Alors que le réchauffement climatique s'accélère de telle sorte que les
prévisions les plus pessimistes du Groupe international d'experts sur le climat sont "explosées", voilà que les conservateurs de droite comme de gauche crient "haro" sur le projet de taxe
carbone.
Chacun y va de son couplet "anti social" pour le PS ou "anti augmentation des
prélévements obligatoires" pour l'UMP.
ROYAL rejoint JUPPE et COPE pour des motifs différents, mais cette levée de boucliers montre que la prise de conscience de l'urgence écologique est inexistante chez les ténors des partis
traditionnels.
La question de la redistribution de la contribution énergie climat est simple : la taxe sert à sensibiliser les gens sur leur production de gaz à effet de serre et elle estredistribuée sous la
forme d'un "chéque vert" qui permet aux payeurs d'acheter des produits ou des services "décarbonés" par exemple ceux issus de l'agriculture biologique ou qui économisent l'énergie, etc.
On sensibilise par la taxe et on relocalise l'économie par des achats dans le secteur écolo compatible que ces achats nouveaux permettent de développer et de pérenniser.
Personne n'y perd et la planète s'en porte mieux !
Qu'il faille étendre le champ de son application, y compris au méthane qui est un GES bien plus grave que le dioxyde de carbone est une évidence, qu'il faille y assujettir l'électricité
aussi.
Mais que le PS jette le bébé avec l'eau du bain est une preuve supplémentaire de l'incapacité des dirigeants de ce parti de construire une alternative politique majoritaire : on surfe sur le
court terme, sans réflexion stratégique sur la société que nous voulons.
Or cette société doit être "carbone zéro" si l'on veut éviter la catastrophe planétaire.