Véronique RIOTTON, 613° députée pour l'écologie
AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT a classé les députés sur la base de leurs votes pour l'environnement.
Agir pour l’Environnement a établi un système de notation simple et transparent :
+ 1 point : lorsque le député a voté en faveur d’un amendement ou d’une loi constituant une avancée pour l’écologie ou au contraire contre un amendement ou une loi nocive pour l’environnement
0 point : lorsque le député s’est abstenu ou lorsque le député était absent
- 1 point : lorsque le député a voté en faveur d’un amendement ou d’une loi nocive pour l’environnement ou au contraire contre une loi ou un amendement favorable pour l’environnement
Véronique RIOTTON y est classée 613° sur 647...
le sentier cathare
De Port La Nouvelle à Foix, 200 kilomètres pour découvrir l'épopée des cathares, des hérétiques bien utiles pour justifier une guerre civile qui permit à la couronne française d'étendre son territoire en OCCITANIE au 13° siècle. Leur "crime" était de croire que le monde réel avait été créé par le diable et que seul le monde invisible avait été créé par Dieu. Un pape décida qu'il fallait donc les exterminer; cela prit 20 ans. Et le sentier relie les châteaux des nobles occitans qui les accueillirent puis furent réduits car ils ne voulaient pas de la tutelle du roi de FRANCE.
Sur des à pics vertigineux, surveillant la plaine et à deux pas des Pyrénées, ces châteaux en ruine se fondent dans la roche dont ils constituent une prolongation parfaitement intégrée. Des CORBIÈRES aux vignes de plus en plus fréquemment "bio", le chemin monte et descend au rythme du relief accidenté qui protégeait les cathares en danger pour s'achever à FOIX. De l'eau partout sortant du massif calcaire où elle s'est infiltrée, des chants d'oiseaux, des vues sur les PYRÉNÉES au lointain.
Il nous restera le "chemin des Bonshommes" qui mène de FOIX à l'ESPAGNE, réputé être celui de la fuite des derniers "Purs" vers la Catalogne pour s'y réfugier. Trop tôt ce printemps à cause de la neige abondante encore dans les Pyrénées vers 2 000 mètres. Mais cet automne ?
Les locaux de FNE vandalisés
Des agriculteurs haut-savoyards ont trouvé utile de déverser des tonnes de lisier et de fumier devant les locaux de FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT. Un message violent adressé aux défenseurs de l'environnement, un de plus, comparable à ce que subissent les lanceurs d'alerte bretons sur les pollutions au nitrate. Cette fois, sans nul doute, il s'agit d'une vengeance bien malvenue à la suspension de l'arrêté préfectoral concernant l'élimination des bouquetins du BARGY. C'est pourtant à cela que sert la Justice dans un pays civilisé : à régler les contentieux sans passer par la violence. Dès lors que la réponse de celui qui perd devant le Juge est de se venger, la civilisation recule.
C'est ce que certains agriculteurs haut-savoyards viennent de faire. L'abattage d'un troupeau pour une seule bête malade est un crève-coeur que chacun peut comprendre et partager. Mais ce ne sont pas les écologistes qui ont fixé cette règle, c'est le Ministère de l'agriculture où la FNSEA règne en maître. Si il faut changer cela, la FNSEA est bien placée pour le faire, mais elle a préféré négocier des prises en charge financières pour les bêtes abattues. Et d'un point de vue prophylactique, c'est sans doute préférable.
Alors donc la violence pour faire taire ceux qui demandent la vérité sur les épandages de lisier qui polluent l'eau des baies bretonnes, sur les méga élevages de cochons, etc. Et maintenant, même dans un département qui se vante d'avoir été le pionnier des appellations d'origine contrôlée et d'une agriculture de qualité, des pratiques semblables, quelle régression !
La réponse de la nouvelle Ministre à cette action illégale est bien timide. Elle manque surtout de la plus élémentaire crédibilité quand Eléonore Leprettre, collaboratrice du ministre de l’agriculture lorsqu’il était chargé des relations avec le Parlement, devient directrice de la communication et des affaires publiques des vendeurs de pesticides. Et que le gouvernement n'a pas démantelé la "cellule DEMETER" qui au sein de la gendarmerie doit détecter ceux qui pratiqueraient de "l'agri-bashing"; malgré la décision de la juridiction administrative demandant une clarification de ses missions.
ALPINE ALUMINIUM, vers une annulation de la cession
Madame la Procureure de la République d'ANNECY vient d'adresser aux médias un communiqué de presse annonçant qu'elle a demandé au Tribunal de commerce d'annuler la cession de la SCOP ALPINE ALUMINIUM à Frank SUPPLISSON et à SAMFI. L'audience aura lieu le 29 juin prochain.
Cette décision exceptionnelle fait suite à l'intense plaidoyer des anciens salariés et du dirigeant de la SCOP auprès du Parquet d'ANNECY et du Tribunal de commerce pour faire connaître le massacre industriel opéré par les repreneurs qui ont, rappelons-le, envoyé à la ferraille tout l'outil industriel et licencié tout le personnel. De sorte qu'il n'est aujourd'hui plus possible d'imaginer reprendre une activité de métallurgie de l'aluminium sur le site.
Même l'engagement de maintenir un comité d'entreprise n'a pas été tenu pour éviter que l'inspection du travail n'ait à se prononcer sur le licenciement des représentants du personnel et ne découvre le pot aux roses du licenciement de l'ensemble des 49 salariés repris.
Cette situation déplorable avait déjà conduit le Tribunal de commerce à refuser en décembre 2021 de clôturer la cession et de demander au mandataire-liquidateur une enquête sur la tenue des engagements. Cette enquête a conclu à la violation de tous les engagements et a donc motivé la demande de la Procureure de la République en vue de la résolution de la cession.
Le Tribunal a bel et bien été berné en décembre 2019 par des promesses qui n'ont jamais commencé à être tenues.
Ce procès à venir ouvre la voie à l'indemnisation de tous les créanciers spoliés dans le cadre de la cession, et en particulier à celle des actionnaires de la SCOP dont de nombreux salariés qui ont eu droit à la double peine du fait des agissements des repreneurs : la perte du capital qu'ils avaient investi dans la SCOP et leur licenciement alors que Frank SUPPLISSON avait promis de les conserver au moins 3 ans à l'effectif.
Si la cession est annulée, le Tribunal récupérera les biens de la SCOP et pourra alors mettre en vente le terrain industriel de manière à indemniser les créanciers de la SCOP.
Honte à ceux qui se sont affichés publiquement avec Frank SUPPLISSON ou qui ont pactisé avec lui pour obtenir des avantages personnels alors qu'ils étaient alertés sur les démarches des anciens salariés et sur leurs licenciements abusifs.
Il est temps que Justice soit rendue aux victimes de ces repreneurs indélicats et c'est la voie qu'ouvre la saisine du Tribunal de commerce par Madame la Procédure.
Sur l'échec de Yannick JADOT
Le philosophe Bruno LATOUR qui a soutenu la candidature de JADOT explique dans MEDIAPART pour quelle raison selon lui les résultats de JADOT et MELENCHON furent si différents. LATOUR affirme : "Cette gauche dite radicale (les Insoumis) me semble être davantage dans une radicalité d'attitude, alors que l'écologie politique est radicale dans son contenu et modeste dans son attitude. L'écologie politique ne s'organise pas sous la forme d'une conquête du pouvoir et d'un renversement, qui laisse en suspens ce qui sera fait ensuite. Il s'agit de modifier tous les détails de l'existence d'un système de production installé depuis l'après-guerre, de réparer une à une des situations qui ont été saccagées, de repartir des chaussures que l'on achète, de l'ordinateur que l'on utilise. L'imaginaire révolutionnaire prétend abattre le système et le remplacer par un autre. Alors qu'il s'agit plutôt de revenir sur des multitudes de décisions concernant nos façons de nous déplacer, de nous habiller. Cela suppose d'engager un mouvement de rétrogradation, de re-sélection de nos manières de vivre qui n'a rien d'enthousiasmant, contrairement à l'imaginaire révolutionnaire. En outre, dès qu'on commence ce processus, on tombe sur d'infinies controverses souvent très techniques : Faut-il passer à la voiture électrique ? Quelles questions posent alors l'usage du lithium ? Doit-on plutôt renoncer à la voiture individuelle ? Doit-on développer ou non les éoliennes ? C'est tout le sens que l'on donne à l'Histoire qui est perturbé."
Effectivement, cette problématique est impossible à verbaliser en 30 secondes sur une chaine d'information en continu ou à faire acclamer dans un meeting par le meilleur tribun qui soit. Mieux vaut parler d'autre chose. De "planification écologique" par exemple dont personne ne sait ce que c'est, sinon qu'il rappelle DE GAULLE, le Concorde et le "plan calcul" pour les plus férus d'histoire, mais du vent pour les autres. Mais un vent si agréable à croire puisqu'il n'engage à rien...
"Protocole en grève" et maltraitance au travail
C'est une photo terrible que Séverine GRARD publie sur Facebook : on y voit un agent municipal du service protocole photographié le 8 mai à ANNECY LE VIEUX en pleine cérémonie du souvenir avec une pancarte dans le dos "PROTOCOLE EN GREVE"... Preuve que l'inénarrable adjoint à la qualité de vie au travail, multi concerné par les conflits d'intérêts, n'a encore pas compris ses nouvelles fonctions. Mais aussi, que l'alerte du syndicat UNSA du 22 mars 2022 est restée lettre morte.
Dans ce courriel inusité tant sur la forme que le contenu, le secrétaire de ce syndicat, réputé sur le plan national pour sa mesure et son sens des responsabilités, écrit :
"Les témoignages de désarroi et de mal être de la part des agents face à la situation actuelle n'ont jamais été si nombreux. Des agents quittent la collectivité, d'autres sont en arrêt de travail car ils sont à bout et ceux qui restent souffrent. Ceci concerne tous les services à tous les niveaux du simple agent à la direction générale."
"Est mis en cause le manque de considération, de reconnaissance, d'intérêt de la part de nos élus pour le travail effectué par les agents, mais également nos organisations internes et le manque de clarté, de lisibilité et de fluidité des processus de validation (qui fait quoi et qui décide quoi ?). La démotivation gagne du terrain."
Tout est dit.
L'armée mexicaine des maires-adjoints et conseillers-délégués pour percevoir + d'indemnités n'arrive pas à se coordonner autour d'un maire au charisme inexistant qui n'est là que parce qu'il était le plus petit commun dénominateur des participants à REVEILLONS ANNECY qui l'ont donc choisi pour cela.
S'y ajoutent les bisbilles LARDET/ASTORG et de leurs adjoints (ordres et contre-ordres...)
Et bien entendu le mépris constant à l'égard des fonctionnaires municipaux qui, en retour, se referment sur leurs prérogatives, se taisent ou partent.
Une telle armada d'élus, bien souvent consultants en tous genres, experts en vente de greenwashing, de communication participative, de durabilité, de bien-être en tous genres et qui se fait épingler au bout de 2 ans de mandat pour la maltraitance des agents du service public, il fallait le faire et ils l'ont fait. Mais quand on est consultant comme le sont le maire et le premier adjoint par exemple, on ne décide rien. On dit ce qu'il faudrait faire dans un monde idéal à des gens qui vous paient pour entendre la bonne parole, mais on ne fait pas soi-même. C'est d'ailleurs ce que les consultants qu'ils ont mandaté sur ce sujet (600 000 euros facturés à la Ville quand même !) ont dû leur expliquer. Mais maintenant, les consultants devenus élus doivent FAIRE. Ne pas simplement parler, parler et encore parler de méthodes et de bonnes pratiques. Mais simplement être respectueux des agents, les entraîner dans leur "transition" autrement que par des mots et des réunions avec des affidés déjà persuadés; autrement dit TRAVAILLER, être présents tous les jours de la semaine et en soirée pour être crédibles et assurer un vrai portage politique des dossiers. Ne pas annuler les commissions la veille parce que ce sont les vacances scolaires et donner envie de partager ses ambitions. Bref, faire de la politique municipale à l'écoute des techniciens et des habitants ; un concept dont ils maitrisent la théorie, mais pas la pratique.
Pour l'UKRAINE
La résistance opposée par le peuple ukrainien à l'invasion russe force le respect et l'admiration malgré le prix payé du fait des crimes de guerre qu'AMNESTY INTERNATIONAL a désormais documentés de manière rigoureuse. Tout ce qui peut être fait pour l'aider est nécessaire. Le gouvernement ukrainien vient de lancer une cagnotte participative pour l'aider dans les domaines militaire, de santé et pour la reconstruction. Vous choisissez sur le site à quel domaine vous souhaitez que votre aide soit consacrée et le gouvernement ukrainien s'engage à rendre compte de l'utilisation des dons chaque semaine.
C'est simple, efficace, facile d'utilisation. Tout est expliqué (en anglais facile à comprendre) sur le site ci-dessous.
Les drapeaux de prière
C'est au détour du chemin qu'on les aperçoit. En levant la tête pour observer les sommets alors qu'on est attentif au moindre caillou sur ce sentier abrupt où le col semble si lointain et la chute possible à tout instant. Ils sont souvent sales, défraichis, devenus blancs par le gel, la neige et la pluie, leurs couleurs perdues tranchent avec celles, vives et gaies des nouveaux venus, apportés par des boudhistes attentifs ou des touristes comme nous. Car, au fond, ne fait-on pas tous ces efforts que pour apporter nous-aussi nos drapeaux de prière à cet endroit-là ? En ce lieu de passage entre deux très hautes vallées où les yaks sont les rois incontestés et les panthères des neiges les vrais yétis introuvables...
Et puis, ils se dérobent. On les croyait proches et ils ont disparu. Le chemin se fait distance, éloignement, longueur, pente abrupte et on devine qu'il faudra encore s'accrocher pour pouvoir les atteindre. C'est à ce moment-là que je parle aux pierres. Qu'il faut prendre sur soi et accepter d'être si petit, perdu, fragile, fatigué, légèrement ivre ... Et que les seules auxquelles on peut se confier vraiment, sans crainte d'être trahi, ce sont les pierres du chemin.
Mais, au bout, ils sont là. Un dernier coup de rein, une dernière sente, et les porteurs attendent, gais comme des pinsons, qui savent ce qu'on va faire et s'amusent de notre émerveillement devant le spectacle de l'EVEREST, du LHOTSE dans le ciel bleu imperturbable. D'abord, il faut les nouer bout à bout en faisant attention au sens des couleurs : jaune, vert, rouge, blanc et bleu. Ne pas bousculer le code sacré des boudhistes. Ne pas se tromper de sens comme si on ne savait pas qu'on passe les shortens sur sa gauche. Et puis, se hisser sur les rochers les plus hauts, vérifier qu'on les fixe bien et que le premier coup de vent ne les emportera pas.
Alors, il faut se reculer autant qu'on peut pour les voir flotter. Heureux de poursuivre ainsi l'hommage immémorial des hommes à la montagne. Juste savourer ce moment car on est venu pour cela; pour rendre hommage. Humblement.