Le communicant & les deux députées
6 Juin 2020 , Rédigé par Thierry BILLET
Disons que ce serait une fable politique qui s'appellerait "le communicant de Jean-Luc MÉLENCHON et les députées d' Emmanuel MACRON" et qui les associerait sur une même liste municipale. Impossible me diriez vous d'emblée, "Thierry, tu divagues" me dirait-on. J'entends déjà vos arguments. "Ils sont aux antipodes politiques. L'un est farouchement contre la réforme des retraites, contre les dividendes aux actionnaires après le COVID-19, bref contre tout ce que fait MACRON; les autres ont tout voté sans broncher convaincues de la nécessité de réformer envers et contre tout portée par le Président." Mais c'est une fable vous dis-je ! Cela ne peut pas arriver. Pourquoi réagissez vous donc aussi vivement ?
Et c'est à ce moment-là que je me réveille à ANNECY et respire un grand coup pour m'apercevoir que la fable est une réalité tangible qu'il nous faut tenter d'expliquer sur le plan politique tant les postures nationales de l'un (M. TATU) et des autres (Mmes LARDET et RIOTTON) ne font aucun doute : ils ne sont d'accord sur rien au plan national.
L'un a fait la campagne média de MÉLUCHE puis a participé au webjournal de LA FRANCE INSOUMISE "le média" qui a capoté dans des accusations de malversations. Chaque jour, ses diatribes sur les réseaux sociaux ne manquent jamais d'attaquer la politique gouvernementale. Il n'y a donc pas d'erreur sur la personne. Les deux autres ont bien tout voté de la politique gouvernementale et sont toutes deux membres du groupe parlementaire LREM. Le constat est clair : ils sont en opposition sur tout.
Ailleurs en FRANCE, même les alliances municipales au sein de la même famille politique ne se font pas toujours (LILLE, LE HAVRE, SAINT DENIS, etc.), mais à ANNECY, les adversaires nationaux s'allient. Comment est-ce possible ? Il n'y a pas de menace d'extrême-droite comme à PERPIGNAN... Il n'y a pas de menace locale qui exigerait un front commun pour empêcher une fermeture d'usine emblématique par exemple. Pas de menace collective donc qui pourrait justifier une union nationale.
Alors quoi ? La réponse politiquement correcte est qu'ils ont un projet commun génial qui transcenderait leurs clivages irrémédiables au plan national, mais accommodables au plan local qui a laissé sur le carreau la directrice de campagne de Mme LARDET pour ne prendre que cet exemple.
Plus élaborée, il faut lire l'explication de Mme GREBER, conseillère régionale de gauche selon laquelle Mme LARDET - si elle est élue à ANNECY- ne sera plus députée et donc ne votera plus de nouvelles lois comme toutes celles qu'elle a combattues jusque là... CQFD. Autrement dit Mme LARDET votait ces lois à l'insu de son plein gré, et bien encadrée à ANNECY, elle n'aura plus les mêmes idées sur les péages urbains, l'interdiction des phytosanitaires ou l'éloignement des épandages... Une forme de lavage de cerveaux à la mode écolo. Qui peut croire cela ?
Comme si la gestion de la 29° ville de FRANCE ne s'inscrivait pas dans un cadre juridique imposé par la politique nationale : la réforme de la taxe d'habitation, le pacte de confiance et les 1,2% du budget de fonctionnement, la loi PACTE, le financement de l'école libre, etc. Nous avons dû gérer la ville en fonction de ces choix nationaux. Comment M. TATU et Mmes LARDET & RIOTTON envisagent-ils de cohabiter ensemble à ANNECY en soutenant des mesures à PARIS que M. TATU dénoncera simultanément à longueur de chaine TOUTUBE depuis ANNECY ? Chaude ambiance dans les réunions de la municipalité si ils étaient élus ensemble !
Il n'y a donc pas de motif politique, quelle est alors l'explication de cette alliance contre nature ? Je vous laisse à vos réflexions.
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