Je vous rappelle l'information :
ARMEE. Deux sous-marins à propulsion nucléaire sont entrés en collision le 3 ou 4 février dans l'océan Atlantique. Le HMS Vanguard britannique et Le Triomphant français ont tous deux été
endommagés dans l'incident. Il n'y aurait pas d'avaries sur leurs installations nucléaires. La semaine dernière, le ministère de la défense avait indiqué l'hypothèse d'une collision avec un
conteneur. Le submersible britannique a dû être remorqué vers Faslane, en Ecosse, pour des réparations, tandis que le sous-marin français est rentré par ses propres moyens à l'île Longue
(Finistère).
L'incroyable s'est donc produit : deux sous-marins nucléaires se sont heurtés dans l'ATLANTIQUE.
Qui peut calculer la probabilité d'un tel choc ?
Personne : elle est tellement faible. Et pourtant elle a eu lieu. Alors que penser des études de danger sur les centrales nucléaires par exemple qui ne prennent pas en compte la potentialité de
ce type d'accident "invraisemblable" voire "impossible" ?
Quelles pourraient en être les conséquences ?
Sans aucun doute incalculables si le choc est violent et si l'on est en période de tension internationale.
Quelle a été la réaction de l'Etat français ?
Le mensonge : un communiqué de la Marine a revendiqué un choc avec un conteneur.
Quelle a été la réaction de l'Etat français après que la Vérité ait éclaté ?
L'invocation que le TRIOMPHANT fait moins de bruit qu'une crevette (sic ! dans la bouche d'Hervé MORIN) et que cet accident était donc normal et prouvait l'excellence de la propulsion
nucléaire.
Vous êtes rassurés ? Pas moi.
Deux leçons à tirer :
1. comme après TCHERNOBYL, l'Etat est encore prêt à mentir pour sauver le nucléaire.
2. Une information chasse l'autre à une telle vitesse que l'Etat n'a pas besoin de réagir après un tel accident. Il est "oublié" le lendemain. Il le sera jusqu'à l'accident nucléaire majeur qui
viendra d'ici ou d'une centrale vendue par la FRANCE.