Un emprunt toxique au SILA légué à nos successeurs...
30 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale
Pour pallier le refus du Conseil régionale de RHONE ALPES de financer la rénovation d'une cale sèche à SEVRIER pour les bateaux de la Compagnie de navigation sur le lac d'ANNECY, Pierre HERISSON, grand ami du propriétaire de la compagnie, a pris le risque de souscrire un emprunt d'une toxicité rare au SILA, en souscrivant fin 2007 2,1 millions d'euros auprès d'une banque A qui a ensuite échangé le taux avec une autre banque B.
Cette banque B a ensuite pris une couverture sur le SILA en lui transférant le risque lié aux évolutions du taux de change de l'euro par rapport au franc suisse et au dollar.
A l'époque, le franc suisse et le dollar était à parité.
La chambre régionale des comptes, dans un avis qui est examiné ce lundi 31 janvier par le comité syndical du SILA, considère cet emprunt comme étant d'une particulière toxicité puisque le SILA n'a aucune maîtrise du taux de remboursement de celui-ci.
Par exemple, avec un dollar à 1,55 euro et un euro pour 1,15 franc suisse, le taux d'intérêt serait de 21,7%...
Bien entendu, cela ne se posera qu'en 2027 : pendant 20 ans, le SILA ne paie pas d'intérêt.
Mais en 2027 et pour ensuite 20 ans, la note peut être terriblement salée pour nos successeurs.
Ce tour de passe passe financier a pour conséquence que le SILA soit donc soumis à un risque de change direct considérable.
Selon les explications données par Pierre HERISSON à la Chambre régionale des comptes, "il existerait une exigence politique de financement intégral par l'emprunt".
Bien entendu, c'est un mensonge éhonté.
Il avait fallu à l'époque que nous nous battions pour que la CNLA rembourse au moins une partie de la dépense alors qu'elle en est l'unique bénéficiaire...
Pour mes lecteurs qui n'étaient pas là en 2007 et 2008, plus d'informations ici :
SILA : cale sèche c'est toujours à l'eau !
Gestion du SILA : toujours pas de réponse.
"Ecologiste sectaire", dixit Pierre HERISSON
On pouvait faire payer plus la CNLA qui affiche des résultats économiques excellents ou réduire la dépense par exemple en installant une cale sèche temporaire puisque ces contrôles n'ont lieu que tous les cinq ans.
L'investissement est alors presque uniquement public et le bénéfice uniquement privé.
Le SILA vit donc sur une bombe financière qui éclatera en 2027 sans que l'on puisse la déminer d'ici là.
Le coût de rachat du "swap" à fin janvier 2011 est de 5,6 millions d'euros ! Pour un emprunt de base de 2,1
millions d'euros ! C'est dire la culbute que la banque espère faire entre 2027 et 2047...
Ainsi pour financer cet investissement que je continue d'estimer inutile, Pierre HERISSON a fait prendre au SILA un risque majeur qui sera payé par les contribuables dans 15 ans.
Irresponsabilité majeure et preuve que les déclarations de vertu financière de nos parlementaires UMP s'arrêtent là où commencent leurs amitiés personnelles.
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