La séparation des banques, c'est maintenant !
Est-ce normal ? Non. C’est totalement scandaleux. Et Michel Rocard affirmait en conclusion : « je suis arrivé à cette réunion dans une logique d’amendement de la loi mais vu tout ce que nous ont dit les experts depuis 2 heures, je pense plus que jamais qu’il faut obtenir une vraie séparation des activités de dépôt et des activités de banque d’affaires. Tenez bon les gars ! »
Toute la presse est d'accord pour dire que, sur les questions essentielles qui sont 1) lutter contre la spéculation et 2) protéger l’épargne des citoyens et les finances publiques, ce projet est nul : « La réforme Volvic, toute en douceur » (La Tribune), « Les banques françaises peuvent (presque) souffler » (Les Echos), « Les banquiers avouent qu'ils sont épargnés » (Libération), « Le projet de réforme fait sourire tout le monde dans les salles de marché » (Capital) « C'est comme si la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat avait été rédigée par les évêques ! » (Libération). « Les banquiers ne s'en cachent pas : cette loi ne les inquiète pas le moins du monde. » (Le Monde de ce jeudi).
Quand AIG est tombé à cause d’une de ses micro-filiales, il a fallu qu’Obama mette sur la table 130.000.000.000 de dollars pour éviter un effondrement de toute l’économie américaine. Que se passerait-il en France si Hollande devait faire pareil l’an prochain parce qu’une de nos grandes banques sera à eux doigts du KO ? En Angleterre, le gouvernement vient d’annoncer qu’il voulait « électrifier les parois entre les banques de dépôt et les banques d’affaires. » Les socialistes français peuvent-ils se permettre de voter une réforme nettement moins ambitieuse que celle que préparent les conservateurs anglais ?
Plus de 25 000 personnes et une dizaine de réseaux ont déjà rejoint l'appel pour une vraie séparation des banques sur le site www.monadversairecestlafinance.fr. Notre objectif est d’atteindre 50.000 signatures et de les déposer à l’Assemblée en organisant un nouveau débat contradictoire. Une quarantaine de députés sont déjà d’accord pour voter les amendements que nous avons proposés. Il faut intensifier notre action.
Avez-vous signé l’Appel ? Pouvez-vous prendre quelques minutes pour le diffuser auprès de vos amis ? Pouvez-vous faire un don pour financer les actions en préparation ? On compte sur vous !
Bien amicalement
Collectif Roosevelt
Oui aux 4,5 jours de classe et vite !
On tombe sur le derrière à entendre les mauvaises raisons qui s'empilent pour retarder le retour aux 4,5 jours de classe.
Il y avait eu moins de barouf contre la décision délirante pour la santé des enfants de passer à 4 jours ! Et le monde de l'Education avait néanmoins accouché d'un "appel de BOBIGNY" signé par
plus de 40 organisations sont les syndicats enseignants qui semblent l'avoir oubliée...
EXTRAITS
« Pour améliorer les rythmes de vie et de travail des enfants et des jeunes, très rapidement il faut un cadre national, décliné dans les projets éducatifs de territoire et les projets éducatifs d’établissement. Il doit prendre en compte les préconisations de l’Académie de médecine à propos de l’école primaire. Il faut donc alléger la journée et adapter le travail scolaire aux temps favorables aux apprentissages, alterner et équilibrer dans la journée les différentes formes de regroupement, les différentes activités et disciplines, les formes de travail, garantir la pause méridienne, refuser la semaine actuelle de 4 jours et prioriser un rythme annuel alternant 7 semaines scolaire et 2 semaines complètes de vacances intermédiaires, définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, leur mise en cohérence et la coopération éducative de tous. La conférence nationale sur les rythmes, convoquée par le Ministère à l’initiative de partenaires des Assises, doit commencer par acter ce cadre national pour ne pas reporter les premières décisions. Elle doit permettre ensuite de travailler avec tous les acteurs concernés pour dépasser les conflits d’intérêts et définir les moyens de sa mise en oeuvre. »
«La définition et l’impulsion d’un véritable projet éducatif d’école ou d’établissement et d’équipe nécessitent l’implication et la coopération éducative de tous les adultes, professionnels et parents, partenaires associatifs de l’éducation populaire, du sport et de la culture du territoire, la logique de coéducation et l’évaluation partagée de ce projet. Les écoles primaires et les établissements devront prendre en compte ces objectifs et cette dynamique nouvelle dans leur structure et leur fonctionnement, dans le respect des cadres nationaux. Les enfants et les jeunes doivent être impliqués dans cette démarche. »
Tout le monde avait à l’esprit que la journée ne serait pas moins longue pour les élèves, puisque les parents ne finiraient pas plus tôt leur travail, mais qu'elle serait moins lourde scolairement. Il est tout de même stupéfiant qu'alors que tout le monde sait que la semaine de 4,5 jours est bonne pour les enfants et pour les apprentissages, une coalition des maires, et de certains syndicats d'enseignants poursuivent dans la voie de l'échec scolaire évidemment d'abord pour ceux dont les parents ne peuvent pas rattraper ce qui n'est pas appris à l'école.
Rénovation thermique du bâti annécien
Studieuse réunion de la commission "Rénovation thermique" du club climat sur les moyens de faciliter la mise en chantiers de travaux de rénovation thermique des copropriétés annéciennes. Le "mélange" d'annéciens, de responsables d'entreprises, de syndics, etc. permet à cette commission de confronter tous les points de vue et d'avancer de nouvelles idées. Les discussions ont permis de cerner les enjeux de la prise de décision dans les copropriétés. D'abord un seuil "psychologique" pour le montant des travaux que l'on peut estimer à 8.000 euros par logement. Ensuite, bien entendu, le délai de remboursement, c'est à dire le temps que les économies d'énergie vont mettre à payer l'emprunt contracté pour financer les travaux. Au-delà de dix ans, selon l'âge des copropriétaires, cela devient un blocage. Et comme les copropriétés ont vidé leurs bas de laine pour financer les travaux souvent inutiles de sécurité des ascenceurs, l'emprunt est nécessaire même pour celles qui sont sans problème financier. Il apparaît que le contre argument selon lequel ces travaux rendent immédiatement le bien plus attractif sur le plan de la revente soit suffisant dans une économie de l'immobilier où tout se vend à ANNECY. Mais il faudra voir concrètement si les travaux d'économie d'énergie sont un élément de différenciation dans le marché immobilier dans les années à venir. Ce qui faciliterait évidemment la prise de décision des copropriétaires, même âgés.
La commission a également discuté d'une troisième problème qui est celui de l'endettement des certains ménages. La possibilité d'une garantie d'emprunt de la Ville comme elle le fait pour les bailleurs sociaux a été envisagée. Il convient d'en étudier la faisabilité juridique et financière.
ANNECY + 3° C
C'était l'un des thèmes de Ville des Alpes 2012 : imaginer ANNECY + 3°C. Un collectif d'architectes parisiens avaient travaillé sur la même idée pour PARIS + 2°C.
Voyez ce que cela donne sur leur site internet :
http://www.etalors.eu/portfolio/paris-2c-2010/
Ce qui est sûr, c'est que la voiture est définitivement remisée au placard...
Mais que cette ville doit être agréable à habiter.
Tous les enjeux du réchauffement climatique y sont traités, et notamme la lutte contre la "sur chaleur" urbaine... Vivifiant pour la réflexion sur l'urbanisme de
demain à ANNECY;
Le kamasutra du trieur averti
Initiative amusante de la commauté d'agglomération d'ANGERS : quand le kamasutra devient kamasutri, laissez vous apprendre les 12 positions du trieur averti
:
Le lac, l'INRA et la conférence lac
La démarche de "conférence lac" portée par le SILA depuis 2008 continue de bien fonctionner. La dernière réunion du collège des associations vendredi dernier l'a prouvé encore une fois avec une forte participation de tous les acteurs de la société civile. La présentation par Mme Isabelle DOMAIZON, de l'INRA de la campagne 2011 de suivi du lac a notamment intéressé tous les participants grâce à une présentation très pédagogique du fonctionnement de la masse d'eau. La constante est celle de la présence devenue infinitésimale de phosphate dans le lac, à une concentration qui est devenue résiduelle. Cette particularité tranche avec les lacs Léman et du Bourget qui ont diminué leurs concentrations mais qui demeurent bien supérieure au lac d'ANNECY. Pour autant, l'originalité du travail de l'INRA est de montrer que, malgré ces faibles apports, la productivité halieutique du lac est forte. Pour synthétiser, il n'y a pas grand chose à manger, mais ce qui est existe est très productif et le fonctionnement efficace de la chaîne alimentaire permet une production de poissons abondante. Cette analyse scientifique permet d'envisager une gestion sereine de la ressource halieutique au-delà des discours alarmistes. Reste la question des conséquences du réchauffement climatique que l'INRA pointe et constate en termes de réchauffement de la masse d'eau.
Et c'est autour de la communication du SILA sur le marnage, que le réchauffement climatique est entré dans le débat de la société civile. Je ne
reviendrait pas sur l'étude du SILA. Elle est en téléchargement sur le site du SILA et un résumé est ici.
Par contre, les réactions des différents participants sont très intéressantes.
D'une part, personne n'a remis en cause les conclusions de l'étude : les climato-sceptiques deviennent une espèce rare à ANNECY. Il ne reste plus que quelques parlementaires UMP pour ne pas le prendre au sérieux. Les félicitations de la FRAPNA sur la qualité de l'étude ont montré que l'on était dans une préoccupation juste et une démarche d'analyse scientifique rigoureuse et indépendante.
D'autre part, chacun a bien compris les enjeux pour son activité de loisir ou professionnelle. M. Henri CECCON pour la Compagnie des Bateaux, ou un sportif utilisant le lac, ou un habitant de CRAN GEVRIER s'inquiétant pour la nouvelle centrale hydroélectrique municipale, ont bien cerné les enjeux qui ne concernent pas que les riverains du lac. Il faut de l'eau dans le RHONE pour refroidir les centrales nucléaires et l'on ne pourra pas, au nom d'intérêts locaux, ne pas continuer à alimenter le THIOU... C'est donc à une adaptation aux changements climatiques que nous devons travailler. C'est passionnant et c'est l'enjeu politique du SILA pour les prochaines années.
Petit cours d'économie circulaire
Je pique au blog de Charles MAGNIER cette petite vidéo sur l'économie "circulaire" : réduire, réutiliser, recycler... On peut tous s'y coller dès à
présent.
FESSENHEIM, les errements du gouvernement
Les décisions du président de la République de passer à 50% l’électricité d’origine nucléaire dans le bouquet énergétique en 2025 et de fermer Fessenheim avant la fin de son quinquennat se heurtent à une résistance du lobby nucléaire, qui est en passe de faire capoter l’une et l’autre de ces décisions.
La question de la réduction de la part du nucléaire dans le bouquet énergétique est visiblement, pour le conseil économique social et environnemental, dans l’avis qu’il vient de rendre, une option et non une décision. Qui plus est, rien n’est indiqué sur les voies et moyens à suivre pour y parvenir.
Mais le débat sur la transition énergétique ne fait que s’ouvrir, et on peut espérer qu’il permette de progresser pour changer la trajectoire qui a été décidée par l’industrie nucléaire, et qu’elle cherche à imposer non seulement au pouvoir politique mais aussi à toute la société française.
Mon inquiétude immédiate concerne la fermeture de Fessenheim. Je ne mets aucunement en cause la volonté du président de la République. En revanche, je mets en cause la stratégie mise en place par le ministère de l’Ecologie, qui est bien davantage celui de l’énergie que de l’écologie pour parvenir à ce résultat.
Pourquoi fermer Fessenheim et pas Le Blayais ou Gravelines ? Parce que c’est une centrale ancienne, sans double enceinte de confinement, située dans une zone sismique, soumise au double aléa du tremblement de terre et de l’inondation (puisqu’en contrebas du canal d’Alsace), avec un radier ridicule et qui multiplie les incidents.
Oui, la sécurité est la question
C’est une centrale considérée comme dangereuse par nos voisins, et ce d’autant plus que les règles de sûreté française sont hélas très inférieures aux règles allemandes. Le président de la République ne s’y était du reste pas trompé lors de la campagne en affirmant vouloir être le « président de la sécurité, de la sûreté ». Dans ces conditions, il ne pouvait pas conserver la centrale de Fessenheim.
Or, aujourd’hui, la ministre Delphine Batho refuse de lier sécurité et fermeture pour ne justifier cette décision que par un choix de politique énergétique. C’est absurde et dangereux. C’est absurde parce que c’est faux. Certes, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a prolongé pour dix ans la durée de vie de la centrale nucléaire de Fessenheim en exigeant un certain nombre de travaux.
Mais l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), depuis plus de dix ans, est très critique sur la situation de Fessenheim, et les travaux menés par les organismes scientifiques suisses et allemands démontrent un risque infiniment plus élevé que ce que l’ASN veut bien dire.
Or, si l’ASN est une autorité indépendante, c’est une autorité composée uniquement de partisans de l’énergie nucléaire, dont certains y ont fait toute leur carrière. Ils ne peuvent ni ne veulent se déjuger sur une centrale hors normes, sans autorisation de rejets chimiques, qui multiplie les incidents et dont la sécurisation est sans doute impossible et très certainement très coûteuse.
Le fait que la ministre de l’Ecologie assure qu’il n’y a aucun problème de sécurité lui fait tout d’abord prendre à titre personnel un risque juridique évident. Mais surtout, ce choix rend plus qu’aléatoire la fermeture de Fessenheim, à la fois pour des raisons juridiques et des raisons financières.
Le risque juridique de ne pouvoir fermer la centrale
Pour des raisons juridiques tout d’abord, le code de l’environnement a prévu qu’un décret en conseil d’Etat pouvait prononcer la fermeture définitive d’une centrale nucléaire lorsque les impératifs de sécurité l’exigeaient. C’est ce que demandent depuis six ans maintenant des collectivités publiques suisses, allemandes et françaises.
La ville de Strasbourg s’est elle-même prononcée dans ce sens. En dehors de ce cas, le code de l’environnement ne prévoit la fermeture d’une centrale nucléaire que sur la base d’un dossier de demande d’autorisation présentée par l’exploitant. Il faut donc obliger l’exploitant à déposer un tel dossier. S’il ne veut pas le faire, Mme Batho a précisé que la loi sur l’énergie prévoirait la fermeture de la centrale.
Ceci pose deux questions : d’une part le timing, car si le débat sur l’énergie s’achève en juin, il n’est pas certain que la loi puisse être votée avant la fin de l’année 2013. Ensuite, il faut obtenir d’EDF qu’elle dépose un dossier, l’instruire, le soumettre à enquête publique puis prendre la décision.
Il n’est pas du tout certain que tout ceci puisse être fait en deux ans, et on peut évidemment compter sur l’exploitant pour faire traîner les choses en longueur afin d’atteindre la date fatidique de l’élection présidentielle de 2017, et espérer qu’un président différent revienne sur cette décision.
D’autre part, ce montage est juridiquement fragile. S’il s’agit d’une loi, elle sera bien entendu soumise au Conseil constitutionnel, et dès lors qu’aucune règle de sécurité ne justifiera le choix de la fermeture de Fessenheim plutôt que celui d’une autre centrale, il conviendra de trouver une base juridique solide à ce choix plutôt qu’à un autre.
Ainsi, l’option prise par Mme Batho, pour défendre l’Autorité de sûreté nucléaire et justifier a posteriori le risque que constitue le maintien d’une centrale telle que Fessenheim, relève d’un risque juridique évident. On ne peut qu’espérer qu’il ait été mesuré !
Et si EDF était indemnisée ?
Pour des raisons financières ensuite. Le coût de la fermeture de Fessenheim, pour des motifs qui paraîtraient arbitraires en ce qui concerne le choix de cette centrale plutôt qu’une autre, risque d’être exorbitant.
EDF s’est en effet constitué une rente de 300 millions d’euros par an grâce à Fessenheim, qui continue à fonctionner en attendant, sans que les travaux ne soient réalisés – alors que l’ASN considère qu’ils sont indispensables à la sécurité – et sans qu’aucune autorisation de rejets chimiques ne soit délivrée parce qu’elle ne peut pas l’être. Mais cette situation qui constitue une infraction pénale caractérisée au regard de la loi sur l’eau ne paraît guère gêner l’Etat !
« La décision de fermer Fessenheim est une décision de transition énergétique. Si c’était une décision liée à un risque en matière de sûreté, elle aurait été prise par l’ASN et s’appliquerait immédiatement. »
La fermeture anticipée de la centrale cause donc un préjudice à EDF ainsi qu’aux trois autres entreprises associées à cette centrale avec EDF. Le coût financier de la fermeture risque donc d’être exorbitant, particulièrement en période de vaches extrêmement maigres sur le plan budgétaire.
Ainsi, le contribuable français serait-il sommé de mettre la main à la poche pour indemniser EDF, malgré les risques que fait courir cette centrale, risques qui justifient une fermeture sans aucune indemnité. L’Etat refuse de reconnaître cette situation et ne fait que protéger ceux qui ont fait le choix depuis plusieurs années de laisser fonctionner la centrale !
Et le bouquet est évidemment que cette centrale qui rapporte une rente de 300 millions d’euros a été payée par le contribuable, lequel ne touche évidemment aucun dividende de cet investissement mais va devoir payer en raison de la perte de cette rente ! Où est l’intérêt général dans tout cela, et où est le fonctionnement démocratique de notre société ?
Zones humides à préserver
Samedi 3 février était la journée mondiale des zones humides. ASTERS organisait une rencontre sur cette thématique à EVIRES qui possède quelques belles zones humides comme d'autres communes du plateau. Intéressant rappel des fonctions naturelles des zones humides si facilement comblées au cours des 50 dernières années... Et une nécessité : l'achat par les collectivités des zones humides privées dont la gestion est nécessaire pour assurer leur fonctionnement et leur colonisation par la forêt quand elles ne sont pas menacées par l'urbanisation.