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thierry billet

Théories du complot

25 Août 2020 , Rédigé par Thierry BILLET

Le site "conspiracy watch" permet de prendre la mesure de ces théories et de leur impact quotidien comme celle qui se développe aujourd'hui contre l'usage des masques contre le COVID-19. Pour résumer, il s'agit de "la croyance selon laquelle les événements sont secrètement manipulés en coulisses par des forces puissantes" : un groupe d'agents maléfiques, les conspirateurs, orchestre en sous-main tout ce qui arrive. "Même si la grande majorité de ceux qui élaborent des théories du complot croit sincèrement ce qu'ils disent" (..) "des politiciens populistes utilisent souvent des théories du complot de manière stratégique afin de mobiliser leurs partisans".

Il apparaît selon des sondages que la majorité des citoyens en Europ et aux Etats-Unis croient en une ou plusieurs théories du complot. Les recherches psychologiques ont montré que "les personnes qui se sentent impuissantes ou qui ont du mal à accepter l'incertitude sont particulièrement enclines à croire aux théories du complot".

Comme mon neveu qui est persuadé que Mme LE PEN a gagné la présidentielle mais que le résultat a été truqué ensuite, "les supporters des partis et mouvements populistes semblent être particulièrement réceptifs aux théories du complot, et les politiciens populistes emploient souvent une rhétorique conspirationniste. En effet, le populisme et la théorie du complot réduisent tous deux le champ politique complexe à une simple opposition : le peuple contre l'élite (...)".

Le combat contre ces théories est complexe. Ainsi, "une caractéristique déterminante des théories du complot est (..) que les personnes qui  (y) croient fermement (..) interprètent très souvent toute tentative de fournir des preuves contraires comme des preuves en faveur du complot".

La multiplication des sites de "desintox" dans les médias est une tentative utile de contrecarrer la théorie ou l'infox développée sur les réseaux sociaux; avec le bémol que la plupart des propagateurs de ces théories ne lisent pas et/ou ne font pas confiance aux journalistes. Pourtant des questions simples peuvent être posées par exemple sur Facebook à leurs propagateurs :

  • est-ce que je connais l'organisme de presse qui a posté la publication ?
  • l'information semble t'elle crédible ?
  • la publication est-elle rédigée dans un style digne d'un organe d'information professionnel ?
  • la publication est-elle motivée par des intérêts politiques ?

La déclinaison locale de ces questions doit être un souci permanent. Tel article signé par un journaliste qui est candidat aux élections municipales  sur le lac ou sur la qualité de l'air sans que ce journaliste ne le signale est-il motivé par des intérêts politiques ? Telle allégation comme l'utilisation par JLR des fichiers de la Mairie est-elle crédible ? Sur quel élément matériel est-elle fondée ? Bref, un simple mais permanent effort d'esprit critique.

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