François ASTORG, et de deux auto amnisties !
12 Décembre 2020 , Rédigé par Thierry BILLET
Avec les impressions sur la photocopieuse municipale, il y avait dans la protestation électorale de JLR la distribution à CRAN GEVRIER d'une lettre circulaire 10 jours avant le second tour des municipales dans des milliers de logements par les candidats de RÉVEILLONS ANNECY. Lettre circulaire imprimée à l'imprimerie municipale, à en-tête de la Ville d'ANNECY, dactylographiée par le secrétariat de la Maire délégué et qui était la "suite" d'une réunion de quartier tenue 18 mois plus tôt.
Le caractère de propagande électorale est évident compte-tenu de la proximité de l'élection, de la candidature connue de tous de Mme SEGAUD LABIDI sur la liste RÉVEILLONS et des termes de la lettre qui annoncent les engagements de celle-ci pour après les élections municipales.
Et bien, la décision a été prise par François ASTORG "par pure précaution, de faire rembourser le coût de cette opération par le compte de campagne. Le coût de ce document qui (...) n'a pas été distribué par les agents municipaux a été intégré comme dépense électorale et remboursé à la collectivité."
Chers annéciens, avez-vous vu une seule fois une information municipale officielle ne pas être distribuée par les agents municipaux ? Quelle est la nature d'une lettre à en-tête municipale distribuée dans les boites aux lettres par des militants 10 jours avant le scrutin ? Qui est trompé lorsque l'on utilise les moyens de la Ville, ne serait-ce que son papier à en-tête pendant une campagne électorale ? Vous êtes à ANNECY, la ville de Bernard BOSSON ou chez BALKANY à LEVALLOIS-PERRET ou chez DASSAULT à CORBEIL-ESSONNES où l'on mélangeait l'intérêt général et les intérêts privés ?
Quant au remboursement à la collectivité, il faut bien comprendre qu'en inscrivant cette dépense illicite sur son compte de campagne, François ASTORG en demande le remboursement à l’État qui aide financièrement les candidats en prenant en charge leurs dépenses de campagne. Drôles de Robin des bois qui volent la Ville en utilisant frauduleusement les moyens municipaux (secrétariat, papier à en tête, imprimerie municipale, etc.), puis qui la rembourse, pour demander dans la foulée la prise en charge par l’État de leur fraude. Au final, c'est le contribuable qui paiera si, par extraordinaire, la Commission nationale des comptes de campagne se laisse berner.
Et puis, bien sûr, il reste cet aveu majeur : la lettre n'a pas été diffusée par les agents municipaux comme François ASTORG le reconnaît. Pourquoi ne pas l'avoir confiée en juin 2020 aux appariteurs de la Ville pour qu'ils le distribuent si la diffusion de cette lettre était une affaire normale n'entrant pas dans la campagne municipale ? Tout simplement parce que les services municipaux connaissent la loi électorale. Ils savent que pendant les six mois précédant l'élection, la neutralité la plus absolue est de règle et aucune action municipale ne saurait pouvoir être analysée comme de nature électorale. Ils savent qu'une telle lettre massivement distribuée interfère avec l'élection municipale. J'imagine la réaction du service courrier ou de la direction générale, si ce courrier leur avait été présenté en vue de sa diffusion par les appariteurs. Mme SEGAUD-LABIDI et ses colistiers connaissent les arcanes du droit électoral. Ce n'est pas leur première campagne. Ils ont donc décidé sciemment de tricher en distribuant eux-mêmes le courrier que la Ville aurait refusé de distribuer pour influencer des milliers d'électeurs de CRAN GEVRIER.
Et comme JLR avait dénoncé cela en début juillet 2020 dans sa protestation électorale, ils ont décidé, contraints et forcés, de tenter de s'auto-amnistier une seconde fois en déclarant leur dépense illégale dans le compte de campagne déposé début septembre 2020.
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