Bénévolat

21 Mai 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

Retour de quelques jours passés dans une ville de la banlieue de CLERMONT FERRAND pour participer à une rencontre de chorales européennes venant d’ITALIE, d’ALLEMAGNE, de TCHEQUIE et d’UKRAINE, en plus des chorales françaises.

300 choristes environ à accueillir, nourrir, héberger, renseigner, promener, faire entendre, faire répéter, etc.

Tout cela avec une équipe d’une vingtaine de bénévoles qui ont passé des centaines d’heures lors de ce long week end pour accueillir les chanteurs et des milliers d’heures auparavant pour la préparation, passant de la participation à l’orchestre pour le concert final à la préparation des repas.

Tout cela pour le plus grand plaisir des choristes, mais une participation trop faible de la population locale, manifestement peu intéressée par les prestations des choristes tchèques et ukrainiens qui ont présenté des prestations absolument remarquables d’une qualité exceptionnelle.

Qu’est-ce qui pousse ces gens modestes à se donner tant de mal ? à se coucher à des heures impossibles et à sacrifier leurs congés pour un tel projet ? Accueillir des personnes dont on ne comprend souvent pas la langue, se mettre en difficulté personnelle de ne pas savoir répondre convenablement à telle ou telle demande, faire face à des situations imprévues, quelquefois dangereuses, pourquoi ?

C’est toute la question du bénévolat. Un militant politique et/ou syndical sait pourquoi il milite : l’espoir de faire triompher ses idées ou de faire aboutir ses revendications... Mais se créer autant de contraintes pour simplement permettre à d’autres humains ayant en commun l’amour du chant choral de se rencontrer et de s’écouter les uns les autres ?

C’est pour moi une grande interrogation. Je ne vois pas d’autre explication que le plaisir de faire ensemble, de contribuer à sa place et à son niveau à une action collective - modeste et ambitieuse à la fois - dans leur ville endormie de ce week-end de l’ascension.

Bravo et merci à cette équipe du festival de chant choral de GERZAT ; parce qu’ils existent et des milliers d’autres de par le monde, la vie est possible.

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Jean-Michel Babonneix

26/05/2010 14:13

Le plaisir de faire ensemble, voilà la formule qui résume si bien l'action des bénévoles qu'ils soient membres d'une chorale ou organisateurs d'une manifestation... Ce qui les pousse à agir, à avancer, oui c'est cela même : "le plaisir de faire ensemble" : Belle formule, bel hommage au travail ingrat et obscur des milliers de bénévoles qui font tourner toutes sortes d'associations !

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Jean-Michel Babonneix

26/05/2010 14:10

Bénévole, ah le joli mot que celui-là... Bénévole, éthymologiquement c'est celui qui "veut bien", celui qui "accepte", de se fondre dans un ensemble collectif pour participer à une oeuvre commune, artistique, sportive ou matérielle, annexe ou principale (ou parfois les deux, préparer la salle puis s'y produire ensuite), renoncer à son individualité pour permettre la réalisation d'un projet, d'une cause commune, voulue et acceptée... Thierry, en conclusion de ce commentaire, a trouvé une formule qui résume bien tout cela... Merci à lui pour cet hommage aux anonymes, aux sans-gloire, sans le travail obscur desquels rien ne saurait possible !!!

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charles MAGNIER

21/05/2010 09:35

Bonjour Thierry, A mon avis, c'est parce que nous avons besoin de lien social et de se sentir "utile". C'est d'ailleurs me semble-t-il la seule voie pour les sociétés "développées"; l'acquisition de biens matériels qui facilitent la vie est indispensable dans les sociétés en développement; c'est la raison pour laquelle l'indice de satisfaction dépend directement du revenu moyen par habitant via le PIB. Au delà d'un certain seuil, cette courbe s'aplatit et ce qui fait la différence en terme de satisfaction de la population entre les pays, c'est la qualité du lien social. C'est la raison pour laquelle je suis optimisme car c'est sur la capacité à créer du lien dans la société que se jouera l'enjeu d'une prospérité (à prendre au sens de l'épanouissement) sans croissance (je n'ai pas dit décroissance...); et ça, c'est une caractéristique fondamentale des mammifères. Le "job", c'est de l'inventer là ou il n'existe pas et (ou) de l'activer quand il est là ! Les mouvements associatifs et coopératifs nés au 19ème siècle constituent un terreau de choix. Charles

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Sylvie

21/05/2010 08:41

Merci pour ce témoignage. Je fais partie d'une Chorale ou le bénévolat est d'une importance capitale, cela prouve que l 'on peut faire plein de choses merveilleuses sans parler d'argent. le chant permet de rapprocher les gens, de se faire plaisir et de faire plaisir aux autres. Une grande bouffée d'oxygène qui fait du bien par les temps qui courent.

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