Centrale solaire villageoise, l'exemple de PERLE

14 Mai 2023 , Rédigé par Thierry BILLET

Avec la CIGALES du LAC, nous avions souscrit en 2018 pour 5 000 euros au capital de la coopérative solaire de l'ALBANAIS, PERLE. C'était l'assemblée générale ce samedi. PERLE produit aujourd'hui 200 Mwh par an mais n'a pas investi depuis 2020 dans de nouvelles installations tant le prix de rachat de l'électricité était bas jusque début 2023. L'horizon s'éclaircit un peu avec l'augmentation du prix de l'électricité qui permet si il se maintient de prévoir de nouveaux investissements avec un temps de retour de moins de 15 ans. Dans ce cas un projet sur ARITH pourrait voir le jour.

Malgré un capital de 88 400 euros et 91 actionnaires, PERLE boucle ses exercices avec un bénéfice net de l'ordre de 3 000 euros par an, car la société doit d'abord rembourser ses emprunts importants pour financer les installations. A terme, lorsque les emprunts seront remboursés à partir de 2027, la situation financière deviendra plus facile.

Mais ce qui compte d'abord c'est de réussir la transition énergétique du pays, et les prix de rachat de l'électricité verte sont donc déterminants pour permettre aux initiatives citoyennes de naître et de se maintenir dans la longue durée de gestion des installations sur 20 ans qui est la durée des contrats de rachat de l'électricité.

Pour pallier cette rentabilité insuffisante, il faut des bénévoles qui acceptent de passer du temps à gérer les installations, à émettre les factures, à trouver de nouveaux actionnaires, etc.

Et tout cela, non pas dans une flambée d'enthousiasme de quelques mois, mais sur une vingtaine d'années... Chapeau bas à ces bénévoles, trop peu nombreux et qui peinent à trouver de nouvelles bonnes volontés, pour leur engagement et leur ténacité malgré les difficultés organisées par les pouvoirs publics pour justifier le recours au nucléaire. En empêchant une rentabilité suffisante des initiatives citoyennes, il réduit leur production... ce qui justifie le recours à une énergie centralisée par EDF qui n'a elle aucun compte à rendre sur sa rentabilité comme le montre l' exemple de l'EPR de FLAMANVILLE.

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