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thierry billet

Triste tigre de Neige SINNO

28 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Je n'avais pas lu "Triste tigre" en 2023 lorsque ce livre obtint le prix Fémina et celui du Goncourt des lycéens. Quel choc en le lisant ces jours-ci... Je l'ai lu deux fois de suite; ce qui ne m'était jamais arrivé. Sans doute était-ce le moment adéquat de le lire après le procès insoutenable des 51 violeurs de MAZAN ? En tous cas, l'histoire de Neige raconte le quotidien d'enfants devenus la proie d'un violeur proche, utilisant son autorité pour abuser d'eux; et utilisant le chantage permanent pour obtenir le silence. Si tu parles, tu casses la famille; tu veux que tes frères et soeurs aillent à l'assistance publique ? Qui te croira ? 

Neige SINNO rend évidente la question centrale du viol qui n'est pas sa nature sexuelle mais la question du pouvoir. Je suis violeur parce que je le peux; pas parce que j'ai des besoins sexuels inassouvis. A travers des anecdotes crues, Neige SINNO rend compte d'une réalité qui touche une terrible proportion d'enfants. Et comment il est impossible de s'en remettre complètement tant cette situation qui a été tolérée est ancrée dans le corps et le coeur des victimes. 

Elle raconte cliniquement que sa mère a mis plus d'un an pour quitter son beau père temps d'assurer l'avenir de ses deux autres enfants... Elle raconte les témoignages de  proches au procès pour venir dire que le violeur était un type bien sous tous rapports... à l'exception de celui-là... Elle raconte les excuses du violeur : je voulais obtenir son amour par ce biais car elle refusait de m'appeler papa... Elle raconte la sortie de prison et le pèlerinage à COMPOSTELLE, la rencontre avec une femme de 20 ans plus jeune qui accepta de faire 4 nouveaux enfants avec le violeur et l'école à la maison qu'ils mirent en place... 

Elle raconte aussi que si le violeur n'avait pas avoué, le procès n'aurait pas eu lieu. Parole contre parole... Et nul ne sait expliquer pour quelle raison il accepta de reconnaître la majeure partie des faits. Peut-être simplement parce qu'il ne supportait pas que la plainte de la mère et de sa fille n'ait été déclenchée par l'unique souci qu'il ne recommence pas avec ses deux enfants "à lui" ? Et qu'il s'offusqua qu'on puisse le soupçonner d'une telle ignominie...

Neige SINNO raconte comment le violeur d'enfant agressa et menaça un homme plus âgé auquel elle "céda" volontairement au motif de leur différence d'âge. Le violeur parental avait le privilège du viol et s'érigeait en protecteur de la violée contre d'autres hommes.

Bien sûr on ne peut éviter et Neige SINNO ne l'évite pas, le parallèle avec Hannah Arendt et la "banalité du mal". Qu'il s'agisse de la prescription que certains veulent abolir en matière de viol comme en matière de génocide ou des multiples facettes de la personnalité du violeur comme du directeur de AUSCHWITZ, la question de l'imprescriptibilité et de l'insoutenabilité de ce comportement déviant est posée.

Vous avez sans doute lu les explications des violeurs de MAZAN selon lesquelles ils auraient été manipulés par le mari, vous avez sans doute constaté qu'ils étaient "comme vous et moi", vous avez entendu que l'excuse d'avoir été soi-même agressé était devenue commune même si elle n'est fondée sur aucune statistique fiable... Banalité du mal ou comment imaginer le moindre plaisir sexuel à pénétrer une femme inconsciente et à se faire filmer le faisant après avoir respecté un "protocole" fixé par le mari ? La question du pouvoir, dit Neige SINNO. Le pouvoir d'abuser d'une femme, de lui imposer une relation sexuelle, voilà la clé et voilà la seule explication qui vaille.

Et Neige SINNO renvoie à l'explication finale : ils le font simplement parce qu'ils le peuvent.  L'effort littéraire qui irrigue le livre ne cherche pas à éluder les questions de fond qui du point de vue de la victime interrogent la société. Neige SINNO rappelle que les violeurs ne font jamais cet effort d'explicitation de leurs actes. Ils cherchent des excuses, ils parlent de leurs bons côtés, ils témoignent de leurs bonnes relations professionnelles, de leurs réussites sociales ou au contraire de leurs malchances dans la vie, de leurs engagements dans les clubs sportifs, etc. 

Mais me revient à l'image la scène du viol de Maria SCHNEIDER lors du tournage du dernier tango à Paris : Brando et Bertolucci l'ont fait simplement parce qu'ils pouvaient le faire, l'imposer à une jeune actrice dont ils détruisirent la vie à cet instant précis. Le film éponyme "Maria"  mérite que vous alliez le voir; il est comme un écho cinématographique au livre de Neige SINNO. 

Le pouvoir du curé sur l'enfant de choeur, le pouvoir de l'entraîneur sur la gymnaste, le pouvoir du cinéaste sur la comédienne, le pouvoir du hiérarque sur son employée; situations tellement banales qu'elles expliquent l'importance statistique des viols à jamais enfouis.

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Le saucissonage de Mme LARDET

18 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

38 962,40 euros + 10 302,14 euros font 49 264,54 euros HT. C'est le montant total de la prestation décidée par Mme LARDET pour améliorer son image et répondre à la plainte pénale des agents du Grand ANNECY. Le marché avec M. JULIEN vise précisément "le partage des entretiens et du rapport d'étonnement réalisé par Mme GUILLAUME avec un temps d'échange autour de ses conclusions". Il est donc directement issu du premier marché dont il constitue la seconde phase : faire monter la mayonnaise à partir des conclusions complaisantes de cette première étape. 

Sauf que, si on ne saucissone pas le marché, il dépasse le seuil de 40 000 euros au-dessus duquel une procédure ouverte de consultation des entreprises doit être ouverte. Et donc, au-delà de 40 000 euros HT, Mme LARDET ne pouvait pas choisir à l'avance les intervenants que la procédure de commande publique lui imposerait. Il fallait donc éviter cet exercice de transparence financière qui ne permettait pas qu'elle soit sûre du rendu final. Voilà la raison de ce  découpage artificiel en deux marchés.

Et la raison pour laquelle Mme LARDET n'a rien répondu à la CADA tant la ficelle est grosse. En gaspillant de l'argent public pour assurer sa défense personnelle, Mme LARDET montre son vrai visage cynique.

 

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LARDET, le manager de transition et 38 962,40 HT

16 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Après le gourou colombien d'hier, voici l'ancienne dircab de M. DEVIDJAN dans les HAUTS DE SEINE, qui parlait des agents du Grand Annecy comme de branquignoles...  Vous ne connaissez sans doute pas VALTUS, le leader européen des "managers de transition" ? Et vous ne saviez pas que cette entreprise avait été la seule à répondre à l'appel d'offres de Mme LARDET pour une "mission d'accompagnement du Grand Annecy pour l'analyse organisationnelle de la direction générale et des directions et la préparation d'un changement vers une organisation plus transversale et collaborative".

TOUT , dans ce marché,  interroge.

  1. Imaginez d'abord, comme me l'écrit Mme GUICHARD, qu'elle n'a contacté que 2 entreprises pour répondre à ce marché; et que seul VALTUS a répondu ! Pour un marché de l'ordre de 40 000 euros, il est douteux de ne contacter que deux entreprises de conseil. Et encore plus quand la seconde ne répond même pas; créant ainsi une situation de monopole. L'appel d'offres aurait dû être déclaré infructueux; et une nouvelle consultation aurait dû être engagée. Tel n'a pas été le cas : Mmes LARDET et GUICHARD ont donc sciemment privilégié VALTUS au détriment de la mise en concurrence. 
  2. VALTUS n'a aucune compétence en matière de collectivités territoriales, ni même en organisation du travail : c'est une entreprise dédiée au management de transition; c'est à dire au placement de dirigeants temporaires  à la place des dirigeants virés ou démissionnaires, le temps d'un nouveau recrutement... Ou lorsqu'il s'agit de virer des salariés et qu'ils effectuent le sale boulot pour le compte des actionnaires. Leur mission c'est celle d'une entreprise de travail temporaire. Que viennent-ils faire sur un appel d'offres qui ne concerne pas leur métier ? Pourquoi faire appel à eux en dehors de leurs compétences ? Comment Mmes LARDET/GUCHARD ont-ils sélectionné VALTUS ?  
  3. La réponse à l'appel d'offres porte sur la sous-traitance de la réalisation de la prestation à un manager "dont la spécificité a été validée par le Client";  aucun élément méthodologique, aucune source théorique, aucune analyse de la demande du Grand Annecy ne figure dans le document que Mme GUICHARD m'a adressé. En réalité, il s'agit "à la suite de l'arrivée de la nouvelle présidente en février 2022 (sic !), les changements importent certains collaborateurs et certains n'adhérent pas et la Direction Générale est en pleine restructuration"...  Bien entendu, Mme GUILLAUME n'a jamais été présentée comme une "manager de transition" aux équipes, mais comme une consultante neutre. Alors qu'elle a été choisie intui personae par Mme LARDET qui en a fait sa femme de confiance pour obtenir les confidences des agents interrogés. Ceux-ci ont cru qu'il s'agissait d'une consultante extérieure; alors qu'il s'agissait d'une personne choisie par Mme LARDTET personnellement.
  4. Le document de réponse ultra simplifié n'a même pas été relu puisqu'il évoque "Madame Frédérique LARDET, représentant le client ainsi que ses filiales dans ses relations avec VALTUS pour les besoins de l'exécution du contrat". Il est vrai qu'il fallait faire vite pour obtenir un rapport favorable à adresser au plus vite au Parquet. 
  5. L'hypothèse la plus crédible est que Mme LARDET connaissait Mme GUILLAUME avant 2020 et lui a demandé son aide pour opposer aux plaintes des agents une analyse complaisante que Mme GUILLAUME a produite et que Mme LARDET a sans aucun doute communiqué aux policiers dans le cadre de l'enquête pénale du Parquet d'ANNECY. Une fois choisie, Mme GUILLAUME s'est fait recruter par VALTUS qui a pris sa marge sur la prestation de main d'oeuvre en étant assuré d'être retenu puisque VALTUS était le seul candidat.
  6. La mission confiée par Mmes LARDET/GUICHARD visait à "comprendre les facteurs d'adhésion et/ou d'acceptation des agents et des partenaires sociaux"  : vous rendez vous compte de la tromperie organisée pour pouvoir déterminer lors des entretiens de Mme GUILLAUME avec les agents lesquels sont lardeto-compatibles et ceux qui ne le sont pas sans bien entendu qu'ils en soient informés et que leur accord soit pleinement recueilli ?  Seules Mmes LARDET/GUICHARD avaient accès à ces informations et seules elles assuraient le pilotage de la mission. 
  7. Le coût pour la collectivité est de 39 000 euros HT pour 18 jours de travail soit plus de 2 000 euros HT par jour pour une entreprise qui n'a aucune référence en matière de conseil dans des collectivités locales. 

Mmes LARDET/GUICHARD ont donc jeté l'argent des annéciens par les fenêtres pour se constituer des preuves pénales sur le dos des contribuables et en trompant les agents sur le contenu de la mission au cours de laquelle il leur était demandé de se confier.

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LARDET, le 2 juillet a coûté 9 000 euros HT

15 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Contrainte par la CADA, Mme LARDET m'a donc enfin adressé, via sa nouvelle factotum, Mme GUICHARD, le contrat passé avec Eric JULIEN, pour 9 000 euros HT, soit 10 800 euros TTC pour une journée de travail le 2 juillet 2024. Il n'y a pas eu d'appel d'offres public pour cette journée qui devait, selon M. JULIEN, permettre de "prendre de la hauteur, passer un bon moment, achever le semestre sur une note positive, et constructive avant la pause estivale"...

Comment Mmes LARDET et GUICHARD peuvent-elles justifier une telle dépense sans mise en concurrence pour un seul jour de travail ? Un jour, où de surcroît, à part cirer les pompes de la Présidente et des groupes de travail l'après-midi, le consultant n'avait aucun apport méthodologique ni de contenu théorique à apporter.

Nous saurons un jour par quel lien de copinage avec Mme LARDET,  M. JULIEN, grand spécialiste des indiens colombiens KOGIS, s'est retrouvé en charge de cette journée pour "dans un exercice de transparence, et comme annoncé par la vice-présidente, partager le rapport d'étonnement réalisé par Mme GUILLAUME, s'appuyer sur la restitution pour relancer une dynamique au sein et avec les équipes, en particulier sur les modes de fonctionnement et de relations".  Ce qui ne manquera pas de faire pleurer les participants à cette journée où on les fit se bander les yeux et se faire guider les uns les autres, comme je l'avais raconté. 

Que deux femmes de droite, fortes de leurs déclarations pour la réduction de la dépense publique, gaspillent ainsi les impôts des annéciens, montrent la duplicité de leurs discours tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du Grand Annecy. 

Cette dépense traduit ni plus ni moins que le sauve qui peut qui prévalait à la suite de la plainte pénale des agents du Grand Annecy pour se construire des preuves que Mme LARDET prenait à bras le corps le dossier des risques psychosociaux qu'elle a engendrés sous sa présidence. J'ai reviendrai à propos du classement sans suite de cette plainte par le Parquet.

Mais d'abord demain, je parlerai de l'autre marché public, celui passé avec la société VALTUS, leader du management de transition.

 

 

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Nombrilisme municipal

13 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Le bulletin municipal de décembre 2024 présente ... les élus d'ANNECY. 5 ans après leur élection et 1 ans avant 2026 et parce que la plupart, chargés de missions confidentielles ou uniquement alimentaires, sont inconnus des annéciens , les LARDORG se sont faits tirer le portrait sur deux pages...

J'y découvre une élue en charge de la "politique événementielle" alors que le premier adjoint s'occupe des "grands événements"; doublon évident qui ne sert qu'à rémunérer une élue pour un service fantôme.

Et puis, on remarque qu'il n'y a aucune photo des élus de l'opposition... sans doute au nom de la transparence de la vie publique et du respect des minorités dont les LARDORG ont plein la bouche sans jamais l'appliquer.

Après tout qu'ils en profitent encore un peu, leur narcissisme aura une fin prochaine.

 

 

 

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La SIBRA en faillite

12 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

La gestion de la SIBRA par les LARDORG se traduit par la dégradation du service rendu aux annéciens. Par électoralisme, ils ont baissé le prix des abonnements de manière spectaculaire, mais c’était pour masquer l’absence d’investissement structurant pendant tout le mandat. Les associations du GRENELLE des transports qui avaient pris fait et cause pour RÉVEILLONS ANNECY (rappelez-vous Mme GREBER en vidéo au nom de ce collectif) doivent se rendre compte de leur méprise.

Souvenez vous au passage de l’engagement électoral de RÉVEILLONS ANNECY d’interdire les voitures au diesel d’ici 2025 … Et de la réponse de notre plan local pour la qualité de l'air que j'avais portée aux demandes de GREENPEACE.

Mais revenons à la SIBRA.

Après avoir fait payer aux annéciens les transports en commun gratuits pour les touristes pendant l’été, les LARDORG viennent d’annoncer qu’ils supprimaient les navettes vers les GLIERES et le SEMNOZ cet hiver. De quoi remettre 18 000 usagers et des dizaines de voitures chaque jour sur les routes déjà bien encombrées vers ces plateaux !

Le restaurant de M. SARDA, président de la SIBRA, au col de la FORCLAZ remercie les annéciens de ce financement public de l’accès à son établissement cet été et vous prie d’excuser le désagrément de la fermeture des lignes annexes vers d’autres sites cet hiver.

Pour le reste, c’est « aussi pire » !

Voilà que VELONECY est liquidée et donnée au secteur privé alors que ce service que nous avions lancé sans entrer en concurrence avec les loueurs privés avait fait ses preuves pour initier le développement massif de l’usage du vélo électrique.

Quant à la réorganisation des lignes de bus mise en place ce printemps, elle suscite la colère des usagers entassés sur certaines et découragés par l’allongement des temps de transport pour d’autres.

En réalité, malgré l’augmentation du versement transport des entreprises, la gestion de la SIBRA a été calamiteuse et les LARDORG en sont les uniques responsables.

La démission inexpliquée du directeur de la SIBRA n’était sans doute pas étrangère à ce scénario catastrophe.

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Droit de l'environnement maltraité : l'exemple de l'A 69

11 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Une procédure devant la juridiction administrative prend des années. Les français tolèrent qu'une affaire de permis de construire ne soit pas jugée devant le tribunal administratif avant trois ans. Pour tenter de trouver une solution à ces enlisements, les gouvernements successifs ont limité les voies de recours, créé des procédures abscons que même les avocats au Conseil d'Etat ne maitrisent plus...

Ces procédures au long cours peuvent être accélérées par le recours au référé, procédure d'urgence limitée aux cas où l'évidence est la règle. Autant dire que le recours à l'évidence en matière administrative ressemble à la pêche à la perle dans une huitre du bassin d'ARCACHON.

Toutes les associations environnementales et leurs avocats tentent le coup quand l'enjeu est important (destruction d'espèces protégées, violation manifeste d'une disposition d'un plan local d'urbanisme ou de la loi LITTORAL, etc.). Peu sont satisfaits.

Avec la contestation du projet d'autoroute A69 entre TOULOUSE et CASTRES, la juridiction administrative a trouvé un autre moyen d'enliser une procédure. Après avoir rejeté les référés engagés par les associations, le TA examinait enfin ces jours-ci le fond du dossier.

Caillou dans la chaussure de l'Etat, le rapporteur public (magistrat indépendant qui donne un avis sur la décision qu'il estime devoir être prise par la juridiction) propose l'annulation du projet pour plusieurs motifs environnementaux et sociaux.

Et donc, on plaide le 9 décembre en présence de l'Etat, du concessionnaire, des entreprises, etc.

Le lendemain, le Préfet sort de son chapeau une note au Tribunal promettant une diminution de 33% du tarif de péage de l'infrastructure car l'Etat et les collectivités vont augmenter leurs subventions au projet.

Et le Tribunal saute sur l'occasion pour ne pas trancher mais sans pour autant arrêter les travaux ce qui aurait permis de ne pas créer une situation de fait accompli.

Le Tribunal fait donc le choix assumé de ne   statuer sur la légalité de l'autoroute qu'une fois qu'elle sera construite.

Je comprends la colère des associations.

J'ai vécu cette expérience lors des contentieux ouverts contre la réouverture du Tunnel du Mont Blanc aux camions après la catastrophe du 24 mars 1999. Perdu en référé, gagné au fond une fois que le tunnel a été réouvert... Les citoyens n'y comprennent plus rien; partageant seulement le sentiment d'être David contre Goliath et de ne pouvoir faire confiance à l'Etat pour avoir accès à un juge impartial dans un délai raisonnable (article 6 de la convention européenne des droits de l'homme).

 

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Marché de Noël, de mal en pis

10 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Comme pour la zone de faible émission sur la qualité de l’air dont l’ambition a été revue à la baisse par les LARDORG par rapport à 2019, le marché de Noël a cette année purement et simplement supprimé le tri sélectif. 

Profitant du laxisme des LARDORG, l’exploitant réduit ses coûts de fonctionnement au détriment de l’environnement sans que nos élus écologoïstes ne réagissent. 

Ils n’avaient déjà pas levé le petit doigt l'année dernière quand un artisan annécien n’avait pas été payé de son travail par le prestataire;  ni quand le village des enfants est réduit à un micro manège et une cabane en bois pour un Père Noël épisodique, et où les promenades à poney promises n’ont pas débuté cet hiver.

Le prestataire en profite, et les LARDORG regardent ailleurs. Il est plus facile de faire semblant de gamberger sur ANNECY 2050 que de faire tourner au quotidien le service public municipal.

Marché de Noël, de mal en pis
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Lac d'ANNECY environnement à TALLOIRES

7 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

L'association LAC D'ANNECY ENVIRONNEMENT, entièrement dévouée à la protection du lac et au respect de la loi LITTORAL, vient de remettre à niveau son site internet. Elle y présente en particulier sont point de vue en réponse au Maire de TALLOIRES, M. SARDA à propos d'une enquête pénale en cours. Je l'avais évoquée ici. Dans cette réponse détaillée que je vous invite à lire attentivement, l'association remet l'église au centre du village et les points sur les i. Par exemple, concernant le contentieux sur la reconstruction de la lingère au bord du lac :

Dans un autre dossier judiciaire qu'ALAE a ouvert contre la commune sur la reconstruction de la Longère (une idée fixe chez eux de voir ce bâtiment communal historique disparaître) nous venons de perdre...
Nous avons eu 5 jours pour fournir la preuve de l'existence de ce bâtiment avant 1943.

ALAE :

Monsieur le maire évoque ici le recours d'ALAE au Tribunal administratif contre le permis de construire initial de la Longère, visant à transformer les lieux pour réaliser 8 chambres d'hôtel, puis contre le permis modificatif visant désormais à établir un commerce ... à la destination indéterminée.

La seule idée fixe d'ALAE, s'il en est, est de préserver l'environnement et l'accès du public à ce lieu paysager exceptionnel, zone naturelle du PLU, espace naturel sensible du département, situé dans la bande des cent mètres d'un espace non urbanisé, lieu menacé par les projets développés dans le BEA.

Les activités visées dans le BEA et dans les permis de construire que la commune s'est octroyée sont, de ce fait, prohibées par la loi littoral.

Seule l'hypothèse d'une reconstruction du bâtiment exactement à l'identique, dans son implantation, ses dimensions, ses caractéristiques et sa destination, pourrait éventuellement permettre une dérogation à la loi littoral, à condition qu'il ait été légalement édifié.

Pour démontrer que la Longère aurait éventuellement été édifiée avant 1943, la commune n'a pas disposé de 5 jours, comme le mentionne Monsieur le maire, mais de nombreux mois, puisque tous les mémoires rédigés par ALAE traitaient ce sujet.

La rigueur de la réponse dans son ensemble mériterait que la presse s'en fasse l'écho. Vous pouvez la télécharger ci-dessous.

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Le R-HAINE sur les pas de la vérité alternative

6 Décembre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Sous couvert de liberté d'expression, le R-HAINE et les médias aux ordres de BOLLORÉ sont à la manoeuvre pour développer une rhétorique qui vise à remettre en cause les faits eux-mêmes. Non pas les idées ou les opinions qui méritent toujours d'être débattues dans une démocratie, mais les faits eux-mêmes. Par exemple, le fait que la Terre est ronde ou que la gravitation nous permet de ne pas nous envoler dans l'espace. Voici un exemple avec la chroniqueuse de CNEWS Eugénie BASTIE relevé par VERT :

«Donc je dois accepter, en tant qu'astrophysicien, des débats sur la Terre plate ou la gravitation ?», lui lance Eric Lagadec, autre figure de X. Réponse : «Oui vous devez acceptez (sic) de convaincre plutôt que d’interdire. C’est le pari de la démocratie».

Puisque les faits eux-mêmes peuvent être débattus et donc ne sont plus la base d'un raisonnement scientifique raisonnable, tout peut donc se dire ou s'écrire sur les réseaux sociaux. Les faits deviennent une croyance qu'il est possible de remettre en question et de les remplacer par d'autres inventés purement et simplement. 

Le réchauffement climatique devient ainsi une croyance malgré l'accumulation de preuves depuis vingt ans. Le "grand remplacement" devient un fait alors qu'aucune étude démographique scientifique n'apporte d'éléments probatoires en ce sens.  Puisque "fait" et "croyance" sont interchangeables, Mme LE PEN peut réclamer des peines pénales automatiques ; mais s'offusquer d'une atteinte à la démocratie lorsqu'une peine annexe automatique a été votée par les députés en matière de prise illégale d'intérêts et qu'elle s'applique à elle.

C'est sur cette perte de sens devenue l'argumentaire numéro 1 de l'extrême droite partout dans le monde que prospère la "vérité alternative" chère à TRUMP. Il n'y a plus besoin que les faits soient établis : on peut tout affirmer comme une vérité factuelle  puisque  contester ces logorrhées devient une atteinte à la liberté d'expression. Je peux émettre toutes les contre vérités factuelles sur les étrangers ou le nucléaire puisque les contester revient à remettre en cause ma liberté de raconter n'importe quelle salade.

Il n'y a plus de limites déontologiques de la part des journalistes ou des politiciens. 

 

5️⃣ 28/11 : À un internaute qui lui demande si «les fake news, les manipulations et la propagande» qui règnent sur X (ex-Twitter) «font partie de la liberté d'expression» selon elle, la journaliste du Figaro et chroniqueuse de CNews (décidément) Eugénie Bastié, répond, en défense du réseau social : «une liberté d'expression qui serait réservée aux propos scientifiques, vérifiés, bien intentionnées et indépendants de toute pression ou militantisme n'est plus de la liberté d'expression».

«Donc je dois accepter, en tant qu'astrophysicien, des débats sur la Terre plate ou la gravitation ?», lui lance Eric Lagadec, autre figure de X. Réponse : «Oui vous devez acceptez (sic) de convaincre plutôt que d’interdire. C’est le pari de la démocratie». Tollé de la part de nombreux scientifiques, dont la géographe Magali Reghezza : «En démocratie, on débat des opinions, pas des faits, justement parce que les faits ne sont pas des opinions.»

 
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