Mme LARDET écologiste, épisode n°1 - le loup
18 Juin 2020 , Rédigé par Thierry BILLET
Le loup poursuit sa réimplantation naturelle en FRANCE et sa protection par l'Union Européenne est un enjeu majeur pour les associations environnementales qui luttent pour qu'elle soit maintenue au plus haut niveau. Le 4 mars 2020, Mme LARDET cosigne un rapport parlementaire qui propose de "définir une véritable stratégie au niveau national, axée sur la protection du pastoralisme et non sur la préservation du prédateur", "les tirs sélectifs des animaux les plus dangereux" ou encore "le reclassement du loup d’espèce strictement protégée en espèce protégée simple".
Mme LARDET propose donc tout simplement que l’État fasse exactement le contraire de ce que demandent FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et toutes les associations écologistes. C'était 11 jours avant le premier tour des élections municipales. A l'heure où un ours vient de se faire tuer dans les PYRÉNÉES, vous lirez que l'ours est mis sur le même plan que le loup dans ce rapport consultable sur le site de l'ASSEMBLÉE NATIONALE et dont voici des extraits.
A suivre : épisode n°2 le glyphosate et l'épandage des phytosanitaires
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 4 mars 2020.
RAPPORT D’INFORMATION
DÉPOSÉ
en application de l’article 145-7 du Règlement
PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES
sur l’évaluation de la loi n° 2016-1888 du 28 décembre 2016
de modernisation, de développement et de protection
des territoires de montagne
Une réflexion doit également être menée sur la possibilité d’effectuer des tirs « sélectifs » sur les animaux les plus dangereux, sans pour autant minimiser les difficultés associées à une telle démarche.
Proposition n° 43 : Poursuivre les études vétérinaires et techniques relatives à la possibilité d’effectuer des tirs sélectifs ciblés sur les animaux particulièrement dangereux.
Il est désormais temps de définir une véritable ligne stratégique au niveau de l’État, en faveur de la protection des troupeaux. Certes, un certain nombre de dispositions relèvent de textes supra-nationaux, en particulier la convention de Berne du 19 septembre 1979, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe et la directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, dite « directive Habitats ». Toutefois, ces textes peuvent être amendés dans un sens plus favorable au pastoralisme. De plus en plus d’États sont concernés au niveau européen et une prise de conscience se fait, qui ouvre des opportunités à saisir pour faire évoluer la réglementation européenne. Certains pays ont engagé une démarche pour demander une révision de ces textes et, notamment, le reclassement du loup d’espèce strictement protégée en espèce protégée simple. En outre, une révision du guide interprétatif de la « directive Habitats » est en cours, et doit être l’occasion d’augmenter les marges de manœuvre des États membres dans la gestion du loup. (...)Vos rapporteurs saluent cette initiative. (...)
Proposition n° 44 : S’associer aux démarches des États européens pour réviser les textes relatifs à la protection de l’espèce, dans un sens garantissant l’équilibre avec la protection des activités pastorales.
Au-delà, vos rapporteurs soulignent qu’il importe de définir une véritable stratégie au niveau national, axée sur la protection du pastoralisme et non sur la préservation du prédateur, en se donnant un objectif « zéro attaque », et en établissant un « plan pastoralisme », plutôt qu’un « plan loup ». (…)
Proposition n° 45 : Définir une véritable stratégie de protection du pastoralisme et élaborer un « plan pastoralisme » en lieu et place du « plan loup », respectant évidemment les exigences relatives à la préservation de l’espèce.
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