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thierry billet

La santé n'a pas de prix, jusqu'à quand ?

20 Mai 2013 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

La santé n'a pas de prix. Jusqu'à quand ?

en partenariat avec le Centre Hospitalier de la Région d'Annecy

 

Le Festival de l'économie organise le 23 mai à 18 heures 30 une soirée à LA TURBINE.

 

Cette soirée est l’occasion de s’interroger sur notre système de santé considéré, au début des années 2000, comme l’un des meilleurs du monde.


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Qu’en est-il aujourd’hui ? L’état de notre système de santé est-il à l’image de celui de notre système économique ? => Lire l'intégralité de l'article sur notre site.

Pour plus d'informations sur la soirée, le film et les intervenants, rendez-vous sur les actualités de notre site.

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Fin de l'occident, naissance du monde

19 Mai 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Le livre de Hervé KEMPF, chroniqueur au MONDE, "Fin de l'occident, naissance du monde" est fondé sur une analyse de la parenthèse historique que constitue la domination des états européens et nord américain sur le reste du monde à l'échelle de nos vingt siècles d'histoire. Cette parenthèse historique se referme aujourd'hui. KEMPF fait le constat qu'aujourd'hui l'hypothèse d'une acquisition du même niveau de consommation des l'ensemble des terriens que celui des habitants du NORD est écologiquement insoutenable. La recherche d'une croissance sans fin est une illusion dangereuse dans laquelle s'enferrent aujourd'hui nos dirigeants (HOLLANDE le premier) plutôt que de tenir un langage de vérité à nous concitoyens.

KEMPF écrit : "Au XIX° siècle, le mouvement ouvrier était animé par une vibrante espérance : l'exploitation capitaliste était certes terrible, mais la conviction était forte que si l'on organisait autrement la société, notamment en renversant l'injustice des classes, un "avenir radieux" était possible. (...) La situation dans laquelle nous nous trouvons au XXI° siècle est inverse. Malgré la dureté des temps pour beaucoup, la situation matérielle est meilleure qu'elle ne l'était au XIX°, et même sans commune mesure dans les pays riches. En revanche, la vision de l'avenir est beaucoup moins optimiste, car l'inégalité au niveau mondial rend inacceptable l'augmentation du niveau de vie matériel occidental. Et du fait de la crise écologique, la perspective essentielle devient d'éviter la catastrophe. La gauche ne doit donc plus viser un état idéal pour l'humanité de demain, mais le maintien des conditions permettant de rendre possible la préparation d'un état idéal pour après-demain."

Plutôt que de tenter maladroitement de faire croire à un retour de la croissance en fin d'année, HOLLANDE devrait dire comment vivre bien dans un monde occidental en récession matérielle, mais déjà tellement riche qu'il convient désormais de partager ses richesses et les énormes gains de productivité déjà accumulés.

Au lieu de cela, il promet de la croissance du PIB : pourvu qu'il y ait une belle marée noire ou un superbe accident nucléaire pour lui permettre d'atteindre cet objectif mobilisateur. Tant qu'il fera croire aux gens que leur bonheur dépend de l'évolution du Produit intérieur brut et non de progrés sociaux de convivialité, les partis politiques dominants feront fausse route. Heureusement les citoyens les plus conscients (les plus désabusés votent F-HAINE...) multiplient les initiatives pour changer leur quotidien sans attendre que le vieux monde s'efface : AMAP, jardinage, Terres de liens, etc. Toute cette mouvance écologique associative qui n'attend rien du pouvoir politique central pour changer sa relation au monde et à l'économie de ses ressources est l'avenir du monde occidental.

Lisez le livre KEMPF au SEUIL.


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Mariage pour tous...

18 Mai 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

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La pierre a volé...

16 Mai 2013 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

La pierre a volé.

Mais qu'est-ce qu'elle faisait là, accroupie au bord de la route ? Ces gens-là vivent au ras du sol, accroupis. A croire qu'ils n'ont jamais mal aux genoux. On n'a pas vu la pierre voler, peut-être à cause de la conduite à gauche. Non, ce n'est pas cela, ça n'a rien à voir. Elle était du côté où les voitures roulent, bien sûr. Elle attendait quelqu'un. La pierre a volé. On aurait pu rouler à droite, ça n'aurait rien changé, sauf le pays.

Elle ne pouvait pas être avec ses copines en train de laver les tapis dans le torrent à KAGBENI, ou de faire la cuisine dans un lodge pas trop propre à MANANG, ou repiquer le riz à POKHARA, ou aider son mari à planter les pommes de terre à UPPER PISANG avec les maigrelettes vaches attelées à l'araire, ou vendre des bijoux de pacotille à JOMSOM ou mener ses gamins à l'école dans leurs uniformes immaculés sortant d'un bidonville crasseux à KATHMANDU ou assise au bord de son champ, la houe attachée dans le dos comme le veut la tradition, le téléphone portable à la main à BHULBULE ?

Non, elle était là, vers BENI, sur la route. Je ne sais plus si elle avait cette tâche rouge sur le front qu'arborent les pieuses femmes hindouistes avec fierté ou si elle était boudhiste et n'avait pas de tâche rouge sur le front : comment les reconnaîtrait-on sinon ?

Nous, nous roulions sur la route défoncée. Elle était au bord de la route. En fait, je ne crois pas que la pierre ait volé. J'en suis même sûr. Elle n'a pas volé.

Mais elle aurait pu voler, tant la route était semée de pierres volatiles et la dame assise comme si il n'y avait qu'elle et pas de véhicules sautant de trous en bosses dans la poussière et les gaz d'échappement. Elle attendait avec d'autres, indifférente au trafic un peu dingue de véhicules surchargés de gens, bringuebalant de partout, jamais assez remplis, comme si il y avait une issue de secours inconnue des passagers pour entasser encore plus de monde dans un espace de plus en plus réduit. La pierre n'a pas volé. Elle est juste tombée sur la route avant notre passage. Alors on a poussé ce qu'on a pu, les petites, pas la grosse qui ne bougeait pas d'un pouce... Et on est passé à côté. D'autres plus nombreux l'auront peut-être poussée dans le précipice. Ou bien pas.

Elle attendait son enfant qui rentrait dans un "school bus" pas trop chargé dans son uniforme moins impeccable. Elle était boudhiste, elle n'avait pas de marque rouge sur le front. Ou alors elle ne croyait plus en rien, sauf au retour de son enfant de l'école.


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