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thierry billet

SILA et C2A, changement de paradigme

29 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale


C'est à un véritable changement de paradigme que les élus du SILA (Syndicat du lac d'ANNECY) dès maintenant et de la C2A (communauté d'agglomération d'ANNECY) sous peu de temps vont devoir s'adapter.

Rappelons que le SILA traite les déchets et les eaux usées et que la C2A collecte les déchets et produit de l'eau potable.

En sciences sociales, le terme "paradigme" est employé pour décrire l'ensemble d'expériences, de croyances et de valeurs qui influencent la façon dont un individu perçoit la réalité et réagit à cette perception.

Le SILA était jusqu'à présent dans une logique de croissance de la demande qui semblait ne plus avoir de limite : toujours plus de déchets à incinérer, et toujours plus d'eau à traiter pour les habitants.

Ce paradigme du toujours plus est aujourd'hui renversé : de moins en moins d'ordures ménagères à brûler et de moins en moins d'eau à traiter.

Il faut se féliciter de cette réduction de la "ressource" : cela signifie que les citoyens se sentent concernés par le tri sélectif et les apports en déchéterie.

Mais cela modifie sensiblement la méthode de travail du SILA : tant que l'on était en pahse de croissance des volumes à traiter, la question de la tarification ne se posait pas réellement : on divisait le coût du traitement par le volume incinéré ou dépollué pour obtenir un prix à la tonne ou au mètre cube.

Les nouvelles donnes de réduction de la ressource ont pour effet de nous obliger à revoir la méthode de tarification.

Cela passe en particulier, s'agissant de l'assainissement, par l'instauration d'une part fixe qui couvrirait les frais fixes du SILA et qui soit donc déconnectée des rejets réels qui sont faibles car saisonniers.

Jusqu'à présent, la famille de 3 enfants  en ville payait pour le résident secondaire qui consomme peu mais pour lequel le SILA a tiré un tuyau coûteux en secteur rural excentré.

L'instauration d'une part fixe vise à assurer la pérennité du service rendu au public car chacun veut que ses eaux usées soient traitées même si il n'utilise le service que ponctuellement.

Jusqu'à présent, un habitant qui gaspillait l'eau pour laver sa voiture était une bénédiction pour le SILA si cette eau se retrouvait dans le réseau d'eaux usées : plus le volume d'eau était important, moins le prix au mètre cube était élevé.

D'un point de vue écologique, c'est une aberration; mais d'un point de vue comptable, c'était une manne...

Il fallait donc changer de paradigme : assurer la sécurité des finances en assurant un service de grande qualité et en faisant reposer les recettes sur autre chose que les seules consommations...

Il s'agit d'une réflexion complètement nouvelle qui aura des conséquences également sur la C2A qui est un contributeur important du SILA.
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