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thierry billet

Passage du Tour de France au Col de SARENNE

10 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Non au passage du Tour de France 2013 au Col de Sarenne
Cette pétition doit être validée par la Communauté Avaaz avant publication
Non au passage du Tour de France 2013 au Col de Sarenne

Pourquoi c'est important

Signer cette pétition, c'est défendre la préservation d'un espace sauvage, rare et exceptionnel; c'est dire "Non!" au pouvoir impérial de l'Argent sur la Nature.

La route pastorale menant au Col de Sarenne est belle et sauvage. Le GR54 (Tour des Ecrins) la longe, s’y confond. Pour le randonneur ou le cyclotouriste, c’est un de ces beaux et rares espaces où l’on peut respirer de l’air pur. La faune (marmottes, chamois, lagopèdes, tétras lyre, etc) et la flore qui l'entourent abondent. Compte tenu du caractère exceptionnel du site, la vitesse y est limitée à 20 kms/h (arrêté municipal de 1989).

Le Tour de France 2013 et sa cohorte de véhicules publicitaires devraient emprunter cette route, et une foule considérable pourrait envahir le site durant plusieurs jours. En outre, spécialement pour le passage du Tour de France, la route serait mise en travaux. Tout cela aurait des conséquences inquiétantes sur la faune et la flore.

Par ailleurs, beaucoup de financiers aimeraient agrandir le domaine skiable de l’Alpe d’Huez, et lorgnent vers Sarenne. A long terme, ce passage du Tour dans un lieu jusque-là si bien préservé est peut-être bien le premier pas vers une bétonisation massive. En 1952, lorsque Fausto Coppi s’est imposé à l’Alpe d’Huez, il s’imposait, au milieu des marmottes et de quelques paysans, dans une toute petite station de ski. Le maire de l'Alpe d'Huez a d'ailleurs déclaré à l'AFP au sujet de ce premier passage du Tour de France au Col de Sarenne qu'il "offrait beaucoup de possibilités pour le futur". C’est bel et bien maintenant qu’il faut dire: « Non! »

 

Signer cette pétition, c'est défendre la préservation d'un espace sauvage, rare et exceptionnel; c'est dire "Non!" au pouvoir impérial de l'Argent sur la Nature.

 

C'est ici :

http://www.avaaz.org/fr/petition/Non_au_passage_du_Tour_de_France_2013_au_Col_de_Sarenne/


Compléments d'informations:

http://atla.over-blog.com/article-non-au-passage-du-tour-de-france-2013-sur-la-route-pastorale-de-sarenne-gr54-111699995.html

Annecy va accueillir le Tour de FRANCE et tout le monde en semble ravi. Le pouvoir médiatique de cette manifestation populaire n'autorise pas l'organisateur à tous les caprices...
 
 
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Fukushima : l'industrie nucléaire et les autorités mises en cause

8 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

 

Alors que le nouveau gouvernement japonais annonce la relance du programme électronucléaire, UNIVERS NATURE publie le compte-rendu d'une commission d'enquête parlementaire japonaise... Bien entendu, tout ceci est impossible en FRANCE. Il n'y a d'ailleurs aucune relation entre AREVA et TEPCO. Si vous le croyez, changez vite d'avis !

Catastrophe de Fukushima : l'industrie nucléaire et les autorités mises en cause

Suite au dramatique accident nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2011, la Diète nationale japonaise (l'équivalent de l'assemblée nationale et du sénat) a mis en place une commission d‘enquête indépendante sur cette catastrophe en fin 2011. Contre toute attente, cette très officielle commission s'est livrée à une véritable enquête d'investigation, usant de la puissance parlementaire pour découvrir et révéler les pratiques et petits arrangements d'un secteur nucléaire surpuissant et, jusqu'alors, quasiment intouchable.

Pour la commission, s'il a été déclenché par le séisme et le tsunami du 11 mars, l‘accident de Fukushima Daiichi qui s‘en est suivi est un 'désastre d'origine spécifiquement humaine qui aurait pu et aurait dû être prévu et empêché'. Pour étayer leurs propos, les membres de la commission listent une multitude d'erreurs et de 'négligences délibérées' qui ont laissé la centrale de Fukushima démunie face aux événements. De même, la gestion de l'accident est également dénoncée avec de graves lacunes de TEPCO (l'industriel gestionnaire de la centrale), des organismes régulateurs et aussi du gouvernement.
Le rapport met ainsi en avant une filière nucléaire qualifiée d'arrogante, 'passant à côté des leçons de Three Mile Island et de Tchernobyl', résistant à la pression réglementaire, dissimulant les petits accidents... Une arrogance renforcée par une bureaucratie japonaise, dans laquelle le 'premier devoir de tout bureaucrate est de défendre les intérêts de son organisation'.
En conséquence, la commission n'hésite pas à affirmer que "l’accident nucléaire de Fukushima a été le résultat d'une collusion entre le gouvernement, les organismes de réglementation et TEPCO, et de la gestion défectueuse des dites parties ... Les causes directes (séisme et tsunami, NDLA) de l'accident étaient toutes prévisibles avant le 11 mars 2011". Il y a ainsi eu de nombreuses opportunités pour prendre des mesures préventives avant le drame. "L'accident s'est produit parce que TEPCO n'a pas pris ces mesures et que la NISA (Agence de sûreté nucléaire et industrielle) et la commission de sûreté nucléaire (NSC) n‘ont pas réagi".
Par exemple, depuis 2006, les régulateurs et TEPCO étaient conscients du risque de panne totale d'électricité à la centrale de Fukushima Daiichi si un tsunami devait atteindre le niveau du site. Ils étaient également conscients du risque d'endommagement du cœur du réacteur par la perte du refroidissement à l'eau de mer dans le cas d'un tsunami plus fort que celui qui avait été prévu par la société japonaise des ingénieurs civils. Néanmoins, face à ces risques, la NISA, elle-même, "a informé les opérateurs qu'ils n'avaient pas besoin d'examiner une situation de panne totale parce que la probabilité était faible et que d'autres mesures étaient en place".
Au final, la commission affirme que "les hypothèses à la base des mesures de sécurité et lutte contre un accident grave n‘envisageaient que des causes internes", alors que le Japon est connu pour être fréquemment confronté à des événements naturels violents tels que les séismes et tsunamis.
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Autorisation des poids lourds de 44 tonnes

8 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Encore une bourde écologique au passif de ce gouvernement : l'autorisation des poids lourds de 44 tonnes (toujours à lire dans la lettre d'information Univers Nature)...

Les poids lourds limités à 40 tonnes ont fini par céder totalement leur place aux 44 tonnes. Concrètement, nous ne verrons pas une grande différence sur nos routes, puisque dès lors qu'un camion possède 5 essieux, son poids autorisé passe automatiquement à 44 t, sans mise à jour technique particulière (comme cela pourrait paraître logique pour ses freins, par exemple).

En signant le décret d'application (1), le ministre en charge des transports Frédéric Cuvillier, met fin au régime précédent qui limitait la possibilité d'un poids total de 44 t aux seuls poids lourds desservant localement des ports maritimes et fluviaux et/ou transportant certains produits agricoles ou agroalimentaires. Ce faisant, le ministre confère au transport routier un attrait supplémentaire reconnu, face à des modes alternatifs (ferroviaire, fluvial et cabotage maritime) pourtant plébiscités pour leur moindre impact environnemental.
Outre qu'elle est contraire aux grandes orientations qui avaient été inscrites dans les lois du Grenelle de l’environnement (rappelées par F. Cuvillier à sa prise de fonction ...), cette décision présente un bilan socio-économique globalement négatif. En effet, selon le rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD), paru le 11 octobre 2011, les coûts de l’impact sur les chaussées dépassent les gains économiques liés à l’amélioration de la productivité du transport routier, avec un surcoût d’entretien évalué entre 400 et 500 millions annuels.
Une somme d’autant plus inquiétante, lorsque l'on sait que le budget 2013 dédié à l’entretien du réseau routier national (hors autoroutes) ne permet pas d’assurer le maintien qualitatif des installations existantes.
Rémy Olivier
1- Il est intéressant de noter que la concertation sur ce texte n’a été réalisée qu’avec les fédérations de transporteurs routiers, premiers bénéficiaires de la mesure, et non les autres parties prenantes que sont les collectivités locales et autres associations de protection de l’environnement (FNE, etc.).
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Le protectionnisme, fausse protection

7 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Dans un papier récent, Alain LIPIETZ rappelle que, sans la mondialisation, les français modestes et leurs enfants n'auraient pas accès en masse au smartphone dernier cri et à tant d'autres biens de consommation qui ne sont accessibles qu'à cause des bas salaires chinois ou vietnamiens. Dès lors, vouloir appliquer des recettes protectionnistes revient à dire clairement aux Français que cela renchérira le prix de vente de biens de consommation courants dont ils n'ont aucune envie de se dispenser maintenant... Une mesure d'une telle impopularité que personne ne s'y risque sauf ceux qui n'ont aucune chance d'être majoritaires.

Pour autant, la crise de l'emploi que nous traversons se traduit en chômeurs de plus chaque jour pour la raison simple qu'il faut de moins en moins de travailleurs pour produire le même produit : la clé du raisonnement est la croissance de la productivité. Pour que le système tourne il faut de moins en moins de salariés. Donc, on en licencie par charettes entières. C'est le système de l'exclusion qui a de plus l'avantage énorme de dissuader ceux qui restent de revendiquer. Mais en même temps, ce système crée sa propre tombe en diminuant la demande de produits coûteux. RENAULT en est l'exemple frappant : il a cannibalisé son propre marché en commercialisant des DACIA que les Français achètent plutôt que des RENAULT plus chères et dont l'écart de qualité ne saute pas aux yeux. Et RENAULT plombe ses résultats car il gagne moins sur une DACIA que sur une RENAULT... et en plus, il licencie en FRANCE, ce qui aggrave encore l'état de la demande de produits plus chers.

Bref, c'est une spirale négative que les économistes appellent la déflation.

Pour en sortir, il faut que l'Etat impulse la création d'emplois non délocalisables : c'est l'enjeu de la rénovation thermique des bâtiments par exemple. Mme BATHO est totalement absente, et Mme DUFLOT bidouille avec des réquisitions qui seront possibles...après l'hiver... Il y a pourtant urgence à mettre en place un système publice de financement intéressant pour les copropriétés avec une garantie d'emprunt de l'Etat qui pourrait valoriser les certificats d'économie d'énergie mutualisés de la sorte et se faire rembourser par les économies d'énergie produites par l'investissement cautionné.

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Pour l'intégration européenne

5 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

De quoi Jean-Vincent Placé est il le nom ? Sans aucun doute du pire cynisme politique. Sa dernière interview à BFM TV prépare le Congrès des VERTS qu'il faudra gagner sur la gauche pour faire avaler aux militants radicaux la participation au gouvernement et garder la main mise sur l'appareil. Pour cela, Placé en fait des tonnes.  Et il sait y faire : il a déjà gagné tant de congrès en disant blanc pour faire noir ensuite !

La dernière en date est la critique de COHN-BENDIT et de l'intégration européenne. Entendez que Placé se pose en ennemi de l'intégration supranationale européenne et  du "social-libéralisme" européen.

Au-delà des mots, c'est une impasse que propose Placé dans la droite ligne de la politique économique nationale du gouvernement AYRAULT. Dany a raison de dire que face à MITTAL, des réponses nationales sont illusoires; que MITTAL fait les mêmes chantages et les mêmes promesses aux états européens qui ne se parlent pas et sont prêts à tous les dumpings pour conserver leurs aciéries... Pour MITTAL et toutes les multinationales, l'absence d'intégration économique européenne leur permet de raconter les mêmes bobards à BERLIN, VARSOVIE ou PARIS sans que l'un de ces pays ait l'idée d'aller regarder ce qui se passe ailleurs en EUROPE. Chacun dans sa bulle nationale comme si elle nous protégeait ! Mais dans un monde globalisé, l'Etat nation en matière économique dans une économie aussi intégrée que l'économie européenne est une illusion qui ne trompe que ceux qui croient encore aux voeux de François HOLLANDE d'une reprise d'ici fin 2013 (ou 2014 ? ou 2015 ?)...

Il faut confier des pans de notre souveraienté à l'Union européenne. Il faut que l'EUROPE devienne un partenaire incontournable sur le plan politique et sur le plan économique. Pour cela elle doit parler en lieu et place des Etats. Les grands partis politiques français n'y sont pas prêts. Il faudrait que leurs responsables apprennent les langues étrangères (je plaisante mais si peu), mais surtout, ils perdraient des postes à occuper à faire semblant d'être décisionnaires de quelque chose alors que la Bourse de PARIS est en vente et traite l'équivalent des échanges de la bourse de NEW YORK sur les seuls titres APPLE et GOOGLE... Nous sommes des nains français, pétris d'orgueil, faisant la leçon à l'EUROPE et au monde, tandis que notre automobile est à l'agonie, nos PME atones, et nos prédictions de croissance pour 2013 tout simplement ridicules. Vive la vie et Dany COHN-BENDIT dont j'espère qu'il conduira encore en 2014 une liste européenne pour dire cette vérité aux Français !

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Il faut augmenter le versement transport !

4 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Il n'existe pas de majorité au Bureau de l'agglo pour augmenter le Versement transports (VT) qui permettrait d'améliorer le réseau de transports collectifs de la C2A. M. ACCOYER trouve que ce serait une augmentation trop importante des charges des entreprises. Il est suivi par les autres maires UMP ou apparentés de l'agglo qui y sont majoritaires. Ainsi, un autre maire UMP indique que « il convient de protéger les entreprises dans un contexte où elles ont eu à subir une augmentation du SMIC et des retraites » (sic !).

Le problème, c'est que très certainement aucun des membres du Bureau de l'agglo n'utilise les transports collectifs : aucun n'en a besoin pour revenir chez lui après un spectacle ou pour se rendre ou revenir du travail lorsque les horaires sont décalés...

Bref, les décideurs ne sont pas du tout les utilisateurs.

Et la rengaine de l'UMP sur les charges des entreprises permet de reporter encore et toujours l'alignement de l'agglo d'ANNECY sur les autres agglomérations françaises.

Par contre, pour augmenter les impôts des habitants il n'y a pas les mêmes oppositions. On va ainsi augmenter la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères pour solder le coût des emprunts toxiques du SILA et sécuriser leur remboursement à un taux correct. Et cela ne soulève pas les mêmes cris d'orfraie...

Le manque de consensus politique au sein du Bureau de l'agglo sur les transports collectifs montre à quel point notre agglomération manque d'ambition collective sur un projet structurant l'avenir que la plupart des autres agglomérations développent sans compter multipliant les tramways, les bus en sites propres, etc.

A ANNECY, il faut pleurer ce qui est évident à BORDEAUX, TOULOUSE, GRENOBLE, CHAMBERY... Tant que M. ACCOYER donnera le « la » au bureau de l'agglo, on en restera au credo de la voiture individuelle.

 

 

 

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75% retoqués, nullité assurée...

3 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Comment le gouvernement a t'il pu présenter au vote une loi qui viole manifestement le principe selon lequel l'impôt s'applique au foyer fiscal et non à chaque personne physique ? La censure était évidente. Le Conseil constitutionnel a donc appliqué le principe de l'égalité devant l'impôt. Sinon, un seul des époux apportant les 1 millions d'euros de revenus aurait conduit à la taxation du foyer fiscal, mais pas si les deux époux apportaient chacun la moitié des 1 million... Ces socialistes sont nuls ! Ou alors ils l'ont fait volontairement... Dans les deux cas, c'est dur de soutenir ce gouvernement incapable.

Voici la motivation du Conseil constitutionnel :

 « L'article 12 instituait une contribution exceptionnelle de solidarité de 18 % sur les revenus d'activité excédant 1 million d'euros. Cette contribution était assise sur les revenus de chaque personne physique alors que l'impôt sur le revenu pesant sur les mêmes revenus, ainsi que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 4 %, sont prélevés par foyer. Ainsi deux foyers fiscaux bénéficiant du même niveau de revenu issu de l'activité professionnelle pouvaient se voir assujettis à la contribution exceptionnelle de solidarité de 18 % ou au contraire en être exonérés selon la répartition des revenus entre les contribuables composant ce foyer. Le législateur ayant ainsi méconnu l'exigence de prise en compte des facultés contributives, le Conseil constitutionnel a, sans se prononcer sur les autres griefs dirigés contre cet article, censuré l'article 12 pour méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques. »

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TAPIE, DEPARDIEUX, deux symboles du mal français

2 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Corinne LEPAGE signe dans le Huffington Post un article dont je partage la teneur.

 

FISCALITÉ - Quel rapport entre Bernard Tapie, qui rachète avec l'argent obtenu du contribuable après une médiation indigne et qui a donné lieu à l'ouverture d'une information pénale, et Gérard Depardieu, qui s'installe à quelques kilomètres de la frontière française pour échapper au fisc, alors que ces deux personnalités sont diamétralement opposées?


Le mal français

Ce sont les deux faces du mal français qui oppose une gabegie budgétaire au bénéfice de quelques uns et une fiscalité dissuasive en France par rapport à celle de ses voisins.

Les cadeaux dont ont bénéficié certains "amis" du pouvoir au cours du quinquennat passé, ainsi que les facilités opaques devenues inacceptables dont jouissent les parlementaires (entre réserve parlementaire et frais de représentation non justifiables), sans parler des financements illégaux qui n'ont pas disparu, traduisent un manque de respect pour les deniers publics que les contribuables-citoyens ne supportent plus. D'où la bienveillance d'une majorité de Français à l'égard de Gérard Depardieu, sorte d'Astérix résistant à la pression fiscale, bienveillance dont n'avait pas fait l'objet de grands chefs d'entreprise ayant fait le même choix.

La vérité est que voici bien longtemps -c'est la raison pour laquelle la mise en exergue de certains exils fiscaux actuels ne sont pas empreintes d'objectivité- que nombre d'acteurs de sportifs et de chefs d'entreprises françaises ont fait le choix de quitter la France pour des raisons fiscales.

Malgré une politique particulièrement volontariste de Nicolas Sarkozy pour favoriser les plus fortunés au motif précisément qu'il s'agissait de faire revenir en France ceux qui l'avaient quittée et de dissuader d'autres de faire le même choix, l'échec a été total puisque personne n'est revenu, pas même Johnny Hallyday, et d'autres sont partis.


Deux problèmes sous-jacents

La vérité est que ce problème touche au cœur de deux sujets majeurs que sont d'une part la gestion calamiteuse des deniers publics en France, gestion qui s'accompagne d'un certain nombre de malversations, d'autre part l'absurdité qui a consisté à créer un espace monétaire européen fondé sur la libre circulation des capitaux et des personnes sans créer dans le même temps a minima un rapprochement des règles fiscales.

Dans ces conditions, comment ne pas admettre que chacun cherche à optimiser sa propre situation personnelle, que ce soit celle de l'entreprise ou de l'individu, puisque c'est dans cette optique que le système est monté.

Nous avons bien admis qu'une société nationale, à savoir Renault, transporte son siège social aux Pays-Bas lors du gouvernement Jospin en 1999 au motif que la législation néerlandaise était plus attrayante que la législation française sans nous rendre compte du caractère à la fois choquant et absurde d'une telle affirmation. Ce qui se passe actuellement montre que le système n'est plus viable.

On ne peut admettre en effet que l'immense majorité des Français, à l'exception des plus aisés qui peuvent organiser leur optimisation fiscale, y compris en changeant de résidence, supportent une dette croissante, donc une fiscalité croissante, sans même qu'un effort massif ne soit engagé pour réduire la dépense publique en commençant par les avantages inconsidérés dont dispose la classe politique.

Une solution au niveau français: une réforme

La réforme majeure, qui consiste a minima à suivre les recommandations de la commission Jospin qui ne sont qu'un début, à supprimer la réserve parlementaire, à rembourser sur justificatifs les frais des parlementaires comme des ministres, à considérer comme des avantages en nature fiscalisables les voitures de fonction, logements de fonction et autre avantages, devrait être engagée sans délai.

S'il est tout à fait normal que l'on paye des impôts pour assurer la solidarité, le fonctionnement des services publics, la recherche et la formation, il n'est en revanche plus supportable de subir une pression fiscale au niveau de la nôtre pour assumer des dépenses du type de celles qui viennent d'être rappelées.


Deux solutions au niveau européen

Par ailleurs, au niveau communautaire, deux solutions et deux solutions seulement sont possibles.

Ou bien nous arrivons à harmoniser la fiscalité, qu'il s'agisse de la fiscalité des entreprises ou de la fiscalité des particuliers. Par exemple, comment en effet continuer à tolérer que l'Europe renfloue l'Irlande sans exiger un taux d'impôt sur les sociétés comparables à celui des autres pays européens?

De la même manière, pour prendre l'exemple de la Belgique, le problème n'est pas tant celui de la comparaison de la fiscalité qui pèse sur les citoyens belges et sur les citoyens français. Il est difficile d'admettre qu'un État membre puisse disposer d'une fiscalité destinée à faire venir des étrangers fortunés, fiscalité différente de celle des nationaux.

Ou bien nous ne parvenons pas à une harmonisation de la fiscalité -ce qui ne signifie évidemment pas de prendre la fiscalité française comme référence, pas plus que de prendre la fiscalité irlandaise comme référence- alors il faudra se poser la question du changement radical du système d'imposition visant à adapter en Europe le système américain à savoir celui de l'imposition des nationaux où qu'ils se trouvent dans le monde.

Car, il ne faut pas se le cacher. Derrière ce débat c'est bien celui du sens que peut avoir aujourd'hui le patriotisme. L'exil fiscal est considéré comme un acte anti patriotique, même s'il est parfaitement légal. Mais, s'il en est ainsi, nous sommes alors conduits à redéfinir ce qu'est le patriotisme au début du XXIe siècle et les hommes dans un espace européen en construction.

Un sujet de cette ampleur ne se traite pas par l'invective ou l'anathème. C'est un sujet majeur dont il faudra bien s'occuper.

Faute de répondre à ces deux impératifs, le gouvernement et le parti socialiste ne feront que se couper un peu plus d'une société civile dont la volonté de reprendre son destin en main se fera de plus en plus entendre au cours des mois qui viennent.

 

 

Suivre Corinne Lepage sur Twitter: www.twitter.com/corinnelepage

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Les bonnes résolutions

1 Janvier 2013 , Rédigé par Thierry BILLET

Seuls les actes comptent. Alors les bonnes résolutions écologistes pour 2013, ce pourrait être

  • Ouvrir un compte courant à la NEF pour que son argent ne soit pas utilisé par les banques pour financiariser encore plus l'économie et financer des projets débiles www.lanef.com/
  • Revendre sa deuxième voiture et adhérer à l'autopartage quand on habite à ANNECY ou à CRAN-GEVRIER http://www.carliberte.com/
  • Larguer EDF et s'abonner à ENERCOOP qui ne vend que de l'électricité 100% renouvelable http://www.enercoop.fr/
  • Installer un composteur en bas de son immeuble après avoir convaincu ses voisins... ou un lombricomposteur dans un coin de votre appartement... Téléphone : 04 50 33 02 12 à la C2A...

Belle année 2013 ! Il y a du pain sur la planche.

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