autour, essentiellement d'une voie de circulation principale, ainsi, un peu à l'extérieure, un restaurant. Ces campings ne peuvent, en l'état de l'instruction et alors même qu'ils comprendraient des restaurants et quelques commerces, être qualifiés de village ou d'agglomération existants. Dans ces conditions, le hameau d'ANGON ne présente pas un nombre et une densité de constructions suffisamment significatifs pour caractériser un village ou une agglomération au sein de l'article L 121-8 du code de l'urbanisme (...)"
Merci au Préfet et à ses services d'avoir pris l'initiative d'un référé suspension dans ce dossier emblématique pour lequel l'association LAC D'ANNECY ENVIRONNEMENT a également engagé une action contentieuse au fond.
Il y a bien loin entre les déclarations du Maire de TALLOIRES, allié des LARDORG au Grand ANNECY, en faveur de l'environnement et l'octroi de tels permis de construire.
Le recyclage des panneaux photovoltaïques : une légende urbaine .
"Contrairement à une idée reçue, on peut recycler un panneau ( photovoltaïque ) à près de 99 %. On ne pousse cependant pas toujours le recyclage au maximum, parce que cela reviendrait trop cher. De ce fait, le « point mort » économique – ou seuil de rentabilité – se situe aujourd’hui aux environs de 95 % de matériaux recyclés." nous explique THE CONVERSATION. A lire ci-dessous pour en finir avec les ragots rappelés ad nauseam par les sponsors des énergies fossiles et du nucléaire...
Rapport de la chambre régionale des comptes
Le dernier rapport de la chambre régionale des comptes de 2017 à 2022 est soporifique. Faute d'aller regarder le contenu des politiques menées et des niveaux de service public apportés par la Ville, le rapport édicte quelques recommandations de bon sens.
On y trouve surtout la confirmation que la fusion des 6 communes en 2017 n'a pas apporté les économies d'échelle qu'elle promettait.
Le problème c'est que le rapport n'entre pas dans les raisons de cette absence d'économies. Il suggère que le niveau de service rendu aux habitants de la commune nouvelle s'est aligné sur celui de la commune la plus avancée à la veille de la fusion. Si c'est bien le cas, cet alignement par le haut n'est pas un problème : qu'est-ce qui justifierait que tous les habitants de la même commune ne bénéficient pas de la même qualité du service public ? Or dans de nombreux domaines, le service public de l'ancienne commune d'ANNECY, grâce à l'absence de sous-traitance au privé, était une référence à la fois sur le plan scolaire, culturel et social.
Un seul point réellement pertinent est la validation du coût des LARDORG à la Ville. Avec 202 conseillers municipaux dans les 6 anciennes communes, les indemnités d'élus 1,16 millions d'euros. Les 69 élus actuels coûtent 1,27 millions d'euros. C'est 10% de plus pour 3,4 fois moins d'élus.On comprend que malgré leur mésalliance, les LARDORG ne démissionnent pas et feront vivre jusqu'au bout un cauchemar aux annéciens.
Le passage sur les conflits d'intérêts n'apporte aucun exemple concret que la CRC aurait pu étudier , dommage que la CRC n'ait pas lu mon blog ! Pour autant, constatant l'inanité des procédures existantes, la CRC "invite la commune (...) à renforcer son dispositif de prévention des conflits d'intérêts, en recensant de manière exhaustive l'ensemble des activités des élus, en mettant en place un véritable processus de prévention et de déport et en s'assurant que les déclarations d'intérêts des personnels concernés ont bien été fournies avant le recrutement effectif, lues et rigoureusement conservées". L'épisode LAFARIE après tant d'autres montre le désintérêt des LARDORG pour la prévention des conflits d'intérêts malgré leurs belles paroles de campagne en soutien à ANTICOR.
Tenir bon ensemble contre la haine et la déraison
4 français sur 10 climatosceptiques
Alors que nous battons des records de chaleur et que le déficit des nappes phréatiques s'est aggravé avec la sécheresse de cet automne, 4 français sur 10 affirment qu'il n'existe pas de certitude sur l'origine anthropique du nouveau régime climatique... 1 sur 10 qui ne le constate pas; 2 sur 10 qui le nient...
Impressionnant non ? J'attribue ce déni manifeste au confort que représente cette croyance par rapport à la sobriété dont nous devrions faire preuve de plus en plus pour tenter de réduire notre empreinte carbone. Nier le réchauffement climatique ou nier sa cause humaine permettent de rester dans son rail. On tombe de 20 étages mais tant qu'on ne s'est pas écrasé au sol "jusqu'ici tout va bien"...
Face à ce climatoscepticisme conforté par certains médias et les réseaux sociaux, nous sommes bien impuissants tant il conforte des habitudes prises qu'il faudrait remettre en question et tant il sert les intérêts des productivistes.
Y a plus d'enfants !
Y' a plus d'enfants ! En tous cas, le nombre des naissances en FRANCE continue de diminuer affichant 13% de moins entre 2010 et 2022, 21% de moins que celle de 1971 qui connut un pic avec 916 370 naissances. Ce constat mérite qu'on s'y arrête car la politique nataliste conduite en FRANCE depuis 1944 trouve ici ses limites.
La FRANCE était connue pour son taux de fécondité remarquable, conséquence d'une politique continue en faveur des familles permettant aux femmes de continuer de travailler malgré la maternité; à la différence de l'ALLEMAGNE qui ne s'en est préoccupée que fort tardivement en constatant sa décroissance démographique.
Le ralentissement continu que nous constatons a évidemment de nombreuses causes qu'il s'agisse des études plus longues, des progrès des méthodes contraceptives, mais ceci ne date pas d'hier et j'émets l'hypothèse que la crise climatique que nous avons créée n'est pas sans lien avec cette baisse des naissances. La décision d'enfanter au moment où l'on vous annonce dans un avenir proche et de manière certaine la montée des océans d'un mètre, des chaleurs insupportables, l'extinction de millions d'espèces animales est une décision qui fait réfléchir. Quand vous disposez comme en FRANCE d'un système de sécurité sociale remarquable, d'une qualité de vie enviée du monde entier, vous vous interrogez sur ce que sera cette même existence en 2050 pour un enfant né en 2022. Que dira t'il à ses parents en 2050 sur l'égoïsme de leur génération qui n'a pas pris les décisions qu'il fallait alors qu'ils savaient dès aujourd'hui l'urgence climatique ? Je ne doute pas une minute que tous les jeunes parents de 2022 se posent cette question.
En CHINE ou en Europe de l'Est où les taux de natalité s'effondrent, les raisons sont d'abord économiques (le coût des études en CHINE, l'incertitude économique et le manque de perspectives sociales et politiques en Europe de l'Est...).
Mais qui ne connaît pas en FRANCE autour de lui des jeunes femmes et des jeunes hommes qui assument de refuser de faire des enfants au motif de la crise climatique ? Et contre cette inquiétude existentielle, les politiques natalistes sont vaines. C'est l'idée même de mettre au monde un enfant dans un monde invivable qui interdit moralement la procréation. La question n'est plus d'avoir les moyens de lui assurer confort et sécurité. C'est celle d'affronter son regard dans 25 ans...
Et la seule exception à cette dégringolade se trouve dans la tranche d'âge des plus de 40 ans; celle où la biologie féminine pose un terme ultime à la procréation et où finalement le deuil de ne pas avoir d'enfant succombe à l'espoir d'un monde meilleur.
Barbaries des intégristes religieux
Avant la froideur de l’analyse, je veux dire mes sentiments avec chaleur : l’horreur devant des femmes, des enfants abattus à bout portant, des jeunes dansant assassinés, des massacres chaque jour découverts, par familles entières. Que d’atrocités, de cruautés, qu’on n’oserait même pas imaginer. Et maintenant, la violence qui s’abat à Gaza, ces 2,5 millions de personnes, auxquelles l’on conseille de partir, comme s’ils avaient une terre d’accueil. Je condamne sans réserve les actes du Hamas. C’est une organisation fanatique, terroriste, qui a toujours été l’adversaire des progressistes au Proche-Orient, hostile à tout compromis de paix, qui veut la fin de l’Etat d’Israël.
Il faut dire aussi le terreau du Hamas. Avoir fait de Gaza une prison à ciel ouvert, sans espoir pour la jeunesse, a nourri le pire. On a bel et bien un face-à-face entre « le fanatisme du Hamas » et « une politique israélienne imbécile » [selon les mots de l’historien israélien Elie Barnavi] venant du gouvernement d’extrême droite de Benyamin Nétanyahou. Sans un tiers qui s’interpose, une machine infernale est lancée. Or, depuis dix ans, la communauté internationale est aux abonnés absents. Avec les accords d’Abraham [en 2020], les Occidentaux ont voulu enjamber la question palestinienne. C’est un échec.