Dépôt pétrolier de VOVRAY, un CLIC plutôt qu'un grand "crac"
16 Septembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET
Je vous parle régulièrement du dépôt pétrolie de VOVRAY car je prends particulièrement à coeur ma fonction de président du comité local d'information et de concertation (CLIC). Par exemple:
http://www.thierry-billet.org/article-23-novembre-evacuation-au-dphs-86643003.html
J'ai fait part à nouveau à l'exploitant de mon irritation de ne pas voir tous les représentants du personnel désignés par l'arrêté préfectoral mettant en place le CLIC venir aux réunions de celui-ci.
Le point de vue des salariés de terrain sur les risques et les dangers encourus sur le site est absolument nécessaire.
Mais le DPHS a beau jeu de me répondre que la loi exige que les représentants au CLIC soient des salariés protégés (délégués du personnel, comité d'entreprise, CHSCT) et que le dépôt d'ANNECY n'a pas de salarié élu dans ces instances... Celui qui vient d'arriver est...l'adjoint du directeur et ils ne peuvent être là ensemble aux réunions du CLIC pour des raisons évidentes...de sécurité.
Telle est la situation en FRANCE.
Pour qu'un salarié puisse venir dire son mot sur les conditions de travail, le législateur a tellement peur qu'il ne soit sanctionné si il parle, qu'il impose qu'il s'agisse d'un représentant du personnel protégé du licenciement par l'obligation d'obtenir l'autorisation de l'inspection du travail.
Preuve que s'exprimer sur les risques encourus dans les entreprises demeure un exercice "à risque" pour la poursuite de son contrat de travail ! On mesure ainsi l'écart entre le droit et l'effectivité du droit : RAFFINERIES DU MIDI a un comité d'entreprise central pour toute la FRANCE et pas assez de salariés à ANNECY pour élire des délégués du personnel. Donc, la loi ne peut pas s'appliquer, faute d'élu du personnel à ANNECY.
On se prive ainsi d'une parole ouvrière sur les risques dans l'entreprise, pourtant indispensable pour donner le sentiment du terrain, des difficultés rencontrées, des incidents qui sont survenus...
A noter que les services de l'Etat et le SDIS ayant confirmé ce mardi qu'ils étaient d'accord pour la
démolition des deux citernes de 360 mères cube, la Ville va revenir sur sa décision de refuser la démolition pour des raisons de précaution vis à vis des annéciens.
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