Prendre soin de la montagne
Lassés des queues et des usines à ski, nous sommes de plus en plus nombreux à tester de nouvelles façons de faire de la montagne l'hiver, au moment où les animaux emblématiques sont les plus fragilisés par le froid et le manque de nourriture. Le film de France 3 "chroniques d'en haut - hors piste sensible et sauvage" vient à point nommé pour nous sensibiliser à cette intrusion croissante dans des espaces jusque là sans présence humaine.
L'exemple du couple de gypaètes dans la falaise entre BESSANS et BONNEVAL SUR ARC est le plus typique. Pendant le COVID, deux naissances. En dehors du COVID, zéro naissance du fait du dérangement par les alpinistes à proximité immédiate du nid. Une zone de protection renforcée a été mise en place pour tirer les conséquences de ce constat par le Parc National de la VANOISE.
Et partout des initiatives et des formations sont engagées pour supprimer les interactions avec la faune sauvage.
Ce film de 26 minutes, outre de magnifiques images de terras lyres et autres lièvres variables, rappelle l'attention que mérite la préservation des espaces de montagne, trop souvent considérés comme de simples "terrain de jeux" par quelques sportifs qui n'ont pas encore mesuré l'impact de leur passion sur la faune sauvage. Heureusement ceux-là sont de plus en plus minoritaires et le film de France 3 leur donne les clés pour adapter leurs pratiques sportives.
Chroniques d'en Haut Hors-piste, sensible et sauvage
Comment pratiquer au mieux les activités de pleine nature en montagne pour limiter leur impact sur la survie des animaux ?Depuis quelques années, les activités outdoor sont en explosion. Ce film...
Arithmétique économique
Pour augmenter un pourcentage, on a le choix entre augmenter le numérateur ou réduire le dénominateur. Pour augmenter un solde bancaire, on a le choix entre augmenter le chiffre des recettes ou diminuer le chiffre des dépenses. Quand on aborde le sujet du déficit du budget de l'Etat, il ne faut pas oublier ces équations simplismes. Le déficit exprimé en % du PIB est une fraction. Le déficit exprimé en valeur est une soustraction. Quand on parle d'un déficit de 5% du Produit intérieur brut (PIB), cela veut-il dire que le PIB a baissé ou que les dépenses ont augmenté sans que les recettes aient augmenté proportionnellement ? Poser simplement ces équations revient donc à s'interroger d'abord sur le déficit en valeur.
Or de ce point de vue, depuis 2017, Emmanuel Macron a fait baisser les recettes de l'Etat de 60 à 70 milliards d'euros. Il a donc baissé volontairement les recettes.
De l'autre côté de la soustraction, l'Etat a fait face au COVID-19 (le "quoi qu'il en coûte"); mais il a continué de réduire la voilure de l'Etat de manière significative et vient d'annoncer couper 10 milliards d'euros de crédits publics pour la seule année 2024.
Autrement dit, il y aura moins de rénovation énergétique des bâtiments, moins de recrutement d'infirmières, moins d'infrastructures de transports collectifs, etc. Réduire toujours plus les dépenses publiques au détriment des plus pauvres et des investissements dans la transition énergétique ? Est-ce cela que nous voulons ?
C'est la politique économique de MILEI en Argentine, de TRUMP aux USA ou celle que nous promettent les Républicains : haro sur les pauvres et tant pis pour la planète !
Les solutions existent pourtant pour sortir de l'impasse dans laquelle les baisses d'impôts successives pour les plus fortunés nous ont conduit. Selon ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES, les 1% les plus riches détiennent 1/4 du patrimoine total en FRANCE ( qui est de l'ordre de 7 fois le PIB soit 2 630 milliards d'euros multipliés par 7). En mettant en oeuvre une taxe progressive de 2% sur ce patrimoine, ALTER ECO estime que malgré les fraudes et les évasions fiscales, elle rapporterait de l'ordre de 55 à 60 milliards d'euros.
Nous sommes dans l'ordre de grandeur du déficit nécessaire pour préparer l'avenir soutenable que nous souhaitons tous.
Aujourd'hui des associations de millionnaires demandent le relèvement de leurs impôts qu'ils trouvent absurdement sous taxés.
Les profits "dingues" des entreprises du CAC 40 ces dernières années - par exemple en 2023 146,2 milliards d'euros de bénéfices - montrent que continuer de baisser les impôts de ces grands groupes n'a pas de raison objective de se poursuivre alors que la pauvreté augmente. La France compte 5,3 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 9,1 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, selon les données provisoires 2021 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,3 % et, dans le second, de 14,5 %. Quel que soit le seuil utilisé, la pauvreté augmente en France depuis le milieu des années 2000, nous explique l'observatoire des inégalités.
Dés lors, la seule question qui vaille n'est pas mathématique, elle est politique. Un déficit qui prépare l'avenir en réduisant les inégalités est souhaitable. Exactement l'inverse de ce que décrit cet excellent dessin paru dans LE MONDE.
Protection fonctionnelle, ASTORG and Co contre la démocratie
Jean-Luc RIGAUT a été mis en cause par Mme LARDET à propos de la prime COVID d'avril 2020 en faveur des agents municipaux. Il a demandé à bénéficier de la protection fonctionnelle de la VILLE dans la mesure où ces accusations concernaient la période où il était maire. C'est venu en conseil municipal lundi dernier.
Et RÉVEILLONS ANNECY a voté contre !
Le lien entre la demande de protection fonctionnelle et le mandat d'élu de JLR est direct puisque c'est dans l'exercice de ses fonctions qu'il est mis en cause par Mme LARDET. La décision de protection doit donc être automatique. Dès lors, même si le signalement de Mme LARDET est un non sens politique et juridique comme je l'ai dénoncé ici et qu'il n'aura aucune suite d'aucune sorte, le principe républicain est de défendre l'élu concerné sans préjudice de l'issue de la plainte de manière à lui assurer d'être correctement défendu. D'autant que JLR ne s'est évidemment nullement enrichi dans ce dossier et que seuls les agents municipaux en ont été bénéficiaires; et en aucun cas les élus !
En procédant de la sorte, RÉVEILLONS ANNECY se venge bassement de l'aura qu'a conservé JLR auprès des annéciens. Imaginons simplement ASTORG et RIGAUT sur un trottoir d'ANNECY : vers lequel les gens vont-ils se tourner et appeler "Monsieur le Maire" ?
Quant aux maires délégués, inconnus parmi les inconnus, tous les annéciens rencontrés se plaignent de leur absence de réponse aux questions posées systématiquement renvoyées vers la mairie centrale. Il faudra supprimer en 2026 ces fonctions trop bien rémunérées pour un bénéfice nul pour la Ville.
LARDETOSE, une confirmation par une vice-présidente du GRAND ANNECY
Quand on essaie de tordre le Droit, il vous revient souvent en pleine figure. C'est ce qui vient d'arriver à l'équipe LARDET/GUICHARD/BRUYERE qui tente d'étouffer le scandale du management pathogène de Mme LARDET au GRAND ANNECY.
Mécontents de la décision favorable du comité médical de reconnaître la maladie professionnelle d'un agent (pour rappel c'est ici), Mme GUICHARD qui prête son concours actif à Mme LARDET a saisi une nouvelle fois le comité médical pour qu'il revienne sur sa décision. On passera ici sur l'irrecevabilité manifeste de cette seconde saisine - puisque le premier avis du comité médical est insusceptible d'appel selon le code général de la fonction publique territoriale - pour s'attarder sur le résultat de ce comité médical du 27 mars 2024 qui a confirmé l'origine professionnelle de la dépression subie par l'agent.
Rappelons que le comité médical est composé de 3 médecins dont le Président, de 2 élus et de 2 syndicalistes; soit 7 personnes qui ont le droit de vote et décident de la reconnaissance de la maladie professionnelle ou de son rejet.
Non seulement le comité médical l'a confirmé; mais cette fois, l'élue du GRAND ANNECY membre du comité médical qui n'avait pas pris part au vote en janvier a cette fois voté pour la reconnaissance. Mme Monique PIMONOW, vice-présidente du GRAND ANNECY, maire de MONTAGNY, a donc voté la reconnaissance de la maladie professionnelle de l'agent dont la cause est uniquement le comportement pathogène de sa présidente. Cela n'étonnera pas ceux qui connaissent Mme PIMONOW dont l'intégrité ne fait aucun doute et qui a pris part aux débats en écoutant le défenseur de l'agent et les avis médicaux unanimes.
De sorte que le vote reconnaissant que Mme LARDET a harcelé cet agent au point de la contraindre à arrêter son travail et à se soumettre à un lourd traitement médicamenteux et psychologique a été acquis par 6 voix pour et 0 contre. Etant entendu que les médecins présents n'étaient pas les mêmes que ceux présents en janvier; ce qui porte à 4 médecins différents (+ le président également médecin et présent les deux fois) ceux qui ont considéré que Mme LARDET est une harceleuse.
Ohé, RÉVEILLONS ANNECY, vous continuez de cautionner cela ? Les ASTORG, MARIAS, DIX NEUF, MULATIER, SAUTY, GERY, MASSEIN qui en avaient plein la bouche de bienveillance, d'écoute, d'empathie, vous continuez de laisser faire le harcèlement ? Vos indemnités valent donc plus que votre éthique ?
Pierre BRUYERE, qui est membre également du comité médical, pour représenter le GRAND ANNECY, n'était pas présent. Il aurait pu "équilibrer" le vote puisqu'il soutient Mme LARDET; mais il aurait fallu qu'il affronte la réalité médicale et les preuves accumulées par les agents qui ont porté plainte au pénal contre Mme LARDET. Mieux valait certainement effectivement rester au chaud à POISY et continuer de refuser de communiquer le rapport de l'enquête sur les risques psycho-sociaux plutôt que d'affronter de face la confrontation avec la personnalité de la présidente du GRAND ANNECY devant un collège de médecins impartiaux et indépendants.
M. SARDA, l'orthographe et l'amiante
Un affichage signé de Didier SARDA président de la SIBRA a attiré l'attention du personnel qui me l'a fait suivre. D'abord parce que le maire de TALLOIRES est manifestement fâché avec l'orthographe ce qui n'est jamais bon signe car cela montre qu'il ne se relit pas. Comme le texte est entre guillemets, on sait qu'il a été écrit par M. SARDA lui-même et non par le service communication de la SIBRA ou sa direction qui n'auraient pas laissé passer de telles âneries.
Mais ensuite par l'amateurisme politique que cette communication institutionnelle affirme. Ecrire aux employés de la SIBRA qu'ils peuvent retrouver les nouveaux horaires "pour ceux que cela intéresse" sur le site de la SIBRA, c'est se moquer de leur engagement professionnel. Affirmer qu'il y aura des retards de plusieurs mois dans le déploiement parce qu'on a trouvé de l'amiante dans le goudron, c'est montrer que cette nouvelle offre de bus a été bâclée sans analyse concrète de faisabilité et sans tenir compte du terrain. En réalité, ce "choc de l'offre" ne sert qu'à masquer en augmentant le budget de fonctionnement de la SIBRA, l'absence d'investissements structurants en faveur du transport collectif depuis le début du mandat des LARDORG. Exit les sites propres et le tramway pourtant votés par le conseil communautaire. LARDET/SARDA cachent la misère de leur politique par du marketing qu'ils ne savent même pas correctement rédiger.
P... 2 ans !
LARDET/BRUYERE le deal !
Je me suis demandé ici comment Pierre BRUYERE pouvait soutenir mordicus Mme LARDET contre les accusations de harcèlement moral dont elle est l'objet. Comment il pouvait refuser aux syndicats du Grand ANNECY la communication du rapport de la consultante chargée de l'enquête sur les agissements de Mme LARDET alors qu'il préside le comité d'hygiène et de sécurité ? Comment il pouvait cosigner une lettre de déni de la dégradation de la santé mentale des agents de la collectivité ? La réponse est là : dans cette vidéo de la réunion publique organisée par la Confédération paysanne, par France Nature environnement et une association locale des Gardiens des terres agricoles pour s'opposer à la création d'une zone d'activités à BRASSILY sur une dizaine d'hectares agricoles.
On y voit Mme LARDET voler en personne au secours de Pierre BRUYERE pour essayer de soutenir ce projet contraire au principe législatif de "zéro artificialisation nette" puisqu'il n'y aura nulle part sur le Grand ANNECY le retour à la nature d'une surface aussi importante.
La raison du soutien de Pierre BRUYERE à Mme LARDET était donc là : qu'elle le soutienne dans ce projet dépassé de sacrifier des terres agricoles pour une zone d'activités nouvelle à POISY. Le deal : tu me soutiens contre le personnel et les syndicats et je te soutiens pour tenter d'imposer une zone d'activités sur ta commune. ZAE qui ne verra jamais le jour tant elle est en contradiction avec les enjeux de préservation des espaces agricoles et naturels qui étaient au coeur du projet de plan local d'urbanisme intercommunal que JLR avait lancé en 2019.
Ainsi va la dérive du Grand ANNECY, terrible déshérence qui verra bientôt le Directeur général des services quitter ses fonctions au 1er juin, pile deux ans avant la fin du mandat en 2026. Qui peut croire qu'un nouveau DGS pourra faire ses preuves en si peu de temps avec une équipe de direction agonisante ? Quel est l'intérêt de virer un directeur respecté par les agents et parfaitement au courant des dossiers de la collectivité alors que le budget 2026 sera voté par une nouvelle majorité élue en juin ? Il ne restera donc au nouveau DGS que le budget 2025 à élaborer...
Pour y mettre un copain ? L'exemple de 101 CAFFE montre que tout est à craindre de la part de Mme LARDET à ce titre.
Quant à Pierre BRUYERE, comment un homme de cet âge et de cette expérience peut-il avoir la naïveté de croire que le soutien de Mme LARDET sera pérenne ! Il n'a pas vu comment elle a sabordé dès qu'elle a été élue le projet de tunnel sous le SEMNOZ voulu par Françoise CAMUSSO qui l'a soutenue aux Municipales dans ce but ? Sans le soutien de Mme CAMUSSO et donc les voix obtenues à SEYNOD, jamais Mme LARDET n'aurait réalisé un tel score aux municipales de 2020. N'est-ce pas Olivier BARRY ? Ce qui ne l'empêcha pas d'enterrer le tunnel une fois élue sans aucun regard pour sa tutrice. Pierre BRUYERE est un honnête homme, s'associer à Mme LARDET contre les agents est une bien vilaine manière de terminer sa carrière politique.
Bus électriques à vendre, très peu servis...
Mme LARDET se vante de des bus électriques à 650.000 euros pièce. La SIBRA a reçu l'ordre d'en acheter 6. Le problème c'est qu'il n'y a que 3 bornes de recharge. Et donc 3 bus sont en permanence à l'arrêt sur le parc.
La SIBRA a donc investi 2 millions d'euros pour faire dormir 3 bus électriques qui ne fonctionnent que si l'un des 3 autres est en panne.
Ils pourront être revendus à bon prix, n'ayant quasiment pas roulé...
Mais cela permet à la présidente de parader sur les estrades en se gargarisant de cet achat démesuré pour masquer l'absence totale d'investissements dans les transports en sites propres et les parkings relais. Rien ne bouge pour le tram.
Et pour les bus, le nouveau plan de circulation avait été imprimé en milliers d'exemplaires qui ont ensuite été jetés au pilon du fait des contre-ordres reçus. Ici encore, il s'agit de faire oublier que les infrastructures n'avancent pas ... en faisant circuler des bus dans les embouteillages à compter du 29 avril.
Les LARDORG sont encore ici dans leur rôle préféré de vendeurs d'affabulations qui ne trompent plus aucun annécien. Le montage photographique devenu viral où Poutine menace d'anéantir ANNECY et obtenant la réponse de François ASTORG selon lequel "c'est déjà fait" illustre le rejet de cette équipe par les annéciens.
Une procession pour appeler la pluie...
Dimanche 9 mars à PERPIGNAN une procession a été l'occasion d'appeler la pluie dans les Pyrénées orientales. Une procession, comme au Moyen Age. Le Moyen Age que les productivistes n'arrêtent pas de présenter comme l'apocalypse dans laquelle nous ferait retomber l'abandon des énergies fossiles. "Vous ne voulez tout de même pas retourner au Moyen Age ?" est devenue l'argument de "bon sens" employé pour refuser de remettre en cause l'ébriété consumériste qui ravage la planète.
Une dirigeante agricole s'inquiétant de devenir des réfugiés climatiques à l'intérieur de son propre pays s'exprime pour demander avec d'autres la construction d'une dérivation du RHONE vers BARCELONE; rien de moins...
Pendant ce temps, les projets de golfs, de lotissements continuent de voir le jour et les forages sauvages deviennent la règle dans une course affolée à de l'eau de plus en plus profonde; mais qui ne se renouvelle plus.
Ne rien changer aux modèles inadaptés au manque récurrent d'eau est pourtant la pire des choses.
Alors, une petite procession ne coûte rien : elle permet aussi de penser que l'enfer c'est les autres. Bien vaine consolation d'une crise de l'eau à laquelle le monde agricole dominant et les élus majoritaires ne veulent pas s'adapter par la sobriété. L'incantation plutôt que l'anticipation et l'adaptation. Et dire que ce sont les écologistes qui passent malgré tout pour les êtres démoniaques par lesquels le malheur arrive... Le tort d'avoir raison trop tôt est le pire des affronts pour ceux qui ne veulent pas voir l'avenir climatique tel qu'il est.
La Cour des Comptes vient de publier un rapport exhaustif sur le retard pris pour nous adapter au nouveau régime climatique. Dans les Pyrénées orientales, département qui a élu 4 députés F-HAINE sur 4 circonscriptions comme par hasard, ce rapport sera certainement brûlé en place publique à la fin d'une prochaine procession.
L'amour et la révolution
Johanna SILVA a été l'amoureuse et l'assistante de François RUFFIN, amiénois comme moi (... et comme MACRON). Elle publie un livre "l'amour et la révolution" que je n'ai pas encore lu mais que je vais lire après l'avoir entendue chez SCHNEIDERMAN dans une longue interview du site ARRETS SUR IMAGE que je ne me lasse pas de vous recommander.
Ce que raconte Johanna est empreint de bienveillance, de clarté et d'analyse. Les déclarations à l'emporte pièce de Sandrine ROUSSEAU sont loin. Et cela rend l'écoute de Mme SILVA plus pertinente. Parce qu'elle ne cherche pas le scoop, parce qu'elle ne cherche pas à seulement nuire à un compagnon de route ou de parti. Mais à faire réfléchir tout au long de l'heure de discussion avec SCHNEIDERMAN, sans caricaturer, sans raccourcir, mais sans rien lâcher sur le fond.
Et à ce titre ce témoignage est important pour saisir la complexité de l'engagement militant des femmes cantonnées souvent comme elle dans la "logistique" ou le secrétariat au service d'hommes sûrs d'eux et de leurs analyses. Et si elle a aimé et travaillé avec RUFFIN ce n'est pas pour la promotion ou un salaire.
Car je suis interrogatif quand j'entends des femmes écologistes de trente ans qui dénoncent l'attitude de Julien BAYOU par exemple reconnaissant qu'elles se sont laissées "séduire" parce qu'elles pensaient que cela faciliterait leur promotion dans le parti : Comment peuvent-elles affirmer leur féminisme et avoir accepté cette déchéance annoncée ?
Faire de la politique à un "haut" niveau nécessite une confiance en soi et une capacité à se "blinder" contre tous les coups bas qu'elle réserve qui n'est pas donné à tout le monde. Chez les hommes, elle s'accompagne sans aucun doute d'un taux de testostérone anormalement élevé. D'une estime de soi qui écrase et séduit à la fois.
Et c'est ce sentiment étrange de puissance que Mme SILVA interroge même chez un type empathique et attentif aux autres qu'est encore aujourd'hui RUFFIN à ses yeux. C'est d'ailleurs ce qui rend le personnage politique RUFFIN sympathique. Quel autre que lui s'est intéressé avec sincérité aux victimes de la mondialisation (Merci Patron !) (1) ou aux femmes de ménage (debout les femmes !) ? Quel autre a su convaincre les électeurs de sa circonscription de voter pour lui après avoir majoritairement voté LE PEN à la présidentielle ?
C'est peut-être aussi cela l'intérêt du livre de Johanna Silva que de partager le quotidien d'un honnête homme aspiré par un destin national qui l'oblige à des choix auxquels il ne pensait pas lui-même. Rédiger un canard amiénois alternatif ne conduit en effet pas nécessairement à une candidature à la présidentielle... Le presque silence médiatique sur le livre est en lui-même le signe qu'il échappe à toute classification simpliste.
(1) Dans MERCI PATRON, vous pouvez entendre Mme Catherine THIERRY, une "soeur ouvrière" comme il y eut des "prêtres ouvriers". Elle racontait l'excellent opération de Bernard ARNAULT rachetant BOUSSAC SAINT FRÈRES pour récupérer les marques de luxe et fermer les usines textiles. Catherine fut la grande amie de ma maman à l'usine et à la CFDT. J'ai visionné une vidéo récente du Courrier Picard d'une rencontre amicale à l'occasion de son départ de Flixecourt (mon village natal). Et François Ruffin est là, animant la réunion au micro. Alors, bien entendu, je me dis qu'un homme comme celui-là ne peut être un mauvais bougre.
Investir ... dans la communication
Alors, c'est écrit dans le dernier bulletin municipal : la Ville va investir. C'est même la couverture du magazine. Sauf que depuis 4 ans, rien n'a été fait en matière d'investissement. Et que sur ni l'Hotel de Ville, ni la piscine des MARQUISATS ne seront réhabilités avant 2026. Seul le Haras devrait être terminé. Drôle de choix d'ailleurs que de ne pas avoir priorisé la piscine qui manque tant aux annéciens ou la Mairie qui aurait permis de réaliser des économies dans le budget de fonctionnement municipal. Les LARDORG ont préféré prioriser la réalisation de prestige au détriment de la vie quotidienne des annéciens.
Il reste que je n'ai toujours pas compris comment la Ville était passée en 2 temps 3 mouvements sous l'égide des LARDORG d'une remarquable gestion financière saluée par tous en 2020 à une situation exsangue où il faut renoncer à des investissements indispensables dès 2022.
En tous cas, les verbatim des élus encadrés dans certains articles méritent d'être décorés au palmarès de la langue de bois. Le Maire, le premier adjoint, l'adjointe à la nature et aux Airbnb, des "mots valise" sur la transition, la nature, la participation pour masquer le vide sidéral d'actions concrètes pour la vie quotidienne des habitants.
Le maire a bien cherché de l'aide auprès d'Aurélien BARREAU lors de la soirée de FNE 74 aux Glaisins où il fut fort mollement applaudi après avoir déclaré y être venu en voiture comme la grande majorité des participants... S'essayant à reprendre les mots du philosophe pour l'interpeller, il s'est vu renvoyer dans ses cordes. Ce n'est pas la "poésie" qui lui permettra de mettre en oeuvre les actions "prosaïques" indispensables à l'adaptation au nouveau régime climatique : c'est l'écoute des habitants et la conviction de l'équipe municipale. Or aucune de ces conditions n'est réunie aujourd'hui : l'équipe municipale est un champ de ruines et les habitants en ont marre d'une concertation réservée aux geeks adeptes d'internet et dont, au final, il ne reste rien.
P... 2 ans !