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thierry billet

Hydroélectricité sur le THIOU

7 Septembre 2017 , Rédigé par Thierry BILLET

Le THIOU, exutoire du LAC, dispose de plusieurs centrales hydroélectriques à CRAN notamment. Les exploitants se trouvent confrontés à une distorsion importante entre les prévisions de production et la réalité des productions constatée. Pour aller vite, soit il y a trop d'eau soit il n'y en a pas assez. Dans les deux cas les équipements sont à l'arrêt ou en "roue libre". 

J'ai donc pris l'initiative d'une reunion entre l'Etat qui est propriétaire du LAC, les exploitants et La Ville qui gère pour le compte de l'Etat les vannes qui régulent la hauteur du LAC. 

Le constat est simple : nous ne disposons pas des outils de prévision des débits qui permette de connaître sérieusement les fluctuations du niveau du LAC liées à la pluviométrie annoncée. Aussi c'est la sécurité des personnes qui est privilégiée en l'absence d'outils efficaces  et donc des lâchers d'eau trop importants qui ne permettent pas une exploitation optimale de la capacité hydroélectrique.

Les exploitants vont nous présenter sous un mois le déficit constaté tant en puissance qu'en gaz à effet de serre évités  de manière à justifier une étude d'optimisation en 2018 qu'il conviendra de relier au travail déjà réalisé par le SILA quant au rétablissement d'un marnage sur le lac.

Pour aller vite, nous fonctionnons encore sur la gestion des années 1960 quand la vanne fut mécanisée. Mais nullement aux modes de fonctionnement du 21eme siècle, de la préservation de l'environnement, de l'adaptation au nouveau régime climatique  et des objets connectés.

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Chroniques du travail 7 - les ordonnances

2 Septembre 2017 , Rédigé par Thierry BILLET

Les ordonnances qui vont chambouler de manière inédite le droit du travail dans notre pays sont au moins aussi importantes que les fameuses Lois AUROUX relatives aux nouveaux droits des travailleurs de 1982. 35 ans après, le cycle se referme sur une régression inouïe des droits sociaux pour les salariés, notamment ceux des petites entreprises.

Si l'on ne devait retenir qu'une mesure de ce dynamitage des garanties collectives pour les salariés, ce serait celle de la possibilité de conclure un accord d'entreprise avec un salarié qui n'est pas mandaté par une organisation syndicale. Mais le droit du licenciement collectif est également complètement abattu : la construction jurisprudentielle pour tenter de limiter les abus des licenciements boursiers est jetée par terre. Tandis que le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif permettra de provisionner le coût possible d'un licenciement sans cause si le salarié arrive à franchir les chausse-trappes de la réforme prud'homale en cours qui a complexifié à tel point la procédure qu'on annonce au moins 40% de saisine prud'homale en moins depuis son application par le gouvernement VALLS.

Il suffisait de voir la mine de Laurent BERGER, le secrétaire général de la CFDT à la sortie de MATIGNON pour comprendre le coup pris sur la tête par les organisations syndicales de salariés. Toute la stratégie de la CFDT a été de se poser comme la négociatrice intelligente d'un nouveau contrat social qui sécurise l'emploi et améliore les conditions de travail des salariés. Exactement l'inverse de la possibilité de négocier sans syndicat dans les petites entreprises et de la fusion du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail avec le CE et les DP dans une seule instance de représentation du personnel fourre-tout équivaut à la suppression de ce qui faisait l'originalité de cette instance de discussion sur les conditions de travail du personnel. La stratégie cédétiste est devenue caduque avec les ordonnances qui ne donnent aucun pouvoir nouveau aux syndicats même les plus constructifs.

Bien entendu tout ceci ne sera d'aucun effet sur l'emploi; malgré l'antienne tant de fois entendue. Mais il y a pire. Déstructurer le droit du travail dans le sens d'une flexibilité accrue sans aucune sécurité compensatrice pour le parcours professionnel ne peut que conduire à un moindre engagement professionnel des salariés. Si je peux être viré sans cause réelle et sérieuse parce que je ne m'entends pas avec untel ou parce que j'ai refusé de sacrifier une prime sans rien espérer gagner aux prud'hommes, quelle confiance puis-je avoir d'un avenir dans l'entreprise ? L'avenir macronien est celui du salarié Kleenex jetable sans frais avant deux ans d'ancienneté après des années de CDD ou d'intérim encore facilités eux-aussi...

 

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