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La lettre "INFONATURE" analyse l'engagement d'Emmanuel MACRON que son second quinquennat soit "écologique". La charge est rude, mais la lecture de l'avis de la Haute Autorité de l'environnement ne laisse aucun doute sur le changement que nécessite cet engagement électoral solennel. La crédibilité du futur premier ministre quant à sa capacité à planifier la transition écologique sera déterminante avant les législatives.
« Le quinquennat sera écologique ou ne sera pas ! » : c'est ce qu'a promis le candidat Macron le 16 avril. Puisque nous savons maintenant qu'il sera, reste à voir comment il pourrait être "écologique". |
Dans une lettre ouverte en forme de réquisitoire implacable, Claire Nouvian, la fondatrice de l’association BLOOM, avait dressé en février le consternant bilan du premier quinquennat : soutien au lobby du BTP pour la réalisation du « Grand Contournement Ouest » de Strasbourg… Saccage de la gestion des forêts publiques françaises… Reniement sur l'interdiction du glyphosate… Condamnation de la France par sa propre justice pour inaction climatique… Refus obstiné d'une journée sans chasse… Réintroduction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles… Impunité garantie aux lobbies de la pêche industrielle… Pouvoir donné aux préfets de déroger au Code de l'environnement… |
Dans un style plus policé, le rapport d'activités de l'Autorité environnementale (Ae) pour 2021, publié le 7 avril, est tout aussi décapant : " l’Ae ne détourne pas son regard. Elle analyse de nombreux dossiers de plans ou programmes censés engager une vraie transition écologique et des projets qui devraient y contribuer. Elle constate, dans ces dossiers, un écart préoccupant entre les objectifs fixés à moyen et long terme, les ambitions affichées pour les atteindre et les actes censés les traduire (…). Alors que la crise sanitaire a révélé et aurait pu conduire à revoir des modèles à bout de souffle, les mêmes programmes, les mêmes financements, les mêmes projets qui auront, pour la plupart d’entre eux, des conséquences irréversibles sur une ou plusieurs dizaines d’années sont invariablement présentés. Conservatismes ou intérêts économiques, les freins conduisant à l’immobilisme sont nombreux. Certaines décisions sont même des régressions". |
On continue ? |
"Dans ce contexte, les modifications du droit français de l’environnement, au prétexte de « simplifier » les processus administratifs, ont multiplié les cas dérogatoires au droit commun, augmenté la complexité pour les services instructeurs et réduit la lisibilité des procédures pour les pétitionnaires. Elles conduisent à appauvrir l’analyse environnementale, l’information et la participation du public ". |
La Commission européenne elle-même vient d'administrer une volée de bois vert à la France, sommée de réviser son plan stratégique national (PSN) qui déclinera à l'échelle nationale la nouvelle politique agricole commune (PAC)… elle-même déjà bien timide. Dans un courrier de 34 pages, la Commission considère, avec un sens délicieux de la litote, que le PSN de la France « ne permet d’accompagner que partiellement la transition écologique des secteurs agricole et forestier ».Suit une liste impressionnante de griefs qui visent tous des concessions au lobby de la panzer-agriculture. |
C'est pourtant le nom du ministre de l'agriculture, Julien Denormandie, qui revient avec insistance pour devenir le prochain premier ministre "chargé de la planification écologique". Un peu comme si Vladimir Poutine recevait le prix Nobel de la paix… |
Dimanche, la sentence est tombée : ayant échappé au pire du pire, la biodiversité et le climat en ont pris pour cinq ans ferme. A moins que, suite aux législatives, ils n'obtiennent un aménagement de peine. |
"We the power" le 4 mai à ANNECY
En matière énergétique, seule la décentralisation de la production d'énergie renouvelable (ENR) dans les territoires permettra de résoudre l'équation de la satisfaction des besoins et du rejet des solutions polluantes ou dangereuses comme le nucléaire. Pour cela, il faut des initiatives citoyennes de production d'ENR autour de projets coopératifs portés par des habitants. Comme c'est le cas à ANNECY avec la SOLAIRE DU LAC ou dans les BAUGES avec PERLE. La SOLAIRE qui organise le 4 mai à 19 heures 30 salle des eaux et forêts la projection de "We the power" sur ces expériences citoyennes absolument fondamentales pour faire face aux enjeux climatiques.
TCHERNOBYL, Ukraine
TCHERNOBYL, 26 avril 1986 - 26 avril 2022... Nous avons frôlé une nouvelle catastrophe avec l'invasion russe de l'UKRAINE et l'occupation par des soldats russes totalement ignorants du risque de l'ancienne centrale nucléaire et de son sarcophage avec notamment des coupures d'électricité récurrentes. Ce n'est donc pas le moment d'oublier ce que fut TCHERNOBYL il y a 36 ans qui sonna le glas du nucléaire presque partout dans le monde... sauf en FRANCE et au JAPON. Catastrophe que le personnel politique français veut enfouir dans un passé qui ne se reproduirait pas chez nous puisque nous sommes les meilleurs, les plus compétents, etc. Au mépris des errements de l'EPR de FLAMANVILLE qui aura coûté 10 fois le prix prévu et de la fermeture de près de la moitié des centrales françaises aujourd'hui à cause de problèmes de corrosion. La CRIIRAD nous invite à continuer d'entretenir la mémoire de ce qui fut le cimetière de tant de russes et d'ukrainiens sacrifiés pour éteindre l'incendie.
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Scenario NEGAWATT 2022 le 2 mai 2022 à ANNECY
La coopérative solaire "LA SOLAIRE DU LAC" organise le 2 mai à 19 heures 30 salle des eaux et forêts une soirée de présentation du nouveau scénario NEGAWATT; une occasion en or de refaire le point sur les perspectives énergétiques en FRANCE au moment où l'on devra s'opposer à la relance du programme électronucléaire annoncé par Emmanuel MACRON alors que la moitié des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt à cause de problèmes de corrosion... NEGAWATT propose à travers une analyse des besoins un scénario crédible de développement des énergies renouvelables efficace si l'on s'attaque au problème principal, celui de la sobriété énergétique. D'abord moins consommer, tel est l'enjeu que détaille NEGAWATT. Une soirée indispensable pour s'informer sérieusement, loin des approximations répétées ad nauseam sur les chaines d'info en continu dans le but de justifier le recours au nucléaire.
Voter MACRON dimanche sans hésiter
Retour du Népal à quelques jours du second tour de la présidentielle. Autant dire que le décalage politique est plus important que le "jet lag"... Il y a tant à dire des 80 % d'électeurs qui n'ont pas voulu entendre parler du nouveau régime climatique au moment de leur vote ou des 30% d'électeurs de candidats fascistes qu'il me faut aller à l'essentiel : il faut voter MACRON dimanche. Sans hésiter. Sans les finasseries de l'abstention et du vote blanc qui montrent la banalisation de l'extrême-droite perçue par trop d'électeurs de gauche et de droite comme une forme normale d'expression politique, ni plus ni moins critiquable que la droite classique. Je lis dans Libé l'interview d'une enseignante qui dit qu'elle ne peut pas voter MACRON parce qu'elle ira manifester contre lui. Pauvre imbécile qui a fait des études, mais n'a pas appris que les fascistes ne rendent pas le pouvoir quand ils l'ont pris. Je n'aime pas MACRON, je n'aime pas son côté "premier de la classe" à ne pas confondre avec celui de "premier de cordée", son arrogance à l'égard des pauvres et des perdants, son mépris des syndicats et des associations. Mais c'est un démocrate avec lequel on partage les mêmes valeurs démocratiques. Bernard BOSSON rappelait souvent en conseil municipal lorsque nous nous engueulions sur tel ou tel sujet local : "Monsieur Billet, nous ne sommes pas d'accord, mais je sais qu'en cas de situation dramatique nous serons du même côté". Dimanche, nous devrons être du même côté, gens de gauche, gens de droite, unis contre le fascisme soft d'une LE PEN ou hard d'un ZEMMOUR. Le reste n'est que paroles verbales : Celles d'un snobisme de gauche ayant perdu ses repères de classe, celles d'une droite ayant perdu de vue sa boussole démocratique. Dimanche, pas une voix ne doit manquer à la démocratie.