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thierry billet

Hommage à Jean Louis Molié

20 Novembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Beaucoup d'assistance ce matin pour la cérémonie civile d'hommage à Jean Louis Molié. Ses anciens collègues des services d'orientation, les élus verts de CRAN, l'association ECHANGES et TIERS MONDE.. Au nom des écologistes de l'agglo, j'ai lu un texte que je vous remercie de lire ci-dessous en mémoire de Jean-Louis
.


Jean-Louis,


Contrairement à beaucoup d’entre nous, tu n’es pas venu à l’écologie politique par l’engagement associatif. Tu venais du parti communiste que tu avais quitté avec les anciens ministres Charles Fiterman et Marcel Rigout quand tu as constaté l’impossibilité de le rénover de l’intérieur. A partir de la critique intellectuelle du productivisme, tu es venu rejoindre les VERTS au moment de la candidature de Dominique Voynet à l'élection présidentielle de 1995. Puis dans l’engagement profond dans ce qui fut la gauche plurielle de 1997 à 2002.


Tu  étais ainsi porteur d’une morale de l’engagement apprise au parti et pour y parvenir d’un attachement indéfectible à l’action collective. Tu ne déviais pas de ton cap : ton camp était celui de la gauche, ton engagement était celui de la fraternité avec les pays du SUD, mais aussi ici et maintenant avec tous nos concitoyens dont tu partageais les difficultés sociales. L’écologie n’était pas, pour toi, un luxe pour les pays riches mais l’exigence de la solidarité planétaire.


Pour autant, avoir des convictions et les assumer fermement ne passait chez toi ni par l’agressivité ni par la surenchère : tu disais posément, avec calme, ce que tu pensais, prenant soin d’être compris et cherchant le débat démocratique.


Tu étais au conseil d’agglomération et au SILA une voix écoutée. Chacun de nos collègues savait qu’il avait à faire à un homme désintéressé,  qui cherchait à convaincre de la nécessité d’un monde plus soutenable pour nous et nos enfants.


Quand tu souriais,

on sentait, derrière le militant public, l’homme de bien, l’homme attentif aux autres, à sa famille, à ses proches.

Ainsi, quand tu partais en montagne, tu avais noté les randonnées des années précédentes pour ne pas les refaire avec les mêmes amis.


Tu n’oubliais jamais d’emmener un peu de sel dans une vieille boîte à film photographique, une bière et puis une boîte de sardines aussi. En souriant, tu les sortais au moment des tomates tirées du sac dans quelque coin du Briançonnais et nous savions que tu étais heureux. Et nous étions heureux avec toi.

 

Tu avais la gourmandise ténue d’un homme qui essayait de vivre sa vie au plus près de ses idées.


J’espère,

Mesdames et Messieurs,

Chère Anne Marie,  Chère Claire et Cher Arnaud,

qu’en dressant ce portrait politique de Jean-Louis, nous lui avons rendu l’hommage qu’il méritait.


Les écologistes étaient fiers de le compter parmi eux. Cette fierté est celle des combats qu’il nous laisse à mener, sans lui mais avec sa mémoire vivante en chacun d’entre nous pour la solidarité et pour la fraternité sur notre planète.


 

 





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