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thierry billet

Pierre HERISSON veut se refaire une virginité

3 Mai 2010 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

 

Débat amusant hier soir au Conseil municipal à propos de la délibération du conseil municipal sur la loi LITTORAL et la DTA votée comme un seul homme par le groupe UMP du conseil.

 

Il faudra faire lire le compte-rendu intégral du conseil aux générations futures de politiciens pour leur montrer comment tenter  maladroitement de retomber sur ses pieds après avoir été pris la main dans le sac

 

M. HERISSON nous a expliqué que M. VIAL avait déposé son amendement au Sénat pour boucher le vide juridique créé par l'arrêt du Conseil d'Etat "Ville d'ANNECY" car c'est un avocat et qu'il n'aime pas laisser en chantier un texte de loi...

 

Plus tard, il devait dire que M. VIAL avait déposé cet amendement parce qu'il en avait besoin en vue d'aménagements prévus dans le cadre du projet "GRAND LAC" et que la loi LITTORAL interdirait.

 

Deux versions en cinq minutes, c'est deux de trop !

 

Marie Noëlle PROVENT et moi-même avons vigoureusement contesté cette présentation des faits "version bisounours" selon le mot de Mme PROVENT.

 

J'ai souligné l'incohérence des propos de M. HERISSON. Qui peut imaginer que M. VIAL prenne l'initiative d'un amendement concernant un arrêt "Ville d'ANNECY" sans téléphoner auparavant à M. HERISSON, sénateur UMP et candidat malheureux aux municipales à... ANNECY ? C'est radicalement impossible...

 

A tout le moins M. HERISSON a donné son accord à cet amendement; mais plus sûrement il l'a suscité en demandant ce service à M. VIAL.

Lequel M. VIAL interrogé sur FR3 ne se souvenait plus l'avoir déposé et s'emportait contre la journaliste qui venait lui demander des explications.

 

Mais en admettant que M. VIAL ait eu cette illumination soudaine de se faire le chevalier blanc de la jurisprudence "Ville d'ANNECY", pour quelle raison M. HERISSON invoque t'il ensuite le fait que M. VIAL ait eu besoin de cet amendement dans le cadre du projet GRAND LAC ?

Voici ce que dit le Conseil Général de la SAVOIE du projet GRAND LAC sur son site; si vous cliquez en bas à droite de la page du CG, vous pouvez télécharger le dossier.

http://www.le-grand-lac.com/


En quoi ces aménagements du bord du lac du BOURGET nécessitent ils la modification de la répartition entre loi montagne et loi littoral ? Si cela est bien la motivation de la démarche de M. VIAL, j'attends avec beaucoup d'intérêt qu'il veuille bien nous le préciser... Mais cela échappe à la présentation de la politique du CG de la SAVOIE !


En revanche, j'ai regretté vivement devant le Conseil que M. HERISSON n'ait pas pris, lui-même, l'initiative du "contre amendement" SADDIER & BIGNON suscité par la FNSEA et FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT, amendement salvateur auquel il se raccroche maintenant in extremis après que la mobilisation eut montré l'impopularité du stratagème sénatorial.

Il court maintenant au secours de la victoire acquise contre lui par d'autres parlementaires alertés par la société civile.

 

M. HERISSON nous a promis que les sénateurs ne chercheraient pas à revenir à l'amendement VIAL si l'amendement SADDIER & BIGNON est voté par l'Assemblée nationale, lors de la commission mixte paritaire (6 sénateurs et 6 députés) qui sera saisie - si il n'y a pas de coup fourré de dernière minute à l'Assemblée- puisque les versions des textes du Sénat et de l'Assemblée seront contradictoires.


Mais M. HERISSON en fait une nouvelle fois trop : si il peut se porter garant du vote du Sénat sur cette 2° lecture parlementaire, c'est qu'il exerce une certaine influence sur le dossier. Pourquoi ne pas l'avoir utilisée à titre préventif avant le vote de l'amendement VIAL ?


Remettons les choses d'aplomb : maintenant que les carottes sont cuites, M. HERISSON essaie de nous persuader de sa virginité. Mais les faits sont têtus et il a perdu toute crédibilité sur ce dossier dont il a permis -avec d'autres- la réouverture, semant l'inquiétude chez les amoureux du lac.


Une fois de plus la mobilisation associative et politique a pu les faire reculer... en attendant le prochain "amendement" glissé dans une loi qui n'a rien à voir avec le sujet traité. Car si il est une chose dont je suis sûr, c'est que les bétonneurs ne renonceront pas.

 

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