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thierry billet

Salvador...

23 Mars 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Film d'ouverture de la Biennale du film espagnol "Salvador" est un film qui retrace la fin de la vie de Salvador PUIG ANTIC, un jeune catalan embarqué dans l'action terroriste contre l'Etat franquiste espagnol au début des années 70.

Dérive classique des Brigades rouges italiennes, de la Fraction armée Rouge en ALLEMAGNE : du radicalisme théorique révolutionnaire au braquage des banques pour financer les grévistes... et qui débouche sur l'isolement total d'un groupuscule qui ne sait plus pourquoi il agit, sinon le plaisir de l'action violente et du danger face à un appareil d'Etat fasciste en fin de vie.

Le film retrace cette évolution, sans aucun recul, sans aucun regard critique, s'attachant à la barbarie inacceptable du supplice de PUIG ANTIC qui fut garotté comme représailles de FRANCO à l'assassinat de CARRERO BLANCO dont la voiture explosa sous une charge de l'ETA quelque temps avant.

Je me souviens combien je fus choqué par l'utilisation de cet engin qui brise les cervicales du supplicié. J'avais 18 ans, et nous manifestions pour sa grâce en même temps que contre la répression au CHILI de PINOCHET...

Le réalisateur ne nous donne à voir que la saga de cette équipe de jeunes révolutionnaires sans aucune  mise en perspective historique, sinon celle, incompréhensible, de la bande annonce de fin du film où l'on voit d'abord le passage du pouvoir de FRANCO à JUAN CARLOS, ce qui se conçoit.

Mais ensuite défilent des images d'émeutes, puis du 11 septembre, puis de BEN LADEN, puis (je crois la dernière image) une manifestation contre le CPE. Je vous avoue n'avoir pas compris le cheminement...

La lutte armée a été une impasse sanglante en EUROPE de l'OUEST qui a permis aux extrêmistes de droite de mettre en place des législations d'exception (que l'on se souvienne des lois PEYREFITTE), qui a occasionné des drames abominables dont on paie encore le prix aujourd'hui avec l'affaire de l'extradition de BATISTA vers l'Italie.

Les organisateurs de la BIENNALE ont choisi pour cette soirée un film qui aurait mérité un débat critique sur le plan cinématographique (j'aurais aimé par exemple moins de complaisance sur les images d'attaques de banque qui font penser plus à un polar qu'à un film politique)  comme sur le plan politique.




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