Vers la circulation automobile alternée ?
27 Décembre 2013 , Rédigé par Thierry BILLET
La lettre d'information Mobilcités.com rappelle que l'Ile de France et Rhônes Alpes sont les deux régions dans lesquelles les pics de pollution aux particules fines de décembre 2013 nécessitent des mesures de prévention des risques respiratoires, d'autant que l'Union Européenne menace la FRANCE qui n'a rien fait de concret depuis des années en matière de lutte contre la pollution de l'air, et en particulier s'agissant des particules fines émises par les diesels.
L'amende encourue est d'un montant de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros par an.
Le gouvernement semble dès lors décidé à relancer la circulation alternée.
"La circulation alternée fait partie des mesures d'urgence pouvant être prises dans les situations de dépassement du seuil d'alerte, pour limiter l'ampleur des pointes de pollution, selon le principe suivant: les véhicules dont le numéro d'immatriculation est pair ne peuvent circuler que les jours pairs, les véhicules dont le numéro d'immatriculation est impair ne peuvent circuler que les jours impairs", souligne le ministère. Ce dispositif ne peut être déclenché à l'heure actuelle que pour les pics de pollution à l'ozone.
Si la qualité de l'air s'est globalement améliorée en France depuis une vingtaine d'années, les niveaux de particules (PM 10 ou PM 2.5 en fonction de leur taille, en micromètres), d'ozone et de dioxyde d'azote (NO2) restent alarmants. La France est d'ailleurs dans le collimateur de la justice européenne pour non respect des valeurs limites de particules dans une quinzaine d'agglomérations. "Si la France était condamnée (dans un délai d'un à deux ans), elle encourrait une amende d'un montant de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, jusqu'à ce que les normes de qualité de l'air soient respectées", rappelle le ministère.
En vue du futur décret qui permettra la généralisation de la circulation alternée en cas de pics, le ministre a proposé "l'organisation, dès janvier 2014, d'une table ronde avec les collectivités locales et les autorités organisatrices de transport afin d'étudier les modalités" de mise en œuvre.
En fonction des plaques ou en fonction du carburant ?
Mise en place une seule fois en région parisienne le 1er octobre 1997, avec le déploiement d'environ 900 agents aux portes de Paris, la circulation alternée avait eu "un impact particulièrement net (...) sur les émissions aux périodes de pointe", assure le ministère.
Le député écologiste Denis Baupin s'est dit "favorable" à un tel dispositif. "Mais il me paraîtrait plus pédagogique qu'on fasse la circulation alternée pour les véhicules diesel", une source importante d'émissions de particules en ville, a-t-il précisé à l'AFP, redoutant un "mauvais signal" si une telle mesure devait aussi viser les véhicules électriques ou au gaz.
Le comité pour l'air a également examiné les pistes possibles pour identifier les véhicules les plus polluants.
(AFP)
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