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thierry billet

Des mots (trop) forts pour exister...

25 Septembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Pour exister face à l'omniprésident, les ministres doivent faire de la surenchère verbale.

C'est KOUCHNER qui parle de la guerre avec l'IRAN comme d'une possibilité.

C'est FILLON qui proclame la FRANCE en faillite.

Dans les deux cas, cela ne sert qu'à faire parler de soi. Mais cela révèle une posture politique d'une gravité réelle.

D'abord l'IRAN, comment peut on vendre une centrale nucléaire à la LYBIE et refuser que l'IRAN possède une centrale civile ? Alors que du nucléaire civil, on peut migrer vers le militaire sans problème, comme le rappelait il y a peu le Groupement des scientifiques d'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN). Comment dés lors envisager une guerre avec l'IRAN aussi peu fréquentable que la LIBYE, et vendre une centrale nucléaire à cette dernière ? Seulement l'envisager... alors que SARKOZY va à l'ONU pour proposer des centrales nucléaires à qui en voudra...


Ensuite la faillite,
car bien entendu M. FILLON n'a jamais participé à un gouvernement depuis 20 ans et a découvert que la FRANCE vivait à crédit depuis qu'il est premier ministre. Dramatiser pour que les médias parlent de vous au moins une journée, une petite journée s'il vous plaît. Et puis préparer les français à un plan de rigueur bien sélectif, dur aux plus modestes, généreux aux plus riches. Et commençons par les régimes spéciaux de retraite, en passant sous silence les parlementaires, et en s'attachant aux cheminots. Si eux perdent leurs avantages spécifiques, ce sera autant de fragilité acquise par tous les autres salariés. En effet, ce bastion de droits plus favorables obtenus par le statut de la SNCF, la participation des cheminots à la Résistance, et le pacte républicain d'aprés guerre, était par le passé un objectif à atteindre pour les autres ouvriers. Il y avait la SNCF et RENAULT comme avant gardes des droits des travailleurs : ceux que les autres obtiendraient un jour ou l'autre.

On n'était pas jaloux qu'ils aient plus.

On était fier de ce qu'ils avaient obtenu et qui serait un jour pour tous, comme la 4° semaine de congés payés...

La victoire culturelle de la droite en FRANCE a été de faire passer ces avant gardes ouvrières pour des privilégiés et des nantis. Il lui a fallu pour cela 30 ans, grosso modo depuis l'arrivée au pouvoir de GISCARD en 1974; mais elle y est parvenue.

Aligner vers le bas le statut des salariés, tel est l'objectif poursuivi. Et il n'a jamais été aussi prêt d'être atteint grâce à la division et à la jalousie.






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