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thierry billet

ARRET SUR IMAGES, jeunes générations et retraites

3 Octobre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

 Je ne manque pas une occasion de vous recommander de vous abonner à ARRET SUR IMAGES.

http://www.arretsurimages.net

 

 Encore une raison de le faire avec l’interview de Louis CHAUVEL, sociologue des générations... Voici le résumé de cet entretien...

 

Quel regard porte le sociologue Louis Chauvel sur l'engagement des jeunes générations contre la réforme des retraites ?

 

 S'il comprend et salue la volonté de protester contre des "conditions de vie toujours plus difficiles", il tient à souligner que "La pauvreté a changé de camp" : "Dans les années 70, la pauvreté c'était les vieillards. Aujourd'hui, les pauvres sont jeunes, et plein d'avenir dans la pauvreté…"

 

Sous-entendu : les jeunes n'auraient pas vraiment intérêt à soutenir le combat des générations plus âgées, qui ont bénéficié de "conditions historiquement favorables"  durant leur carrière professionnelle, alors que les futurs retraités auront un niveau de vie bien moins élevé.

 

Pour le sociologue, c'est inéluctable : "Ceux qui prendront leur retraite en 2060 défendent des droits qu'ils n'auront jamais". (acte 4)

 

Chauvel souligne aussi que les hommes politiques ne se préoccupent guère du sort des plus jeunes.

 

Et pour cause : les jeunes "ont très peu le droit à la parole, ils sont sous-syndiqués et très peu présents dans le monde politique".

 

A l'Assemblée nationale, comme ailleurs, souligne-t-il, les réformes sont toujours mises en place pour les générations qui suivent, pas pour celle qui les lance. Et pourtant, les jeunes retraités d'aujourd'hui, nés autour de 1950, sont pour la plupart fortunés. "Il faut qu'ils payent", s'emporte Chauvel, qui préconise une taxation de leurs revenus. Certes, convient Daniel SCHNEIDERMAN.

 

Mais comment traiter les retraités qui touchent 600 euros de retraite ?

 

"Effectivement, il faut pleurer sur les retraites à 600 euros, répond Chauvel. En même temps, il faut pleurer plus encore sur les femmes qui travaillent à mi-temps pour 600 euros par mois et qui ont deux ou trois enfants à charge." Et il accorde clairement plus d'importance à ces "victimes du changement salarial hideux" qu'aux retraités… (acte 5)

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