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thierry billet

c'est la faute aux écolos !

31 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Pour clôturer l'année, rien de mieux que de laisser la parole à Stéphane FOUCART, le journaliste en charge de l'environnement au MONDE. Dans une chronique du 30 décembre, il commente l'antienne de 2022 "c'est la faute aux écolos". Rien de mieux en ce début d'année que de soutenir cette presse exigeante, du MONDE à VERT en passant par REPORTERRE ou LES JOURS qui porte une volonté d'indépendance et une vraie pratique de recul critique à l'encontre des chaînes d'information en continu. Bonne année 2023, et d'abord la parole à Stéphane FOUCART.

En 2022, les effets du réchauffement et la limitation d’accès aux ressources se sont fait sentir plus cruellement que jamais. Des effets dont les écologistes ont souvent été, paradoxalement, tenus pour responsables, observe Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

La culpabilisation des mouvements écologistes est un tropisme habituel de la conversation publique, et la figure de style préférée des propagandistes du laisser-faire. Tout au long de l’année qui s’achève, cette tendance a pris des proportions extravagantes, dopée par l’importance grandissante des réseaux sociaux et des télévisions « tout info » dans l’animation du débat démocratique – pour peu qu’une telle expression ait encore un sens. « C’est la faute aux écolos ! » : c’est l’élément de langage de l’année.

Si cette ritournelle est revenue si souvent en 2022, c’est précisément parce que l’année écoulée a été marquée de manière spectaculaire par les dégâts liés à la dégradation du climat et de l’environnement, amplifiés par la guerre en Ukraine. En somme, plus le déroulement des événements donne rétrospectivement raison aux environnementalistes, plus leurs adversaires doivent les stigmatiser pour leur faire pièce.

C’est un cas classique d’inversion orwellienne. « La guerre, c’est la paix », « l’esclavage, c’est la liberté » et les effets de la dérive climatique, « c’est la faute aux écolos ».

Ainsi des incendies qui ont ravagé, tout l’été, les forêts françaises : à la Teste-de-Buch (Gironde), « les écologistes »auraient combattu avec succès, depuis deux ans, un plan d’aménagement de la forêt usagère destiné à la rendre plus facilement accessible aux pompiers. Cette fausse information, lancée le 15 juillet sur Twitter par un anonyme, puis aussitôt reprise par un célèbre publicitaire et animateur de la chaîne M6, a suffi à nourrir la controverse. Une semaine durant, elle a généré une quantité considérable de commentaires sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision, avant que plusieurs titres de presse, en particulier 20 Minutes, n’en démontrent le caractère mensonger.

Par effet de glissement et de généralisation s’imprime ainsi dans l’opinion l’idée que les politiques environnementales sont en réalité… dangereuses pour l’environnement. Et tout le temps passé à commenter cette information fausse, puis à la démentir, a été autant de temps en moins pour discuter les causes premières des incendies monstres de cet été : le réchauffement climatique, la généralisation des monocultures de résineux fortement inflammables, etc.

Même narratif à propos du naufrage du parc nucléaire français, dont la production a été historiquement basse cette année : si les centrales sont en carafe, ce serait à cause de l’hostilité historique des écologistes pour l’atome. On ne sait pourtant trop à quel moment « les écologistes » ont pu être en position d’entraver sérieusement le développement de l’industrie nucléaire. Ni comment ils auraient pu jouer un rôle décisif dans les problèmes de corrosion qui ont entraîné des arrêts de réacteurs tout au long de l’année.

Culpabilisation abusive

On ne voit pas plus par quelle diablerie ils pourraient être responsables des difficultés d’EDF à construire ses réacteurs de nouvelle génération – l’EPR de Flamanville (Manche) entrera en production avec douze ans de retard et un surcoût de 10 milliards d’euros. L’absurdité d’un argumentaire semble décidément n’avoir aucun effet sur son taux de pénétration dans le débat public.

Plus tôt dans l’année, avant que l’eau ne manque, que les forêts ne brûlent et que les centrales nucléaires ne soient arrêtées en nombre, c’est l’effondrement de l’économie du Sri Lanka qui a été attribué à des lubies écologistes. Le blocage des importations d’intrants agricoles sur la grande île, décrété en 2021, a certes plongé le pays dans le désarroi. Mais la mesure, prise de manière abrupte, sans plan de transition, était en réalité le fait d’un gouvernement aux abois, cherchant à gérer l’effondrement de ses réserves de change, dû à la pandémie de Covid-19 et à l’interruption du tourisme, première source de devises du pays. D’ailleurs, outre les intrants agricoles, ce sont aussi certaines denrées alimentaires, ou encore les automobiles, qui ont été momentanément interdites d’importation.

Présentée à tort comme le résultat d’un mouvement d’humeur d’irresponsables « khmers verts », la situation au Sri Lanka a généré des torrents de commentaires, brodant sur le thème de la culpabilité écologiste. Tout cela a sans doute eu un impact sur le torpillage du Green Deal européen, dont un des objectifs est, précisément, de réduire l’usage des intrants de synthèse en Europe.

La culpabilisation abusive des environnementalistes est un trope néolibéral ancien. L’interdiction du DDT, dans les années 1970, a par exemple été deux décennies plus tard rendue responsable d’une résurgence du paludisme, causant des centaines de milliers de morts en Afrique et en Asie.

Mais là encore, l’acte d’accusation est fondé sur une tromperie, le DDT n’ayant jamais été interdit dans la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies. Au contraire : si le DDT a progressivement été abandonné dans la lutte contre le paludisme, c’est bien souvent parce qu’il avait été trop utilisé, induisant l’apparition de résistances chez les insectes !

Dans Les Marchands de doute (Le Pommier, 2021), les historiens Erik Conway et Naomi Oreskes ont montré que cet argument avait été forgé de toutes pièces par des think tanks libertariens et néoconservateurs américains. Il circule toujours, diffusé en France par des milieux se réclamant de la défense de la science, repris dans des ouvrages d’essayistes conservateurs, étayant l’idée d’un « précautionnisme » écologiste mortifère.

Les mêmes ont aussi tenté de faire accroire qu’en 2010, en Haïti, l’épidémie de choléra avait été favorisée par la crainte d’utiliser des désinfectants chlorés. Là encore, une fausse information qui, avant d’être démentie, a poussé l’idée que, même les maladies infectieuses, « c’est la faute aux écolos » !

Stéphane Foucart

 

 

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Trait d'Union

30 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

C'est un numéro exceptionnel de la revue TRAIT D'UNION dont je voudrais vous entretenir aujourd'hui. La CRIIRAD y présente trois dossiers complets concernant les rejets thermiques des centrales nucléaires, la situation autour de TCHERNOBYL menacée par la guerre en UKRAINE et les "incidents" identifiés sur l'EPR chinois dont EDF est partie prenante et non résolus à FLAMANVILLE.

Seulement 30% de l'énergie produite par une centrale nucléaire est transformée en électricité : le reste est diffusé dans l'environnement sous forme de rejets dans l'eau quand le circuit de refroidissement est "ouvert" sur un fleuve ou la mer et dans l'air par les immenses tours aéroréfrigérantes que vous avez aperçu à côté des centrales si le circuit est fermé.

Avec le nouveau régime climatique et les sécheresses à répétition que nous connaissons (rien de bon à attendre en 2023 de l'absence de neige et de précipitations cet hiver), la réglementation des températures des fleuves dans lesquels se rejettent l'eau chaude des centrales nécessite de plus en plus fréquemment des dérogations qui aggravent l'impact écologique sur les milieux naturels. Pour éviter le black-out des centrales l'été, il faut qu'EDF puisse réchauffer toujours plus puisque les calculs des années 1970 quand les centrales ont été construites ne correspondent plus à la réalité. Une étude EDF sur le RHONE indique que la part du réchauffement du  fleuve serait de l'ordre de 33 à 50% sur la période antérieure à 2010. Qu'en est-il aujourd'hui ? Bien entendu, en période d'étiage, l'impact sur l'écosystème de ces rejets plus chauds dans une masse d'eau réduite en volume est encore renforcé .

Quant aux EPR, outre l'explosion des coûts tant en FINLANDE qu'à FLAMANVILLE, la CRIIRAD, sur la base d'un signalement d'un lanceur d'alerte a interpellé les autorités sur un défaut de conception de la cuve de la filière EPR apparu en CHINE à TAISHIN et non solutionné aujourd'hui. La CRIIRAD a  réalisé une vidéo pour détailler le problème rencontré. C'est ici.  Les réponses apportées étaient évasives jusqu'à un courrier de l'IRSN à la commission nationale de débat public du 12 juillet 2022 qui confirme qu'EDF doit prendre des mesures décisives afin de "résorber l'anomalie de conception du plenum inférieur (de la cuve) et ses conséquences". 

Décidément le nucléaire n'est pas et ne sera pas le vecteur de la décarbonations de l'énergie en FRANCE ni ailleurs dans le monde, sauf à parier sur la tête de nos enfants  que ces défauts récurrents n'entraineront aucune conséquence dans les 50 ans qui viennent. Personne ne peut faire ce pari. Ou plutôt personne ne devrait le faire...

Pour s'informer et aider la CRIIRAD, c'est là.

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Recyclage des panneaux solaires

18 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Une des infox les plus récurrentes sur les panneaux solaires est qu'il n'existerait pas de circuit de recyclage ... Vous trouverez ci-dessous un exemple d'une installation récente de réemploi et de mise en valeur de panneaux dont la durée de vie est aujourd'hui de l'ordre de 30 ans avec une efficacité énergétique inégalée jusqu'alors. Le recyclage des panneaux qui ne contiennent, rappelons-le, aucun métal rare mais essentiellement du sable, est donc parfaitement opérationnel. Un taux de 95% de revalorisation est programmé dans cette usine flambant neuf.  Raison de plus pour ne plus hésiter à installer toujours plus de panneaux. 

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Les délinquants de l'environnement mieux traités pénalement que ses défenseurs

17 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Le Parquet Général près de la Cour de cassation vient de publier un rapport sur le traitement pénal des infractions au droit de l'environnement. Alors que le souci de prendre soin de la Nature se généralise année après année, le rapport dresse un état des lieux résumé ainsi : "Actuellement, les réponses judiciaires ne sont pas satisfaisantes en raison de leur manque de réactivité et de fermeté". Le contentieux de l'environnement ne représente que "entre 0,5 et 1% des affaires pénales traitées, un chiffre en baisse continue ces dernières années, alors que les enjeux et les risques en lien avec l'environnement sont majeurs et que les préoccupations des citoyens qui en résultent sont légitimes"Même si 58 % de ces affaires sont poursuivables car leur auteur est identifié, le taux de classement sans suite et d'abandon des poursuites est 53%, bien plus que dans les autres domaines du droit pénal. Autrement dit, les Procureurs de la république jettent à la poubelle plus de la moitié du lilliputien contentieux de l'environnement même quand le délinquant est identifié. Plus fort, 75% des délits environnementaux qui devraient être jugés au Tribunal correctionnel se terminent par de simples rappels à la Loi et des classements sans suite. Les jugements correctionnels sont de ce fait de plus en plus rares (5,4% des délits environnementaux) et avec une chute de 10 points en 2022 par rapport à 2005.  Plus la population est sensible à l'environnement et moins les délits le concernant sont poursuivis.

Et l'infime proportion qui est jugée donne lieu à "8 fois plus de dispenses de peine" que dans les autres domaines du droit pénal. La Cour de cassation souligne enfin que les peines d'amende qui représentent 71% des sanctions baissent régulièrement.

Dit plus simplement : les délinquants de l'environnement ne risquent en réalité RIEN. Et ils le savent très bien. Malgré les efforts de quelques substituts du procureur pour améliorer la situation, les poursuites sont rarissimes et les sanctions manquent de la plus élémentaire dissuasion. L'exemple annécien de TUMBACH/TRIGENIUM est symptomatique : une sanction dont on se félicite après tant d'années d'impunité, mais un quantum d'amende tellement faible prononcé par le Tribunal correctionnel d'ANNECY qu'il constitue pour le pollueur un investissement bien plus rentable que d'avoir mis en place les mesures de prévention qui auraient empêché le délit. Un calcul cynique, mais d'une efficacité redoutable, permet aux actionnaires des délinquants de prouver qu'il vaut mieux être en infraction que de régulariser la situation puisqu'on ne risque en réalité qu'une amende symbolique. 

La Cour de cassation propose plusieurs recommandations techniques pour tenter d'améliorer la situation, à commencer par la formation des magistrats. C'est son rôle de conseil technique du Gouvernement. Mais il faudra sans aucun doute attendre une campagne d'opinion autour d'un "#Me-environnement" pour que ces infractions ne soient plus mises sous le tapis comme l'a fait "#Metoo" pour les violences faites aux femmes. Remarquons à l'inverse que les Parquets sont beaucoup plus réactifs lorsqu'il s'agit de poursuivre les militants écologistes faucheurs d'OGM et autres opposants aux mégabassines, devenus "écoterroristes" selon les ministres DARMANIN ou DUPONT-MORETTI et fréquemment condamnés à de la prison. Les délinquants de l'environnement sont mieux traités pénalement que ses protecteurs. Merci au Parquet général de la Cour de cassation d'avoir fourni avec son rapport les chiffres qui le prouvent. 

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Des partis politiques devenus des coquilles vides

16 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Un peu plus de 5 000 votants au Congrès des VERTS, moins de 12 500 pour celui de RENAISSANCE, 90 000 dont 2 chats pour celui des RÉPUBLICAINS avec des cartes acquises auprès de maisons de retraite du midi au titre du clientélisme municipal,... Les partis politiques sont des coquilles vides alors qu'ils devraient être les lieux de la délibération collective en vue de présenter un projet politique aux français. Cette désaffection pour les partis a plusieurs conséquences. D'abord, l'essai de "primaires" ouvertes aux non adhérents pour désigner les candidats du parti. Autrement dit, en plus de ne pas payer de cotisation, n'importe qui devient "passager clandestin" d'une organisation à laquelle il refuse par ailleurs de consacrer du temps à y militer. Cela donne le presque crash de Yannick JADOT à la primaire écologiste submergé par le vote de coucous venus du féminisme le plus radical autour de Mme ROUSSEAU. Ensuite, c'est la porte ouverte aux bonapartismes : on n'a plus besoin de l'appareil et de la constance d'un parti pour se proclamer candidat. MÉLENCHON et MACRON en sont de parfaits exemples qui conçoivent l'organisation qui les soutient comme un simple club des amis et des affiliés prêts à accepter que la décision politique ne revienne qu'au "leader maximo". La façon dont la direction de LFI vient de se réorganiser dans la plus totale opacité en écartant les députés les plus en vue  ou l'absence de démocratie interne de RENAISSANCE l'illustrent avec éclat. Les chefs décident et écartent ceux qu'ils estiment insuffisamment proches puisque l'alpha et l'omega est l'élection présidentielle où une seule tête doit apparaître.

Mme TONDELIER répète sans aucun doute avec sincérité (comment fait-elle pour résister au rouleau compresseur du F-HAINE au conseil municipal de Hénin-Beaumont ? chapeau bas Madame !) qu'elle veut convaincre un million de personnes de rejoindre les VERTS; mais qui à l'extérieur du groupuscule que demeure les VERTS en pleine crise climatique peut croire que cela ait la moindre chance de se réaliser ? Car la question est celle du "zapping" institutionnalisé qui est le marqueur de ce début du 21° siècle dans tous les domaines. D'accord pour payer 2 euros pour pouvoir voter pour le candidat à la primaire qui me plaît le mieux. Et ensuite, je plie mes gaules et ne revenez pas me demander de faire campagne ou de rester "fidèle". L'examen des CV de nombreux élus de toutes tendances montre des cheminements dans tous les sens, des appartenances successives selon l'humeur du moment ou l'opportunité d'une élection. L'auberge espagnole qu'est RENAISSANCE le montre à l'excès. 

Contre ce zapping je ne vois pas d'issue. Je crains qu'il ne faille "faire avec" car il concerne tous les aspects de notre vie sociale dans les associations de toute nature, les syndicats, etc. Et les incantations au bon vieux temps des engagements d'une vie ne feront pas revenir le nécessaire sentiment d'appartenance qui structurait les vies en faisant tenir ensemble l'appartenance à une organisation et le projet de vie individuel. 

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Impossible n'est pas Béchu

15 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Depuis Robert POUJADE premier ministre de l'environnement en FRANCE et auteur d'un livre  éponyme en 1975, on sait que ce Ministère est celui de l'impossible. La revue "PROJET" est à lire ici pour compilation des regrets et remords de tous les ministres qui se sont succédés jusqu'à la démission sur FRANCE INTER de Nicolas HULOT. Avec Christophe BÉCHU (ne me dites pas que vous ne savez pas qu'il est l'actuel ministre de l'environnement) il n'y a pas de risque d'impossibilité puisque pour qu'un projet soit rendu impossible à réaliser, il faut qu'il y ait un projet. Or Monsieur BÉCHU est le ministre de l'environnement le plus transparent qu'on ait connu depuis la création du Ministère. Il ne ne porte aucune politique. Il ne fait même pas semblant de se battre pour exister.  Sauf pour  condamner les activistes écologistes, il ne dit RIEN sur RIEN. Il vient de se réveiller pour critiquer les activistes écologistes contre LAFARGE ou d'autres. Le néant qui se réveille pour soutenir un groupe poursuivi pour avoir pactisé avec l'Etat islamique en SYRIE (778 millions de dollars d'amende rien qu'aux USA). Cela valait bien un dessin publié par "VERT".  

Impossible n'est pas Béchu
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Marché de Noël, marché truqué ?

14 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Le groupe de JLR a interpellé Mme LARDET sur le respect des clauses du marché de Noël par les prestataires choisis par celle-ci. Le 8 décembre, elle a répondu et il faut se pincer pour ne pas rire ou pleurer en lisant son courrier. Bien sûr, les marchés des communes déléguées sont un bide complet, mais c'est normal puisqu'elles devaient faire l'objet "d'horaires adaptés". Mais là ce n'est plus de l'adaptation, c'est la fermeture permanente depuis leur installation. De toutes façons, ce qui est dans le contrat n'y est que pour mémoire puisque "pour rappel, le candidat a une obligation de moyen et non pas de résultat"; ce qui signifie qu'il peut faire ce qu'il veut en invoquant n'importe quelle excuse que Mme LARDET s'empressera de reconnaître comme valable. Le plus drôle vient à propos des implantations des chalets. "Les visuels présentés en commission d'appel d'offres (CAO) et aussi le mapping sont différents, les visuels de l'offre étaient des propositions et esquisses uniquement." Autrement dit, ce qui a été présenté aux élus de la CAO n'était que de la poudre aux yeux destinée à les convaincre de retenir le projet présenté, mais ensuite, comme d'habitude, les prestataires pouvaient faire autre chose. Mais il y a mieux concernant la place François de Menthon "il a été demandé au titulaire de modifier son projet initial d'implantation compte-tenu du projet de végétalisation". Vous avez vu des travaux de végétalisation en cours sur la Place, vous ? Alors que les chalets sont des lieux de boisson et de vente de produits importés pour la plupart, Mme LARDET insiste sur "la démarche favorisant les produits locaux portée par la Ville"; cela vous a échappé en visitant le marché, c'est que vous êtes mal intentionné. Quant aux toilettes sèches et donc moins consommatrices d'eau, Mme LARDET a le toupet d'indiquer que cela n'avait été prévu dans le marché que pour les sites ne pouvant être raccordés à l'assainissement. Et comme il n'y en a pas, et bien on a des toilettes classiques. Mais les services techniques le savaient parfaitement dès l'abord : les prestataires savaient donc que cette promesse n'engageait que ceux qui l'ont crue. La proposition de toilettes sèches n'était donc que du "greenwashing" des prestataires avec la complicité de Mme LARDET.

Il en est ainsi de la gestion de notre Ville. Là où la rigueur était la règle et la surveillance des marchés publics une ardente obligation morale des élus et des techniciens, c'est le laxisme et le copinage qui ont pris le dessus.  

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retraite à 65 ans

13 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Philippe AGHION qui avait inspiré le programme économique d'Emmanuel MACRON en 2017 s'exprime publiquement dans LIBÉRATION contre le report de l'âge de la retraite généralisé à 65 ans pour tou(te)s. AGHION pointe avec justesse la pénalisation de cette mesure injuste car en réalité, elle ne concerne que "des individus peu qualifiés, qui ont commencé à travailler tôt et à l'espérance de vie plus faible". 

En effet, comme le rappelle AGHION, les catégories socio-professionnelles aisées quittent souvent déjà la vie professionnelle à 65 ans ou après car elles ont commencé à travailler plus tard.

Dès lors, la retraite à 65 ans imposés revient à sanctionner ceux qui ont l'espérance de vie la plus courte.

J'avais déjà écrit sur la retraite à 60 ans en 2010, il n'y a pas grand chose à y changer. C'est ici et cela concernait Michel ROCARD.

Je suis affligé de constater que sous couvert d'évidence mathématique sur la pyramide des âges, cette réforme ne concerne en réalité que les plus pauvres d'entre nous. Pourtant l'INSEE nous donne les éléments clés : À 35 ans, un homme cadre peut espérer vivre jusqu’à 84 ans, contre 77,6 ans pour un ouvrier (donnée moyenne entre 2009 et 2013), soit plus de six ans d’écart. L’espérance de vie à 35 ans d’une femme cadre est de 53 ans (elle peut espérer vivre jusqu’à 88 ans) contre 49,8 ans pour une ouvrière (qui peut compter sur 84,8 années), soit trois années de différence.  Dans la catégorie des 5% d'hommes les plus pauvres, à l'âge de 62 ans  25% sont déjà morts. A l'autre extrémité de l'échelle sociale, chez les 5 % les plus fortunés, 95% des hommes sont encore en vie à 62 ans seuls 5% sont déjà décédés. les inégalités sont là et elles ne sont pas prises en compte si l'on applique un âge de départ unique. 

Rien d'étonnant donc à ce que les syndicats soient TOUS y compris la CFDT au projet gouvernemental dont l'annonce est reportée après les fêtes. Bizarre décision puisque MACRON prétend avoir un mandat pour reporter la retraite à 65 ans. Il aurait pu profiter de cette période fête pour, au contraire,  faire le cadeau de cette annonce au peuple français qui l'aurait ainsi mandaté. A moins que le mandat ne soit pas si clair ? 

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La réponse de Benjamin MARIAS à propos de ses chiffres bidonnés...

12 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Benjamin MARIAS m'a répondu à propos des statistiques bidonnées à propos de la mobilité municipale publiées dans le dernier bulletin municipal. Il faut bien s'accrocher pour lire son courriel. D'abord sur l'auto partage des véhicules municipaux que j'avais initié en 2019/2020, il reconnaît que la nouvelle équipe n'a RIEN fait. Et qu'il faudra attendre le recrutement d'un chargé de mission "éco-mobilité" pour que ce dossier avance. Mais que la Ville n'arrive pas à le recruter...

Mais comment faisions-nous AVANT pour faire avancer les dossiers sans embaucher de nouveau technicien pour chaque nouveau dossier ? Et bien je pense que la seule réponse est que les élus travaillaient plus pour faire avancer les dossiers, rencontrer les parties prenantes, motiver les cadres territoriaux pour qu'ils s'emparent des sujets.

Donc rien sur l'auto partage. 

Mais alors sur les autres dossiers et en particulier sur l'accroissement de la flotte, Benjamin MARIAS me répond 

Pour maintenir un niveau constant de véhicules ou le réduire il faudrait à minima :
 
·         un règlement de véhicules (rédigé par le DRH, recrutement d’un DRH nécessaire)
 
·         la définition d’une politique d’affectation des véhicules ( DRH + chargé d’écomobilité)
 
·         la définition des règles de mobilité en interne (DRH + chargé d’écomobilité)
 
·         une gestion quotidienne de la flotte pour une meilleure répartition et suivi (recrutement du chargé  d’écomobilité indispensable)
 
Autrement dit, tout est à l'arrêt  puisque le DRH s'est sauvé de la Ville pour ne tomber en dépression comme je l'ai expliqué ici et l'inflation du nombre de véhicules municipaux a repris car Benjamin MARIAS m'explique que c'est un moyen de pallier le faible régime indemnitaire en offrant des véhicules de fonction aux agents. dans le jargon, ça donne : "plus de véhicules de service avec remisage à domicile (compensation financière pour palier une rémunération trop faible en régime indemnitaire)"
 
Des écologistes qui favorisent la voiture pour éviter que les agents ne se sauvent pour échapper à leur gestion catastrophique, schizophrénie, NON ? Mais où est Mme LAFARIE pour relancer ses groupes d'activistes contre cette impéritie ? 
 
 
 
 
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Liberté égalité fraternité

8 Décembre 2022 , Rédigé par Thierry BILLET

Le film "les engagés" à partir de l'histoire vraie des personnes poursuivies pénalement à BRIANÇON pour avoir recueilli et secouru en montagne des migrants porte le joli sous-titre "Liberté, égalité, fraternité". Une fraternité mise à mal par 29 lois sur l'asile en 30 ans. A chaque fois la même logique : rendre plus difficile la situation des migrants en FRANCE. Et la prochaine sera du même acabit avec la pression sur les chiffres des renvois et sera aussi inefficace que les précédentes. Mais DARMANIN, en SARKOZY mineur, n'en a cure. Il faut faire semblant de combattre le F-HAINE sur son terrain en montrant les muscles, même si c'est du body building artificiel.

Car aucune de ces lois n'empêchera l'exil de ceux qui ont tout perdu comme de ceux qui rêvent d'une vie aisée en Europe pour faire vivre la famille au pays. L'immigration "économique" stipendiée par CIOTTI and Co est le fait de familles plutôt aisées qui s'endettent pour payer les passeurs, malgré toutes les informations dont elles disposent sur le sort réservé à leurs enfants qui tentent le passage. LES JOURS racontaient il y a peu les poursuites pénales engagées au SÉNÉGAL contre un père qui avait vendu sa barque pour payer le passage de son fils décédé lors de sa tentative.

Mais le phénomène continue de s'amplifier malgré tout parce que le désespoir de vivre dans des dictatures corrompue en AFRIQUE est profond et que tenter de se choisir un avenir vaut toujours mieux que se résigner. Le déni est là et il ne sert à rien de le nier. Il existe.

Toutes choses égales par ailleurs, c'est cette même persévérance dans le déni qui conduit ANNECY/LE GRAND BORNAND à accepter ces jours-ci de véhiculer des camions de neige sur l'herbe pour enneiger la prochaine Coupe du monde de BIATHLON; au lieu de dire STOP et d'envisager la réalité du nouveau régime climatique. Il n'y a déjà plus de neige le 10 décembre à 1000  mètres d'altitude dans les ALPES. Tout le monde le sait. Mais malgré tout on s'entête. 

Ce ne sont pas les rodomontades sur le nombre des reconduites à la frontière qui tariront le flux, comme ce ne sont pas les camions de neige de l'hiver dernier qui empêcheront le réchauffement climatique.

Le refus de s'attaquer aux causes profondes des migrations comme le soutien des régimes corrompus de la Franç'Afrique, voir les provoquer comme la campagne de SARKOZY contre KADHAFI en LYBIE, a conduit à la situation que l'on connaît. Ce n'est pas par la Haine que l'on règlera le problème migratoire, mais par la Fraternité, ici et d'abord là-bas. 

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