Cohn-Bendit. «La France est malade»
13 Mai 2009 , Rédigé par Thierry BILLET
Cohn-Bendit. «La France est malade» (Télégramme)
13 mai 2009
Figure emblématique de l'écologie politique, Européen convaincu, Daniel
Cohn-Bendit fait, à quatre semaines du scrutin du 7juin, le point sur le
projet et les ambitions des listes Europe Écologie.
La campagne européenne donne le sentiment de patiner. Que faudrait-il
faire pour mobiliser l'électorat?
La campagne ne décolle pas parce qu'il n'y a que nos listes Europe
Écologie qui parlent de l'Europe. La campagne ne peut décoller que s'il
y a confrontation entre les projets européens. Si on instrumentalise la
campagne européenne pour des destins présidentiels, elle ne peut pas
toucher les électeurs.
François Bayrou et les socialistes appellent à un «vote sanction»
contre Nicolas Sarkozy. Vous pensez donc qu'ils se trompent de combat?
Nous, nous voulons un vote sur le projet européen; un vote qui nous
différencie des autres. C'est comme cela que l'électeur pourra choisir à
partir des projets. Ce n'est pas Sarkozy qui ira siéger au Parlement
européen. Ce sont les 72 députés élus en France qui siégeront dans les
différents groupes politiques.
Vos listes comportent des gens qui ont rejeté le traité de Lisbonne,
comme José Bové, et d'autres qui ont approuvé ce traité, comme
vous-même. N'est-ce pas l'alliance de la carpe et du lapin?
D'abord, c'est très écologique. La carpe ne mange pas le lapin et le
lapin ne mange pas la carpe. Face à l'urgence de la crise, il faut se
rassembler sur un projet européen et cesser de regarder dans le
rétroviseur. Nous sommes d'accord, José Bové, Eva Joli, Yannick Jadot,
tête de liste dans le Grand Ouest, et moi-même sur un projet européen
capable de répondre aux crises. Face à ces crises, c'est l'Europe qui
donnera la réponse.
Faut-il poser la question du maintien de José Manuel Barroso à la tête
de la Commission européenne? Est-ce bien le moment?
C'est le moment, parce qu'il nous faut une majorité qui dira non à
Barroso. Si nous obtenons une nouvelle majorité, de nouvelles
personnalités émergeront. C'est d'autant plus nécessaire que je crois
que l'actuel président de la Commission est un des responsables des
fausses politiques néolibérales qui ont aggravé la crise.
Dominique de Villepin évoque la «situation prérévolutionnaire» de la
France. Partagez-vous son diagnostic?
Je crois que la France est malade et qu'elle a besoin de trouver des
solutions aux crises économique, financière, sociale et écologique
auxquelles nous sommes confrontés. La France aime bien se rêver en pays
révolutionnaire. Cela ne veut pas dire que nous sommes dans une
situation prérévolutionnaire. Mais il est vrai que nous traversons une
crise à laquelle il faut apporter des solutions. Pour prendre l'exemple
de la Bretagne, il y a une crise de la pêche, une crise de l'agriculture
et une crise de l'énergie. Il faut y répondre en formulant des
propositions concrètes. Sur la question de l'énergie, nous parlons de
l'indépendance énergétique de l'Europe en proposant des solutions comme
celle qui est liée à l'énergie marine qui permettra de se passer du
nucléaire et fera ainsi avancer la Bretagne.
Où situez-vous la barre de vos ambitions électorales pour le scrutin du
7 juin?
Je crois que nous ferons 10%, et peut-être davantage au plan national.
Et, dans le Grand Ouest, je pense que nous pouvons largement dépasser la
barre des 10%.
13 mai 2009
Figure emblématique de l'écologie politique, Européen convaincu, Daniel
Cohn-Bendit fait, à quatre semaines du scrutin du 7juin, le point sur le
projet et les ambitions des listes Europe Écologie.
La campagne européenne donne le sentiment de patiner. Que faudrait-il
faire pour mobiliser l'électorat?
La campagne ne décolle pas parce qu'il n'y a que nos listes Europe
Écologie qui parlent de l'Europe. La campagne ne peut décoller que s'il
y a confrontation entre les projets européens. Si on instrumentalise la
campagne européenne pour des destins présidentiels, elle ne peut pas
toucher les électeurs.
François Bayrou et les socialistes appellent à un «vote sanction»
contre Nicolas Sarkozy. Vous pensez donc qu'ils se trompent de combat?
Nous, nous voulons un vote sur le projet européen; un vote qui nous
différencie des autres. C'est comme cela que l'électeur pourra choisir à
partir des projets. Ce n'est pas Sarkozy qui ira siéger au Parlement
européen. Ce sont les 72 députés élus en France qui siégeront dans les
différents groupes politiques.
Vos listes comportent des gens qui ont rejeté le traité de Lisbonne,
comme José Bové, et d'autres qui ont approuvé ce traité, comme
vous-même. N'est-ce pas l'alliance de la carpe et du lapin?
D'abord, c'est très écologique. La carpe ne mange pas le lapin et le
lapin ne mange pas la carpe. Face à l'urgence de la crise, il faut se
rassembler sur un projet européen et cesser de regarder dans le
rétroviseur. Nous sommes d'accord, José Bové, Eva Joli, Yannick Jadot,
tête de liste dans le Grand Ouest, et moi-même sur un projet européen
capable de répondre aux crises. Face à ces crises, c'est l'Europe qui
donnera la réponse.
Faut-il poser la question du maintien de José Manuel Barroso à la tête
de la Commission européenne? Est-ce bien le moment?
C'est le moment, parce qu'il nous faut une majorité qui dira non à
Barroso. Si nous obtenons une nouvelle majorité, de nouvelles
personnalités émergeront. C'est d'autant plus nécessaire que je crois
que l'actuel président de la Commission est un des responsables des
fausses politiques néolibérales qui ont aggravé la crise.
Dominique de Villepin évoque la «situation prérévolutionnaire» de la
France. Partagez-vous son diagnostic?
Je crois que la France est malade et qu'elle a besoin de trouver des
solutions aux crises économique, financière, sociale et écologique
auxquelles nous sommes confrontés. La France aime bien se rêver en pays
révolutionnaire. Cela ne veut pas dire que nous sommes dans une
situation prérévolutionnaire. Mais il est vrai que nous traversons une
crise à laquelle il faut apporter des solutions. Pour prendre l'exemple
de la Bretagne, il y a une crise de la pêche, une crise de l'agriculture
et une crise de l'énergie. Il faut y répondre en formulant des
propositions concrètes. Sur la question de l'énergie, nous parlons de
l'indépendance énergétique de l'Europe en proposant des solutions comme
celle qui est liée à l'énergie marine qui permettra de se passer du
nucléaire et fera ainsi avancer la Bretagne.
Où situez-vous la barre de vos ambitions électorales pour le scrutin du
7 juin?
Je crois que nous ferons 10%, et peut-être davantage au plan national.
Et, dans le Grand Ouest, je pense que nous pouvons largement dépasser la
barre des 10%.
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