« Singing in the rain » à la C2A
L'avant dernière fois, ce fut lors de la réunion de la communauté d'agglomération, jeudi dernier.
Bernard ACCOYER fait la liste des décisions du président Bernard BOSSON. La dernière concerne la désignation d'un avocat pour défendre la CAA contre la ville d'ANNECY LE VIEUX.
Jean Louis MOLIE, conseiller municipal vert de CRAN GEVRIER pose alors la question de savoir comment une affaire d'abri bus a pu conduire à une saisine du Tribunal administratif.
Première réponse de Bernard BOSSON : tout cela s'est fait d'un commun accord; il faut régler le problème des appels d'offres sur les abris bus puisqu'on ne sait pas si c'est de la compétence de l'agglo ou des communes. Mais depuis 25 ans, c'est la compétence des communes, mais comme cela ennuie ANNECY LE VIEUX et SEYNOD, alors on demande au Tribunal de dire le droit.
Cela pouvait en rester là.
Mais Bernard ACCOYER reprit la parole, puis Françoise CAMUSSO, puis Bernard BOSSON, puis l'une , puis l'autre... Personne ne voulant parler l'avant dernier.
D'où il ressortait que les deux communes périphériques avaient refusé de créer un groupement commun avec ANNECY pour les abri bus, et que maintenant l'annonceur refuse de ne prendre que les abri bus périphériques qui sont moins intéressants pour la publicité...
Ce que contestaient avec véhémence Bernard ACCOYER et Françoise CAMUSSO... Le tout dura vingt bonnes minutes, plus que le débat d'orientation budgétaire.
Même sur les abri bus, les ponts sont rompus entre l'UDF et l'UMP; et ce fut vraiment un moment hilarant de voir nos grands élus se chamailler de la sorte.
J'imaginais, en ce soir pluvieux, Françoise CAMUSSO et Bernard ACCOYER chantant « Singing in the rain » dans une rue de SEYNOD, laissant partir un bus qui les éclaboussait, emportant Bernard BOSSON, au sec, vers les abris bus annéciens.
La politique, c'est presque une comédie musicale, quand on se donne la peine de rêver un peu.
Et Si Dominique VOYNET n'avait pas ses 500 parrainages ?
En Haute Savoie, en 2002, aucun élu autre que Vert n'avait parrainé Noël MAMERE.
Dans un département où les VERTS représentent plus de 12% de l'électorat sur un vote à la proportionnelle, il ne se trouve pas d'élu pour parrainer la candidate écologiste. Et l'on ne parle que de parrainage, nullement de soutien politique !
Là où en quelques coups de fils une dizaine de maires étaient prêts à parrainer Nicolas HULOT, il n'y en a plus pour parrainer Dominique VOYNET. Que cherchaient ils en parrainant l'un : de la pub à bon compte sur leur engagement verbal pour l'environnement ? Que redoutent ils en parrainant Dominique VOYNET : être classés à gauche ? Ne plus recevoir les financements du conseil général ?
Sur la trentaine de maires que j'ai contactés, seulement deux m'ont répondu. L'un parrainait Mme LEPAGE, l'autre ne voulait pas s'engager au nom de toute sa liste. Les autres n'ont même pas accusé réception. Et le conseiller général socialiste que j'ai aidé d'une manière déterminante à être élu avec Patrick CAILLET, notre excellent candidat dans ce canton, avait déjà parrainé une autre candidate... alors que les parrainages officiels commencent seulement ces jours-ci.
Alors on en viendrait presque à souhaiter que Dominique VOYNET n'ait pas ses 500 parrainages... Que l'on se rende compte à quel point, dans la démocratie française, le roi est nu; et les engagements pour le développement durable des promesses qui n'engagent que ceux qui ont signé le pacte écologique...
Mais alors quelles seraient les voix d'appui du second tour pour Ségolène ROYAL ? Aller quémander les voix de François BAYROU ?
En verrouillant le système du parrainage comme il le fait, le Parti socialiste va peut être réussir à empêcher que Dominique VOYNET ne soit candidate, car elle refusera les pressions qu'elle subit du PS pour être plus conciliante sur l'existence d'un groupe parlementaire vert.
Il faut dire que le PS a tellement lâché aux groupuscules de CHEVENEMENT et des radicaux de gauche que les candidat(e)s socialistes ont dû la trouver mauvaise : laisser autant de circonscriptions à ceux qui les ont fait chuter en avril 2002 a dû leur faire mal.
Mais le PS se complique, ce faisant, singulièrement la tâche pour le second tour.
Dans un département comme la HAUTE SAVOIE, le vote écologiste est aussi un vote de transition pour des électeurs centristes et de droite vers la gauche.
En se privant de cet électorat pour le second tour de la présidentielle qui se jouera peut être à 1%, le PS renforce le vote BAYROU au premier tour sans se donner l'assurance d'un report de voix efficace autour d'un projet commun de responsabilité environnementale.
Le Parti socialiste a les clés de la candidature de Dominique VOYNET. Peut être arriverons nous aux 500 parrainages sans son appui tacite, et ce sera bien.
Mais peut être n'y arriverons nous pas sans son appui explicite, et alors ...
Renaud vote VOYNET
enlevée par les FARC depuis 5 ans alors qu'elle était en campagne pour les élections présidentielles pour les VERTS colombiens.
ou
Une Économie politique verte, ça existe ?
Heureusement quelques économistes sortent de cette vulgate pseudo scientifique pour donner un éclairage dissonant et préconisent le retour au cher vieux KEYNES qui disait « à long terme, nous sommes tous morts » et plaidait pour améliorer ici et maintenant le sort de la majorité des citoyens par des politiques pragmatiques encadrant le marché dans le sens du bien commun.
C'est le cas de Bernard MARIS, par ailleurs chroniqueur économique de CHARLIE HEBDO et sur FRANCE INTER où on l'oppose régulièrement à la voix de la Bourse, Jean Marc SYLVESTRE, est l'un d'eux et ses « Anti manuels d'économie » en deux tomes : les « fourmis », suivies des « cigales », sont un pur bonheur; même si je crains qu'ils ne soient pas très accessibles par leur style et par la connaissance préalable des présupposés théoriques qu'il se contente de critiquer de belle manière.
Pour avoir subi pendant des années en faculté d'économie à AMIENS, les tenants du « capitalisme monopoliste d'état » et le bréviaire économique communiste des années 70 que nous devions écouter religieusement et recopier à la virgule, j'ai compris que la science économique était une blague : l'économie politique c'est de l'idéologie cristallisée... Et Bernard MARIS met les pieds dans le plat de la meilleure manière.
Par exemple, quand il énonce que l'absence d'inflation sert d'abord à reconstituer une classe de rentiers que l'on flatte en diminuant les droits sur la transmission, au lieu de favoriser le travail, on ne peut que souscrire à ce constat iconoclaste.
Beaucoup plus accessible « l'économie verte » de Pascal CANFIN est un modèle de pédagogie, partant des exemples courants de la vie quotidienne pour expliquer ce que serait une économie écologique dans la période actuelle : la fermeture de l'usine d'à côté, , les OGM, l'économie solidaire, les modèles agricoles, tout y passe, avec le souci du concret et de l'explication. Un livre à mettre entre toutes les mains et que devraient connaître tous les écolos pour pouvoir répondre aux questions de base d'une économie au service de l'homme.
Former pour ne pas exclure !
En répétant à de multiples reprises le mot « formation professionnelle », Ségolène ROYAL a insisté sur le fait que le seul moyen d'assurer la compétitivité de notre économie n'était pas le « dumping social » que veut l'UMP; mais au contraire la capacité de nos entreprises à développer des produits à grande valeur ajoutée, grâce à des salariés mieux formés, donc plus compétents.
Pour cela, il faut un service public fort de l'éducation et de la recherche, et donc il faut des investissements publics, et donc il faut des impôts... pour que la solidarité nationale puisse fonctionner et maintenir le lien social entre les générations, les origines différentes, les malades et les bien portants...
Ou alors c'est la jungle, le plus fort qui gagne beaucoup d'argent et se paie avec cet argent des domestiques payés une misère...
Former pour ne pas exclure, telle pourrait être la devise de la prochaine majorité présidentielle...
ISERNON, une belle victoire locale des VERTS
où les écologistes arrivent trop tard...
Aussi pouvons nous nous féliciter de notre action pour sauver l'ISERNON, ce petit ruisseau, affluent du THIOU dans lequel il se jette juste avant le Pont des Romains.
Voici l'ISERNON dans sa partie amont, lorsqu'il serpente avant la zone industrielle de VOVRAY.
c'était cela en 2003 :
nous avons obtenu qu'une collaboration intercommunale
se mette en place, que l'on découvre les pollueurs
et que l'on envisage la réhabilitation de l'ISERNON.
Mais tant que des entreprises de la zone industrielle de VOVRAY laisseront en accès libre depuis la rue,
sans aucune surveillance,
des produits chimiques comme ceux ci-dessous photographiés au même moment dans une entreprise, comment pourra t-on affirmer
que les risques sont évalués et maitrisés ?
JAMAIS.
Charte du Parc des Bauges : un avis sous réserve de la CAA
C'est donc de manière éclairée que j'ai indiqué au comité syndical de l'agglomération que les VERTS allaient voter contre cette approbation, en reprenant le réquisitoire sans appel de la FRAPNA de la HAUTE SAVOIE, signé par son président, Eric FERAILLE, dans le mensuel HAUTE SAVOIE NATURE de février 2007 (sur abonnement à frapna-haute-savoie@frapna.org).
Eric y dénonce le grand écart entre les principes de la charte et la réalité des atteintes à l'environnement que le Parc permet sans protester.
Je lui laisse la parole :
« Que de belles paroles et de bonnes résolutions pour la nouvelle charte du Parc Naturel Régional des BAUGES. Parmi elles, nous avions retenu tourisme doux et préservation des espaces naturels si remarquables dans ce massif préalpin... Bref, on avait enfin trouvé l'équilibre entre développement et protection sur les « flons flons » du développement durable. On a bien failli y croire, mais cette histoire de carrière de BELLECOMBE qui fera une vilaine cicatrice en plein coeur du parc pour alimenter l'urbanisation d'ANNECY et de CHAMBERY, et puis ce douteux document de planification des carrières élaboré par le parc et qui entérinait déjà plusieurs nouvelles carrières ont semé le doute. Et puis les canons à neige du Margeriaz et du Semnoz qui crachent leur neige artificielle nous ont rendus un peu plus amers ! Enfin, cerise sur le gâteau, le circuit de motoneige du Revard, 100 hectares dédiés à la découverte de la nature sur des engins de 800 cm3 de cylindrée que l'on entendra à des kilomètres à la ronde ! (...) Les Bauges ont elles vocation à n'être qu'un vaste Lunaparc sacrifié sur l'autel d'une civilisation consumériste qui court à sa perte, ou sommes nous en droit d'attendre de ce territoire qu'il préserve son âme et se conforme à sa vocation de laboratoire de l'économie durable.
Nous ne resterons pas les bras croisés ! »
Considérant cet avis négatif, Bernard BOSSON reprenait la parole pour indiquer que la charte lui paraissait effectivement trop proche de simples voeux pieux. Il proposait de voter la charte, tout en attirant l'attention du syndicat du parc sur les deux points litigieux : les carrières et le circuit de motoneige. C'est donc sous réserve de la prise en compte de ces deux problèmes que la CAA a approuvé la charte du Parc à l'unanimité.
Une majorité UDF - PS -Verts ?
J'ai pris le risque d'écrire, il y a plusieurs jours, que Bernard BOSSON ne votera jamais SARKOZY au second tour de la présidentielle.
L'annonce de François BAYROU selon laquelle il prendrait un premier ministre socialiste est une illustration de plus du probable renversement d'alliances qui sera sans doute l'élément fondateur de la recomposition politique indispensable à la France du début du 21° siècle.
Car, pour le moment, BAYROU peut refuser de répondre à cette question : il est au sommet d'une vague comme celle qu'avait connu CHEVENEMENT en 2002; il est le candidat refuge de ceux qui souhaitent la modernisation démocratique de notre pays et il a profité de la faiblesse du début de campagne de Ségolène ROYAL.
Mais, au soir du premier tour, pourra t-il appeler à voter SARKOZY ?
Bernard BOSSON pourra t-il appeler à voter ACCOYER pour que la loi littoral sur le lac d'ANNECY soit sabordée par l'UMP enfin libre de mettre sa loi "scélérate" en application ?
Si c'était le cas, les promesses de renouveau des pratiques politiques de l'UDF ne seraient qu'un trompe l'oeil pour appâter l'électorat du premier tour.
J'ai la faiblesse de croire que ni BAYROU, ni BOSSON ne mangeront de ce pain là.
Ce serait alors une union UDF-PS-Verts qui pourrait gouverner ce pays autour de valeurs simples : la responsabilité sociale et environnementale, la solidarité, la démocratie par l'instauration de la proportionnelle
J'ai pris le risque d'écrire il y a plusieurs jours que Bernard BOSSON ne votera jamais SARKOZY au second tour de la présidentielle.
L'annonce de François BAYROU selon laquelle il prendrait un premier ministre socialiste est une illustration de plus du probable renversement d'alliances qui sera sans doute l'élément fondateur de la recomposition politique indispensable à la France du début du 21° siècle.
Car, pour le moment, BAYROU peut refuser de répondre à cette question : il est au sommet d'une vague comme celle qu'avait connu CHEVENEMENT en 2002; il est le candidat refuge de ceux qui souhaitent la modernisation démocratique de notre pays et il a profité de la faiblesse du début de campagne de Ségolène ROYAL.
Mais, au soir du premier tour, pourra t-il appeler à voter SARKOZY ?
Bernard BOSSON pourra t-il appeler à voter ACCOYER pour que la loi littoral sur le lac d'ANNECY soit sabordée par l'UMP enfin libre de mettre sa loi en application ?
Si c'était le cas, les promesses de renouveau des pratiques politiques de l'UDF ne seraient qu'un trompe l'oeil pour appâter l'électorat du premier tour.
J'ai la faiblesse de croire que ni BAYROU, ni BOSSON ne mangent de ce pain là.
Et alors ce serait une union UDF-PS-Verts qui pourrait gouverner ce pays autour de valeurs simples : la responsabilité sociale et environnementale, la solidarité, la démocratie notamment par l'instauration de la proportionnelle et une Europe forte autour d'un pacte social renouvelé.
C'était le souhait de Dany COHN BENDIT l'autre matin. Une fois de plus, Dany osait dire ce que les tabous nationaux ne veulent pas (encore ?) admettre...
Mais c'est sans doute le seul scénario qui permette de faire avancer la société française sans crise et dans le débat des idées entre les composantes de cette majorité parlementaire.
elles seront la préfiguration d'un modèle social fait de répression et de régression.
TUMBACH,septembre 2004
selon l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation...
VOYNET : demandez le programme !
En tous cas, Dominique VOYNET en a un pour l'élection présidentielle,
Téléchargez le à
http://blog.voynet2007.fr/index.php?2007/01/26/136-le-contrat-ecologique
Et reparlons en !
Cordialement,
Thierry BILLET