Réduire le temps de travail !
Il n'y a pas 36 solutions. Soit le gouvernement continue de brûler des cierges pour que la croissance revienne, soit on partage le travail qui reste après les progrès incroyables de la productivité et de la saturation des besoins dans les pays développés. Michel ROCARD a remis les pieds dans le plat avec justesse sur cette question ce dimanche.
Il est bon de rappeler à ses camarades socialistes que leurs implorations et leurs mensonges sur le retour de la croissance d'ici 2017 ne servent à rien et seront sanctionnés électoralement. On ne peut plus continuer d'accabler de travail ceux qui ont la chance d'en avoir un avec une pression croissante sur les résultats et jeter à la porte ou ne pas laisser entrer dans le monde du travail une proportion toujours plus grande de demandeurs d'emploi. L'exclusion pour les uns et le stress au travail pour les autres, notre société aggrave chaque jour la fracture entre ceux qui ont un emploi et le sentiment de "payer pour les chômeurs" et ceux qui n'en ont pas et se morfondent dans un sentiment d'inutilité et de gâchis.
Travailler moins pour travailler tous, l'idée est juste, gaie et mobilisatrice autour des valeurs du partage et de la sobriété...
Bilan d'étape des conseillers régionaux
Les conseillers régionaux du groupe "socialiste et écologistes apparentés" du Conseil régional de RHONE ALPES oragnisent une réunion de bilan d'étape de leur mandat
le vendredi 8 février 2013 à 20 heures 30 à la salle AUSSEDAT, rue de la providence à ANNECY. C'est la petite rue entre la Place au feurs et le parking Balleydier.
C'est une initiative à saluer pour une fois que des élus s'attachent à rendre compte directement aux citoyens de leurs actions concrètes à la Région et peuvent répondre à toutes les questions sur
leur activité, la conduite de leur mandat et les résultats obtenus alors que le paysage des compétences respectives de la Région et du Département est en pleine rediscussion.
Je vous invite à participer à cette réunion.
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Record de pollution à FUKUSHIMA
Pacifique Nord-Ouest : radioactivité record pour un poisson |
COHN-BENDIT et son éternel sourire
Pour le plaisir, écouter Dany COHN BENDIT parler de l'EUROPE, de son histoire, des relations franco-allemandes...avec le sourire permanent de celui qui parle avec
tout le monde, mais surtout qui parle vrai. Il arriverait presque à vous faire trouver le foot sympathique.
GOODYEAR, un morceau de ma vie
GOODYEAR va fermer à AMIENS et la nostalgie me saisit. Cette usine a été pendant presque dix ans une composante de ma vie. J'y passais rarement moins d'une fois par quinzaine tant les conditions de travail et la taille de cette usine nécessitaient la présence de l'inspecteur du travail que j'étais. J'ai encore l'odeur du "carbon black" qui me revient en évoquant cette époque, une odeur chaude, collante, graisseuse, dans la moiteur de l'usine et des machines à presser la gomme et à la travailler.
Et ce décor infernal du "banburry" qui est le premier stade de la fabrication de la gomme, à quelques mètres sous terre, le jour comme la nuit et le salarié isolé qui y travaillait (j'ai le souvenir d'un homme noir dans cet univers de poussière et de fumée, tel le soutier d'une locomotive à vapeur).
Les anecdotes affluent comme cette plainte de la direction européenne du groupe au ministre du Travail parce que je les harcelais... Et cette rencontre avec l'avocat du groupe et leur directeur de la communication me menaçant de manière à peine voilée : ils avaient fait analyser les dizaines de lettres que je leur avais adressées au fil des années et ils n'avaient trouvé aucun abus, mais le nombre les gênait.
Ou ce contrôle de nuit où je trouvais un ouvrier plâtré jusqu'au genou assis à une table et qui attendait là que le matin arrive pour ne pas le déclarer en arrêt de travail... Il fallait que les statistiques des accidents du travail soient bonnes pour que l'usine d'AMIENS aient des investissements de la part du groupe, m'expliquait-on; alors on payait les ouvriers chez eux pour ne pas les déclarer en accident du travail.
Et ces réunions de CHSCT qui duraient toute la journée, et les repas de midi dans la cantine de l'usine, au milieu des ouvriers (en noeud papillon, faut-il l'avouer...).
Usine immense, où les jeunes picards ruraux exclus de la modernisation agricole des années 60 avaient trouvé un emploi physique, dur,
et correctement payé, avec les primes de nuit et les bagarres syndicales.
Le DRH m'expliquait que la "prime de noir" sur la fiche de paie était le résultat de telle grève, et l'autre prime de "salissure", celui d'une autre grève... Je découvrais une des tares du syndicalisme français : se faire indemniser la nuisance subie plutôt que la faire disparaître...Il fallait que les conditions de travail soient dures pour justifier la mobilisation révolutionnaire.
GOODYEAR va fermer et laissera la SOMME dans une crise sociale qui dure sans embellie depuis 35 ans et la fermeture totale des usines
textiles BOUSSAC SAINT-FRERES. L'odeur du "carbon black" disparaîtra sauf dans ma mémoire et celle de centaines d'ouvriers au chômage.