Migrants, les failles de l'EUROPE forteresse

3 Novembre 2023 , Rédigé par Thierry BILLET

ARTE propose un documentaire intitulé "Migrants, les failles de l'EUROPE forteresse" qui expose l'état des lieux des efforts de l'Union européenne pour se barricader. Il n'y a pas qu'à GAZA où l'on construit des centaines de kilomètres de barrière ultra sophistiquée pour empêcher les passages; en POLOGNE par exemple. Comme cela ne suffit pas, on confie le sale boulot aux pays limitrophes, tous plus infréquentables les uns que les autres. La TURQUIE bien sûr qui reçoit plusieurs milliards, mais aussi les milices libyennes ou la TUNISIE du nouveau dictateur Kaïs SAIED qui tous utilisent la réthorique anti migrants pour se maintenir au pouvoir et faire oublier leurs errements économiques et sociaux. Et bien entendu, le cas échéant, qui s'en servent pour faire monter la pression ou obtenir des avantages de l'EUROPE en lâchant soudainement des milliers de migrants à l'assaut des barbelés comme le MAROC à CEUTA l'an passé.

Certains veulent aller plus loin comme la Grande Bretagne conservatrice ou le Danemark social-démocrate qui veulent renvoyer leurs migrants au RWANDA pour que leur dossier d'asile y soit étudié. 6 000 kilomètres en avion pour les renvoyer plus loin que leur pays d'origine. La Justice anglaise a déjà mis le holà et les danois affirment dans le documentaire que c'est juste pour dissuader les migrants de venir... Mais comment de telles lois peuvent-elles être votées dans un des pays les plus riches d'EUROPE ?

Le documentaire chiffre les dépenses de l'Union européenne pour se barricader inutilement. Et rappelle qu'il faudrait peut-être plutôt se préoccuper de tarir les motifs de la migration : le mal développement des pays de départ et la corruption qui les gangrène. L'EUROPE dépense 0,5% de son PIB pour l'aide au développement; et sans doute que la majorité de ces aides arrivent dans la poche de ces élites corrompues... Prévenir plutôt que guérir; vieille maxime qui ne vaut rien : il y a toujours de l'argent pour répondre à une crise, et ce même argent manque toujours pour empêcher de nouvelles crises de survenir. Trop de migrants d'aujourd'hui et de ceux plus nombreux encore de demain le paieront de leurs vies.

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