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thierry billet

Malgré l'arrêt de 8 réacteurs nucléaires, l'Allemagne n'a pas développé le charbon...

2 Avril 2012 , Rédigé par Thierry BILLET

Contrairement aux prévisions, et même à des affirmations, de beaucoup de spécialistes de l'énergie, l'Allemagne n'a pas eu recours au charbon pour compenser l'arrêt de 8 de ses 17 réacteurs en 2011. Et n'envisage pas de le faire, selon une étude de l'Iddri, à paraître la semaine prochaine.

 

 

« La fin du nucléaire en Allemagne passe par le charbon », titrait en octobre dernier Le Monde, relayant une idée très généralement répandue. Faux ! affirme Andreas Rudinger, chercheur à l'Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales, qui vient de plancher sur le sujet. « En volume, la production d'électricité à partir de houille et de lignite est restée quasiment stable en Allemagne l'an dernier, avec une hausse de 1,7%, selon les chiffres que vient de publier l'industrie énergétique allemande (AG-Energiebilanzen 2011) », souligne-t-il. Même si le charbon continue à se tailler la part du lion dans le mix électrique allemand en représentant 44% de l'électricité produite (50% en 2001). Quant aux autres sources d'énergies fossiles (gaz et pétrole), émettrices également de gaz à effet de serre, leur volume a même légèrement baissé en 2011, les centrales gaz produisant environ 14% du courant outre-Rhin.

 

60% du nucléaire arrêté a été compensé par les renouvelables

 

Au total, la part d'électricité d'origine fossile est passée de 57 à 58% malgré le recul du nucléaire de 22,3 à 17,6% de la production électrique. L'Allemagne n'a pas augmenté son recours au charbon, ni au gaz, pour compenser l'arrêt de 8 de ses 17 réacteurs, décidé brutalement au printemps dernier après Fukushima. Le pays a pourtant ainsi renoncé à 23% de son électricité nucléaire, qui représente elle-même 23% de l'électricité produite outre-Rhin. Soit, en 2011, 32 térawattheures (TWh) à remplacer.
60% de cette électricité a été fournie par des énergies renouvelables (éolien et solaire), dont la production a bondi de près de 20% en 2011, Un tiers de cette électricité nucléaire non produite a été "fournie" par une détérioration des échanges d'électricité avec ses voisins. Ses importations ont augmenté de 18,5% tandis que ses exportations ont reculé de 6,5%, mais au total l'Allemagne est restée exportatrice nette d'électricité. Enfin 1,9 TWh (6% de la production à compenser) n'a pas été consommé. La demande allemande d'électricité a baissé de 0,3% en 2011.

 

Pas d'augmentation inévitable des centrales thermiques


Et l'Allemagne ne compte pas sur de nouvelles centrales à charbon pour pallier l'arrêt progressif de ses réacteurs d'ici 2022, ajoute Andreas Rudinger. « En regardant de plus près les scénarios énergétiques sur lesquels est fondé l'Energiekonzept [politique énergétique adoptée par le gouvernement allemand en septembre 2010], on s'aperçoit ainsi que les centrales fossiles actuellement en construction (pour une puissance cumulée de 10 GW) visent en premier lieu à remplacer des centrales vétustes et polluantes par des centrales plus efficaces pour se conformer à la directive européenne sur les émissions de polluants atmosphériques et à réduire la part des centrales thermiques à charbon au profit de centrales à gaz et à cogénération », écrit le chercheur dans une étude qui sera publiée par l'Iddri la semaine prochaine.
Et il table sur la persistance de cette situation. « Sous l'hypothèse d'une poursuite des mesures de maîtrise de la demande d'électricité et d'un rythme de développement des énergies renouvelables similaire aux années précédentes, il semble par conséquent envisageable que l'Allemagne compense la sortie du nucléaire sans recourir davantage aux centrales à charbon et à gaz et sans remettre en cause la réalisation des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre », conclut-il.

 


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Marie-Caroline Lopez

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Lionel TARDY candidat de la majorité présidentielle, mais laquelle ?

2 Avril 2012 , Rédigé par Thierry BILLET

Lionel TARDY a fait distribuer son premier tract électoral.

Vous chercherez partout le logo de l'UMP sans le trouver...

Et Lionel - qui est cornaqué par l'UMP depuis avant son élection de 2007 - nous refait le coup de son apolitisme : l'important ne serait pas d'être de gauche, du centre ou de droite... En clair, il pourrait être tout cela à la fois...

N'était-il pourtant pas dans le groupe des députés UMP  ces cinq dernières années ? J'avais pourtant cru que oui.

Trop drôle quand on constate que faute d'assumer son parti, il affirme faire « parti » des trente députés les plus actifs à l'assemblée nationale et des dix plus frondeurs de la majorité : il devrait plutôt en faire « partie » pour mieux respecter l'orthographe.

En tous cas, Lionel TARDY se revendiquant d'ores et déjà être le candidat de la majorité présidentielle, il n'est pas sûr de retomber sur ses pieds : le problème sera de savoir qui sera le prochain président.

Pas sûr du tout que Lionel TARDY puisse encore se présenter de la même manière après le 6 mai, il a raison de terminer ses réunions publiques de bilan le 25 avril.

Ensuite, il devra, je l'espère !, se présenter comme le candidat de la minorité présidentielle... Beaucoup moins emballant si il doit faire face à une réelle alternative législative.

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"Ma plus belle rencontre en politique, c'est Cohn Bendit"

1 Avril 2012 , Rédigé par Thierry BILLET

Une vidéo sympa de Jean-Luc BENNAHMIAS toujours aussi spontané et sans langue de bois... Pas étonnant qu'il s'entende bien avec Dany.

 

 

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