environnement
Vers un nouveau mode de ville...
En 2007, dans un contexte de crise écologique et économique, Vidal Benchimol conçoit les « Écofaubourgs », un concept d’habitat collectif écologique. Il vient de publier l’ouvrage « Vers un nouveau mode de ville », aux Éditions Alternatives, co-écrit avec Stéphanie Lemoine qui souhaite dresser un état des lieux des tendances et un inventaire des pratiques contemporaines de la fabrique de la ville.
Votre livre s’appelle vers un nouveau mode de ville, quel est selon vous le visage de la ville contemporaine ?
En Europe, la ville contemporaine est en pleine transformation. Les élus et les urbanistes voient bien que les modèles d’aménagement fondés sur la séparation des fonctions urbaines (on mange d’un côté, on travaille ailleurs, etc.), et qui ont prévalu ces cinquante dernières années, ne marchent pas. Il faut inventer autre chose ! C’est ce à quoi s’emploie l’urbanisme durable, qui cherche à rendre la ville plus compacte, plus économe en ressources et plus solidaire…
Quelles sont les principales mutations (habitat, mobilité, mode de consommation) qu’opère la ville depuis quelques décennies ? En quoi la ville évolue à
l’aune des problématiques environnementales ?
Les transformations les plus visibles ces dernières années sont liées à la nécessité de maîtriser l’énergie. Dans le bâtiment, cela se traduit
par l’adoption de réglementations thermiques plus contraignantes. Depuis l’an dernier, la RT 2012 oblige ainsi les maîtres d’ouvrage à concevoir des bâtiments 4 fois plus
performants qu’un immeuble haussmannien. De la même manière, les métropoles cherchent de plus en plus à encourager les alternatives à la voiture, que ce soit via l’offre de
transports en commun et de vélos en libre service ou l’aménagement de zones 30. L’objectif est de grignoter petit à petit l’espace dévolu à la voiture, en vue d’un meilleur
partage modal.
Quels sont les principaux défis qui attendent la ville actuelle pour devenir « durable" ?
L’adaptation au changement climatique, avec ce qu’elle implique d’incertitude, est l’un des premiers défis auxquels doit s’affronter la ville contemporaine. Pour y faire face, les villes ont tout intérêt à devenir résilientes : elles doivent diversifier leurs modes de production, leur approvisionnement, et apprendre à compter sur les ressources locales. D’où les projets d’agriculture urbaine qui fleurissent un peu partout, mais aussi l’essor des circuits courts et de la consommation collaborative…
Selon vous, quelles sont les initiatives actuelles les plus pertinentes pour la fabrique de l’espace urbain ?
Toutes celles qui s’opposent à l’aménagement « autoritaire » de la ville, et conçoivent l’écologie urbaine en relation étroite avec
la démocratie locale. Si la fabrique de l’espace urbain n’est pas le fruit d’une négociation, et même pourquoi pas d’un conflit fécond entre décideurs et citoyens, elle a peu de
chance de déboucher sur un cadre de vie vraiment durable. A cet égard, l’exemple des écoquartiers nord-européens est édifiant : ceux qui parviennent le mieux
à concilier qualité de vie et économie de ressources sont nés d’une implication forte de leurs habitants, et parfois d’un bras de fer corsé avec la municipalité…
Quels sont les freins actuels au développement de la ville durable ?
Ils sont nombreux ! La crise économique, qui a partiellement détourné les citoyens des enjeux écologiques, en est un. Certains voient
pourtant dans cette crise une conséquence de nos choix énergétiques. La ville contemporaine est aussi de plus en plus clivée socialement. Dans ces conditions, la mixité
sociale, même avec ce qu’elle a de compliqué à mettre en œuvre, devient un véritable enjeu…
Paru dans la lettre d'information "UNIVERS NATURE"
Des vélos et du Pédibus !
Deux heures de discussion passionnante ce jeudi en commission déplacement du Club Climat sur plusieurs sujets : le bilan de l'expérience municipale de PEDIBUS, les améliorations à apporter à notre politique de déplacement en vélo et l'association du Club en amont au travail des services municipaux.
Sur le PEDIBUS, un large échange a permis de comprendre les raisons de l'échec de l'expérience menée qui pesait exclusivement sur des parents d'élèves volontaires pour amener les enfants de tout un itinéraire à pied jusqu'à leur école. Sans doute un problème de crainte dans l'étendue de la responsabilité des accompagnateurs (malgré les explications selon lesquelles cette responsabilité est couverte par l'assurance responsabilité civile obligatoire pour chacun de nous), mais également le refus de nombreux parents de confier leur enfant à un autre parent d'élève...
Là où l'expérimentation avait commencé, elle avait mobilisé des parents d'élèves dont les enfants ont quitté l'école élémentaire pour le Collège et
qui s'est donc éteinte faute de repreneurs...
Or l'enjeu est considérable en termes de qualité de l'air et de gaspillage de pétrole : 70% des enfants sont véhiculés en voiture à ANNECY alors qu'ils sont à moins de 1,5 kilomètre de l'école !
La commission envisage donc de travailler sur ce sujet avec l'aide de PRIORITERRE autour d'une solution pérenne, c'est à dire qui ne s'appuie pas exclusivement sur le volontariat des parents d'élèves. Un beau sujet de mobilisation par exemple des seniors annéciens...
L'autre sujet portait sur les aménagements cyclables et notamment sur la stratégie de signalisation à mettre en place puisque plusieurs signalisations coexistent aujourd'hui à ANNECY et qu'il est nécessaire de les harmoniser, et de renforcer une signalisation au sol efficace; par exemple pour les "sas vélos", c'est à dire la signalisation aux feux tricolores, devant les voitures d'un espace réservé aux vélos pour que ceux-ci soient prioritaires au redémarrage.
Les associations présentes très actives sur le terrain (Roule & Co, et le Vélo Club d'ANNECY) sont parties prenantes d'une association en amont avec les services municipaux pour travailler ensemble les projets de voirie...
N'hésitez pas à vous faire connaître si vous circulez à vélo, à pied ou en bus et que vous voulez contribuer à encore améliorer le service rendu aux
annéciens.
Journée du réemploi de l'agglo
Le samedi 16 novembre, à CRAN GEVRIER, l'agglo organise une « Journée du réemploi », salle Jean MOULIN.
Une excellente initiative pour réduire les déchets incinérés et contribuer au partage des ressources dont on n'a plus l'usage mais qui peuvent servir à d'autres.
Pour aller vite, nous ne devrions plus rien jeter aux encombrants et autres déchéteries dans un monde idéal où nous saurions
individuellement et collectivement recycler sans fin les produits et les matières premières qu'elles contiennent. L'économie circulaire, quoi...
Ci-dessous l'affiche :
Même LIPIETZ désespère...
Alain LIPIETZ est un honnête homme qui n'a jamais cherché une place et a pris plus de coups qu'il n'a gagné de galons.
Son analyse de la situation me paraît simplement pertinente.
Le problème est qu'on ne voit pas comment en sortir, et qu'on se console en se consacrant à ce qu'on peut faire
modestement au plan local.
SUPER TRASH à NOVEL
La MJC de Novel et le Comité de quartier Annecy Novel-Teppes organisent vendredi 8 novembre 2013 à 19h30 au Cinéma de la MJC de Novel une séance Ciné-copains, à l'affiche : "Super Trash", l'excellent film sur les déchets et leur
gestion désastreuse au plan mondial. Ecoutez Jean-Luc BENNAHMIAS sur le sujet, et comparez avec le travail réalisé au niveau de la C2A en ces domaines sur lesquels nous n'avons pas à rougir de
l'action menée.
Dommage que je sois au Congrès du Syndicat des avocats de FRANCE à LYON ce soir
là...
Visitez l'école Vallin-Fier
Ouvert aux particuliers, élus et professionnels. Participation gratuite sur inscription.
Plus d’informations en cliquant ici
Bouquetins : réseau d'observation citoyen
Que vous soyez randonneur, grimpeur, parapentiste, naturaliste, ami de la
nature, simple promeneur, adhérent ou pas de nos associations, nous vous
proposons de vous associer au programme d'observation des bouquetins sur nos
différents massifs.
L'abattage sanitaire majeur qui vient d'avoir lieu les 1er et 2 octobre
derniers sur le massif du Bargy, et qui a donné lieu à l'élimination de 197
bouquetins de 5 ans et plus, a montré la vulnérabilité des espèces sauvages
quand elles affectent nos sociétés. Dans ce cas particulier, il est clair
que l'épizootie de brucellose (provenant du bétail domestique) devait être
enrayée. L'abattage total a été évité de peu, et la survie des bouquetins
survivants n'est pas garantie, loin s'en faut. Un suivi sanitaire a été mis
en place par les services de l'Etat, qui donnera lieu à des mesures
complémentaires au printemps avant la montée en estive des troupeaux
domestiques.
Notre objectif prioritaire est de préserver le noyau sain de population de
bouquetins sur le massif du Bargy, noyau qui permettra, à terme, de
repeupler les pentes du massif. Nous voulons mieux connaître la répartition
et le statut de cette espèce afin de pouvoir mieux la protéger, non
seulement dans le massif du Bargy, mais également dans les massifs qui lui
sont connectés par des corridors écologiques, comme les Aravis et Glières -
Sous-Dine.
Pour ce faire, nous vous invitons à circuler dans ces massifs et à consigner
vos observations sur la base Visionature LPO*, accessible à tous. Nous
produirons des synthèses de l'ensemble des observations, que nous mettrons
en ligne périodiquement. Plus vos observations seront précises (mâles,
femelles, jeunes, date et lieu précis, photos éventuelles...), plus nous
obtiendrons une vue d'ensemble de l'état des divers groupes de bouquetins
après l'opération d'abattage rappelée plus haut. Pour la protection même des
bouquetins (et les battues récentes contre les loups nous incitent à la
prudence), nous allons peut-être devoir "cacher" les données saisies. Mais
il est bien entendu que les données saisies par chaque observateur lui
restent bien entendu accessibles en clair, ainsi que des synthèses
temporelles et cartographiques générales.
Nous vous remercions par avance pour votre contribution à cette démarche
collective. Nos permanents et nos bénévoles sont à votre disposition pour
toute clarification souhaitée.
Naturellement vôtres,
FRAPNA & LPO Haute-Savoie
* Cliquez sur :
http://haute-savoie.lpo.fr/index.php?m_id=10&backlink=rset&taxo_group=o
Recharge.green, pour déminer un conflit d'usage de l'eau
L'association a le statut d’observateur dans le cadre du projet « Alpine Space » recharge.green, dont l’objectif est d’apporter des réponses aux conflits d’utilisation entre les énergies renouvelables et la protection de la nature. Les premiers résultats du projet seront présentés dans une conférence mi-parcours organisée les 12 et 13 novembre à Brigue-Glis, Ville des Alpes 2008.
Les partenaires du projet recharge.green international travaillent actuellement à concilier l'utilisation de sources d'énergie renouvelables avec la protection de la nature et de la fourniture de services écosystémiques tout en gardant les conflits au minimum.
Les partenaires du projet présenteront leurs premiers résultats à la «Conférence internationale sur l'équilibre des énergies renouvelables et de la nature dans les Alpes » les 12 et 13 Novembre à Brigue / CH .
Qui peut donner son avis sur la "macro-région" alpine ?
Des organisations observatrices de la Convention alpine protestent contre leur exclusion du processus de la macro-région alpine. Elles demandent d'être impliquées dans les démarches en cours pour l'élaboration d'une macro-région alpine.
Cette stratégie macro-régionale pour les Alpes doit à l'avenir renforcer la coopération entre l'arc alpin et les régions péri-alpines. Ce vendredi 18 octobre,
Thierry Repentin, Ministre délégué aux Affaires européennes, invite des représentants et représentantes des régions et états alpins à une conférence à Grenoble pour en débattre. Les organisations
observatrices de la Convention alpine, et donc représentantes de la société civile ne figurent pas sur la liste des convives.
Depuis vingt ans les observateurs, dont la CIPRA, s'impliquent de façon constructive au sein de la Convention alpine. De la même façon ces organisations souhaitent
s'impliquer dans le développement de la stratégie macro-régionale alpine et proposer des thèmes de travail et activités. La conférence de Grenoble doit poser les bases de la nouvelle stratégie ;
les observateurs devraient obligatoirement être associés à cette étape fondamentale.
En outre les observateurs demandent pour la macro-région que les objectifs de protection et de développement durable de l'arc alpin tels que définis dans la
Convention alpine soient fortement pris en compte. Les expériences réalisées ces vingt dernières années dans le cadre de la Convention alpine sont un enrichissement pour une Stratégie
macro-régionale alpine.
Informations complémentaires :
www.cipra.org/fr/presse
Villes en transition, le guide
Lors de l'anniversaire de PRIORITERRE sur le Pâquier était représenté le mouvement français de la Transition inspiré de l'initiative anglaise du même nom.
Il s'agit au plan local de prendre des initiatives citoyennes qui nous inscrivent ici et maintenant dans une démarche "post carbone".
Plus d'info sur le site : http://villesentransition.net/
Suite à nos entretiens où je lui présentai la démarche municipale autour du Club climat, des jardins en ville, etc, la représentante française m'a envoyé le guide méthodologique que le mouvement français a rédigé.
Je vous propose de l'adresser à toute personne que le sujet intéresse ou qui aimerait se lancer
collectivement dans cette aventure. Il suffit de m'adresser un courriel en ce sens ou de laisser un commentaire.