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thierry billet

Biodiversité : des faits, pas seulement des paroles à ANNECY

17 Mai 2011 , Rédigé par Thierry BILLET

Après avoir mis en oeuvre une gestion raisonnée et différenciée des espaces verts de la Ville, c’est-à-dire un traitement qui tienne compte des usages de ces espaces par les habitants et les touristes, la Ville a mis en place un « observatoire de la biodiversité » pour évaluer les conséquences de cette politique en matière de biodiversité.

 

Les espaces verts d’ANNECY sont classés en 5 catégories échelonnées dans leur traitement. Pour simplifier, on ne traite pas de la même manière les Jardins de l’Europe et les Puisots sur le SEMNOZ. Dans tous les cas, les phytosanitaires ont été proscrits ; mais la nature de l’entretien et du fleurissement sont adaptés à l’usage.

 

L’observatoire de la biodiversité confié à un organisme extérieur sur 21 sites pour disposer d’informations tout à fait objectives et à la Ligue de protection des oiseaux pour ce qui concerne l’avifaune permet de disposer d’une évaluation scientifique de la biodiversité à ANNECY.

 

L’objectif est de mesurer l’évolution de celle-ci et l’efficacité des méthodes de gestion des espaces en faveur d’une augmentation de la richesse floristique et faunistique de nos espaces verts.

 

On mesure donc de manière rigoureuse plusieurs paramètres qui permettent d’établir un gradient de biodiversité en ville.

 

Pour donner quelques indications, on dénombre dans nos parcs et jardins 43 espèces de papillons, dont le « marbré de vert », espèce migratrice rare en Haute-Savoie, 27 espèces de criquets, grillons et autre sauterelles dont des criquets en danger en EUROPE, 9 espèces de libellules dont un dominant avec l’agrion élégant.

 

On a compté 70 espèces d’oiseaux dont certains d’intérêt patrimonial (pic noir, milan noir, choucas des tours, etc.) ; sans compter le martin pêcheur sur les berges du THIOU.

 

La nouveauté essentielle de cette démarche est de faire encore progresser la Ville en intégrant désormais dans la conception de nos espaces verts, dans leur réaménagement et dans leur gestion le paramètre « HABITAT ».

 

C’est-à-dire  la mise en place de plantations, d’aménagements qui facilitent l’installation d’espèces animales en leur offrant « le gîte et le couvert ». En plus des usages classiques de détente, de promenade, de plaisir visuel, l’intégration d’une dimension « biodiversité » aux espaces verts va permettre à la Ville d’intégrer encore plus la mise en place d’habitats favorables en particulier à l’avifaune. Bien entendu, la diversification des nichoirs est une recommandation de la LPO qu’il convient d’intégrer rapidement, mais plus généralement, c’est la plantation d’espèces favorisant la colonisation animale qui sera au coeur de la stratégie municipale.

 

Le service des espaces verts évolue donc chaque jour davantage vers un service de l’écologie urbaine, un outil au service de la biodiversité en ville et non des équipes dédiées uniquement à l’entretien et au fleurissement. C’est une évolution professionnelle positive pour les agents et un challenge intéressant qui oblige chacun à revoir sa conception du métier.

 

Chacun y est gagnant : le personnel dont le travail est rendu plus complexe et plus intéressant et les annéciens qui bénéficient d’un cadre de vie où l’observation de la flore et de la faune peut devenir une activité concrète au sein même des espaces urbains.

 

Sur cette lancée, la commission environnement de la Ville a décidé de concourir au concours « Capitale française de la biodiversité » et de participer à l’Atlas de la biodiversité des communes (programme ABC) piloté par le Museum national d’Histoire Naturelle  à PARIS autour d’indicateurs objectifs de biodiversité.

 

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