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thierry billet

PCB : pour une gestion intégrée du Lac d'ANNECY

10 Mai 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

La crise du PCB dans les sédiments du Lac est le révélateur d'une situation non maîtrisée.

La décision brutale de M. le préfet d'interdire la pêche de l'omble chevalier sur un prélévement isolé montre que l'image de marque du Lac est extrêmement fragile, alors que nous savons qu'elle est un vecteur remarquable de l'économie touristique, et de l'économie tout court de notre bassin de vie.

Quels que soient les résultats des nouvelles mesures de pollution, il est indéniable que l'on ne peut plus continuer de cette manière.

Je viens de découvrir que nous ne disposions pas d'indicateurs intégrés de la gestion du lac. Personne ne dispose d'indicateurs qui permettent de qualifier la situation de l'écosystème et de mettre en relation ses différents paramètres.

Pour ne donner qu'un exemple, la fréquentation des bateaux à moteur n'est absolument pas évaluée : on ne sait pas combien il y a de bateaux sur le lac à l'instant "T", ni combien il serait optimal d'en accepter. Exactement le contraire de ce qui se passe sur le lac du BOURGET.

On sait que l'on a perdu la moitié des roselières en 10 ans, mais depuis peu de temps, et on n'a encore commencé  pour s'y opposer.

On sait que les pêcheurs amateurs ont "perdu" plusieurs tonnes de corégones dans leurs filets au cours des dernières années, mais pourquoi ?

On sait qu'il existe une polémique sérieuse sur le nombre de pêcheurs professionnels sur le lac, mais on n'a pas les éléments objectifs utiles.

Par contre, on dispose de comparaisons sérieuses avec les lacs du BOURGET et d'AIGUBELETTE...où l'on ne tolère pas les bateaux à essence.

Bref, la crise du PCB doit nous engager dans la voie d'une gestion intégrée du lac.

Ce que les pêcheurs appellent un "OBSERVATOIRE DU LAC" et qui doit nous permettre d'évaluer l'état de santé de l'écosystème du lac et de prendre suffisamment vite les décisions de gestion qui s'imposent.

Par exemple, la question des eaux pluviales devient de plus en plus pressantes, avec l'imperméablisation croissante du bassin versant, et les pluies de plus en plus violentes qui lessivent les hydrocarbures : le lac se remplit en 6 heures contre 24 heures il y a peu. Ces lessivages drainent des hydrocarbures qui expliquent sans doute la présence de HAP dans les sédiments du lac. Ne faut il pas envisager de capter les eaux pluviales  comme nos aînés l'ont fait des eaux usées...
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