"Protocole en grève" et maltraitance au travail
11 Mai 2022 , Rédigé par Thierry BILLET
C'est une photo terrible que Séverine GRARD publie sur Facebook : on y voit un agent municipal du service protocole photographié le 8 mai à ANNECY LE VIEUX en pleine cérémonie du souvenir avec une pancarte dans le dos "PROTOCOLE EN GREVE"... Preuve que l'inénarrable adjoint à la qualité de vie au travail, multi concerné par les conflits d'intérêts, n'a encore pas compris ses nouvelles fonctions. Mais aussi, que l'alerte du syndicat UNSA du 22 mars 2022 est restée lettre morte.
Dans ce courriel inusité tant sur la forme que le contenu, le secrétaire de ce syndicat, réputé sur le plan national pour sa mesure et son sens des responsabilités, écrit :
"Les témoignages de désarroi et de mal être de la part des agents face à la situation actuelle n'ont jamais été si nombreux. Des agents quittent la collectivité, d'autres sont en arrêt de travail car ils sont à bout et ceux qui restent souffrent. Ceci concerne tous les services à tous les niveaux du simple agent à la direction générale."
"Est mis en cause le manque de considération, de reconnaissance, d'intérêt de la part de nos élus pour le travail effectué par les agents, mais également nos organisations internes et le manque de clarté, de lisibilité et de fluidité des processus de validation (qui fait quoi et qui décide quoi ?). La démotivation gagne du terrain."
Tout est dit.
L'armée mexicaine des maires-adjoints et conseillers-délégués pour percevoir + d'indemnités n'arrive pas à se coordonner autour d'un maire au charisme inexistant qui n'est là que parce qu'il était le plus petit commun dénominateur des participants à REVEILLONS ANNECY qui l'ont donc choisi pour cela.
S'y ajoutent les bisbilles LARDET/ASTORG et de leurs adjoints (ordres et contre-ordres...)
Et bien entendu le mépris constant à l'égard des fonctionnaires municipaux qui, en retour, se referment sur leurs prérogatives, se taisent ou partent.
Une telle armada d'élus, bien souvent consultants en tous genres, experts en vente de greenwashing, de communication participative, de durabilité, de bien-être en tous genres et qui se fait épingler au bout de 2 ans de mandat pour la maltraitance des agents du service public, il fallait le faire et ils l'ont fait. Mais quand on est consultant comme le sont le maire et le premier adjoint par exemple, on ne décide rien. On dit ce qu'il faudrait faire dans un monde idéal à des gens qui vous paient pour entendre la bonne parole, mais on ne fait pas soi-même. C'est d'ailleurs ce que les consultants qu'ils ont mandaté sur ce sujet (600 000 euros facturés à la Ville quand même !) ont dû leur expliquer. Mais maintenant, les consultants devenus élus doivent FAIRE. Ne pas simplement parler, parler et encore parler de méthodes et de bonnes pratiques. Mais simplement être respectueux des agents, les entraîner dans leur "transition" autrement que par des mots et des réunions avec des affidés déjà persuadés; autrement dit TRAVAILLER, être présents tous les jours de la semaine et en soirée pour être crédibles et assurer un vrai portage politique des dossiers. Ne pas annuler les commissions la veille parce que ce sont les vacances scolaires et donner envie de partager ses ambitions. Bref, faire de la politique municipale à l'écoute des techniciens et des habitants ; un concept dont ils maitrisent la théorie, mais pas la pratique.
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