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thierry billet

Déchets, pour une gestion durable au SILA

13 Février 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Dans mon article du 30 janvier 2007, je rapportais le débat du SILA sur la gestion des déchets. Les écologistes veulent passer d'une ère du "TOUT JETABLE" à une société DURABLE où le meilleur déchet sera celui que l'on ne produira pas. Henri DUPASSIEUX apporte sa pierre à l'édifice.

Note pour orienter la réflexion sur la mutualisation des moyens de traitement des déchets ménagers en Savoie par Henri DUPASSIEUX  Adjoint au Maire de CHAMBERY le 28 01 2007

Prendre en compte les nouvelles données de production de déchets à incinérer qui sont en diminution
depuis 2002 dans tous les territoires

D’une manière générale , il est constaté en France une stabilisation, voir une diminution de l’ordre de 1 à 2 % des tonnages de déchets à traiter dans les installations ultimes (incinération ou enfouissement).

C’est le cas de notre département et particulièrement à l’usine d’incinération de Chambéry Métropole où il a été constaté que les tonnages incinérés sont en diminution de 1 à 2 % par an soit de 1000 à 2000 tonnes/an depuis 2002 (5 000 t pour la CCChambéry Métropole soit –12 % en 4 ans).

L’écart entre le bilan 2005 et les estimations de l’étude TIRU réalisée en 2002 est de 18 000 t en moins, et de près de 10 000 tonnes en moins pour l’étude Trivalor réalisée en 2004.

En 2005, l’usine de Chambéry Métropole n’a eu que 94 900 tonnes à traiter au lieu des 104 500 tonnes prévues pour l’hypothèse la moins élevée , alors que la collecte de la fraction fermentescible (FFOM) et des déchets organiques des activités (5 à 6000 tonnes de prévue au plan départemental) n’ont pas encore été engagés, et que la redevance spéciale pour les déchets des activités se met en place très progressivement. Cette dernière devrait permettre de diminuer les 40 000 tonnes issues de ce gisement, collectées avec les déchets ménagers

La diminution des tonnages à incinérer est constatée à l’usine de Pontcharra, et c’est probablement le cas sur le territoire de SIMVALLEE.

Si cette tendance se poursuivait à raison d’une diminution de 1 % à 2 % par an, engagement pris dans le cadre du projet d’agglomération de Chambéry Métropole, il y aurait 25 000 tonnes de surcapacité à Chambéry Métropole en 2010 dont 10 000 tonnes de disponibilité pour le secours inter usine.


Devant ce constat, il apparaît qu’une autre alternative
pourrait être proposée pour la gestion des unités de traitement
au niveau du plan départemental
en associant réduction – tri mécano bilogique en vue de l’enfouissement – et incinération efficace

Avec la réalisation d’une unité de traitement de tri mécanique en Combe de Savoie (séparation des déchets secs de la fraction fermentescible), nous pourrions envisager de réduire les tonnages à incinérer de 70 % pour le SIMVALEE, le SICTOM de Maurienne et le SIBRESCA.

Un tri mécano biologique conduit à la répartition suivante :

  • évaporation par méthanisation : 30 %

  • déchets secs pour incinération : 30 %

  • fraction stabilisée en compost pour enfouissement : 40 %

Le composte issue de la part fermentescible du tri mécanique sur ordure brut serait stabilisé par méthanisation avec valorisation du biogaz et pourrait être traité en centre d’enfouissement de classe II (ce qui suppose à terme que la Savoie en soit dotée). Les refus de tri (déchets secs) seraient traités à l’usine d’incinération de Chambéry et de Pontcharra.

Cette orientation aurait le mérite de réduire très fortement les tonnages à incinérer, et à faire fonctionner l’usine de Chambéry Métropole au mieux de ses capacités.

Par ailleurs, l’usine de Chambéry Métropole est la seule usine qui fonctionnera en cogénération production de chaleur et d’électricité grâce au raccordement prévu sur le réseau de chaleur de Chambéry.

Cela garantira une très bonne valorisation énergétique, et une réduction des gaz à effet de serre de 24 000 t de CO2/an.

Une simulation des tonnages à l'année 2010 (disponible sur demande, mais impossible de reproduire au format du blog)  montre que nous pouvons à la fois éviter l’augmentation de capacité de l’usine de Pontcharra et la création d’une nouvelle usine en Combe de Savoie, et ceci sur la base d’une hypothèse de réduction basée sur un taux de réduction de 1%/an.

En élargissant la réflexion, nous pourrions également tenir compte également de l’unité du SILA à Seynod qui possède 20 000 t de surcapacité dont 10 000 t sont utilisées pour traiter des déchets du périmètre Savoyard évoqué ci-dessus.


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