Un éco quartier pour le secteur COSMOPLAST
C'est un engagement concret en faveur de l'écologie : concevoir un quartier en fonction de contraintes accrues de consommation énergétique et d'eau de manière à générer le moins de nuisances environnementales, le moins de prélévements sur la nature, tout en assurant une qualité de vie optimale et une convivialité entre les habitants.
Non pas le retour à la bougie, mais au contraire un bond en avant progressiste dans un monde de sobriété adapté au pétrole à 100 $ le baril...
C'est le cas à Grenoble ou les logements de l'éco-quartier De Bonne à Grenoble sont conçus dans le but d'offrir une efficacité énergétique exemplaire, en visant les niveaux de consommations en énergie finale de 50 kWh/m2/an pour le chauffage, à comparer aux 90 kWh/m2/an correspondant à la réglementation française en vigueur, de 35 kWh/m2/an pour l'eau chaude sanitaire au lieu de 40 kWh/m2/an et de 10 kWh/m2/an pour l'électricité des parties communes. Différentes mesures sont mises en œuvre pour parvenir à ces objectifs : isolation par l'extérieur et menuiseries très performantes (à lame d'argon), développement d'approches bioclimatiques en ayant recours à des dispositifs passifs limitant les apports solaires en été et les favorisant en hiver : morphologie des passées de toiture, des balcons, serres et loggias, végétalisation des terrasses ou pergolas, mise en œuvre d'une ventilation double flux avec récupération de chaleur et enfin utilisation d'équipements économes en électricité dans les parties communes.
Autrement dit, réduire l'empreinte écologique du quartier, en anticipant sur les transports collectifs, en récupérant l'eau de pluie pour les toilettes, en utilisant au maximum les énergies renouvelables et une isolation thermique performante.
Pour mesurer votre empreinte écologique, vous pouvez aller sur le site du WWF à l'adresse suivante :
Mais cette réalisation ne sera pas l'arbre qui cache la forêt.
Inciter au développement de l'utilisation du solaire et développer les réflèxes environnementaux chez nos concitoyens seront à l'ordre du jour également.
Le tram train, comme symbole d'une politique du 21° siècle
Loin de la démagogie de la proposition de gratuité des bus de la SIBRA alors que parallèlement Bernard ACCOYER et les UMP sectaires se battent à l'agglo pour ne pas augmenter le versement TRANSPORT payé par les entreprises et ont pour objectif avoué de SUPPRIMER LES LIGNES "DEFICITAIRES" de la SIBRA; c'est à dire celles où la fréquentation est faible...nous affirmons qu'une politique ambitieuse de transports collectifs est la solution permettant de réduire la production de gaz à effet de serre.
Au fait, pour sourire, Pierre HERISSON, qui me traite d'écologiste sectaire, m'a proposé de rejoindre sa liste au cours d'un conseil municipal...devant témoins... Ce que j'ai bien entendu refuser sans délai.
Rien de pire que les espoirs déçus.
"Ecologiste sectaire", dixit Pierre HERISSON
Si je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec Bernard ACCOYER, mes relations avec Pierre HERISSON ont toujours été marquées de cordialité et d'un respect réciproque.
On ne peut qu'imputer à une soudaine angoisse le fait d'ainsi me traiter, alors qu'il rappelle à qui veut l'entendre, que j'ai personnellement soutenu le traitement des ordures ménagères de GILLY SUR ISERE à la suite de la catastrophe sanitaire de la dioxine; position peu orthodoxe pour un écologiste sectaire...
Peut être aussi supporte t-il mal que je l'interroge sur sa gestion du SILA et son utilisation électoraliste de ce mandat de président.
Je lui ai envoyé le 23 janvier le message suivant à ce propos :
A l'attention de Pierre HERISSON et Pierre BRUYERE,
* J'ai essayé de comprendre le budget activités nautiques à partir des explications données au Conseil.
J'ai bien compris, comme vous l'avez admis, que sans le prêt à taux zéro, le budget n'était pas équilibré.
Par contre, je ne comprends pas en page 6 la dépense de 14 000 euros sur la location pompe qui ne trouve aucune recette correspondante.
Vous n'avez pas répondu à ma question sur la concession : merci de me faire passer la convention signée avec le concessionnaire privé et agréée par nos instances.
Au final, vous n'avez pas donné le coût exact de la cale sèche : pourrez vous me l'indiquer ?
* De la même manière, sur le budget assainissement, concernant les collecteurs, la démonstration de Pierre BRUYERE était époustouflante.
Mais j'aimerais la lire pour comprendre exactement le cheminement.
Pourriez vous m'adresser une note à ce propos ?
Par exemple, tout le monde ne paie pas la PRE si je ne m'abuse.
* Sur le tarif redevances, si j'ai bien compris, il faut 10 millions d'euros d'emprunts pour financer les 15 millions d'euros de travaux.
En fonction du nombre de mètres cube vendus, combien cela coûtera t-il en + dans les années à venir de financer cette dette ?
Avez vous chiffré cela ?
Je vous remercie.
Bien cordialement,
Thierry BILLET
Voici la réponse de Pierre HERISSON :
Cher Maître
J'accuse réception de votre mail du 23/01/08. Les questions que vous posez dans celui-ci nécessitent des réponses détaillées et argumentées que je vous adresserai prochainement dans une note écrite.
Souhaitant ainsi répondre à votre attente, je vous présente, cher Maître, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Le Président
Pierre HERISSON
Bien entendu, je vous tiendrai informé fidèlement de la note de Pierre HERISSON.
Groupement pétrolier de la Haute-Savoie à VOVRAY
Au terme d'une phrase de 9 lignes qui n'a aucun sens, l'Etat indique que l'exercice d'évacuation que je réclame aura lieu au 1er trimestre 2008.
Nous sommes fin janvier : il reste donc deux mois à l'Etat pour réaliser cet exercice.
La brochure d'information réalisée par l'exploitant sera disponible "au cours de l'année 2008".
Tandis que la constitution du Comité local d'information et de concertation (pourtant obligatoire de par la Loi depuis belle lurette) est réclamée par le Préfet à la DRIRE...sans date de réalisation
Et l'étude de dangers que l'exploitant devait réaliser en 2006 n'est toujours pas disponible au 6 décembre 2007...
En cas de séisme, les citernes du GPHS peuvent se déformer ou se rompre, polluant ainsi gravement l'environnement par l'ISERNON qui coule à deux pas. On ne peut exclure un embrasement...
Malgré AZF, malgré GILLY SUR ISERE, c'est la méthode Coué qui continue à prévaloir dans l'administration: croisons les doigts très fort...et laissons filer les délais.
Première réunion publique de campagne
Présentation des candidat(e)s et du cadre général de la politique que nous souhaitons conduire.
Une salle archi pleine d'annéciens ... et non de militants venus de tout le département pour faire nombre en bus...
Et l'image d'une liste diverse et qui assume ses différences autour des thèmes de la fraternité, de l'emploi et de la préservation de l'environnement.
Jean Luc RIGAUT a été particulièrement applaudi quand il a évoqué les HARAS, la loi LITTORAL et l'aménagement des terrains de l'hôpital.
Mais aussi quand il a dévoilé notre projet de tram-train pour l'agglomération et dénoncé la démagogie de Pierre HERISSON qui annonce la gratuité des bus au moment même où il réfute toute augmentation du versement transports.
Les quatre candidats écologistes ont réaffirmé leur volonté de passer à la pratique le plus rapidement possible en faisant de l'écologie un axe transversal des politiques de la Ville.
Je suis personnellement intervenu pour souligner que pour les écologistes, la question de la biodiversité était essentielle, comme témoignage de la richesse d'un milieu, et capacité à s'adapter aux évolutions du monde. Penser globalement, agir localement, la devise des Verts que nous voulons mettre en oeuvre demain à ANNECY.
Les applaudissements de la salle à ces propos illustrent que la mayonnaise est en train de prendre...et que nous allons pouvoir passer rapidement aux travaux pratiques, par exemple avec un éco quartier sur Vallin-Fier comme l'a annoncé Jean Luc RIGAUT.
Quant à Bernard ACCOYER, sans doute fou de colère de la démarche de rassemblement que nous sommes en train de réussir, il a adressé au Dauphiné Libéré un communiqué de presse manuscrit (incroyable mais vrai) pour dénoncer les "écologistes totalitaires" que je représenterais. Après ses déclarations sur les OGM, il persiste et signe dans une posture scientiste à la mode au XIX° siècle, au mépris des évidences du réchauffement climatique.
Entre le passéisme de Bernard ACCOYER et les alliances de Pierre HERISSON avec l'extrême droite, c'est un projet dangereux qu'ils portent pour la Ville et l'agglomération.
Un rassemblement pour ANNECY et l'écologie avec Jean Luc RIGAUT
MUNICIPALES ANNECY 2008
Notre choix :
L’Alliance avec Jean Luc RIGAUT
Réunion de présentation
de la liste
le lundi 28 janvier à 20 heures
salle Eugène Verdun à Bonlieu
Pour les écologistes annéciens, la question des élections municipales est d’une part, celle de l’identification des enjeux dans
le cadre d’une élection locale (1) sur le plan politique (1.1) et environnemental (1.2) et d’autre part, celle de l’urgence écologique et du bilan de 7 années passées dans l’opposition
municipale (2).
De l’examen de ces enjeux et de ce bilan, découlent des choix politiques d’efficacité (3) sans renier ses convictions.
1. Les enjeux de l’élection municipale annécienne et le bilan de 7 années de mandat dans l’opposition :
Après la défaite de Bernard BOSSON aux législatives, l’UMP règne sur la HAUTE SAVOIE.
Seul le « bastion » annécien résiste encore.
Il faut donc le conquérir : c’est le rôle de Pierre HERISSON et Lionel TARDY. En prenant la Mairie, ils prennent l’agglomération pour le compte de Bernard ACCOYER.
Ainsi toute la HAUTE SAVOIE deviendrait monocolore sous le règne d'un seul parti.
L’existence d’une liste conduite par un centriste, héritier de Bernard BOSSON, est donc un écueil sérieux pour empêcher cette
main mise.
1.2. Les enjeux environnementaux locaux :
De plus, si Pierre HERISSON devient maire d'ANNECY, des garde fous posés en matière écologique seront détruits : il s’agit de deux questions centrales :
-
La domanialité du Lac qui serait mise entre les mains du SILA, comme il l'a encore répété au Conseil syndical du 21 janvier 2008, en se cachant derrière l'argument d'une "gestion conjointe" avec l'Etat.
-
La modification de la loi LITTORAL sur les lacs : tant qu’ANNECY refuse de s’associer à un consensus des communes du tour du Lac sur le passage du « trait » entre la loi Montagne et la loi Littoral, la modification de la loi LITTORAL n’est pas effective.
La victoire de Pierre Hérisson aux municipales annéciennes serait donc une catastrophe
écologique.
Ces deux enjeux sont stratégiques : toute la politique de sauvegarde de la Cluse du Lac devienrait d’un seul coup
obsolète si la protection des espaces agricoles et naturels est remise en question par des intérêts à court terme…
L’urbanisation massive et la marchandisation du plan d’eau seraient relancées.
La collusion avec des intérêts privés dénoncée à maintes reprises par Bernard BOSSON éclaterait au grand jour.
Etre responsables, pour des écologistes, c’est trouver le meilleur moyen d’éviter ce scénario en participant à une majorité
municipale qui s’engage à ne pas revenir sur ces deux aspects de la politique de la Ville.
Sur un plan plus politique, la présence sur la liste de Pierre HERISSON de militants d'extrême droite n'est pas sans rappeler son soutien à Charles MILLION dans son alliance à la Région RHONE
ALPES avec le Front National.
2. Le bilan de 7 ans de mandat & l’urgence écologique :
2.1. L’urgence écologique :
La course de vitesse pour freiner le réchauffement climatique ne souffre pas de pause. Il y a bien urgence écologique, comme les VERTS et les associations de protection de la nature le crient sur tous les toits.
L’action politique efficace est celle qui permet d’engager MAINTENANT au plan local tout ce qui peut l’être pour que la Ville s’engage dans la voie de la sobriété énergétique et qu’elle participe efficacement à la lutte contre les gaz à effet de serre.
Le choix d’une tactique électorale passe par là : quel est le meilleur choix pour passer du « dire » au « faire » ?
2.2. 7 ans de mandat :
Après 7 années dans l’opposition dans un groupe de « gauche plurielle », il est possible de tirer un bilan de l’action des deux élus écologistes.
Nous sommes partis en 2001 d’une situation où la question environnementale figurait peu dans les préoccupations municipales. Bernard BOSSON disait alors qu’une ville sans voiture le faisait penser à l’Allemagne de l’Est.
Nous sommes en 2007 dans une situation où la Ville a formalisé son agenda 21, a engagé son premier chantier HQE (centre de congrès), a engagé son premier bâtiment auto suffisant (salle Chatenoud), réfléchit aux modalités des passage aux énergies renouvelables sur la chaufferie de NOVEL, a effectué la thermographie aérienne de la Ville, engage la compensation de sa production de gaz à effet de serre, a étendu plus largement le stationnement payant, a développé des sites propres pour les bus de manière significative, etc.
La prise en compte de nos remarques, propositions, critiques, a été réelle et se traduit, outre ce qui a été signalé ci-dessus par l’interdiction des OGM dans les menus de la cantine centralisée, des avancées sur le bio, des « pédibus » pour le ramassage scolaire, l’utilisation du papier recyclé, une majorité du parc de véhicules au GPL, etc.
Bien entendu, on aurait pu faire plus.
Mais étant dans la minorité, on se contente de tenter de contrer les projets les plus dangereux et de proposer des solutions alternatives : on ne décide pas.
C’est cette envie de faire plus qui nous pousse à peser sur les politiques publiques en passant des alliances avec celles et ceux qui sont convaincus de la nécessité de sauvegarder la planète.
Quel est alors le choix le plus efficace ?
Nous étions donc devant un choix à assumer politiquement : ne plus être spectateurs et participer à un projet politique municipal qui donne toute sa place à l’écologie et empêcher la victoire de Pierre HERISSON aux municipales et de Bernard ACCOYER à l’agglomération.
C’est dans ce cadre que la discussion avec Jean Luc RIGAUT s’est engagée avec trois volets :
-
Un affrontement clair et net avec les sectaires de l'UMP sur le plan des valeurs républicaines et environnementales qui nous avaient déjà réuni contre la modification de la loi LITTORAL et de la domanialité du Lac : avec Jean Luc RIGAUT à la Mairie, ANNECY ne reviendra sur aucun de ses engagements en ces domaines
-
Une liste municipale diverse sans affiliation politique nationale affichée laissant une large place à la société civile, et accordant aux VERTS une représentation équitable
-
Une volonté politique de décliner efficacement les objectifs de l’agenda 21 autour d’une volonté d’excellence environnementale que les finances de la Ville et la sensibilité de sa population permettent de rendre effective, y compris sur le plan de l’aménagement du territoire : poursuite des transports en commun en sites propres, Schéma de cohérence territoriale, extension du périmètre de l’agglomération, développement d’une offre de transports collectifs à l’échelle du bassin de vie (tram train, agence de location de voitures partagées, etc.)
En quittant une posture de spectateur et/ou de distributeur de mauvais points, nous prenons un risque.
Mais l’état de la planète l’exige : dans 6 ans nous ferons le bilan de ce choix exigeant.
Thierry BILLET, Véronique BONNEAU,
Catherine CHOTIN, Stéphane CURIOZ,
Candidats sur la liste de Jean Luc RIGAUT
Notre territoire, l’A 41… et après ?
L’APRA 41, en collaboration avec la FDSEA 74, les Jeunes agriculteurs, la FRAPNA, l’association pour la protection du Val de COPPONEX, l’association de défense du patrimoine du SALEVE, l’association pour la protection des paysages d’ANDILLY et LES AMIS DE LA TERRE en HAUTE SAVOIE, organise une soirée débat sur les conséquences de la construction de l’autoroute A 41, le lundi 4 février 2008 à 20 h 30 Gymnase des Ebeaux (Cruseilles).
Les associations présenteront un diaporama de l’impact réel des travaux (diaporama), l’état d’avancement de la convention relative à l’aménagement du territoire, les effets d’une autoroute sur le territoire savoyard avec l’exemple de la zone de NEYDENS et les perspectives pour le canton de CRUSEILLES, la qualité de l’eau, la remise en état des routes départementales après les travaux de l’autoroute, la remise en état des terres agricoles, la répartition et l’utilisation du 1% paysager.
VENEZ nombreux à cette soirée d’information et de débats.
Non, je n'ai pas démissionné des VERTS
Pour les municipales, rendez vous lundi 28 janvier .
Débat budgétaire au SILA
Disons le tout net, les explications qu'il a données ne sont pas convaincantes.
Sur l'investissement de 15 millions d'euros, il indique qu'il n'y a pas de problème, que le budget est équilibré puisque l'on a emprunté en fonction de cet investissement. Je n'ai jamais prétendu que le budget n'était pas équilibré : comment le pourrait il ? Mais la question est celle de la capacité de financement sans recourir de manière trop importante à l'emprunt ? On voit déjà le poids croissant de l'amortissement dans la gestion budgétaire du SILA depuis plusieurs années : faut il poursuivre dans cette voie, sans mettre en place les recettes nécessaires ? Ou faut il réduire l'investissement de manière à préciser les investissements prioritaires et non pas engager des dépenses pour des raisons électoralistes ?
Sur la surcapacité de l'usine d'incinération de CHAVANOD, elle est confirmée. Pierre HERISSON a raconté que des contacts étaient pris avec d'autres collectivités, mais sans donner la moindre précision concrète. Il revendique 45 000 tonnes de déchets qui seraient placés en décharge et pourraient être brûlées. Mais dans quel périmètre de collecte ? Pourquoi ne sont elles pas déjà incinérées ? Ou encore, Pierre HERISSON évoque une source de 3 à 5 000 tonnes collectables dans la grande consommation. Mais ces déchets n'ont aucune vocation à être brûlés, mais à être recyclés : il s'agit essentiellement de cartons d'emballage qu'il serait idiot de brûler.
Sur la cale sèche, Pierre HERISSON reconnaît avoir eu la chance de décrocher un emprunt à taux zéro pour lequel la nouvelle banque rembourse à l'ancienne le montant des intérêts du premier emprunt... Incroyable, NON ? Sans cela le budget annexe "activités nautiques" n'aurait pas été équilibré... Joli tour de passe passe. Mais on en paiera peut-être les conséquences dans 20 ans quand on devra rembourser.
D'autant que les 250 000 euros de "rab" sont bien confirmés sur le budget 2008 : le cadeau à M. CECCON est une réalité. Mais Pierre HERISSON a reçu une belle carte de voeux des salariés de la CNLA. Gageons que cet envoi parfaitement spontané lui a mis la larme à l'oeil.
Sédiments du Lac, comprendre d'où viennent les HAP.
Les pêcheurs s'en sont vivement émus, faisant valoir que ces HAP pouvaient être responsables de la baisse des captures de corégones dans le lac.
Ces produits sont dangereux pour la santé humaine lorsqu’ils sont inhalés.
Rien de tel lorsqu’ils sont prisonniers des sédiments dans un milieu liquide.
Pourtant, ces molécules sont suspectées par les pêcheurs d’occasionner une perte de poissons.
Il faut donc expliquer pour quelles raisons le lac d’ANNECY présente cette particularité et déterminer si elle peut avoir pour conséquence la baisse importante de prise de corégones dans le lac.
Ces substances sont le fluoranthène et l’un de ses dérivés, le benzo(k)fluoranthène.
D’abord d’où viennent les HAP :
En revanche, les émissions des cheminées et des fours à bois domestiques, des incinérateurs d'ordures ménagères, des unités de production de goudron et d'asphalte, des unités de craquage du pétrole, constituent les principales sources anthropiques. Ces sources stationnaires représentent environ 80 % des émissions. Les sources mobiles sont constituées par les échappements des véhicules essence et Diesel.
Le fluoranthène fait partie des HAP prédominants dans les émissions des incinérateurs d'ordures ménagères, nous apprend l’INERIS.
On peut donc émettre l’hypothèse que l’incinérateur de CHAVANOD, lorsqu’il n’était pas aux normes, a pu produire suffisamment de HAP et de fluoranthène en particulier pour que le lac en ait été pollué par les eaux de ruissellement et la dépose des effluents gazeux sur le lac.
L’organisme public propose de chiffrer un seuil en deçà duquel la Concentration est sans effet prévisible pour l'environnement (PNEC).
« Seuls des essais de toxicité aiguë sont disponibles. L’application d’un facteur de sécurité de 1 000 permet donc de calculer une PNEC :
PNEC= 2 300/1 000 = 2,3 µg/kg p.s.
Parallèlement, la PNEC pour les sédiments peut être estimée avec la méthode du coefficient de partage à partir de la PNEC aquatique. Seuls les effets à long terme sont alors pris en compte. Ainsi : PNECsed = 323 µg/kg p.s. Cette dernière valeur est supérieure à celle qui est calculée à partir d’essais de toxicité sur sédiments car elle ne prend pas en compte les phénomènes de toxicité dus à l’ingestion de sédiment. Par conséquent, elle peut sous estimer les concentrations réelles susceptibles d’entraîner des effets pour les organismes benthiques.
La valeur issue des résultats d’essais est de préférence retenue : PNECsed = 2,3 µg/kg p.s. »
Aprés la réunion du SILA de ce lundi 21 janvier 2008, il est possible de confirmer qu'il s'agit bien de la même unité : microgramme par kilo de matière sèche.
Les sédiments du Lac seraient donc 100 fois plus pollués que le seuil proposé par l'INERIS;
« Les compartiments cibles du benzo[k]fluoranthène sont les sédiments et les sols (voir partie 2.2). Une attention particulière devra donc être apportée à ces deux compartiments lors d’une évaluation des risques. »
L'INERIS propose une concentration limite de 692 µg/kg de poids frais = 1 800 µg/kg de poids sec »
Nous serions cette fois 15 fois en deçà de la limite fixée par l'INERIS.
Plus intéressante pour le Lac d’ANNECY, le travail du CEMAGREF de LYON à l’adresse :
http://www.lyon.cemagref.fr/bea/tox/travaux/pnetox_hap.shtml
Il faut donc poursuivre rapidement les recherches pour déterminer l’origine des HAP dans les sédiments du Lac et déterminer les éventuelles conséquences sur la vie du Lac.